Bien que le Mac soit fortement implanté dans le monde de la vidéo professionnelle, il faut bien avouer que la communauté fidèle à la pomme est souvent discrète en terme de tests et de chroniques sur les outils proposés, et il est donc difficile à ceux qui ne les connaissent pas de s'en faire une idée, et principalement ceux travaillant actuellement sur PC !
Sans prétention, c'est donc un habitué du monde PC qui vous propose cette prise en main de la dernière mouture de Final Cut tournant sous Mac OS X sur Mac G5. En réalité, même quand on passe de Windows XP à Mac OS X sans aucun manuel, un habitué de l'informatique n'est pas trop dépaysé par le changement de plate-forme. Très vite on ne pense plus qu'à une chose : les fonctionnalités du logiciel utilisé. En voici donc un petit compte rendu. MR
Introduction : Un pack complet et facile à prendre en main
Derrière l’appellation générique « Final Cut Pro » se trouvent plusieurs acteurs au service de vos montages vidéo. Aux côtés de l’application de montage multiformat (DV,SD et HD) Final Cut proprement dite, se trouvent Live Type, logiciel de création de titrages animés complexes, SoundTrack, logiciel de création musicale à base de boucles libres de droits et Compressor, dédié à l'encodage (mais que nous n'avons pas eu le temps de tester suffisamment pour en parler en détail).
La prise en main de ces logiciels est facilitée par leur ergonomie naturelle et par les guides d’initiation, présents en version papier, auprès des notices très complètes (sauf pour soundtrack dont le guide n’est disponible qu’en pdf). Chaque initiation repose sur la réalisation en pas à pas d’un projet concret exploitant les bases de chaque logiciel, sur la base de médias fournis sur le DVD d’installation de l’application. L’initiation Final Cut pousse la perfection jusqu’à la déclinaison en PAL des images DV utilisées pendant le tutoriel, une démarche de localisation plutôt rare.
Fonctionnalités de Final Cut
Ergonomie et Productivité…de bonnes bases améliorées
Du fait de son ancienneté, Final Cut
est un logiciel éprouvé dont les fonctionnalités
et l’ergonomie sont adaptées au montage de films
de commande, de documentaire ou encore de fiction (avec des
gestions avancées du timecode pour du montage film).
Il couvre tous les besoins professionnels des petites et grandes
structures : import/export des formats d'échanges de
données les plus courants (EDL, OMF, XML), gestion
avancée des médias, prise en charge de multiples
formats, montage multi-séquences avec imbrication possible,
trim et correction colorimétrique aux fonctionnalités
fournies, mixage audio automatisable etc.
Final Cut possède des fonctionnalités éprouvés pour gérer des flux depuis le DV jusqu'au HD. Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Le temps réel
L’argument récurrent qui fait sensation dans cette gamme de logiciel de montage est le fameux « temps réel ». L’approche du temps réel sous Final Cut est en fait dépendante des réglages choisis par l’utilisateur, depuis le temps réel sécurisé jusqu’au temps réel illimité. En fonction de ses choix il sera ainsi possible de visionner sur sa sortie DV un nombre plus ou moins important d’effets selon que l’on souhaite ou non sécuriser son montage en vue d’exporter ses effets sans aucun rendu ou qu’au contraire on souhaite disposer d’une prévisualisation avec un maximum d’effets en phase de montage avant de lancer un rendu pour l'export sur bande. Quel que soit son choix, lorsque le potentiel de la machine atteint ses limites, une barre rouge sur la timeline signale la nécessité d’un rendu et aucun preview n’est alors possible sans cela. A noter : même en mode preview illimité, la qualité de visualisation offerte sur la sortie firewire est remarquable.
Les capacités du temps réel sont dépendantes des types de filtres ou d'effets de transitions utilisées dans son montage, et est totalement liée à sa configuration (puissance processeur, quantité de RAM, vitesse des disques). Il n'est donc pas possible de dresser une liste représentative des capacités temps réel de Final Cut. Pour ceux qui auraient besoin de détails à ce sujet, la meilleur piste est d'aller intérogger les utilisateurs dans le forum Final Cut ou d'y lire les témoignages déjà existant à ce sujet. Voici pour commencer les liens vers deux discussions à ce sujet : "Un point sur le temsp réel avec FCP" | "Déception temps réel".
Bien que des solutions G5 dotées de bi-processeurs, de beaucoup de RAM et de disques rapides peuvent répondre à certains besoins exigeants, on regrettera qu’il n’existe pas de cartes d’accélérations DV dédiées à la prise en charge d’un certains nombre de flux DV garantis sans rendus sur des stations G4 moins véloce (comme par exemple une correction colorimétrique + un effet d’image dans l’image avec recadrage + une transition), comme ceci est proposé sur PC par des cartes Canopus ou Matrox sur des logiciels comme Adobe Premiere Pro ou Edius. Cependant, pour des flux SD ou HD de telles cartes d'accélération pour Final Cut existent, Mr Orange, modérateur du forum Final Cut, nous indique qu'une station G5 bi-processeur à 2 ou 4 Go de Ram avec une carte Decklink ou Aurora permet le temps réel en Digital Betacam par exemple.
Erogonomie de montage
La timeline de Final Cut est relativement
souple. Le logiciel se prête donc aussi bien à
des méthodes de travail strictes (de type Avid) que
des méthodes plus flexibles à même la
timeline pour déplacer ses plans, les copier/coller,
les supprimer, comme aiment le faire certains monteurs. Outre
les classiques montages par insertion, recouvrement ou 3 points,
Final Cut propose via ses palettes flottantes des variantes
très utiles comme le « remplacement »,
qui, comme son nom l’indique, remplace un plan de la
timeline par un plan source à la manière d’un
montage 3 points mais sans nécessiter le moindre placement
de points IN/OUT dans la timeline. De quoi gagner en productivité,
comme avec l’amélioration du copier/coller à
même la timeline qui prend désormais en compte
les pistes cibles sur lesquelles on souhaite coller ses éléments.
Palettes
flottantes qui s'adaptent au travail en cours de réalisation
pour proposer des fonctions courantes de montage. |
Côté raccord, la fenêtre
de trim, déjà efficace avec ses fonctions habituelles
pour ce type de travail, se voit dotée de nouvelles
fonctionnalités comme le trim asymétrique qui
permet d’effectuer un raccord différent sur l’audio
et la vidéo entre 2 plans ou la possibilité
de sélectionner les pistes audio audibles lors d’un
trim en écoutant soit l’audio de la piste de
travail en cours, soit l’audio de l’ensemble des
pistes de la timeline.
Les courbes de béziers, déjà présentes
et dédiées aux trajectoires et à l’animation
des filtres entre deux points clés, peuvent désormais
être utilisées…pour le réglage
de la vitesse des vidéos ! Une fonction poussée
nommée « Time Remapping » qui en séduira
plus d’un.
La fenêtre de raccord a été dotées de fonctionnalités supplémentaires. Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Montage Offline
Cette fonction se destine à ceux qui disposent d’une très grande quantité d’images DV et qui désirent faire un montage basé sur une version « basse-définition » de leur rushes afin de ne pas occuper trop d’espace disques, ni solliciter de gros débits. Pour numériser ses rushes DV en offline il suffit de sélectionner le codec Offline à la capture et pour le reste la fenêtre de capture se comporte comme d’habitude avec pilotage par firewire du magnétoscope DV. Les images capturées préservent bien le timecode original des bandes, ce qui permettra une fois le montage terminé d’en faire une conformation (en ne re-capturant donc que les images utilisées dans le montage). Avec la capacité actuelle des disques durs, cette fonction devient d'un usage moins primordial qu'il y a quelques années, mais elle a le mérite d'exister pour ceux qui en éprouvent le besoin pour des projets basés sur plusieurs dizaines d'heures d'images par exemple. Les broadcasteurs passeront leur chemin sur ce point puisque pour eux le DV est déjà en soit un format de maquettage de leurs fluxs non-compressés.
Choix du format offline à la capture. |
Extrait des propriétés d'un clip DV Offline. Le débit vidéo est seulement de 456Ko/s. et la taille de l'image est de 320x240px. |
Interaction avec les autres logiciels
L’interaction entre les différents logiciels tels que Live Type ou SoundTrack simplifie le travail au quotidien (voir les parties consacrées à ces logiciels pour plus de détail). Elle s’étend aussi à des logiciels comme Photoshop dont Final Cut peut importer les fichiers en tant que séquences, chaque calque photoshop est alors placé sur une piste Final Cut. L’audio n’est pas en reste avec le logiciel de post-production audio d’Apple, Logic Audio (vendu à part), qui interprète remarquablement les export OMF de Final Cut pour un montage son poussé. Bien sûr cet export OMF pourra se faire dans un aure logiciel audio comme Pro Tools, mais notre test s'est porté uniquement sous Logic. D'autres formats d'échange comme le XML permettent à Final Cut Pro HD de s'intègrer dans les flux de production du moment.
Un
exemple de l'interaction de Final Cut avec un autre
logiciel : Logic Audio. |
Import du projet OMF sous Logic Audio. |
La partie son du montage Final Cut est remarquablement importée sous Logic Audio, avec les fondus audio. |
FINAL CUT et la haute definition
La prise en charge des formats HD est la nouveauté de cette dernière version.
Outre la possibilité de monter la HD via des cartes additionnelles dédiées et livrées avec leur codec propriétaire (Blackmagic Design, BlueFish, Aurora, AJA etc.), Final Cut prend nativement en charge le format DVCPRO HD utilisé en prise de vues par la caméra Varicam de Panasonic. Sans investissement supplémentaire, il est ainsi possible de numériser ses rushes DVCPRO HD via la prise firewire de son G5 raccordée à celle de l’unique magnétoscope Panasonic dédié à cet usage.
Le DVCPRO HD
L’intérêt du format DVCPRO HD est son faible débit pour une bonne qualité d’image : 11.5Mo/s, soit seulement 3 fois le débit du DV/DVCAM à 3.6Mo/s. Il faut comparer ce débit à ceux de codecs HD dits « non destructifs » ou « non compressés » atteignant les 160Mo/s.
Ce format DVCPRO HD étant récent, seul son usage pourra déterminer si son taux de compression lui permet malgré tout de prendre en charge sans trop de dommages des besoins avancés comme la correction colorimétrique, l’incrustation et le compositing. Les témoignages utilisateurs et discussions que l’on retrouvera sur le site permettront sans doute de se faire une idée plus précise de ce point.
Une timeline en DVCPRO HD. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Quoi qu’il en soit, Apple n’a pas lésiné sur le potentiel offert à ce format sous Final Cut : nombreux effets en preview temps réel (nous avons lus sans difficultés 3 flux DVCPRO HD en PinP avec correction colorimétrique sur chacun d’eux sur notre station de test G5 bi-2Ghz / 2 Go de Ram, les images étant celles fournies en démo par Panasonic), et preview plein écran de son montage possible sur un 2ème moniteur Apple dédié à cet usage qu’il suffit d’activer dans Final Cut en cochant "Digital Cinema Desktop".
Lecture en temps réel de 3 flux DVCPRO HD, avec correction colorimétrique sur chacun d'eux. Les images démos sont celles fournies par Panasonic avec Final Cut HD. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Bref, le montage HD presque aussi simple que le DV, sans système de disque en RAID et avec preview plein écran HD! Des cartes additionnelles proposent désormais une accélération matérielle du DVCPRO HD, signe des temps sur le succès qui semble promis à ce format qui à lui seul ouvre un vaste débat. Des constructeurs de cartes de montage en "non compressé", comme BlackMagic Design, ont pour leur part opté pour le DVCPRO HD en tant que codec "offline". Enfin, notons que pour le moment Final Cut ne prend en charge le DVCPRO HD qu'avec les fréquences d'images 24, 30, ou 60 i/s. Une prise en charge future du 25i/s permettrait une plus grande facilité d'utilisation de ce format en Europe, les formats 30 et 60i/s répondant aux normes NTSC.
Correction colorimétrique tout à fait opérationnelle sur les images DVCPRO HD, avec preview temps réel du résultat. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Le HDV
Pour le moment la gestion du HDV en natif (c' est à dire sans l'achat d'un plug-in tiers) est absente de Final Cut Pro HD. Il faut donc se tourner vers le plug-in LumiereHD (www.lumierehd.com), alors que les caméras HDV Sony et JVC succitent un grand engouement. Sur d'autres plate-formes et chez d'autres éditeurs aussi la prise en charge du HDV se fait attendre, mais ils ont eu le mérite d'indiquer à leurs utilisateurs leurs plannings et orientations de développement pour cette prise en charge de la norme. Il est étonnant qu'Apple n'en ai pas fait autant alors même que la prise en charge du HDV a été annoncée sous iMovie et Final Cut Express, lors du keynote de début Janvier. Sous toute réserve, on peut penser qu'Apple réserve ce type d'annonce pour le NAB 2005, ce qui ne rendrait cette nouveauté disponible qu'à l'été 2005.
LiveType, titreur animé
Live Type, livré avec Final Cut, est dédié à la création de titres animés. Exploité à son plein potentiel, il permet de créer des génériques et animations combinant images fixes et vidéo, effets typographiques, et éléments de bibliothèque comme les effets de particules ou les fonds animés. Nul doute que le dernier né de la suite vidéo Apple,Motion, dédié au compositing, ait été inspiré par LiveType, tant pour son ergonomie que sa capacité à réaliser des contenus complexes avec une certaine simplicité.
Fonctionnalités
L’interface de LiveType se prend en main naturellement. Les différentes palettes proposent chacune des fonctionnalités dédiées : saisie de texte et modification de ses caractéristiques, bibliothèque d’animations typographiques, bibliothèque de fonds animés ou d’éléments spéciaux comme les effets de particules etc.
Une interface ergonomique où la création se répartie à travers les options des différentes palettes. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Une timeline permet l’import de plusieurs médias comme les images fixes ou vidéo, intègre sur des pistes distinctes les différents textes et éléments de bibliothèque, et permet de gérer leur animation respective dans le temps.
La timeline permet de gérer ses objets et effets avec des méthodes proches de son logiciel de montage. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Relations avec Final Cut
L’interopérabilité avec Final Cut est tout à fait remarquable. Outre la possibilité d’importer dans LiveType la vidéo issue de son montage sur laquelle incruster son titre, il est possible de reprendre dans Final Cut son projet LiveType natif et de l’intégrer dans son montage et sa timeline, sans même passer par la création intermédiaire d’un fichier vidéo Quicktime. Après un rendu de sa portion de timeline comportant l’élément, le tour est joué.
Fichier liveType natif importé directement sur la timeline de Final Cut sans rendu quicktime intermédiaire. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. |
Pour apporter des modifications à son projet LiveType, il suffit de le sélectionner dans la timeline de FinalCut, d’appeler la fonction "ouvrir dans l'éditeur" pour que son projet s’ouvre automatiquement dans LiveType. Une fois les modifications faites, il suffit d’enregistrer son projet et Final Cut met à jour l’élément dans la timeline.
Ouvrir son projet LivreType et le modifier...en un clic.
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Bien qu’il soit possible de créer ses propres animations typographiques, les bibliothèques fournies et classées par genres sont déjà bien suffisantes pour la plupart des usages. Ces animations rappellent les créations complexes des dernières années sous After Effects quand il fallait animer son titre lettre à lettre pendant plusieurs heures, avant qu’Adobe n’intègre aussi des bibliothèque d’animation typographique dans sa version 6.5, dans un esprit proche de LiveType. Les résultats obtenus sont réellement convaincants et s’adaptent aux différents contextes de production.
LiveType apporte donc un très bon complément à Final Cut pour la création de titrages fixes ou animés, dans un esprit alliant productivité et simplicité d’utilisation.
Le titreur de Final Cut
Il faut noter que le titreur intégré dans Final Cut pour la création de titres simples et statiques est assez peu convivial et comporte peu de fonctionnalités. Il faudra donc avoir recourt à LiveType, même pour ce type de titres statiques.
Soundtrack
SoundTrack, livré avec Final Cut, permet de créer des bandes musicales libres de droits pour ses films. Sur la base d’une collection de boucles de plusieurs gigas, il est relativement facile de composer des morceaux dans de nombreux styles sans pour autant être musicien, quoi qu’être mélomane ne soit pas un luxe pour ce type decréations où le sens artistique est toujours un plus ! Les utilisateurs de la suite iLife d'Apple connaissent déjà Garageband. On peut considérer SoundTrack comme sa déclinaison professionnelle.
L’intérêt d’un tel logiciel est de composer une musique dont le rythme et les variations musicales sont synchronisés à son montage. Pour cela, après l’import de sa vidéo Quicktime dans Soundtrack, il faut choisir avec soin le tempo général à faire adopter à son morceau, et créer des variations musicales par l’agencement judicieux des boucles sur la timeline.
Principe de création
La bibliothèque de boucles propose un classement par style, genre ou instrument, et indique pour chaque boucle sa tonalité et son tempo. Si la tonalité ou le tempo de son morceaux diffère de celui d’une boucle, SoundTrack les adaptent lorsque la boucle est ajoutée à la timeline du morceau en cours de création. Même si la mise en œuvre de sa création est donc grandement guidée et facilitée, il faudra malgré tout veiller à une certaine rigueur, car ormis pour un effet de style, il ne faudra pas attendre de miracle d’une boucle de batterie prévue pour un tempo 40 passée en 160 !
Une fois la boucle placée sur l’une
des pistes de la timeline, il suffit de l’étirer
pour qu’elle se répète automatiquement.
Pour trouver un mariage de boucles harmonieux, on pourra s’aider
du bouton de tri triant les boucles du chutier pour n’afficher
que celles ayant une analogie avec celle sélectionnée.
Il est ensuite possible d’ajuster pour chaque piste
ou boucle son volume et son panoramique, de placer des points
clés pour faire varier ces valeurs, et ajouter quelques
effets.
Quelques fonctions plus complexes permettent d’affiner la synchronisation de son morceau avec sa vidéo afin de caler à l’image près certaines variations musicales, une première approche en est proposée à la fin de l’initiation développée par Apple.
conclusion : une solution aux besoins professionnels
les plus exigeants
Avec la prise en charge de la HD, et particulièrement en natif du format DVCPRO HD, l'amélioration des outils de montage, ainsi que l'ajout de nouveaux formats d'échange comme le XML, Final Cut Pro poursuit sa route au sein des flux de production professionnels les plus variés et s'adapte pour être en phase avec les besoins de production actuels.
Du projet DV intégrant musique et graphismes animés, au montage d'images SD ou HD, en passant par le montage destiné à une diffusion sur pellicule, Final Cut est doté des outils réclamés par les professionnels dans chacun de ces contextes avec le montage offline, la gestion avancée du timecode, la capacité d'échange avec les autres logiciels de post-production sonore ou graphique, des fonctionnalités de montage poussées et ergonomiques, un preview temps réel même en DVCPRO HD etc.
Cependant, l' absence de la gestion du HDV en natif (c' est à dire sans l'achat d'un plug-in tiers) est regrettable à l'heure où les caméras HDV Sony et JVC succitent un grand engouement, et alors qu'Apple vient d'annoncer la prise en charge de ce format sur son logiciel de montage grand public (iMovie) et sur Final Cut Express ! On regrettera aussi que pour bénéficier au mieux de ce panel de fonctionnalités, une station Apple haut de gamme soit fortement recommandée. Outre le G5 bi-2Ghz ou bi-2,5Ghz, il faudra y adjoindre 2 à 4 Go de Ram selon les capacités temps réel souhaitées. Un impératif si on veut lui adjoindre Motion très gourmand côté configuration pour assurer les fonctionnalités annoncées. Ce coût matériel est cependant nuancé par le tarif raisonnable d'un logiciel de cette carrure, ainsi que de ceux qui peuvent s'y ajouter dans un flux de production audio et vidéo sur G5, comme Logic ou Motion eux aussi très complets dans leurs domaines respectifs.
Avec LiveType et Soundtrack, logiciels complémentaires et à l'interaction améliorée avec Final Cut, le pack "Final Cut Pro HD" est bien fournit pour gérer son montage, la création de génériques animés et une illustration musicale sur mesure et libre de droits. Bien entendu, selon le niveau d'exigence et les attentes artistiques, ces deux derniers point peuvent montrer leur limite. Il faudra alors se tourner vers Motion ou After Effect pour des génériques plus aboutis, et vers un compositeur ou une société d'illustration musicale pour des musiques plus conformes à ses attentes !
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Infos pratiques
Tarif
: 1069€ - Mise à Jour 409€. |
Apple
propose aussi un pack : "Production suite"
comprenant Final Cut Pro HD, Motion et DVD Studio Pro. |
Final
Cut existe en version allégée, limitée
au DV : Final Cut Express. |
Logic
Audio, cité dans la partie consécrée
à l'OMF. |
Remerciements à Mr Orange et Nono 44.
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