Alors que des écrans HD
toujours plus bas et légers sont présentés au milieu de dizaines de nouveautés
électroniques à partir d’aujourd’hui à Las Vegas lors du CES, que diriez-vous
de replonger aux origines de l’image cinématographique avec les lanternes
magiques ?!
C’est le site internet de la cinémathèque française qui nous propose en libre consultation une partie de sa riche collection de plaques de verres de « laterna magica ». Les amoureux de l’archéologie du cinéma comme la désigne l’historien Laurent Mannonni pourront donc en apprécier de nombreux exemplaires à cette adresse, lancer des recherches par thème ou créateur : http://laterna.w3line.fr/index.php
Voici la présentation de cette collection par la Cinémathèque Française sur ce site dédié :
La Cinémathèque française possède l'une des plus belles collections de plaques de lanterne magique : quelque 17 000 pièces, datant du XVIIIe siècle aux années 1920. On y trouve les créations de presque tous les grands pays producteurs : France, Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis.
Toutes les techniques de peinture et d'impression y figurent : peinture à l'eau, à l'aniline, en série, chromolithographie, photographie, etc. Beaucoup de plaques sont finement mécanisées et sont munies de dispositifs d'animation parfois complexes. Tous les sujets sont représentés : voyages, sciences, religion, politique, histoire, beaux-arts, architecture, vie quotidienne, érotisme, scatologie, diableries…
Ce fonds exceptionnel a été rassemblé depuis 1936 par les différents responsables et conservateurs de la Cinémathèque, et aussi par différents collectionneurs, dont Will Day (1873-1936), l'un des premiers historiens du cinéma. Cette collection est encore aujourd'hui enrichie, grâce aux dons et aux achats et grâce au mécénat de la Fondation Electricité de France.
Ces œuvres fragiles, peintes sur verre, sont difficiles d'accès pour les chercheurs et pour le grand public. Il a donc été décidé d'une part de les restaurer, et d'autre part de les numériser. Pour cette dernière opération, la Cinémathèque française a reçu le soutien de la Mission de la recherche et de la technologie du Ministère de la Culture et de la Communication.
Deux premiers fonds importants figurent ici : les séries « Life Models », photographies rehaussées de couleurs, et les plaques grand format, notamment celles de la Royal Polytechnic Institution, soigneusement peintes à la main à partir de la fin des années 1830.