Le cinéma numérique en salle normalisé
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- Écrit par Sylvain PALLIX
Deux objectifs : faire grimper la qualité de diffusion pour mieux affronter la concurrence du DVD et du Home Theater ou la concurrence de nouveaux médias comme le Web qui s'attelle aussi à sa mutation HD pour la diffusion vidéo. D'où la naissance d'un standard de diffusion Haute-Défintion proposé par DCI à l'industrie et aux salles de cinéma.
Digital Cinema Initiatives, c'est l'association des six grandes Majors Américaines : Disney, Fox (Twentieth Century Fox), Paramount, Sony Pictures Entertainment (Columbia, Tristar), Universal et Warner. Avec le soutien technique de la puissante ASC (American Society of Cinematographer) , elle a défini un format de diffusion numérique capable de délivrer une image en 2000 ou 4000 pixels de résolution horizontale, avec des protections anti-piratages intégrées. Déjà la Twentieth Century Fox s'engage à rééditer le catalogue de grands films à la norme "DCI" et la Paramount s'engage à proposer ces tirages numériques dès ses prochains films...
Pour les salles, fini les bobines avec les coûteux tirages de pellicules qu'il faut ensuite distribuer vers les salles, récupérer puis reventiler, voire restaurer. Fini aussi les poils et les rayures ! Place donc à la diffusion de fichiers par systèmes satellites ou par le câble. Les économies réalisées seront importantes, de l'ordre du tiers ou du sixième par film diffusé. Renouveller le spectacle en salle avec une plus belle qualité d'image et l'apport de nouveaux traitements visuels ou sonores avec la 3D, c'est aussi permettre aux cinémas de retrouver un second souffle.
Les futurs diffuseurs veulent des tests en grandeur nature et voir le problème du financement des équipements de réception et difusion s'éclaircir. Ils pourrait s'agir d'un partage des frais entre les exploitants et les grands producteurs.
L'histoire ne dit pas de quelle façon les studios et producteurs du reste de la planète auront voix au chapître.
Et le consortium américain entend-il proposer gratuitement son "standard" pour accélérer la révolution numérique des cinémas du monde entier ? Cette volonté de promouvoir un standard unique est en soi la levée d'un frein psychologique quand on voit la belle longévité du 35 mm à 24 images/secondes alors que l'industrie s'apprête à découdre sur deux fronts pour la HD (et autres données en volume) sur support numérique : Blu-Ray et HD-DVD...
C'est pour l'horizon 2007 que les grandes manoeuvres doivent s'intensifier.
Communiqué de DCI :
http://www.dcimovies.com/press/07-27-05.tt2