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Top discussions


Les deux camescopes s’observent…

Nous avons donc cherché à savoir si la petite HC1 et ses 800 grammes de technologie étaient capables de délivrer des images de qualité comparable à sa grande sœur la Z1 forte de ses trois kilos.

Au-delà de ce simple face à face, nous nous sommes employés à trouver les bons paramètres de réglages et d’utilisation de la HC1 afin d’en tirer le meilleur parti et éviter de tomber dans certains pièges des automatismes de cet appareil.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je souhaiterais remercier Franck (Freddy 1957 sur le Repaire) qui m’a rejoint deux après-midi avec sa HC1 pour pouvoir faire cet article.
Et aussi Guy (Guy-Jacques), conseiller technique du Repaire et utilisateur de la HC1, avec lequel j’ai pu échanger quelques points de vue techniques et pratiques tout au long de ces tests.


Face à la mire.

Le test de la mire de définition est un passage obligé traditionnel. Nous avons donc sacrifié à cette tradition mais n’entreront pas dans des analyses trop pousées tant ce sujet est toujours très difficile à manier.

La méthodologie et l’interprétation des prises de vues sur mire en vidéo sont devenues tellement complexes qu’elles ouvrent toujours la porte à des discussions contradictoires d’où il n’est jamais évident d’aboutir à une conclusion fiable.

Il faut donc prendre ces résultats uniquement à titre comparatif entre les deux machines qui enregistrent la même mire avec le même éclairage et dans les mêmes conditions.

 
  HC1 diaphragme F:4 réglage netteté 0 Z1 diaphragme F:4 réglage netteté 11

Sur la HC1, on peut différencier les lignes jusqu’à pratiquement 800 points/ligne en définition horizontale et un peu au dessus de 700 points/ligne pour la définition verticale.

Pour la Z1 on retrouve à peu près les mêmes résultats mais à l’inverse entre la définition horizontale et verticale.

Donc, sans vouloir pinailler dans les détails on a là une très bonne surprise pour la HC1. L’aspect visuel d’une mire de définition enregistré par cet appareil fait jeu égal avec celui de la Z1.

Nous nous sommes limités à un seul comparatif à F:4. En effet cette valeur est d’une importance capitale pour la HC1 et l’on verra pourquoi un peu plus loin.

Nous avons aussi profité de la mire pour tester le comportement du réglage de la netteté.
Ce réglage s’étend d’une plage de -3 à +3 en passant par zéro qui semble être la position « normale » et que nous avons utilisée pour la mire présentée plus haut.

Voici les résultats sur deux autres positions :

 
  HC1 réglage netteté à -2 HC1 réglage netteté à +2

A +2, le réglage nous a paru un peu excessif et fait apparaître sur certaines prises un très léger fourmillement. Il nous semble préférable de le laisser à 0 et de ne pas dépasser +1 si l’on souhaite donner un rendu plus « piqué » de l’image.

A -2, on note un adoucissement de l’image important.

Nous allons toujours profiter de la mire pour vous montrer la différence entre le cadre vu sur l’écran de la caméra ou dans le viseur et ce qui est réellement enregistré.

 
  HC1 cadre de visée et cadre enregistré

A l’intérieur du tracé jaune c’est ce que nous montre le système de visée. On s’aperçoit que l’image enregistrée déborde notablement du cadre.

L’ennui, c’est que contrairement à la Z1, il n’y a pas de position dite « all scan » qui permet d’afficher la totalité de l’image réelle avec une grande précision. Ce point est une lacune importante sur des cadrages serrés car il est impossible de contrôler la présence d’un élément perturbateur qui se trouverait sur les bords de l’image.
Ainsi, pour cadrer la mire pile dans les repères, il a fallu recourir à un moniteur extérieur.


Et maintenant tout le monde dehors !

Autant vous le dire tout de suite, nous n’avons pu y rester très longtemps car les conditions météo étaient exécrables. Le ciel était gris avec une faible luminosité et nous avons eu un répit d’à peu près une heure entre deux averses pour sortir nos deux caméras.

Premières prises de vues, premiers réglages.

Nous avons fait une première prise avec la Z1 et ajuster le diaph manuellement. Aucune correction de gamma ou niveau de noir n’était enclenchée.

 
  Prise de vues Z1

Puis nous avons fait la même prise de vue avec la HC1 en automatique, sans aucune correction.

 
  Prise de vues HC1 tout auto sans correction

Et là, on peut faire une première observation intéressante. La partie plus sombre, en deçà du mur, est exposée de façon quasi identique par les deux machines. Par contre, il n’en va pas de même pour la maison aux murs clairs, en arrière plan, qui est surex avec la HC1.

On voit ici une différence dans la latitude d’exposition entre le capteur c-mos de la HC1 et le système à tri-ccd de la Z1. Il va donc falloir procéder à une correction de l’exposition automatique, car malgré la faible luminosité, la HC1 aura tendance à enregistrer les hautes lumières à un niveau trop élevé.

C’est sur ce point que les trois capteurs ccd peuvent faire la différence.

Nous avons donc procédé à une correction manuelle de l’exposition en se positionnant sur -2

 
  prise de vues HC1 expo -2

Ici l’image est bien exposée dans ses parties claires et la partie jardin est bien sûr un peu plus sombre. Mais l’ambiance générale de l’image (vu le temps) est assez bien restituée et il nous a semblé que ce réglage de -2 pouvait être conservé en permanence afin de limiter la casse sur les hautes lumières.

Tout comme sur la mire, la restitution des détails sur l’une ou l’autre machine est sensiblement équivalente.

J’ai cherché à faire des expositions en manuel complet comme on peut le faire avec la Z1. Là je suis tombé sur un os et il est de taille : impossible de savoir à quel diaphragme je suis et même risque d’enclencher l’amplificateur de gain par un réglage inapproprié.
En effet la commande de diaphragme manuel se promène sur une échelle à 24 positions et il faut compter les crans et savoir d’expérience à quoi correspond chacun d’eux. Autant dire que ce procédé est difficilement utilisable dans la pratique, surtout si on souhaite savoir exactement à quel diaphragme on est.

Mais là où ça se corse encore un peu, c’est que la HC1 fait preuve d’une originalité assez stupéfiante dans la gestion de son diaphragme. Sur toute une plage de l’échelle de réglage, le diaphragme reste à F:4 mais l’exposition varie quand même, sans que la vitesse ne soit modifiée !!

Des discussions sont en cours pour expliquer cette particularité car deux théories sont émises : mise en place de filtres gris neutre à action progressive ou/et correction par calcul informatique du traitement de l’image. Je n’ai pas la réponse. Mais, l’avantage en auto ou en manuel est de pouvoir privilégier la valeur d’ouverture (F:4) apportant le meilleur résultat optique.

Toujours est-il que le réglage précis du diaphragme n’à absolument rien à voir avec le mode traditionnel connu sur les machines en position manuelle et ne satisfera pas les opérateurs habitués à celui-ci.

Sauf exception, il parait plus sage d’utiliser le mode automatique et de lui appliquer une correction à -2.

Nous avons voulu tester aussi la correction colorimétrique. Les trois photos suivantes montrent le réglage à zéro, +1 et +2. Nous en avons profité pour repasser le réglage de netteté à +2 afin que vous puissiez comparer avec les images au-dessus où il est à zéro.

 
  sans correction colorimétrique
 
  Correction colorimétrique à +1
Correction colorimétrique à +2

Entre 0 et +1 la différence est assez subtile d’autant que le temps était plutôt gris. Le réglage à +1 nous parait être le plus cohérent car il remonte légèrement le niveau des couleurs tout en restant à peu près réaliste. A +2 il y a un net renforcement des tons qui, pour être plus flatteur aux yeux de certains, ne correspond pas à l’ambiance générale que nous filmions.

Histoires de stabilisateurs.

A la différence de la Z1 qui est muni d’un stabilisateur optique réputé pour ne pas dégrader la qualité de l’image, la HC1 est pourvue d’un stabilisateur numérique. Ce procédé n’a pas bonne presse car il traîne depuis toujours une mauvaise réputation. En effet, les premiers systèmes mis en œuvre avaient la fâcheuse habitude de dégrader la définition de l’image.

Nous avons donc procédé à deux prises de vues à main levée et en longue focale, l’une sans stabilisateur et l’autre avec. Bien entendu, les prises de vues étaient bougées.
Après examen attentif des deux rushes en image par image, je n’ai pu noter aucune dégradation entre les images de l’un ou de l’autre.
La caméra sur pied, nous avons procédé au test inverse : La HC1 est fixe mais le sujet bouge dans le cadre. Là non plus il ne nous est pas apparu de défaut pouvant être généré par le stabilisateur.

Ce système est donc parfaitement maîtrisé sur la HC1 et semble tout aussi performant qu’un stabilisateur optique à une réserve près :
J’ai pu noter la chose suivante. Il semblerait qu’à chaque fois que l’on enclenche le stabilisateur, la caméra (en mode automatique) repasse à la vitesse 1/100 de seconde. Peut-être il y a-t-il une explication technique justifiant l’utilisation de cette vitesse avec l’emploi du stabilisateur pour ne pas dégrader l’image. Je n’ai rien trouvé dans la notice sur ce point.

Nous avons fait une série de quatre prises de vues comparatives à main levée avec la vitesse au 1/50 ou au 1/100 et avec le stabilisateur en marche ou non.
Après examen attentif des rushes, j’avoue ne pas avoir trouver une réelle différence entre ceux-ci, ni de défauts notoires sur la prise au 1/50 avec stabilisateur.

Il sera donc intéressant que des utilisateurs de la HC1 remontent leur expérience à ce sujet et nous disent si ils ont vraiment remarqué quelque chose dans certaines situations.

Les vitesses d’obturation.

La vitesse d’obturation en prises de vues cinéma et vidéo est d’une importance capitale dans la mesure ou celle-ci va déterminer le rendu dans la fluidité du mouvement. Sauf cas particuliers, on évitera, par exemple, les vitesses trop élevées. A la cadence de défilement de 50 « demi-images »/seconde (25 i/s système entrelacé) on règlera l’obturateur au 1/50 de seconde.

Nous avons vu plus haut que la gestion du diaphragme en manuel avec la HC1 n’était pas très facile et avions préféré la position automatique avec les corrections nécessaires. Mais qu’en est-il pour la vitesse.

En mode auto il semble assez difficile de prévoir exactement ce que la machine va faire. A priori, après analyse de tous les rushes à ma disposition, une tendance se dégage. Hors stabilisateur la caméra semble privilégier le 1/50 de seconde et le 1/100 avec le stabilisateur.
Mais je ne peux être absolument affirmatif sur ce point et il faudrait faire des essais plus poussés. L’ennui serait que les automatismes entraînent la caméra vers des vitesses élevées alors que le diaph pourrait encore jouer son rôle. Ceci aurait pour conséquence l’apparition d’un aspect stroboscopique désagréable lors de mouvements de caméra ou du sujet.

Si tel était le cas, il faudrait donc bloquer la vitesse manuellement au 1/50 ou éventuellement au 1/100 avec le stabilisateur si celui-ci requiert vraiment cette vitesse.

Ces réglages devront donc faire l’objet d’une attention toute particulière par les utilisateurs, surtout si ils observent des saccades non expliquées sur leurs prises de vues.


Il pleut, tout le monde rentre !

La pluie est venue interrompre nos ambitions de réaliser un chef-d’œuvre de l’art vidéo dans le jardin (hum…) et nous sommes donc rentrés à l’intérieur où la lumière dans les pièces était vraiment au plus bas.

Après tout, tant mieux, car c’était le moment de faire un test très attendu : la prise de vues en basse lumière.

Prises de vues en basse lumière.

La différence de comportement en faible luminosité entre le c-mos de la HC1 et le tri-ccd de la Z1 (ou d’autres caméras) fait l’objet de nombreuses discussions. Le c-mos ayant la réputation de ne pas être très performant dans cette situation.

Mais, tout d’abord, qu’appelle-t-on basse lumière. A part des cas assez exceptionnels, l’utilisation normale d’un caméscope dans la vie courante ne se fait pas dans des endroits complètement sombres. Mais ce qui peut poser problème, ce sont dans des prises de vues à l’intérieur avec des éclairages domestiques souvent peu puissants pour ce genre de travail.

Ne disposant pas du matériel de mesure sophistiqué nécessaire pour tirer des chiffres fiables en valeur absolue, nous avons préféré nous mettre dans des situations usuelles que l’on pourra rencontrer.

Mais il fallait bien vous donner une idée de la luminosité ambiante. L’extrapolation en lux de divers éclairages sans appareil de contrôle et techniciens spécialisés pour les interpréter me paraissant sujet à caution, j’ai opté pour une autre astuce. Nous avons tout bonnement utilisé la cellule d’un appareil photo réglée sur une sensibilité de 100 ISO. Les mesures ont été faites sur une charte gris neutre. En espérant que ces valeurs seront suffisamment parlantes pour la majorité d’entre vous.

Nous avons allumé ou éteint les éclairages de la pièce pour obtenir deux valeurs différentes annoncées par la cellule :

1- F:2, 1/15 de seconde à 100 ISO.
2- F:2, 1/2 seconde à 100 ISO.

Première situation :

HC1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +6 dB
Z1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à zéro

Deuxième situation :
HC1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +15 dB
Z1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +9 dB

Habitués que vous êtes de l’image vidéo, vous aurez compris que l’éclairage à travers la fenêtre, en arrière plan, n’avait pas la violence que peut laisser supposer ces images. Il est bien sûr amplifié et complètement surexposé par le système vidéo.

Sur les photos il est assez difficile d’analyser le bruit se manifestant par du fourmillement lors de la projection du film.

En fait, nous avons été plutôt agréablement surpris du résultat. Dans la première situation l’écart qualitatif de l’image entre la Z1 et la HC1 n’est pas flagrant et celle-ci délivre une image encore très propre.

Dans la deuxième situation l’écart se creuse, le bruit restant très discret sur la Z1 alors qu’il devient beaucoup plus visible sur la HC1. Ceci étant, l’image de la HC1 n’est pas à tomber à la renverse et reste exploitable en utilisation « familiale ». De toute façon, sur un travail plus professionnel, et sauf situation de reportage particulière, il n’est pas question d’opérer sans un copieux éclairage d’appoint, même pour reconstituer des scènes dites de nuit.

D’un point de vue mathématique, on observe que la Z1 est toujours 6 dB en dessous de la HC1. Ce qui correspond à une sensibilité supérieure d’une valeur de diaphragme.

Donc, ici la Z1 fait valoir sa suprématie sans aucune discussion. Mais au vu des résultats de la HC1, nous nous sommes quand même demandé avec Franck pourquoi certains lui attribuaient des résultats détestables. Le plus drôle c’est que nous avions déjà fait un essai rapide ensemble et que moi-même avait annoncé une perte de définition conséquente.

Comme nous avions fait plusieurs prises d’essais, nous les avons regardées attentivement et nous sommes aperçu que l’autofocus n’était pas très stable en basse lumière et pouvait faire un peu n’importe quoi.
Ceci pourrait bien expliquer la perte de définition importante observée dans certains cas, d’autant que le diaphragme est à pleine ouverture et, donc, la profondeur de champ réduite. Il faudra donc préférer la mise au point manuelle dans ce cas, en sachant qu’elle ne va pas être facile à réaliser avec précision.

D’autre part, si le stabilisateur réclame une vitesse minimum au 1/100 pour ne pas entraîner de dégradation et que l’on utilise le caméscope au 1/50 en basse lumière (ce qui serait logique) avec le stabilisateur enclenché, ceci pourrait concourir à une perte de qualité supplémentaire.

De plus il vaudra mieux laisser le réglage de la netteté sur 0, car si celui-ci est augmenté, il va surligner le bruit et le rendre beaucoup plus apparent. Nous développerons cet aspect un peu plus loin.

Il faudra donc prendre tout ces éléments en considération afin de trouver les réglages optimum.

Prises de vues en très haute lumière.

Comme le soleil nous manquait, il ne nous restait plus qu’à faire un essai en très haute lumière sous des spots, en artificiel.

La composition florale allait continuer de nous servir de modèle. Je l’ai éclairée avec deux spots de 500 watts chacun, braqués directement sur le sujet à environ 1 mètre de celui-ci. C’est très exactement ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir une belle lumière douce, mais ici nous voulions mettre les capteurs à l’épreuve avec un éclairage plus dur. Tant pis pour l’esthétique.

Les deux photos suivantes montre le résultat avec la Z1 et la HC1 à un niveau d’expo à peu près équivalent.

Prise de vues Z1
HC1 Expo auto correction-2, correction netteté +2, correction colorimétrique +1

On observe ici l’excellente tenue de l’image face à la Z1. Par contre, à la projection du rush, on distingue un très léger fourmillement (spécialement sur le fond uni) avec la HC1 que l’on ne retrouve pas sur la Z1. Celui-ci est du au réglage de la netteté à +2 et nous mettrons ceci en évidence un peu plus bas.

HC1 Expo auto sans correction, correction netteté +2, correction colorimétrique +1.

Sans correction de l’expo, on retrouve la tendance du HC1 à saturer les hautes lumières. Ceci se remarque plus particulièrement sur les reflets du papier, en bas, qui deviennent surexposés.

HC1 Expo correction -3, correction netteté +2, correction colorimétrique +1.

 

Ici, et sur ce sujet, nous sommes sur une tendance à la sous exposition en corrigeant l’expo à -3.

HC1 Expo correction -2, correction netteté 0 , correction colorimétrique +1

Nous avons remis la correction expo à -2, mais nous avons supprimé toute correction de la netteté. Le léger fourmillement observé à la projection sur la première prise a disparu. La capture d’écran montre plus de douceur dans l’image.

Le bruit à l’image.

Nous avons vu que dans des conditions normales de prises de vue l’écart de qualité entre la HC1 et la Z1 ne saute pas forcément aux yeux.

Il n’empêche que, utilisant le format hdv depuis un an, je commence à avoir l’habitude de juger les images qu’il délivre. Et, sans trop pouvoir l’expliquer, je trouvais une très légère différence dans la texture de l’image entre les deux caméras. Celle de la Z1 me paraissait un poil plus fine, avec une meilleure texture. Bref, un petit quelque chose difficile à décrire.

J’ai donc décidé d’aller voir de plus près et tenté l’expérience suivante : Un énorme recadrage de la prise de vues sur le bouquet en haute lumière. Sur Première j’ai donc passé l’échelle à 600 (c’est le maximum !) pour pouvoir observer le comportement des deux appareils vis-à-vis du bruit vidéo.

Le recadrage est matérialisé par le rectangle jaune.

J’ai repris trois rushes : La Z1 réglage de la netteté à 11, la HC1 réglage de la netteté à zéro, la HC1 réglage de la netteté à +2.

Après montage et export, j’en ai fait une compression en Windows Media que j’ai réduit en 1280x720 et encodé sous un bitrate de 7100 Kbps.
Ce fichier dure 12 secondes et pèse 7 Mo. Avec ces réglages, la différence avec l’original est peu perceptible au niveau du rendu du bruit.

Télécharger le fichier

Qu’observe-t-on ? A ce niveau d’agrandissement énorme, on va bien sûr observer du bruit sur les trois machines. Mais la Z1 est celle qui en délivre le moins. La HC1 est un peu plus bruitée. Vraisemblablement, la technologie des capteurs tri-ccd apporte une différence à ce niveau. Peut-être aussi de meilleurs circuits de traitements électroniques de l’image.

Attention par contre sur la HC1 au fait de pousser le réglage de netteté au dessus de sa valeur normale. A +2 le bruit est nettement amplifié et c’est ce que nous avions observé sous forme d’un léger fourmillement lors du visionnage des rushes.


HC1, le point sur les réglages.

Arrivé au terme de ces quelques essais et comparaisons, il n’est peut-être pas inutile de faire une petite synthèse sur les différents réglages qui nous ont paru les plus appropriés pour réussir les meilleures images avec la HC1.

Tout d’abord, l’utilisation courante en mode manuel complet ne me semble pas parfaitement adaptée à ce style de machine. Cette façon de travailler est plutôt réservé à ses grandes sœurs (FX1/Z1) dont toute l’ergonomie et le contrôle des différents réglages en cours de tournage ont été prévus dans ce sens.

Avec la HC1 on va donc privilégier les réglages automatiques mais en prenant un certain nombre de précautions et d’ajustement.

En condition normale de lumière on pourra adopter le réglage suivant :

- Correction d’expo à -2.
- Réglage de la netteté à 0 ou +1 maximum.
- Correction colorimétrique à +1.
- Vitesse d’obturation au 1/50 ou au 1/100 avec le stabilisateur.

En condition de lumière faible :

- Mode tout auto.
- Réglage de la netteté à zéro.
- Pas de stabilisateur.
- Correction colorimétrique à +1.
- Mise au point manuelle.


Et en dv ?

Quoique la vocation première de ces machines ne soit pas une utilisation au format dv, il était intéressant de faire un point sur les capacités et résultats de l’une et de l’autre dans ce mode.

Rappelons qu’il existe deux façons pour la Z1 et la HC1 de délivrer une image dv :

- Soit filmer directement en dv.
- Soit filmer en hdv puis demander à la caméra de procéder à une reconversion du signal en dv lors de la capture avec la prise IEE1394. C’est ce qu’on appelle communément la « downconversion ».

Enregistrement direct en dv.

En filmant directement en dv, les deux caméras fournissent une image de bonne qualité mais sans plus. Comme en HD, les résultats sur mire sont assez voisins entre les deux caméras.

En dv 4:3 on lit à peu près 400 lignes en vertical et 500 lignes en horizontal pour la HC1 contre 550 lignes en horizontale sur la Z1.

En dv 16:9 on lit à peu près 400 lignes en vertical et 400 lignes en horizontal pour la HC1 et sensiblement la même chose avec la Z1.

A noter que, en dv, la Z1 peut aussi enregistrer en dvcam. En dehors de quelques avantages particuliers, le dvcam délivre strictement la même qualité d’image que le dv car la vidéo est encodée de la même façon.

Dv en downconversion.

Sur la mire de définition une surprise nous attendait. Les résultats sont quasi strictement identiques à ceux ci-dessus pour les deux caméscopes.

Et pourtant tout le monde a coutume de dire que la reconversion est meilleure que la prise directe en dv. Franck m’a confirmé aussi que, dans la pratique courante, il avait vu une différence avec sa HC1.

Ne pratiquant plus le dv depuis un moment, j’ai donc pris ma Z1 et fait une prise en extérieur en dv et hdv et refait un comparatif. L’aspect général de l’image est effectivement meilleur en dv reconverti d’après le hdv.
Mais ce n’est peut-être pas dans la définition pure et dure d’une mire qu’il faut en rechercher l’explication.
Il ne faut pas non plus trop exagérer cette différence. Nous sommes encore très loin du rendu en hdv.

J’ai voulu vérifier que la reconversion dv de la HC1 était de même qualité que celle de la Z1. J’ai donc pris la mire enregistrée (en hdv) par la HC1 et l’ai reconverti avec la Z1 puis comparée à la reconversion obtenue avec la HC1. Tout le monde a bien suivi ?... Le résultat est strictement identique. Il y a fort à parier que les circuits électroniques dédiés à cet opération sont exactement les mêmes sur les deux appareils.

Une différence entre les deux caméras : Contrairement à la HC1, la Z1 est capable de reconvertir le hdv (toujours 16:9) en dv 4:3.

Comme vous le savez, le dv 16:9 se présente sous deux formes : en « letter box » ou en anamorphosé. La HC1 (tout comme la Z1) sait reconvertir sous les deux formes. Mais attention : sa notice est peu claire sur ce sujet et il faut savoir comment se positionner.
En fait, ce sont les paramètres de sorties TV qui détermine le type de 16:9 sortant par la prise IEE1394. Si la HC1 est réglée en sortie TV 4:3, la reconversion du hdv en dv se fera en 16:9 « letter box » et si elle est réglée en sortie TV 16:9, la reconversion sera en dv 16:9 anamorphosé.

Il est important de connaître cette particularité car du 16:9 de qualité se fait au format anamorphosé (1024x576 à la lecture). Tous les tests dv présentés ci-dessus ont été fait sous cette forme.

La capture des rushes.

Profitons de cet article pour préciser que la capture des rushes avec la HC1 ne m’a posé aucun problème sous Premiere.

La caméra a été reconnue immédiatement sous XP2 et la capture avec conversion au codec Cineform s’est déroulée sans aucun souci sur Premiere Pro 1.5.1. Franck utilise le même logiciel et nous ne comprenons pas trop le sens de la note technique américaine d’Adobe annonçant que la HC1 n’est pas compatible (perte de qualité) avec PP 1.5.1.

Sous Premiere Pro 2.0, les tests d’acquisition et de réexport sur bande se sont passés tout aussi normalement. Mais là nous ne sommes plus sous Cineform mais en hdv natif.


HC1 face à la Z1 : le bilan d’une rencontre.

Si vous nous avez fait l’amitié de nous suivre tout au long de ce test, vous aurez pu remarquer que les deux machines sont complètement différentes dans leur finalité d’utilisation et ne sont absolument pas destinées au même usage.

La Z1 va s’adresser aux opérateurs qui souhaitent maîtriser la totalité des réglages manuels en toutes circonstances. Elle suppose un certain apprentissage dans la manipulation des nombreux boutons permettant d’accéder instantanément au contrôle totale de la machine ou au changement de profil d’image que l’on aura prédéfini. La mise au point est aussi beaucoup plus facile du fait de la bague largement dimensionnée et surtout d’un système de visée plus précis en terme de taille et de résolution.
L’utilisateur professionnel ou l’amateur nostalgique des réglages « à l’ancienne » se sentira plus en confiance avec cette caméra.
Mais il faudra en payer le prix, que ce soit en terme d’investissement financier mais aussi en terme de taille, de poids, et de complication à l’utilisation.

A l’inverse, la HC1 risque de dérouter complètement ce type d’opérateur. Ne serait-ce que par la recherche de la plupart des fonctions par un menu tactile sur le lcd. Vu la petite taille de l’engin il faut économiser le nombre de boutons sur le corps de la caméra mais l’accès à certains paramètres avec ce procédé est loin d’être des plus pratiques.

La bague de mise au point n’a pas non plus les mêmes performances qu’une Z1 pour opérer manuellement. Outre sa petite taille, la commande est affectée d’un très léger temps de latence. Il faut bien dire que la Z1 est remarquable sur ce plan car le suivi de point est absolument instantané, faisant oublier que l’on a affaire à une commande électrique.

La visée est moins définie que sur la Z1, mais l’inconvénient majeur pour des travaux fins est l’absence de contrôle précis du cadre laissant une incertitude sur ce qui va apparaître en bordure de l’image.

Par contre, une fois correctement paramétrée, la HC1 fera le bonheur de celui qui ne veut pas s’encombrer d’un engin de trois kilos à traîner et pouvoir filmer en tous lieux sans trop se prendre la tête. De plus, l’investissement financier est tout à fait cohérent pour une utilisation à la fois familiale et d’amateur passionné qui souhaite profiter à moindre frais des avantages du format hdv.

Parce que, si les caméscopes sont très différents dans leur concept, leur format d’enregistrement est le même. Et, du point de vue qualité de l’image, la HC1 est très loin de faire du hdv au rabais. Bien utilisée comme nous l’avons vu plus haut, elle est capable de tenir la dragée haute à des machines plus conséquentes ce qui reste finalement un véritable tour de force eu égard à son prix et sa taille.

Pour illustrer les propos de cette conclusion, et vu l’absence de soleil lors de nos essais, j’ai eu envie de mettre (avec son aimable autorisation) une capture d’écran d’un rush de Guy-Jacques qu’il a réalisé avec sa HC1.

HC1 « La grande bleue » par Guy-Jacques.

Un bien beau rendu quand même, avec 800 grammes d’optique et d’électronique !

Allez, pour finir, une facétie de notre HC1 qui voudrait presque se faire passer, grâce à sa petite taille, pour un accessoire greffé sur sa grande sœur.

 

 

Mais dans très peu de temps ce sera au tour de la HC1 de porter sa nouvelle petite sœur haute définition car… la HC3 arrive bientôt et elle est encore plus compacte.

Décidément, on n’arrêtera pas le progrès.

Jean-Luc Hardyau (JLH 37)

Mars 2006

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Tags: Sony HDR-HC1Sony HVR-Z1