Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Il pleut, tout le monde rentre !

La pluie est venue interrompre nos ambitions de réaliser un chef-d’œuvre de l’art vidéo dans le jardin (hum…) et nous sommes donc rentrés à l’intérieur où la lumière dans les pièces était vraiment au plus bas.

Après tout, tant mieux, car c’était le moment de faire un test très attendu : la prise de vues en basse lumière.

Prises de vues en basse lumière.

La différence de comportement en faible luminosité entre le c-mos de la HC1 et le tri-ccd de la Z1 (ou d’autres caméras) fait l’objet de nombreuses discussions. Le c-mos ayant la réputation de ne pas être très performant dans cette situation.

Mais, tout d’abord, qu’appelle-t-on basse lumière. A part des cas assez exceptionnels, l’utilisation normale d’un caméscope dans la vie courante ne se fait pas dans des endroits complètement sombres. Mais ce qui peut poser problème, ce sont dans des prises de vues à l’intérieur avec des éclairages domestiques souvent peu puissants pour ce genre de travail.

Ne disposant pas du matériel de mesure sophistiqué nécessaire pour tirer des chiffres fiables en valeur absolue, nous avons préféré nous mettre dans des situations usuelles que l’on pourra rencontrer.

Mais il fallait bien vous donner une idée de la luminosité ambiante. L’extrapolation en lux de divers éclairages sans appareil de contrôle et techniciens spécialisés pour les interpréter me paraissant sujet à caution, j’ai opté pour une autre astuce. Nous avons tout bonnement utilisé la cellule d’un appareil photo réglée sur une sensibilité de 100 ISO. Les mesures ont été faites sur une charte gris neutre. En espérant que ces valeurs seront suffisamment parlantes pour la majorité d’entre vous.

Nous avons allumé ou éteint les éclairages de la pièce pour obtenir deux valeurs différentes annoncées par la cellule :

1- F:2, 1/15 de seconde à 100 ISO.
2- F:2, 1/2 seconde à 100 ISO.

Première situation :

HC1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +6 dB
Z1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à zéro

Deuxième situation :
HC1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +15 dB
Z1 F:1,7, 1/50 de seconde, le gain est à +9 dB

Habitués que vous êtes de l’image vidéo, vous aurez compris que l’éclairage à travers la fenêtre, en arrière plan, n’avait pas la violence que peut laisser supposer ces images. Il est bien sûr amplifié et complètement surexposé par le système vidéo.

Sur les photos il est assez difficile d’analyser le bruit se manifestant par du fourmillement lors de la projection du film.

En fait, nous avons été plutôt agréablement surpris du résultat. Dans la première situation l’écart qualitatif de l’image entre la Z1 et la HC1 n’est pas flagrant et celle-ci délivre une image encore très propre.

Dans la deuxième situation l’écart se creuse, le bruit restant très discret sur la Z1 alors qu’il devient beaucoup plus visible sur la HC1. Ceci étant, l’image de la HC1 n’est pas à tomber à la renverse et reste exploitable en utilisation « familiale ». De toute façon, sur un travail plus professionnel, et sauf situation de reportage particulière, il n’est pas question d’opérer sans un copieux éclairage d’appoint, même pour reconstituer des scènes dites de nuit.

D’un point de vue mathématique, on observe que la Z1 est toujours 6 dB en dessous de la HC1. Ce qui correspond à une sensibilité supérieure d’une valeur de diaphragme.

Donc, ici la Z1 fait valoir sa suprématie sans aucune discussion. Mais au vu des résultats de la HC1, nous nous sommes quand même demandé avec Franck pourquoi certains lui attribuaient des résultats détestables. Le plus drôle c’est que nous avions déjà fait un essai rapide ensemble et que moi-même avait annoncé une perte de définition conséquente.

Comme nous avions fait plusieurs prises d’essais, nous les avons regardées attentivement et nous sommes aperçu que l’autofocus n’était pas très stable en basse lumière et pouvait faire un peu n’importe quoi.
Ceci pourrait bien expliquer la perte de définition importante observée dans certains cas, d’autant que le diaphragme est à pleine ouverture et, donc, la profondeur de champ réduite. Il faudra donc préférer la mise au point manuelle dans ce cas, en sachant qu’elle ne va pas être facile à réaliser avec précision.

D’autre part, si le stabilisateur réclame une vitesse minimum au 1/100 pour ne pas entraîner de dégradation et que l’on utilise le caméscope au 1/50 en basse lumière (ce qui serait logique) avec le stabilisateur enclenché, ceci pourrait concourir à une perte de qualité supplémentaire.

De plus il vaudra mieux laisser le réglage de la netteté sur 0, car si celui-ci est augmenté, il va surligner le bruit et le rendre beaucoup plus apparent. Nous développerons cet aspect un peu plus loin.

Il faudra donc prendre tout ces éléments en considération afin de trouver les réglages optimum.

Prises de vues en très haute lumière.

Comme le soleil nous manquait, il ne nous restait plus qu’à faire un essai en très haute lumière sous des spots, en artificiel.

La composition florale allait continuer de nous servir de modèle. Je l’ai éclairée avec deux spots de 500 watts chacun, braqués directement sur le sujet à environ 1 mètre de celui-ci. C’est très exactement ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir une belle lumière douce, mais ici nous voulions mettre les capteurs à l’épreuve avec un éclairage plus dur. Tant pis pour l’esthétique.

Les deux photos suivantes montre le résultat avec la Z1 et la HC1 à un niveau d’expo à peu près équivalent.

Prise de vues Z1
HC1 Expo auto correction-2, correction netteté +2, correction colorimétrique +1

On observe ici l’excellente tenue de l’image face à la Z1. Par contre, à la projection du rush, on distingue un très léger fourmillement (spécialement sur le fond uni) avec la HC1 que l’on ne retrouve pas sur la Z1. Celui-ci est du au réglage de la netteté à +2 et nous mettrons ceci en évidence un peu plus bas.

HC1 Expo auto sans correction, correction netteté +2, correction colorimétrique +1.

Sans correction de l’expo, on retrouve la tendance du HC1 à saturer les hautes lumières. Ceci se remarque plus particulièrement sur les reflets du papier, en bas, qui deviennent surexposés.

HC1 Expo correction -3, correction netteté +2, correction colorimétrique +1.

 

Ici, et sur ce sujet, nous sommes sur une tendance à la sous exposition en corrigeant l’expo à -3.

HC1 Expo correction -2, correction netteté 0 , correction colorimétrique +1

Nous avons remis la correction expo à -2, mais nous avons supprimé toute correction de la netteté. Le léger fourmillement observé à la projection sur la première prise a disparu. La capture d’écran montre plus de douceur dans l’image.

Le bruit à l’image.

Nous avons vu que dans des conditions normales de prises de vue l’écart de qualité entre la HC1 et la Z1 ne saute pas forcément aux yeux.

Il n’empêche que, utilisant le format hdv depuis un an, je commence à avoir l’habitude de juger les images qu’il délivre. Et, sans trop pouvoir l’expliquer, je trouvais une très légère différence dans la texture de l’image entre les deux caméras. Celle de la Z1 me paraissait un poil plus fine, avec une meilleure texture. Bref, un petit quelque chose difficile à décrire.

J’ai donc décidé d’aller voir de plus près et tenté l’expérience suivante : Un énorme recadrage de la prise de vues sur le bouquet en haute lumière. Sur Première j’ai donc passé l’échelle à 600 (c’est le maximum !) pour pouvoir observer le comportement des deux appareils vis-à-vis du bruit vidéo.

Le recadrage est matérialisé par le rectangle jaune.

J’ai repris trois rushes : La Z1 réglage de la netteté à 11, la HC1 réglage de la netteté à zéro, la HC1 réglage de la netteté à +2.

Après montage et export, j’en ai fait une compression en Windows Media que j’ai réduit en 1280x720 et encodé sous un bitrate de 7100 Kbps.
Ce fichier dure 12 secondes et pèse 7 Mo. Avec ces réglages, la différence avec l’original est peu perceptible au niveau du rendu du bruit.

Télécharger le fichier

Qu’observe-t-on ? A ce niveau d’agrandissement énorme, on va bien sûr observer du bruit sur les trois machines. Mais la Z1 est celle qui en délivre le moins. La HC1 est un peu plus bruitée. Vraisemblablement, la technologie des capteurs tri-ccd apporte une différence à ce niveau. Peut-être aussi de meilleurs circuits de traitements électroniques de l’image.

Attention par contre sur la HC1 au fait de pousser le réglage de netteté au dessus de sa valeur normale. A +2 le bruit est nettement amplifié et c’est ce que nous avions observé sous forme d’un léger fourmillement lors du visionnage des rushes.

Discussions les plus lues

Offres et infos Annonceurs