Premiers tours de manivelle... Claude Perraut est réalisateur et opérateur de prises de vues depuis une dixaine d'années. Il collabore notamment à des productions pour TV5. Cette activité reportage magazine en fait un futur utilisateur obligé de moyens de tournage destinés à la TVHD. On sait que dores et déjà pour qu'ils se vendent à l'étranger les documentaires doivent être tournés "compatibles HD". Sa caméra de prédilection habituelle actuelle est plutôt pour l'instant la Sony DSR-530 (XDcam-DVcam). L'approche HD/HDV est donc une nouveauté pour lui et son oeil neuf nous intéressera donc tous.
L'article n'aurait bien sûr pas pu voir le jour sans le concours de la plume de Sylvain Pallix, réalisateur et journaliste testeur, collaborateur bien connu du Repaire depuis fort longtemps, qui a mis en forme la prise en main. ;-).
Espérons (pour JVC) que la version définitive de la caméra viendra tenir les promesses de ce prototype en terme de qualité d'image. :-) MR
Introduction
Cette JVC GY-HD100 tant attendue existe donc bel et bien. Ce n'est pas une légende urbaine même si pour ce galop d'essai, elle n'a eu que Paris à ses pieds. Après Sony et son HVR-FX1 au rayon Pro, c'est JVC qui aligne la seconde tri-CCD dans cette famille encore étriquée qui est celle du HDV. Optique interchangeable, 720 24p, cassette et disque dur.... Voilà pour le survol de la carte de visite.
JVC fut le premier à proposer un camescope HDV avec la JY-HD10. Mono CCD avec prise de son automatique exclusivement et une partie DV en NTSC seulement ont été perçus comme de gros handicaps en Europe, De plus, pour le HDV ,cette caméra ne sait traiter que le 720 30p et rien en 720 24p ou 25p. Voilà qui explique la carrière discrète d'une machine sur laquelle ne s'est au demeurant pas déchaîné le marketing JVC en Europe. JVC récidive dans le clan du 720p mais se place sur un terrain plus professionnel avec ce camescope de tri-CCD, à optique interchangeable et griffé ‘ProHD’. Il ne s'agit pas d'une nouvelle technologie autour du HDV mais bien d'un étendard pour rassembler les nouveaux et futurs équipements autour du HDV aujourd'hui mais aussi d'autres formats en HD jusqu'au plus hautes résolutions dont les 1950 x 1080 sous la bannière ProHD-XE. La compatibilité s'étendra au Blu-Ray et HD-DVD et débouchera peut-être sur un disque ProHD spécifique.
![]() |
Notre
modèle prêté pour le test est un prototype, machine non finalisé qui
nous empêche de juger les images (modifications sur l'électronique
gérant la qualité de l'image, en cours chez JVC).
|
Prototype
Notre modèle a bien sûr fière allure, mais c'est un prototype. De second génération en quelque sorte car nettement plus apte à faire des images que le premier modèle jusque là prêté à la Presse. Au passage, il faut remarquer que certains revendeurs n'hésitent pas à y aller de la pub mensongère "Disponible !" publié dans un mensuel,ou "La GY-HD100 en stock" en résultat d'une recherche Web, à plusieurs semaines d'en disposer réellement. Toutefois, JVC France répète que la première série sera disponible courant Juillet. Par ailleurs malgré cette absence d'approvisionnement, les étiquettes appliquent déjà un rabais sur le prix de vente recommandé (5495€ HT sans entrée DV/HDV, et 5995€ HT avec entrée DV/HDV). Ainsi, sur un même site Web, la version à prise FireWire In et Out glisse déjà de 5995€ HT à 5095 €, et la Sony Z1 concurrent s'y trouve d'ailleurs à 4500 € HT.
Impossible de juger de la qualité des images produites puisque le machine est non finalisée. JVC en a fait une condition sine qua non pour ne pas retarder un premier galop d'essai. Les ingénieurs japonais viennent de développer un tout nouveau circuit de traitement de l'image HD qui n'existe pas sur cette machine.
![]() |
Se faire une idée de l'ergonomie du produit...
|
Ce premier aperçu pour une caméra très attendue permet de déjà de se faire une idée de l'ergonomie du produit. Pour les quelques heures d'usage, nous nous sommes cantonnés au HDV, essentiellement capté en 30p. Nous avons toutefois enclenché le 720 24p et 720 25p pour valider le bon fonctionnement de ces cadences de prises de vues. Le 24p présente un intérêt pour des reports cinéma sur 16 ou 35 mm avec une cadence de diffusion identique facilitant les transferts. Mais faire grimper la cadence améliore la fluidité des panoramiques ou celle de personnages ou de véhicules en mouvement dans le cadre. Un traitement spécifique "Smooth Motion" améliorera encore les panoramiques. Et si la caméra propose du 50p / 60p en non compressé sur les sorties directes YUV, sur cassette de type mini-DV en revanche nous restons bien dans le Mpeg-2 TS du format HDV. Pour la suite, le Repaire mettra en comparatif frontal une JVC GY-HD100 et sa rivale la Sony FX-1. L'idéal serait bien sûr même de disposer de la future Panasonic AG-HVX 200 en DVCPro HD pour ces mêmes essais. Mais il peut probable que cette dernière soit disponible avant l'automne.
Ce schéma JVC montre comment le corps de camescope s'intègre dans différents environnements techniques.
(Cliquez sur l'image pour voir le schéma complet) |
Ergonomie : l'hEritage Pro
La finition est bien dans la lignée des camescopes professionnels d'épaule. Compacte, certes, mais pas au détriment d'une prise en mains de prime abord efficace. Outre une disposition générale cohérente, sa conception mixte pour de la prise de vues à l'épaule et à la main s'accompagne d'un agencement des boutons étudiés. Avec son châssis en métal (du magnésium allégé) que souligne une peinture noir mat, elle respire la solidité.
Facile à appréhender
D'épaule mais compacte, cette caméra ne nécessite donc aucun accessoire de calage additionnel. Certes elle pique du nez avec son optique Fuji interchangeable mais l'effort pour compenser n'est pas flagrant en situation de filmer. Déséquilibre qui rappelle un peu les XL1 de Canon mais en moins aigu puisqu'une partie du poids du camescope est réellement à cheval sur l'épaule. Ce qui favorise le maintien sans effort. La mousse d'épaule qui est sur un rail coulissant avec bouton de déblocage / blocage rapide, permet de s'adapter à différentes morphologies. Evoquons ici l'oreillette audio fixée à la poignée qui participe à la rigidité de la tenue, limitant tout tangage vers soi du camescope. On peut penser qu'avec une batterie plus lourde ou avec l'option disque dur déportée sur l'arrière le point d'équilibre puisse devenir plus facile à gérer. Qui a manipulé des camescopes professionnels trouvera donc ses marques rapidement. Tant dans le design des boutons que dans leur emplacement, tout tombe sous les doigts sans devoir décoller le camescope : taquets, molettes pour le son ou la gestion des menus, boutons rotatifs. La finition est en ce sens exemplaire puisque rien ne fait "quincaille" !
Viseur couleur exploitable
Le viseur est lui aussi coulissant pour un ajustage à l'oeil du cadreur, jusqu'à l'oeil gauche si celui-ci est directeur. Il manque un vrai switch couleur noir et blanc même si on peut afficher du noir et blanc en appelant une autre fonction. Les habitués au viseur "tube Noir et Blanc" d'un grand nombre de caméras Pro trouveront ce LCD couleur fantaisiste. Mais il nous a semblé assez bien conçu pour ne pas rater ses mises au point. D'autant plus que la fonction Focus Assist n'a pas souvent été mise à contribution.
Cette fonction qui est appelable depuis la poignée de la caméra ou sur le côté gauche fourni une image noir et blanc hyper contrastée. Quand la mise au point est parfaite, apparait un halo de couleur autour des objets. La couleur du halo -Jaune, bleu vert- peut être définie par l'utilisateur. JVC prend cette précaution car l'image en Haute-Définition a la réputation de moins bien supporter les flous que les définitions standard. Et puis dans certains contextes d'éclairage, ça peut dépanner. Le focus assist est disponible dans le viseur et dans le moniteur LCD latéral. Pour ajuster le viseur, on peut à loisir agir sur les commandes de Peaking et de Bright avec la possibilité de sur ou sous contraster l'image affichée pour s'adapter à certaines situations.
LCD à la peine sous le soleil
Le moniteur LCD est de grande dimension (3,5'). Une fois ouvert, il révèle quelques boutons de réglages sur la coque du camescope : la gestion de la luminosité du camescope, la gestion du Time-code et des user-bits, et le switch individuel des sources audio de manuel en automatique. Si en intérieur ou situation de lumière courante, son affichage est correct, avec le plein soleil, on regrette que les fabricants ne sachent pas intégrer un encadrement d'écran qui fasse puit à la façon de ce que furent les viseurs des appareils photos Rolleiflex, Sem et autres Yashica à visée réflex par le dessus. En trop forte lumière, c'est aussi inregardable que chez bien des concurrents. Il faudra mieux posséder un capuchon souple façon Hoodmans pour isoler l'écran en puit dans les cas de figure ou le cadreur n'est pas collé à l'oeilleton, notre cas avec un extérieur très ensoleillé. Il faudra profiter de la mire de barre avec charte couleur et niveau de gris pour rapprocher au mieux les rendus du viseur et du LCD. Au moment de caler la balance de blanc par un bouton pression caoutchouté sur le bord avant du camescope, nous profitons de pouvoir mémoriser un réglage A et B pour y rentrer une mesure plus fine à l'ombre et une autre au soleil. Pour compenser la luminosité extérieure, on retrouve un classique filtre gris neutre à deux niveaux de densité. Attention à la commande de gain dont le taquet chromé déborde sur le bord du châssis, c'est une cause possible d'enclenchement intempestif dans les situations de tournages un peu mouvementées. Outre une mémorisation à volonté de réglages sur carte mémoire SD, un rappel de 3 paramétrages personnalisés du camescope est possible par le biais de 3 boutons à l'avant de la coque (User 1 à 3).
Optique interchangeable: quand le cadreur maîtrise l'image...
L'argumentation commerciale de JVC doit beaucoup à cette notion d'optique interchangeable. Laquelle coiffe les 3 capteurs HD 1/3 pouces à pixels carrés (CCD HD progressifs à 1.100.000 pixels chacun). L’objectif fourni est un Fujinon x16 (focale 5.5 / 88 mm). Sa plage d'ouverture est de 1.4 mini / 16 maxi et elle est utilisable en macro.
Ceux qui jonglent avec une optique incorporée au corps d'un camescope peuvent se demander en quoi une optique interchangeable est réellement intéressante. D'abord les lentilles peuvent y être de meilleure facture, et elles sont encapsulées dans un châssis robuste mécaniquement plus adapté aux exigences de prises de vues tous-terrains. Si d'ailleurs l’objectif se trouve abîmé en tournage, il peut se remplacer rapidement. Pour le cadreur, la façon de jouer avec les cadres et la profondeur de champ est plus élaborée si on dispose de plusieurs objectifs. Le contrôle du diaphragme se fait avec un véritable iris à lamelle, et une vraie bague de diaphragme permet de doser finement la lumière. Sur la poignée, un taquet spécifique permet de bloquer le diaph ou libérer l'automatisme. Et si l'automatisme a été débrayé, une touche de diaph auto provisoire peut être activée. En fait dans l'action, vous faîtes ainsi plus rapidement la balance entre une zone très éclairée et une zone dans l'ombre ou la pénombre.
Tout tombe sous les doigts autour de l'optique. Le zoom à vitesse variable est lui aussi débrayable et la bague de zoom est flanquée d'un taquet de manipulation remplaçable par une plus grosse tige le cas échéant (pas de vis). Enfin, la bague de mise au point bénéficiant d'une vraie butée (au lieu de la vis sans fin des caméscopes à optique intégrée, cas de la Sony Z1 concurrente), l'efficacité des multiples cadrage / recadrage avec rattrapage de point manuel devient nettement plus maîtrisable. On peut ainsi retrouver des réflexes auxquels nous font renoncer le plus souvent les caméras de poing . Par exemple passer du point à l'infini en butée puis revenir vite pile-poil et instinctivement sur la personne ou l'objet calé., adieu les hésitations des automatismes entre deux zones de l'image, entre un avant-plan et un arrière plan. C’est l’opérateur qui décide et sa rapidité de réaction est souvent plus grande que celle d’un automatisme. Bref ce pouvoir décisionnel est un art consommé auxquels les pros ne renoncent pas facilement est la dot des optiques vraiment pro (Angénieux, Canon ou Fujinon). Le bouton de retour permet de rejouer les dernières secondes enregistrées mais cette fonction peut laisser la place au focus Assite (paramétrable par menu) et qu'une connectique sous l'optique permettra d'asservir le zoom ou le diaph à distance sur les poignées d'un pied.
![]() |
L'optique
16x fournie par défaut pour experts en prise de vues : pas de
stabilisateur optique, pas d'autofocus, mais bagues de zoom et de mise
au point avec butée, et vraie bague de diaph, connecteurs pour report
de commandes.
|
Pas de stabilisateur optique, pas d'autofocus...
Inconvénient
majeur pour les uns: l'absence d'autofocus dans cette lignée d'objectif
interchangeables. Mais la production audiovisuelle pro se passe
largement de cet apport. Autre pomme de discorde : pas de stabilisateur
optique. C'est un gros moins pour les habitués de la portée à bout de
bras mais avec un usage récurrent à l'épaule, c'est moins gênant. La
quasi-totalité des cadreurs pros qui officient dans le monde avec des
caméras de ce type sont pour la plupart logés à cette même enseigne.
Certes, on peut imaginer Canon rééditer une semi-épaule avec une
optique maison à stabilisateur optique par le biais d'une future XL3
HDV.
Le luxe du grand-angle
Quand on souhaite changer l'optique d'une caméra, c’est le plus souvent pour y monter un grand angle. Ces optiques sont souvent assez chères. JVC propose un X13 que peu de gens risquent de pouvoir s'offrir… Mais ce type d'objectif peut se louer, et les bagues de conversion peuvent fournir une solution vers des optiques spécifiques (voir accessoires). Enfin la lentille additionnelle grand-angle pourra être un palliatif; mais ce rajout de verre en frontal se paye toujours pas une baisse de la luminosité maximale et un affaiblissement de la résolution des images finales.
Pour signaler qu'on
filme la caméra dispose d'un Tally avant et arrière (lumière rouge
désactivable dans les menus). Elle présente la même inertie en HDV que
la Sony Z1 propre à cette technologie d'enregistrement en MPEG-2. Le
démarrage de l'enregistrement n'est donc pas immédiat.
La
compacité favorise toutes sortes de tenues: épaule par vocation, ou par
la poignée, mai aussi calé sur ou sous le bras droit avec oeil rivé
dans l'oeilleton du viseur, calages compensant un peu l'absence de
stabilisateur optique. A bout de bras ou à fond de zoom à l'épaule sont
les situations qui rendent cette absence sensible. C'est en tous cas
sur ce type de plus que Canon et sa future "XL3" pourront venir
chatouiller JVC. Pourquoi pas Sony aussi sur un second tour de piste
avec une déclinaison type DSR-250 à optique non interchangeable. Mais
bon, retenons que la grande majorité des cadreurs qui travaillent avec
des camescopes d'épaule ignorent ce confort là mais soignent leur cadre
en conséquence.
![]() |
Le focus assist et sa frange colorée bleue qui vous indique que le point est bon.
Autres couleurs possibles (jaune, rouge...) |
LE Menu
L'électronique n'est pas achevée sur cette caméra puisque tous les éléments des menus ne sont pas disponibles en plus du nouveau filtre électronique dédié à la HD qui va faire son apparition.
Comme sur d'autres camescopes, on retrouve une molette de navigation pour les menus de réglages, laquelle est commune à la variation de vitesse du shutter. Le bouton Status permet d'y entrer. Le panneau général propose d'abord d'ajuster le format de prise de vue (Video format) . Lequel va permettre de définir si notre720p est cadencé à 24, 25 ou 30 images secondes. Opération qui provoque un reset de l'électronique de la caméra avant de basculer dans le nouveau mode. Le format est toujours de 16/9ème pour une image de 1280 x 720 points. La lecture en mode HDV peut être calée sur 720p, 480p, ou native dans la mesure où le choix de playback de la bande est en mode Auto. On définit ici quelle utilisation est allouée aux prises RCA latérales. Soit une image composite SD est distribuée, soit de l’YUV 720p / 1080i.
Suit la gestion des presets de l'image de la caméra pour l'exposition automatique, le gain et la température de couleur (Camera Operation) ainsi que le générateur de la mire de barres (SMPTE/EBU aux formats HD et SD). Smooth transitions devrait quant à lui fluidifier d’avantage les panoramiques.
![]() |
Infos
retournées par le viseur et par le LCD latéral : le format de prise de
vue, le timecode, la durée de bande restante, la présence d'une carte
mémoire SD, le filtre gris neutre enclenché, le bargraph audio, la
tension de la batterie, le jour et l'heure.
|
Au rayon Camera process, le traitement apporté au signal par la caméra est ici plus poussé: niveau de noir, niveau de détail (tous sur Normal par défaut). Ecrêtage de blancs, plage de la dynamique des blancs... Fréquences de balayage, ou valorisations des tons chairs pour la peau sont aussi là. Quant aux traitements avancés, toujours au même chapitre, il permettent d'activer un mode ‘cinéma’, de jouer sur la palette de couleur (Normal, Cinéma ou Ajustement), leur saturation, sur le traitement des blancs...
Switch Mode vous fait entrer dans des options de pré-réglages concernant le Shutter, le Focus Assist, les niveaux de gain du taquet externe (L=0 dB, M=9dB et H=18 dB par défaut), le contenu et la vidange des présets utilisateurs (correspondant au 3 boutons User 1 à 3 sur le côté de la caméra).
La section Audio / Mic vous mène au générateur de 1000 Herz (Test Tone), au limiteur de bruit de vent (MLic Wind Cut), au niveau audio pour les sources son, le retour audio dans l'oreillette avec les sons mixés ou divergés (deux sorties casque son disponibles dont une est occupée par l'oreillette). S'y ajoutent les modes d'enregistrement audio (32 KHz ou 48 KHz) ou la recherche rapide avec retour audio seulement disponible pour l'enregistrement en DV.
LCD/VF s'intéresse au niveau de zebra, la mise en route du filtre, la couleur du liseré pour le Focus Assist (Mise au point rapide), les indications de diaphragme ou de zone limite de cadrage dans le viseur.
TC/UN/Clock
concerne le calage du Time-Code (accessible en externe), le réglage des
User-Bits ou encore de l'intégration de la date et l'heure dans les
meta-datas.
Pour
les divers (Others), le menu s'intéresse à la mise en oeuvre du
chargeur externe, du paramétrage du temps de pause en attente
enregistrement, du niveau de l'alerte sonore (fin de bande ou de
charge) mais aussi la mise en route des Tally (voyants rouges avant et
arrière d'enregistrement).
Enfin File Manage vous aidera à jouer finement des réglages en les mémorisant. La caméra dispose d'un lecteur-enregsitreur de carte mémoire de type SD que vous pouvez formater et remplir ici. Données qui favorise la gestion d'un parc avec des réglages équilibrés dans le cas d'usage de multiples caméras sur une opération, ou des réglages plus spécifiques correspondant à un type de production donné. Un cadreur qui jongle avec des caméras de location se devra donc de posséder en plus de son couteau suisse d'une carte SD et d'un Memory stick selon qu'il oeuvre sur outils JVC / Panasonic ou de caméras haut de gamme Sony …
Le viseur est à même de retourner l'indication du type de HDV pré-réglé, du Time-code avec le décompte du temps restant sur la cassette, la présence du filtre gris neutre, le diaphragme, le niveau audio, l'heure, la date, le voltage, et la présence de la carte SD.
entrEes XLR et oreillette
La dotation JVC, classique sur ce type d'équipement, est un micro amovible sur support détachable en tête de caméra. A noter qu'il porte la même référence que celui qui a équipé le camescope HDV mono-CCD JY-HD10.
Deux prises XLR sont disponibles et le son du micro peut être basculé vers un canal ou l'autre ou occuper les deux (taquets sous le moniteur LCD). Le raccord XLR de la courte rallonge micro mériterait une prise coudée pour la rendre moins vulnérable. Point qui peut aussi évoluer d'ici à la sortie réelle sur le marché. Le son avec modulation d'amplitude est affichable dans le viseur. Outre le relais audio de l'oreillette avec bouton rotatif de niveau, voire d'un vrai casque via la seconde prise disponible, le cadreur seul dans l'action se fiera donc à ces bargraphs audio en bas de viseur et ajustera en conséquence les molettes de réglages qui tombent bien sous le pouce. Une seconde prise casque est disponible.
Si le ProHD peut gérer 4 canaux audio, ce ne sera jamais le cas pour ce camescope. Cet avantage est uniquement réservé aujourd'hui au BR-HD50, l'enregistreur HDV de studio que va proposer JVC. Et cette spécificité réapparaîtrait avec le camescope d'épaule tri-CMOS qui coiffera par le haut cette GY-HD100.
![]() |
Cette curieuse excroisance est une oreillette détachable qui favorise aussi le calage de la caméra.
|
Le mariage de la cassette et du disque dur
Cassettes HDV spécifiques
Nous avons utilisé une cassette JVC DV standard. Et si nous avons connu des drops sur certains démarrages de prises de vues, ou aléatoires lors de la recopies des images par FireWire, c'est dû au côté prototype du caméscope plus qu'à la cassette utilisée. Néanmoins, JVC va aussi proposer une gamme de cassette avec un liant magnétique de très haute qualité pour mieux coller aux exigences du format HDV. Car avec le principe du GOP, la moindre poussière peut "vaporiser" une succession d'images.
![]() |
![]() |
La nouvelle cassette JVC ProHD / Professionnal DV
|
A noter que JVC a prévu la relecture de mini-cassettes DVCam (et même cassettes DVCam grand format dans le cas du lecteur / enregistreur BR-HD50). Une même cassette peut supporter l'enregistrement successif de séquence en 24p, 25p ou 30p sans broncher. Seule la caméra se réinitialise pour valider les changements de formats.
![]() |
Le
magnétoscope BR-HD50 : comme le camescope, il travaille en HDV et DV
Pal ( 720p 24, 25 et 30). En sortie il peut diffuser en 720p et 1080i.
Sa connectique comporte des prises HDMI, composantes YUV, IEEE-1394,
Y/C et composite, plus le pilotage RS-422.
|
Disque dur amovible
JVC a prévu que l'enregistrement puisse se faire sur cassette, sur disque ou sur les deux simultanément.
Nous ne l'avons pas essayé, mais on peut se pose la question de
l'intérêt que présente un disque dur externe à l'enregistrement ? En
fait, ce type de produit répond à des impératifs de tournage type news
ou événementiel. Il faut post-produire très vite les images filmées.
Comme le disque peut passer immédiatement du port FireWire du camescope
à celui du PC pour une exploitation immédiate sans transfert préalable,
le gain de temps est donc bien réel. Autre cas d'espèce : un travail
sur un sujet où la sécurité est de mise. Ici, le confort consistera
donc à utiliser le disque dur et la cassette en tandem. Ce disque
Firestore HD DR-HD100, qui tourne à 5400 tr/mn et dispose de 8 Mo de cache, résiste aux chocs et procure 3 heures
d'enregistrement (version 40 Go) ou 6 heures (80 Go). On peut y
enregistrer en DV Pal (AVI et QuickTime, RawDV, et Avid DV OMF...) ou
en HDV en 720p 24/25/30. Donné pour un poids de 400 grammes, il dispose
d'une batterie Li-Ion dont l'autonomie annoncée est de 90 mn. Pas
d'informations officielles sur la possibilité d'enregistrer en 1080i,
laquelle pourrait apparaitre lors de la sortie du modèle tri-CMOS
compatible avec ce format et que JVC avait annoncé au NAB. En revanche,
d'autres solutions de disques externes embarquables comme le Focus
CitiDISK HDV n'omettent pas d'emblée le 1080i.
![]() |
![]() |
La
photo diffusée par JVC montre le disque dur fixé au-dessus de la
poignée. A priori, on aimerait aussi pouvoir le locker derrière la
batterie, histoire de ramener un peu de poids derrière une batterie
standard pour le rééquilibrage des masses.
|
Accessoires
Les accessoires pour ce camescope sont à mettre au crédit de JVC ou de fabricants tiers. Pour la partie optique c'est bien sûr Fujinon qui propose aussi l'optique grand angle complémentaire (13x avec 3,5mm de focale au plus large). Une bague monture C - un grand classique du cinéma 16 mm - a été évoquée sur un document mais aucune certitude la concernant. A moins qu'elle puisse être par la suite être mise au crédit du fabricant anglais Optex. Lequel affiche déjà en catalogue un convertisseur pour optique photo Nikon, un grand angle à visser devant l'optique fournie par JVC, une sacoche, ou encore une interface pour d'autres batteries que les Anton Bauer.
![]() |
L'optique
optionnelle grand-angle (x13) signée elle aussi Fujinon, son prix fait
l'objet de négociations entre JVC et la firme. Doit-on s'attendre à
3500/4000€...ou plus ?
|
Pour JVC, l'offre actuelle englobe un convertisseur pour monture 1/2" vers 1/3" (ACM-12), un convertisseur grand-angle frontal pour pas 82mm (WCV-82SC), une optique Fujinon grand-angle 13x , 3.8 - 49.4mm (Th13X3.5BRMU ), une battery Li-ion, 7.2V, 3.8A/h (BN-V438U), un disque dur enregistreur de 40 Go (DR-HD100-40), un support de pied (KA-551U) et une platine pour trépied (TBA).
Pour utiliser les tiges coulissantes incorporées en pied de camescope, manivelle de calage de point, MatteBox... sont proposés par différents constructeurs et distributeurs.
Les accessoires de JVC pour la GY-HD100
(Cliquez sur l'image pour l'agandir) |
Flux de production
On appréciera de pouvoir disposer des reports de commandes destinés à asservir l'un le zoom, l'autre la mise et point. Commandes à fixer sur les poignées de pied. Pour des usages en plateau.
Pour aller un cran plus loin dans l'association du camescope JVC GY-HD100 ou Sony Z1 avec du matériel de régie, voici déjà deux appareils à même d'assurer les conversions HDV vers SDI pour faire communiquer la caméra avec une régie de plateau ou des magnétoscopes HD travaillant dans des formats supérieurs. Pas de tarifs communiqués pour ces matériels annoncés et prochainement disponibles.
Miranda
![]() |
|
Le boitier de conversion HDV > SDI HD de Miranda, avec leur schéma explicatif.
(Cliquez sur l'image du schéma pour l'agandir) |
Convergent Design
![]() |
Le boitier de conversion HDV Connect proposant aussi la liaison HDV firewire > SDI HD.
|
Montage avec Edius
Nous avons voulu vérifier si le camescope JVC est déjà capable de monter des images. Nous avons procédé à un test avec Edius Pro 3 de Canopus. Première étape: relier le camescope au PC avec un simple câble FireWire 6 contacts aux deux extrémités. Parce que Windows XP n'est pas en Service Pack 2 mais en SP1, il faut manuellement diriger la recherche de drivers vers un driver JVC déjà présent dans le système d'exploitation de Windows XP.
Nous avons opté pour le HDV natif capturé par le module MPEG Capture. La caméra est pilotée et la cassette automatiquement dérushée en autant de morceaux que de prises de vues (réglages par défaut du logiciel). Sur cette même machine, ce HDV est moins lourd que des rushes HDV Sony présent. Logique avec un plus faible nombre de pixels à tracter en 1280 x 720. Nous retrouvons le même type de parasites mosaïques aléatoires qu'à la lecture directe des rushes mais ce défaut est bien sûr propre au prototype.
Capture dans Edius : la caméra déjà réconnue et prise en charge. |
Pas de problème pour lire et manipuler en 2D / 3D les séquences de la JVC GY-HD100 tant qu'on reste dans du montage 2 couches avec des transitions 2D et du titrage. En fait, la limite technique du logiciel n'est pas atteinte. C'est simplement le fait de le pratiquer sur un simple AMD Atlhon 3000 avec 1 Go de RAM. Nous aurions gagné plus de souplesse avec une capture en Canopus HD, codec intermédiaire mais en gonflant l'image en 4:2:2 avec des images indépendantes mais plus gourmandes en place sur disque dur. Précisons que le logiciel se débrouille parfaitement avec les GOP pour reconstituer l'image manquante au point de coupe. Le format 720p même en natif s'avère donc très maniable.
Lecture et manipulation en 2D et 3D de 2 couches HDV natif. |
L'export dans des formats variés QuickTime, MPEG-2 I Frame ou Windows Media s'avère aussi parfaitement productif.
Pour pouvoir clairement statuer sur le résultat, nous devrons revenir sur ce type de recompressions avec les images d'un modèle de série.
Côté diffusion
Pour la diffusion, JVC va lancer le SRDVD-100, première platine de salon à savoir lire les DVD standards (DVD-Vidéo) et les DVD avec films en HDV natif provenants du camescope GY-HD100 ou autre (MPEG-2 TS), ou en Windows Media 9 HD (WMHD). Sa connectique embarque DVI et YUV 780p/1080i. En HDV natif, un film de 40 mn gravé sur un DVD double couche pourra être lu, ou bien un long métrage même pour du WMHD . Avec sa prise RJ-45, le JVC SRDVD-100U se relie aux ordinateurs sous Windows et Mac OS X grâce au logiciel Avel Link Server. Pour les DVD classique, ce lecteur s'improvise up-converter afin d'améliorer la qualité de diffusion. Les photos numériques peuvent s'afficher jusqu'en 2048 x 1532. D'autres fabricants proposeront des lecteurs de DVD compatible WMHD.
La caméra est repartie trop vite pour le test d'export sur bande. Du coup nous ignorons quel modèle a été utilisé, celui avec entrée DV/HDV ou non ? Redisons encore une fois la limite de cette évaluation due au côté prototype de la caméra que nous avons eue en main.
Redisons encore une fois la limite de cette évaluation due au côté prototype de la caméra que nous avons eue en main.
![]() |
Le SRDVD-100, première platine de salon à savoir lire les DVD standards (DVD-Vidéo) et les DVD avec films en HDV natif provenants du camescope GY-HD100 ou autre (MPEG-2 TS). |
Conclusion : Le 16mm EN DANGER
Le prix Spécial « Innovation » - NAB 2005 pour le camescope GY-HD100 fleure bon le label de sérieux. Le bémol étant que les membres du jury ont primé en avril ce camescope pour son concept général et non sa qualité d'image finale qui reste à découvrir avec la première série attendue. JVC annonce une disponibilité en Juillet. Qu’en sera-t-il vraiment ? Si les qualités audio-visuelles s'avéraient assez égales pour la JVC et la Sony, c'est forcément dans le concept camescope de poing avec autofocus et stabilisateur optique contre camescope d'épaule à optique interchangeable que se ferait la différence d'appréciation. Par le haut, le marché pro a toujours préféré des caméras proches du concept de la JVC.
Par ailleurs les amateurs de produits Canon attendent de pied ferme une XL3 à optique interchangeable avec stabilisateur et HDV. Mais si l'attente est aussi longue que pour la GY-HD100, JVC disposera d'une marge de manoeuvre pour tenter d'imposer son modèle.Avec son camescope de poing AG-HVX200 Panasonic suit une autre voie autour du format DVCPro HD fournissant une meilleure bande passante pour la couleur avec son signal 4:2:2. L'enregistrement se fait en 720p (24,25 et 30) ou en 1080i 25 / 30 tandis qu'en sortie composantes le signal distribué peut être du 720p 50/60 ou du 1080i 50/60. Mais si le coût de ce camescope s'annonce comparable à ses rivales, celui des cartouches s'annonce assez prohibitif. Sur la cartouche P2 de 8 Go à sortir le temps d'enregistrement vidéo devrait être de 32 minutes en DVCPRO, 16 mn DVCPRO 50 et 8 minutes en DVCPRO HD. Elle n'est ni d'épaule, ni à optique interchangeable mais elle sait toutefois stocker du DV sur cassette. On peut se demander pourquoi faire l'impasse sur le HDV dans ces conditions, histoire d'être définitivement plus riche dans la variété des formats que les concurrentes ?
A y regarder de près ces formats HDV et DVCPro HD en caméras compactes viennent concurrencer la niche du 16 mm, déjà concurrencé par le haut avec une HD Pro plus accessible. La facilité de traitement du numérique risque de grignoter des parts de marché à des caméras comme l'A-minima d'AAton ou l'iKonoscope d'A-Cam, nonobstant les qualités cinéma inhérentes à ces dernières. Nous n'en sommes qu'à l'an I du HDV et l'intérêt rapide des indépendants et petits producteurs participent à sa notoriété croissante. Alors pourquoi, pas demain un HDV + avec des supports Blu-Ray ou HD-DVD de 8 cm dans les camescopes, histoire d'augmenter la bande passante chroma ou réduire le GOP qui caractérise ce format à images interdépendantes ? On a vu que les logiciels d'aujourd'hui s'adaptent sans soucis aux déclinaisons d'un même format. D'autres préfèreront applaudir l'avènement du DVCPro HD ou du HDCam encore moins cher.
Ce qui conditionnera également le succès de la HD c’est la généralisation qui reste encore assez lointaine d'écrans HD et de lecteurs de salons compatibles bon marché pour le grand-public et de différentes chaînes diffusées en HD pour certains professionnels. Rien que ça ne milite pas encore pour l’impatience….
A l'usage,en ticket d'entrée sur le segment HD, le HDV peut déjà viser les documentaristes qui affectionnent le 16/9ème et la résolution ciné, la production institutionnelle qui veut offrir de la HD accessible que relayeront chez le client le grand moniteur plasma ou le vidéo projecteur ad hoc. Après tout un PC et un DVD en Windows Media HD ou en MPEG-4, c'est déjà efficace ! Outils de diffusion très accessibles en attendant des lecteurs de disques de type DVD HD comme celui que JVC annonce pour 350 $, le quel jouera le HDV natif et le Windows Media HD.
Prix
HD100 sans entrée DV/HDV : 5495€ HT
HD101E avec entrée DV/HDV : 5995€ HT
|
|
Fiche technique JVC
Spécifications
Capteur: tri-CCD 1/3
Système optique : séparation couleur: F1.4, à prisme
filtre ND : 1/4ND, +1/16ND
Nombre de pixels: 1,110,000 pixels
Système couleur et barres: EBU & SMPTE
Synchro du système: Synchronisation interne par SSG
Monture optique: 1/3" à baïonnette
Sensitivity: F8, 2000 Lux
Gain: 0, 3, 6, 9, 12, 15, 18 dB, ALC
Shutter électronique :
Valeur par défaut: 50 Hz
Valeurs fixes:
6.25 - 10,000 Hz, 11 steps (HDV HD25p, SD 50p, DV 50i mode)
6.25 - 10,000 Hz, 11 steps (DV 25p)
Scan variable : 50.2 to 1,973.7 Hz
Plage dynamique: 250% et plus
Section magnétoscope : :-
Formats d'enregistrement:720p/24, 720p/25, 720p/30, 576p/50, 576p/25, 576i/50
HDV
Format: HDV720p format, 8-bit, 19.7 Mbps
Compression: MPEG-2 vidéo (MP@H-14) 4:2:0
DV
Format: DV, 8-bit, 25 Mbps
Compression: DV 4:2:0
AUDIO:
HDV : MPEG1 Audio Layer II
DV : 16-bit (audio verrouillé), 48 kHz 2 canaux
Type de cassette : Mini DV
Vitesse de bande: 18.8 mm/sec.
Temps d'enregistrement: 63 minutes (avec une cassette JVC M-DV63PROHD)
CONNECTIQUE
Vidéo composite: 1.0 V (p-p), 75 ohms (RCA)
Composantes YUV:
Y: 1.0 V (p-p), 75 ohms (RCA)
PB/PR: 0.7 V (p-p), 75 ohms (RCA)
Entrée audio : Mic: -60 dBs, 3 kohms, (XLR), alimentation fantôme+48 V
Ligne: +4 dBs, 10 kohms, balanced (XLR)
Sortie audio: -6 dBs, (stereo mini-jack)
Ecouteur : -17 dBs à -60dBs, 8-ohm impedance ( mini-jack stéréo x 2)
IEEE-1394 FireWire : 6 contacts
Secteur: DC 7.2 V
Consommation électrique: environ 14W (en mode enregistrement)
Dimensions (LxHxP): 235mm (L) x 232mm (H) x 315mm (P)
Poids: 3.1 kg (Optique Fujinon T16x5.5BRMU, viseur, batterie, micro et cassette compris)
Plage de température de fonctionnement: 0°C à 40°C
Stockage: -20°C to 60°C
Tolérance à l'humidité: 30% à 80% Humidité relative (RH)
Stockage: 85% RH ou moins
ACCESSOIRES FOURNIS
Adaptateur secteur / chargeur de batterie AA-P30U(E)
Batterie BN-V428, 7.2V, 2.8A/h x 1
Optique Fujinon Th16x5.5BRM
Microphone MV-P619U & support
Viseur 0.44"
Carte mémoire SD (pour enregistrement des réglages caméra