Avis Logiciels
Votre degré d'implication / d'expertise
Avancé / expérimenté
Richesse et qualité des fonctionnalités
Tout est là ou presque. Du moins pour ceux qui font du montage en tant qu’amateur, ou même en tant qu'amateur relativement exigeant, mais le programme n’est bien sûr pas destiné aux pros. On a globalement tous les outils nécessaires pour éditer, corriger, améliorer nos séquences vidéo (et dans une certaine mesure, l’audio aussi) et pour réaliser assez confortablement des montages propres. Ok, la différence de tarif entre version Ultimate et Ultimate Suite est peut-être discutable (on passe du simple au double) mais bon, ça c’est une autre question.
Même si certains outils / accessoires sont forcément limités dans leurs capacités d'édition, je trouve qu'en moyenne tout est fonctionnel, assez performant et d'un emploi plutôt simple.
Nombre de pistes amplement suffisant, même pour du gros montage bien chargé, outils de correction / amélioration paramétrables, nombreux effets, nombreuses transitions, module de titrage assez complet en 2D, etc…
L'outil stabilisation est celui qui me semble le moins efficace mais j'ai pas encore testé le stabilisateur amélioré vu qu’il rend impossible la lecture temps réel des séquences traitées. C’est normal, ok.
Au passage, signalons que le multiplicateur de vitesse permet de faire varier la vitesse d’une séquence vidéo de 0.10 à 1000 fois ! Rien que ça ! Mais je le note surtout parce qu’en comparaison, cette fonction était beaucoup plus limitée dans Magix VDL (de 0.25 à 4 fois, si je me souviens bien). Bien sûr, cette vaste plage ne concerne que la vidéo (une fois qu’elle est désolidarisée de sa piste audio), les possibilités de variation de vitesse étant bien moindres sur l’audio.
Mention spéciale pour la qualité de l’audiothèque fournie. C’est pas THE grosse audiothèque (elle est même plutôt maigre au départ) mais on a dix dossiers comportant chacun quelques variations d’un même thème, c’est déjà une base. Et surtout, contrairement aux casseroles assez pénibles qu’on trouvait habituellement dans Magix VDL, on a ici des orchestrations d’une qualité convaincante. Compos, jeux, instruments et mixes, tout est convaincant.
C’est donc du beau job qu’on a là et le fait qu’il soit (je crois) réalisé à base de séquences Midi ne change rien à l’affaire, il est évident que tout a été créé par des musiciens qui savent de quoi ils causent et qui ont utilisé de bonnes banques de samples pour réaliser leurs jobs. Excellent ! Haaaa, ça fait du bien d’avoir des séquences audio qu’on pourra utiliser sans devoir aller se planquer sous la table. Bien sûr, tout ça est question de goûts et le choix, assez limité au départ, ne contentera sûrement pas tout le monde. Si on veut étendre ce choix, faudra passer à la caisse (GRRR !), mais disons que pour du job de cette qualité, on peut accepter de dépenser… Heu… Un peu, hein ! J’sais pas combien coûtent ces fichiers audio.
Ok, Magix VDL était beaucoup plus généreux sur la quantité (nombreux fichiers audio, nombreuses variétés de styles + banques de bruitages + petits gadgets de création musicale. Le tout inclus dans les DVD du prog) mais question qualité de son et qualité de réalisation, fallait s’accrocher, c’était très inférieur à ce qu’on trouve dans PowerDirector.
Quant à l’outil Magic Music, il est simple d’emploi, on sélectionne un style, un morceau, on tape la durée voulue, on sélectionne une variation et hop, on a une orchestration dont la durée correspond exactement à ce qu’on a besoin. C’est simple, pratique et ça sonne ! Ce module et son audiothèque (même maigre) constituent donc une des bonnes surprises de ce programme.
J’aime aussi assez l’accessoire animation tracé main levée, accessible via chambre objets. Enfin, disons que j’aime plus le principe bien sympa du bidule que sa réelle efficacité vu qu’il est assez difficile d’obtenir un tracé plus ou moins précis et que, sauf erreur de ma poire, aucun type de tracé de base n’est disponible (trait rectiligne et quelques formes géométriques, par exemple). Mais bon, c’est simple d’emploi et on peut obtenir rapidement de petites animations simulant un tracé temps réel. C’est du gadget ? Sans doute, oui, mais sympa quand même.
Sinon concernant l’ensemble des outils disponibles, c’est comme d’hab, effets et traitements sont éditables par points clés, ce qui est très pratique, et si on le souhaite, on peut s’amuser à empiler des kyrielles d’effets ou corrections de tous types et on peut animer tout ce bastringue à l’aide d’une multitude de points clés éparpillés sur les pistes respectives. Effet kitch garanti !
Bref, vous l’avez compris, ce prog dispose d’à peu près tout ce dont un vidéaste amateur peut avoir besoin, d’autant qu’en version Ultimate Suite, on a droit à quelques outils supplémentaires, dont AudioDirector (pour traitement un peu plus pointu des pistes audio évidemment) et ColorDirector (idem mais pour correction colorimétrique séquences vidéos).
Et pour ce qui est de la qualité des outils, ce sont de gros jouets, dites-vous ? Hé bien, pourquoi pas ? Ils font plutôt correctement leur job, je trouve, puisqu’au final, après export des montages, les traitements et effets appliqués n’engendrent aucune dégradation visible de la qualité d’image et aucune détérioration de fluidité lecture vidéo. C’est le principal, il me semble.
Ouverture / acceptation des formats
Rien à signaler de ce côté-là, tout baigne, mais je ne peux bien sûr juger qu’en fonction des quelques formats que j’ai utilisé (en import : vidéo 4K XAVC-S, audio WAV, images JPG et PNG. En export : MPEG4 et MPEG2).
Performance (rapidité / qualité)
Question performances, là les résultats sont pour moi nettement moins convaincants. Disons même franchement décevants.
J’utilise PowerDirector 12 Ultimate depuis environ six mois et j’avais constaté que ce programme n’exploitait jamais plus de 4 Go de mémoire Ram. C’est peu. Bien trop peu à mon avis. D’autant que je monte des fichiers 4K XAVC-S (3840x2160, 25p), forcément gourmands en ressources. Hé bien, avec PowerDirector 13, c’est rebelote ! Même sous-exploitation chronique de la Ram (jamais plus de 4 Go).
Et lorsque les temps d’accès au disque dur sont excessifs et provoquent des ralentissements ou de solides sauts d’images dans l’écran d’aperçu, donc aux moments où il est impératif d’appeler la mémoire Ram à la rescousse, hé bien non, PowerDirector continue à superbement ignorer la quantité de Ram disponible (16 Go dans mon cas), ce qui flanque bien sûr une belle pagaille et peut fortement compliquer le travail de montage, voire rendre certaines manips impossibles. Assez agaçant. Et assez difficile à encaisser de la part d’un programme présenté comme étant optimisé pour le 64 bits et qui est censé utiliser au mieux les ressources de nos machines actuelles.
Pour contourner le problème, on peut bien sûr effectuer un rendu des passages critiques mais c’est tout sauf pratique (les temps de calcul peuvent être assez longs et la manip devra être recommencée à la moindre édition sur l’un de ces passages). On peut aussi se contenter d’un aperçu non temps réel mais bon, je trouve que ces solutions sont des emplâtres sur une jambe de bois. Pourquoi devrions-nous y recourir alors que nos PC actuels contiennent 16, 32 ou 64 Go de Ram (voire plus) et qu’une bonne exploitation de la Ram réglerait le problème à la racine ?
Bref, cette mauvaise gestion Ram me contraint à utiliser un SSD dédié rushier vidéo, sans quoi le job de montage peut vite devenir pénible. Naturellement, ce problème de sous-exploitation Ram est particulièrement pénalisant dans mon cas du fait que, je le répète, je monte des fichiers 4K, plutôt gourmands en ressources. Celui qui monte des fichiers Full HD ne constatera peut-être aucun problème, ou alors uniquement sur certains passages critiques du montage.
Alors, cette mauvaise gestion Ram est-elle imputable à PowerDirector ? Je le croyais mais d’autres testeurs ne rencontrent pas ce problème, ils constatent que PowerDirector 13 exploite correctement la Ram disponible dans leurs machines (consommation Ram montant à 9 ou 11 Go) et donc, soit ce problème de sous-exploitation Ram ne concerne que certaines machines ayant un certain type de configuration, soit il ne concerne peut-être que mon PC en particulier. Pour l’instant, je n’en sais pas beaucoup plus. J'attends une réponse du support Cyberlink à ce sujet.
Je dois aussi dire que sur ma machine, la sollicitation processeur dépasse rarement 30 ou 40%, même sur les passages chargés des montages, le processeur ne semble donc pas être en cause.
Pour ce qui est des performances du programme en termes de qualité, là c’est tout autre chose et si on parle de qualité des vidéos après export, PowerDirector fait selon moi un sans faute.
Je n’ai pas fait de test dans tous les formats de sortie (seulement MPEG2 et MPEG4) et je n’ai monté que des fichiers 4K XAVC-S, et d’autre part je n’ai pas visionné les résultats sur un téléviseur 4K, et encore d’autre part (si vous pigez cette phrase, c’est que vous êtes dingue ou très patient), je n’ai pas fait de test comparatif sur micros détails mais en tous cas, je n’ai obtenu que de très bons résultats, la qualité d’image et la fluidité des vidéos après export me paraissant identique à celle des rushes. De même, les traitements et effets utilisés au montage n’ont en rien dégradé la qualité d’image, du moins pas d’une façon qui soit pour moi perceptible à l’œil nu. Enfin, les titrages sont propres, les effets aussi. Bref et sauf erreur de ma poire, PowerDirector fait un sans faute sur ce coup là. La qualité de ce qu’on injecte en entrée se retrouve à la sortie. Parfait !
Et concernant les performances sur durées d’export, me semble que là aussi, PowerDirector est efficace. Comme dit plus haut, je n’ai monté et exporté que dans peu de formats mais on peut penser que les temps d’export de montages 4K seront forcément plus longs que ceux de montages 2K, or les durées d’export ne m’ont jamais semblé excessives (export 4K vers 4K ou export 4K vers 2K). Au contraire et à vue de pif, il me semble qu’elles sont voisines de ce que j’obtenais avec Magix VDL, alors pourtant que je ne montais à l’époque que des fichiers HD 1080x720, donc des fichiers nettement plus légers. J’en conclus donc qu’en export, PowerDirector fait non seulement du beau job mais qu’il le fait aussi rapidement. Pour moi, mention très bien sur ce point
Ergonomie / simplicité
Comme toujours, faut s’adapter à un nouveau programme vu que pour accomplir les mêmes tâches, les manips sont différentes d’un éditeur à l’autre. Même chose pour la terminologie utilisée. Untel cause de conteneurs, l’autre de clips, de séquences ou d’objets… Mais bon, on s’en fout, du moment que ça marche et qu’on retrouve assez vite ses poussins. Pourtant, même si l’ergonomie de l’interface de PowerDirector n’est certainement pas dégueulasse, il me semble que celle de Magix VDL était un poil meilleure. Celle de Pinnacle Studio aussi, si je me souviens bien. Mais bon, les programmes Studio que j’ai connu (8, 9 et 10), c’était des progs rachitiques, pas difficile de rendre une interface ergonomique lorsqu’elle ne contient que trois boutons et deux pistes.
Un truc assez peu pratique dans PowerDirector, c’est qu’on doit sans cesse cliquer sur deux fichus boutons, "Clip" et "Film", et à la longue c’est un peu barbant. En effet, en mode film, l’ensemble du projet peut être lu alors qu’en mode clip, seul le clip sélectionné sera lu. Résultat, après la moindre manip sur un clip, faut pas oublier de cliquer sur "Film", du moins si on ne souhaite pas ne visionner que le clip préalablement sélectionné. Ok, ce n’est qu’un détail, y’a pas de quoi en faire une jaunisse, sauf peut-être pour celui qui passe pas mal de temps sur ce prog. Est-il possible d’attribuer un raccourci clavier à ces boutons ? Peut-être mais ça restera peu pratique à l’usage.
Autre détail mieux conçu dans Magix VDL : l’assignation des pistes. Dans PowerDirector, les différentes pistes ne peuvent accueillir que des éléments d’un type spécifique. Audio sur piste audio, vidéo sur piste vidéo, etc… C’est pas gênant vu qu’on peut créer des kyrielles de pistes de tous types mais disons que Magix avait balayé la question en autorisant l’import de tout type d’élément sur n’importe quelle piste, acceptant aussi (si je me souviens bien) le panachage d’éléments variés sur une même piste. Un des avantages de ce système est bien sûr que, si on le souhaite, on peut condenser l’ensemble du montage sur un nombre de pistes restreint, ce qui permet d’avoir une meilleure visibilité sur l’ensemble des éléments.
Tiens, concernant les pistes dans PowerDirector, il y a une question à laquelle je n’ai pas trouvé réponse : comment fait-on pour ajouter des pistes FX (pistes effets) au projet ? Pour l’ajout de pistes vidéo et audio, pas de problème, ça se fait très simplement mais je n’ai trouvé nulle part d’info sur l’ajout de pistes FX (j’ai peut-être mal cherché) et donc je dois me contenter de l’unique piste FX présente par défaut dans tout nouveau projet.
Autre truc un peu étonnant, j’ai constaté que parfois, après import d’une image JPG dans le projet, l’opacité par défaut de celle-ci était nulle (zéro). L’image est donc tout simplement invisible. Pour corriger ce couac, il faut insérer des points clés réglant l’opacité à 100%, avec l’inconvénient que chaque fois que l’on modifiera la durée d’affichage de cette image, il faudra aussi modifier la position des points clés. Pas vraiment pratique.
Encore un truc qui affecte l’ergonomie globale, même si c’est plutôt à ranger dans la catégorie petits bugs : les boutons fantômes, qui vont et viennent comme bon leur chante. C’est pas bien méchant mais voila, ce petit bug était présent dans la version 12 du programme, il l’est toujours dans la version 13. Je dis boutons fantômes parce que parfois, suite à l’une ou l’autre manip, des boutons disparaissent purement et simplement de l’interface. Ils deviennent invisibles quoi. Pas bien grave, ce n’est qu’un petit bug de représentation graphique et il suffit de survoler ces boutons avec le pointeur de la souris pour qu’ils réapparaissent, mais il arrive que ce couac se produise de façon plus ou moins répétée et là, ça fait un peu moins sourire
Stabilité du logiciel
Une des principales choses qu’on attend d’un programme, quel qu’il soit, c’est qu’il soit stable et n’explose pas toutes les cinq minutes en bousillant le job réalisé et en figeant tout le PC. Naturellement, impossible d’avoir un avis définitif sur cette question en ayant uniquement testé un programme durant quelques semaines. Néanmoins, je n’ai pas le souvenir du moindre plantage avec PowerDirector 12, qui s’est toujours montré stable et plutôt docile. Et donc, si le moteur de PowerDirector 13 est semblable à celui de la version 12 (ce qui est probable), alors ce prog devrait être assez stable, lui aussi.
Pourtant, au bout de seulement quelques jours d’utilisation, j’ai déjà eu droit à deux plantages de PowerDirector 13. Rien de bien méchant, plantage du programme uniquement, sans blocage de l’ensemble de la machine. Mais bon, je croyais PowerDirector aussi stable qu’un Magix VDL, j’ai maintenant un doute
Rapport Qualité Prix
Le rapport qualité / prix de la version Ultimate serait à mon avis excellent si PowerDirector exploitait convenablement la quantité de Ram disponible. Je suppose qu’alors le programme serait nettement plus réactif et que de nombreux inconvénients (ralentissements, sauts d’images, etc.) seraient gommés. Mais dans l’état actuel des choses et vu les problèmes rencontrés sur ma machine, je ne peux pas dire que le rapport qualité / prix de la version Ultimate soit mirobolant.
Pour la version Ultimate Suite, ce rapport me semble encore moins favorable puisque, en gros, le doublement du tarif entre version Ultimate et Ultimate Suite ne nous apporte principalement "que" trois outils supplémentaires : WaveEditor, AudioDirector et ColorDirector. Je cause de ces outils plus loin. Mais en bref, pas sûr que ces outils satisfassent complètement les utilisateurs relativement exigeants et pas sûr qu’ils soient bien nécessaires aux moins exigeants. Personnellement, j’aurais par exemple trouvé plus utile d’avoir, dans la version Ultimate Suite, un module de titrage plus évolué, notamment pour l’édition de titres 3D, ou une audiothèque au départ plus copieusement garnie. Mais ok, tout ça est question de priorités ou de besoins.
Niveau requis / Intuitivité
Comme dit plus haut, un certain nombre de manips me semblent un peu moins intuitives dans PowerDirector que dans Magix VDL mais bon, on est plus ou moins dans les mêmes eaux, je suppose que PowerDirector ne déroutera pas ceux qui ont déjà pratiqué le montage vidéo sur d’autres programmes. Et pour ce qui est du niveau requis, je dirais aucun. Un néophyte intégral devra bien sûr consacrer plus de temps à l’apprentissage qu’un utilisateur plus avancé, mais pour sortir ce genre de banalités, je peux aussi bien aller me recoucher.
Votre Config
PC utilisé :
Intel Core i7 3770
16 Go Ram DDR3
NVidia GeForce GTX660
HDD 2 To, 7200 tpm
SSD 1 (128 Go) : Dédié partition C (OS et programmes)
SSD 2 (256 Go) : Dédié rushier vidéo pour montages
Windows 8
Fichiers utilisés :
Fichiers vidéo 4K XAVC-S (3840 x 2160 / 25 fps), container MP4
Origine : caméscope Sony FDR-AX100
Config matérielle souhaitable
Aucune, crébonsoââr ! Allez, faisons le râleur, le retour 2.
Ceux qui, comme moi, constatent un plafonnement de la consommation Ram à 4 Go ne tireront aucun bénéfice des quantités de Ram installées dans leurs machines. Sinon, question processeur ou carte graphique, aucun conseil à donner vu que les exigences varient évidemment en fonction du type de fichiers montés. Magix VDL se contentait d’un simple P4 3.0 GHz et de 2 Go Ram pour monter assez convenablement des fichiers HD 1080x720, une Ferrari ne devrait en principe pas être nécessaire à PowerDirector pour monter de la Full HD. Heu… Très utile, comme commentaire, non ? ;-)
Il me semblerais plus réel de faire un rapport au bout d'une centaine d'heures et j'en fait à peine 20,je ne suis pas un professionnel, la vidéo est un passe temps pour moi...
Donc mon avis n'est pas à prendre en référence, je continue a apprendre les fonctions de PD13 et mon habitude à Magix 2014 perturbe mon témoignage.