Matériel pour monter et graver son film

Il s'agit d'une FAQ. Par conséquent, on est invité à consulter les forums spécialisés pour approfondir certaines questions, notamment le forum MPEG pour l'encodage et la gravure de CD et DVD, mais aussi la superbe présentation de Rémi CARAYON au-dessus des forums sur les configs de montage, selon son budget et son désir d'investissement dans le montage (novice, amateur, pro).


1. Le camescope
Avant de l’acheter, si ce n’est pas déjà fait, lisez la FAQ sur les "critères d'achat d'un camescope", ici en haut du forum DV.

2. Carte d’acquisition vidéo numérique
Cette carte PCI est indispensable pour assurer l’interface entre le camescope et l’ordinateur. Elle gère le transfert de données numériques. Le port utilisé est appelé IEEE 1394 ou firewire ou ilink. Notez bien : certains ordinateurs ou cartes mères sont maintenant livrées avec un port IEEE 1394 et dispense de l’achat d’une carte PCI.

Plusieurs type de carte d’acquisition sont vendues :

- les cartes d’acquisition basique, dites OHCI, coûtent dans les 15 € . Elles sont compatibles avec la quasi totalité des logiciels de montage mais ne permettent d’acquérir qu’en DV ; certaines permettent de monter en temps réel (Real Time, RT) dès lors que le logiciel travaille en RT;

- les autres cartes, dites propriétaires (CANOPUS, PINNACLE, MATROX…), sont généralement plus chères et proposent désormais un travail en temps réel (RT, Real Time). Elles permettent aussi l’acquisition analogique et numérique, la compression simultanée en MPEG2 (hardware)...

Toutes les cartes sont a priori livrées avec un logiciel de montage, dont certains haut de gamme, parfois en version limité.

3. L’ordinateur
Les bonnes configurations PC donnent de bons résultats et font aussi bien que les Mac. Attention : une config de montage ne fonctionne bien que si tous les nombreux éléments travaillant ensemble (image et son) n'entrent pas en conflit. Or, le traitement de l'image est particulièrement exigeant puisque l'ordi doit gérer 25 images par secondes, mais parfois beaucoup plus lorsqu'on utilise des séries de filtres. L'objectif de ce module est de montrer qu'on ne peut pas faire de montage sans réunir simultanément les éléments suivants.

Les caractéristiques de base de la station de montage. Préférer un modèle musclé bien qu’un Pentium III cadencé à 500 Mherz puisse encore faire l’affaire. Actuellement, les grandes surfaces proposent des machines surpuissantes à moins de 1000 €, avec des processeurs Intel travaillant en hyperthreading (HT), Win 2000 ou Win XP reconnaissant alors deux processeurs..

. Le système d’exploitation : Win XP est un must* car il travaille en NTFS. Win 2000 a encore une excellente réputation car il est aussi très stable. Son avantage le plus marquant par rapport à Win XP, c'est d'être moins gourmand en RAM. Quant à Win 98 SE, son gros inconvénient réside dans son système de fichiers FAT32, qui, en vidéo, limite leur taille à 4 GO, soit environ 19 minutes de vidéo. Il n’existe pas de limite actuellement accessible aux disques formatés en NTFS avec Win XP (ou Win 2000). La HD pourrait bien la rencontrer ...

[*A l'heure où ces lignes sont rédidgées, il existe encore quelques résidus de problemes de logiciels dont les drivers ou les ré-écritures d'applications n'ont pas été optimisés pour Win XP. De ce fait, ils sont moins stables que les versions tournant sous les versions antérieures de Win, mais Win XP lui-même n'y est pour rien.]

. Le chipset : certains chipsets sont incompatibles avec certaines cartes d'acquisitions haut de gamme. Mieux vaut se renseigner sur le site de leur constructeur avant d'acheter (les chipsets Intel ne posent en général aucun problème ; pour les autres, vérifier auprès du fabricant de la carte et du producteur du logiciel).

. La mémoire vive : 256 MO DDR au minimum avec Win XP. Plus de 512 n’était pas utile si l'on fait de la vidéo avec des cartes graphiques AGP. Avec les cartes PCI Express, 2 GO de RAM deviennent une solution courante. M

. Les disques durs : il est recommandé d’en avoir 2 : un pour le système, Internet et autres logiciels, dont le logiciel d’acquisition et de montage, et un autre exclusivement réservé aux données vidéo. Prévoir un DD de 120 GO au minimum à 7200 tours minutes pour la vidéo. Les DD doivent être commutés en UDMA (automatique avec Win XP) ou mieux SATA pour assurer un taux de transfert de données élevé. Les DD montés en RAID n’améliorent guère les performances, de même les disques SCSI (par rapport aux UDMA et SATA).

. La carte graphique : préférer une carte qui gère le bi-écran pour travailler confortablement. Le bi-écran est utile pour agrandir sa fenêtre de travail (timeline, chutier, transitions, etc.), mais non pour avoir une sortie video pour un écran TV, car cela ne marche pas avec la plupart des logiciels (Premiere, Vegas, AXDV... assurent une sortie sur TV). Toutefois, la Parhélia de Matrox est une carte grand public qui assure le bi-écran d'ordi + un écran TV, mais elle reste chère (il est possible, là encore, que seuls les logiciels les plus élaborés assurent la sortie sur TV via la Parhélia).

. La carte son : une carte son sur slot PCI donne en général de bien meilleurs résultats qu'une carte intégrée. Ne pas sacrifier les haut-parleurs qui sont nécessaires pour détecter une ronflette ou un souffle qui s'entendront très bien, lors de l'écoute sur un lecteur de DVD ou une installation home cinéma. Certaines cartes offrent la possibilité de se connecter sur l'entrée d'une chaîne hi-fi : ne pas s'en priver.

. L’écran de l'ordi : c’est selon son budget. Un 17 pouces est vraiment un minimum; un 19 pouces est quasi indispensable pour bien travailler.

. L'écran TV : les stations de montage classiques comprennent deux écrans d'ordi, en général 21 pouces, et un écran TV. Cet écran TV n'est pas un luxe. Il permet de contrôler l'image travaillée sur l'ordi et de visionner les résultats en quasi temps réel et non après que le montage a été finalisé. Les différences entre écran d'ordi (image non entrelacée) et TV (image entrelacée) sont importantes. On a intérêt à vérifier le résultat de chaque transition, filtre et titrage sur la TV avant d'arrêter son montage. L'audio du montage doit prélablement être vérifié sur la TV.

NB: pour brancher un écran de TV sur l'ordi, il faut le connecter soit sur la sortie S-Video de la carte d'acquisition (et non de la carte graphique), soit sur la même sortie S Video du camescope, lequel est relié à l'ordi par le connerteur firewire (on note l'importance du connecteur DV IN du camescope pour réaliser ces connexions).

Plus généralement, il faut rappeler que le DV IN est indispensable pour faire du montage, notamment pour réaliser l'archivage de ses montages sur cassette DV, la diffusion de ces mêmes montages se faisant généralement sur VHS, CD ou DVD (on peut aisément repiquer des séquences sur une cassette DV, on ne peut pas le faire de la même manière à partir d'un CD ou DVD. Lorsque cela est néanmoins possible, la qualité en prend un coup en raison des compressions / décompressions successives qui dégradent définitivement l'image).

4. Le logiciel de montage
L’offre est désormais importante et de qualité, le DV étant moins exigeant pour les systèmes que l’analogique. On en trouve à tous les prix.

Ce sont des logiciels destinés à organiser les séquences de manières non linéaire (donc, au choix du monteur, on peut placer une 1ère séquence au milieu ou à la fin de son film, celle du milieu là où on le souhaite. On peut évidemment réduire les séquences et supprimer celles qui sont inutiles. Ainsi, ces logiciels permettent de monter le film, d’y ajouter des transitions, de la musique, de réaliser des corrections chromatiques…jusqu'à proposer un PAD (prêt à diffuser). Certains sont spécialisés dans le seul montage, tandis que d’autres sont plus polyvalents et permettent aussi la capture, l’encodage et la création de CD ou DVD. Attention, tous ne font pas le découpage automatique des scènes. Pour cela, on peut utiliser le petit logiciel gratuit : scenalyser (Cf. infos sur le site http://www.repaire.net/navig/mont_logiciel/scenalyzer/ ).

Enfin avant d'acheter votre logiciel de montage, sachez qu'il existe souvent des versions d’évaluations downloadables.

Voici une liste des principaux logiciels :

- gratuits : Windows Movie Maker, livré avec Win XP. La version 2, assez performante, est fournie avec le pack SP1; Avid Free, pour ceux qui envisagent d'investir dans le montage (cette version est évidemment gratuite et téléchargeable);

- pour débuter : Pinnacle Studio 9 : relativement complet ; il permet la gravure et l'authoring et coûte environ 100 € ; Ulead Vidéo studio : également complet, mais moins cher (environ 60 €);

- milieu de gamme : Pinnacle Studio 9 avec Pinnacle Studio de Luxe, DV et analogique (environ 250 €); Let's Edit de Canopus (acquisition DV et analogique selon les versions sans ou avec carte RT+);

- haut de gamme, dits professionnels travaillant en temps réel de manière autonome, c'est à dire logicielle (avec une carte d'acquisition OHCI) ou en liaison avec une carte spécifique : 1er niveau : Végas Video (de Sonic Foundry ® / Sony (environ 290 € en version 4 http://www.rsvp.ca/rsvp2002/item_detail.cfm?i=50 ), Adobe® Premiere pro (environ 850 €, mais beaucoup moins cher et plus complet si le logiciel est acheté en bundle avec certaines cartes d'acquisition), notamment utilisés pour faire de la formation (Vegas étant plus stable que Premiere, mais non encore autant connu), Storm Edit de Canopus; 2nd niveau supérieur : Avid Xpress DV (600 à 3000 € selon les versions), Final Cut pro (Mac) (environ 1500 €); Liquid Edition pro de Pinnacle (entre 599 et 999 € selon reprise ou non de carte possédée) et Liquid Purple (version pro supérieure de Liquid Edition pro).

La doc en ligne sur ces logiciels est consultable sur le site suivant :
http://logitheque.zdnet.fr/logi/cgi...valuation&Top=0

Notez que ces certains des derniers logiciels (Adobe…) sont réservés aux amateurs confirmés ou aux professionnels. Leur prix n'est plus dissuasif mais leur fonctionnement exige un investissement relativement lourd. On n’apprend pas à les utiliser en 3 clics. De plus, les interfaces et raccourcis étant sensiblement différents, on ne passe pas toujours aisément d’un logiciel à l’autre. A tester en version d'essai (non buguée !) avant d'acheter.

5. L'encodage
L’encodage permet de "compiler" son film pour, ensuite, le graver afin qu'il soit lisible sur les lecteurs DVD de salon. Tous les lecteurs n’acceptent pas les supports CD-R ou RW. Voici l’adresse d’un site pour vérifier la compatibilité de son lecteur : http://www.dvdrhelp.com/dvdplayers.php

En ce qui concerne la diffusion de ses vidéos sur CD ou DVD, on trouve une foultitude de modes de compression (pour l'archivage des vidéos, Cf. la FAQ en haut du forum DV : "archivage et diffusion"). Certains sont bien connus : le MPEG 1 et le MPEG 2.

Le MPEG 2 est le format classique d'encodage des DVD (il existe une grande quantité de MPEG 2). En fonction de la résolution de l'image (par exemple 720 X 576 pour le DV ou…) et du bitrate (le débit de lecture des données en Mbit/s), on tombe sur plusieurs formats. Attention, là encore, tous les lecteurs DVD de salon ne reconnaissent pas toutes les formules de compression, plus ou moins standardisées (Cf. le lien au-dessus). Les solutions ci-après concernent la diffusion en PAL.

5.1. Les principaux standards d'encodage numérique :