[CommentFaire?] Le son en fiction cinématographique amateur ?

Mosaic me coupe l'herbe sous les pieds. Il semble qu'en XLR + Alim. phantom +48v.c'est mieux mais : quel enregistreur a été utilisé ?

Pas de filtre utilisé sur le micro ?

 

Avec de tels fichiers comme ça envoyés et sans plus d'information, difficile de répondre autrement que par des questions... Sur plusieurs sujets autour de la prise de son de ce tournage-là, on a donné un tas de conseils, plusieurs fois pour certains, et l'on ne sait pas s'il en est tenu compte ! (À la louche et à la feuille, je dirais "pas tellement").

Avec les enregistrement envoyés, il nous faudrait savoir :

- Quelle est la distance du micro avec le sujet ? (trop loin, c'est plus que probable !)

- De quel côté de la porte est placé le micro et dans quelle direction ? (penser lobe arrière pour diminuer un peu la présence de la réverbération couloir en gérant l'axe)

- Comment a été réglé le niveau ?

- Quelles sont les valeurs de plans qui vont être tournés (moyen, américain, rapproché taille, etc.) ?

- Est-ce bien un dialogue champ/contrechamp, avec les personnages de part et d'autre de la porte ?

- Etc. etc., il faut qu'on puisse visualiser la prise afin de pouvoir éventuellement la corriger, et que ce soit le fichier d'origine et pas en mp3.

Une chose est sûre, c'est qu'avec un Rode NTG2 et un enregistreur de type H6 ou bien d'autres de la catégorie, dans l'environnement visible sur la photo que tu as postée, même si la directivité du micro n'est pas idéale, il y a moyen de faire bien mieux que ça, cela ne fait aucun doute !

En attendant, un peu de réflexion...

Si l'on a dans le champ visuel les communs d'un immeuble, que c'est l'image du film, quoi de plus normal que de recevoir le son des communs d'un immeuble dans les oreilles ? Ce qui est recevable comme une prise de son de qualité, c'est un dialogue parfaitement intelligible et d'un ensemble fréquentiel relativement "propre" même marqué de l'emprunte d'un lieu réputé "impropre", je dirais, "naturellement accidenté", c'est là que déboule le dilemme…

Dans notre environnement quotidien, le cerveau filtre tout ce qui provoque des nuisances à la distinction de l'objet sonore visé par notre attention et par l'intermédiaire de nos oreilles, il filtre aussi tout ce qui pourrait être douloureux à court ou moyen terme puisque mettant à l'épreuve notre système auditif. Un micro et un enregistreur ne possède pas de tel(s) filtre(s) et les filtres qu'ils possèdent ne sont pas versatiles. Or, nous avons besoin pour nous satisfaire à l'écoute d'un enregistrement de recevoir un contenu fréquentiel qui se rapproche un peu de ce que nous entendons dans la vie quotidienne, à savoir une sonorité qui réduit la place de l'environnement au profit de l'objet de notre attention : la manière d'obtenir cela avec un micro et sans traitement à postériori, c'est de trouver la bonne place du micro, sa distance du sujet en fonction de sa directivité (une directivité relativement adaptée aux caractéristiques du lieu) et son orientation dans l'axe adéquat, c’est-à-dire visant à peu près le sujet mais dans un axe prenant en compte les "parasites" dans la géométrie du lieu et sa situation environnementale.

Si la bonne place du micro en situation de prise de son pour l'image se situe souvent "au plus proche" du sujet, c'est uniquement parce que si le micro n'est pas dissimulé dans le cadre, c'est le cadre qui détermine ses limites de positionnement, et la plupart du temps ces limites sont "ingrates". Mais pour la prise de son elle-même et sans limite imposée par le cadre, rien ne définit que "la bonne place", ce "rééquilibrage" entre l'ambiance et l'objet pour satisfaire la mémoire d'une perception naturelle, est celle la plus proche et surtout pas, en réalité !

Si je devais produire uniquement avec le son des images mentales liées à un environnement dans lequel j'écoute une personne s'exprimer, ce qui est courant dans la pratique radiophonique à travers le reportage en immersion par exemple, la bonne place du micro serait-elle la plus proche de la personne s'exprimant ? La bonne place serait la bonne place, celle de l'équilibre, c'est tout.

Et pour revenir un peu au sujet présent :

Il serait quand même malheureux que des gens qui passent sur ce forum et lisent ce genre de sujets qui patauge pour les raisons qu'on connait, entendent que seul le micro cravate est utilisable dans le genre d'espace donné par la photo précédemment publiée, ce qui serait totalement faux ! Surtout que là, la situation est loin d'être extrême et je dirais même assez ordinaire.

En matière de son pour l'image, un micro cravate est capable de répondre à des inconvénients et certains problèmes, mais à lui seul il est pratiquement incapable de répondre au besoin d'une couleur sonore.

Un cravate pour sécuriser, ok, pour faire éventuellement un mélange avec le micro perche et gagner un poil en présence (à condition de gérer les problèmes de phase en post-prod…), ok, un cravate pour gérer des distances et des déplacements impossibles à couvrir à la perche, ok. Par contre, à tout miser sur lui dans une situation gérable à la perche, ben t'aura le son d'un cravate, ici de qualité plutôt médiocre même (ça va pas être un COS-11 ou du DPA chez Marcello), avec quand même du son de cage d'escalier en présence et bien moins en corrélation avec la couleur du son proche, et ensuite, c'est EQ, nettoyage, convolution, en avant la post-prod… On en vient même vite à des pratiques telles que de retirer de la réverbération avec un plugin Dereverb (heureusement de la vraie, pas de la première réflexion, au moins, c'est la situation la moins destructive) et pour ensuite ajouter une réverbération à convolution qui recrée artificiellement l'environnement et ses défauts mais avec le bénéfice de pouvoir la doser. Ca triture quand même bien le signal audio ! ça n'en reste pas moins un travail finaud, et il faut dire qu'il est très chiant à faire !

Et en plus, je verrais bien Marcello34090 nous revenir dans quelque temps pour des conseils afin de nettoyer des frottements de vêtements avec le micro...

Les deux types de micro pour ceinture et bretelles, là oui, ok.

Et ok, les micros cravates sont utilisés depuis belle lurette dans le cinéma, mais ils ne sont pas pour autant représentatifs du son au cinéma, carrément pas, pour les raisons que je viens d'évoquer et d'autres encore.

 

A la suite une telle démonstration on se sent un peu petit ... et il vaut mieux perdre du temps à appliquer/ tester les conseils donnés par les vrais sachants que de se jeter sur des expériences que les débutants on déjà essayer sans succès ...on gagne du temps ...le son c'est une vrai vacherie quand on s'est vautré ...il faudra plusieurs années pour le maitriser.

Bon mais c'est sûr quand on se rappelle des bandes sons mémorables complètements ratés et massacrés en post prod de certains amateurs en fiction ici même (même en news ce ne serait pas accepté ...)...l'usage d'un micro cravate dans ce cas là aurait sauvé l'affaire... sans pour cela rentrer dans " une norme qualité fiction " comme proposée ici .

Nb: comme dit plus haut le fameux "grésillement " c'est pas un grésillement ...c'est probablement en parti du souffle ... le mot grésillement induit une fausse piste .
Je n'entends pas de pompage de l'AGC non plus ..fausse piste également à priori .

 

Bonjour à tous

Je suis à mi-parcours du tournage et je peux déjà faire un petit bilan.

Tous les plans impliquant l'actrice et ses dialogues ont été tournés (elle allait devoir s'absenter plusieurs jours et il fallait absolument tourner toutes ses scènes sur 2 jours).

Il reste maintenant les plans du contre-champ à tourner avec l'acteur (effectivement nestaphe, il s'agissait bien d'un dialogue en champ-contre champ, je l'avais précisé dans un autre sujet mais j'ai oublié de le faire ici je crois... désolé...) J'ai prévu de consacrer la journée au "dérushage" et de me remettre à tourner dans les jours qui viennent

À part le forum, je n'ai pu compter sur aucun technicien d'expérience pour m'épauler sur le tournage et inutile de dire que ça a été très difficile... j'ai dû gérer à la fois le cadre, la lumière et j'ai même perché sur certaines scènes...
La gestion du son a été un vrai cauchemar, j'ai suivi les indications que m'avait donné la personne qui m'avait prêté le matériel dans un tutoriel vidéo... mais j'aurais dû m'en soucier beaucoup plus en amont pour être vraiment à l'aise avec son fonctionnement
Quoi qu'il en soit je prie pour qu'il soit exploitable et que l'on ait pas tout à refaire en post-synchro...
je n'ai pas encore tout écouté, je vais le faire cet après-midi
Le point positif c'est que je me dis que si j'ai fait une grosse erreur (au niveau du son, l'image devrait être largement exploitable) et que je m'en rends compte maintenant, je pourrai au moins éviter de la refaire pour les prochains plans que je vais devoir tourner (moins on a de répliques à refaire en post synchro mieux c'est)

En tout cas je peux vous dire que le son a été enregistré au format WAV, en 16 bit et 44,1 kHz
J'ai finalement enregistré le dialogue avec le TASCAM DR-40X
et utilisé le Zoom H6 seulement pour enregistrer une voix off
Seulement, je ne sais pas comment partager des extraits avec vous... j'ai essayé de le faire avec le site vocaroo mais je crois qu'il compresse automatiquement les fichiers sons

 

Voici un 1er extrait :
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Quel est votre avis ? Ce son est-il exploitable ? Si non, nécessite-t-il un gros travail pour le devenir... ?

Je précise les conditions exactes de l'enregistrement :
Enregistrement son réalisé avec un TASCAM DR-40X et 2 micros NTG-2 (sans bonette...) branchés respectivement à la prise phantom Gauche et Droite du Tascam et montés sur des perches.
Le son a été perché par en dessous avec l'une des 2 perches tandis que l'autre était rétractée et posée contre le mur, en bas à droite de l'actrice

La distance avec les micros étaient d'environ 40 cm pour le micro principal qui perchait par en dessous

Je précise qu'il n'y a que la voix de l'actrice qui devait être enregistré lors de ces prises (on entend la voix d'homme plus faiblement mais c'est normal vu qu'elle n'était pas enregistrée ici)

On se trouvait sur le pas d'une porte, entre l'intérieur d'un appartement et le couloir des parties communes (où le sol est recouvert de moquette)

 

Reconstitution des conditions d'enregistrement :

 

Ah... à cause de la fréquence d'échantillonnage seulement ? Ou il y a d'autres facteurs ? C'est absolument irrattrapable... ?

Oui, tout était censé fonctionner...

Je pense que c'est malheureusement ce qu'on peut appeler une grossière erreur de débutant inattentif....
Pour cette configuration là j'avais entièrement fait confiance à une personne qu'on m'avait recommandé car elle avait fait des études dans l'audiovisuel et qui avait eu la gentillesse de prendre sur son temps libre pour passer nous aider
En revanche elle parlait très peu français alors c'était compliqué de lui poser beaucoup de questions
Comme j'étais rassuré par sa présence au son, je me suis entièrement consacré au cadre et à l'éclairage...

 

Je vais envoyer un autre extrait, cette fois enregistré la veille, toujours avec le TASCAM mais cette fois avec un seul micro, une suspension souple et perché par le haut

 

C'est en forgeant qu'on devient forgeron

Tu es sûr que t'as bien activé l'alimentation phantom sur le côté ?

 

Ici ?

 

Ben c'est pas si mal....pour un 1er jet. Quoi que il y a un bruit inattendu quand la voix féminine dit le mot "promotion"... je pinaille...
J'ai juste retiré quelques noises de ci, de là; et utiliser un leveler :
https://wetransfer.com/downloads/434ff5c8d8327c049de06ff69b9e7cde20220113150626/da4ec964f025eb65e929ffb459d1e41220220113150752/b1cc6e

Pour la reverb : je l'ai un peu diminuée.. affaire de gout.