La mode excessive du flou de profondeur de champ

La moustache est plus belle que celle d'Hercule Poirot

Dans les séries télévisées nationales comme la 2, il me semble exister une mode excessive du flou de profondeur de champ

Discussion entre 2 personnes en premier plan : le fond est une bouillie
puis
seul celui qui parle est net l'autre flou , en passant de l'un à l'autre
Il n'y a aucune raison pour que le reste de la pièce ne soit pas visible et les 2 interlocuteurs en même temps

Le tuto de big moustache concerne la photo , mais peut être étendu à la video

Cela me rappelle la mode des accélérations suivies d'arrêt avec bruit dans les docus de RMC , il y a quelques années

Il me semble qu'un effet doit être pertinent , apporter un plus , et pas la démonstration des possibilités de l'appareil

 

Pour un amateur qui a un APSC , il existe un autre paramètre :
inutile d'avoir une grande ouverture en full frame qui va conduire à mettre un filtre gris pour faire du SLog , ni de filmer en Slog quand le Cinetone est disponible.

Par exemple, l'ISO de base de l'A6700 est 800 iso
Il est possible d'avoir un objectif qui ouvre à F4 jusque 5.6 , de filmer à F8
En 50 im/s , il n'y aura pas de saccade.

On diminue ainsi le poids , l'encombrement et le cout de l'objectif
Entre mon reflex Nikon avec son objectif et l'équivalent Sony a6700 , il a presque un rapport de 3 à 1

Je ne fais pas de cinéma ni de fiction
J'ai besoin d'une profondeur de champ pour montrer l'environnent du sujet

A moi de cadrer pour éviter les poubelles.
Je peux zoomer pour isoler le sujet .

Il me semble que pour un amateur , l'APSC est un bon compromis qui donnera de bons résultats , sans avoir à se battre avec une profondeur de champ trop courte

 

En effet, c'est un sujet maintes fois évoqué.

Ce n'est pas une mode et ce n'est pas nouveau, que ce soit en photo ou au cinéma. Au cinéma, avec les grands capteurs (moyen format) c'est difficile d'avoir de la profondeur de champ (comme en photo du reste). Selon l'optique utilisée, sa plage d'ouverture optimale contraint aussi la profondeur de champ (on utilise des filtres ND au lieu de fermer).

Il y a toujours, même au cinéma, des cinéastes adeptes des plans avec une grande profondeur de champ.

Et puis il y a la demande des "clients" en tout genre, client qui peut aussi bien être le public, qu'un client de film de commande ou que le réalisateur d'un film. Cette esthétique du bokeh, qui a des justifications en terme de narration dans certains cas (montrer l'isolement d'un personnage, donner un sentiment étouffant, etc...), est très demandée par le jeune (et moins jeune) public, qui considère cela comme un critère de qualité.

Il y a bokeh et bokeh, un peu comme les chasseurs. Il y a le bokeh pour un dialogue intense en champ/contre-champ qui permet de ne pas être perturbé par ce qui se passe au sein d'un arrière plan mouvant (par exemple sur un marché, une rue très passante, etc...). Là, ça aide beaucoup, sur les gros plans, à se concentrer sur les personnages principaux sans être perturbé par les figurants qui créent de l'agitation. Et il y a en effet le bokeh pour le bokeh, parce-que c'est un outil esthétique.

Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire.

 

En fait le vrai sujet c'est l' APSC et donc le fameux A6700 qui a déjà son propre sujet.

Le flou chacun le gère comme il veut, ce n'est absolument pas un pb , comme le flare, l'étalonnage ou tout simplement un angle de vue

Après exiger des autres que le flou ait un sens alors que l'on ne maitrise pas forcement la technique le cadre, l'etalo , le montage ... c'est un peu comme une miss France qui t'expliquerait que la guerre c'est pas bien, ou l'argent c'est sale ... heureusement qu'elle n'est ni présidente de la BCE ou secrétaire générale de l'OTAN, ce qui lui permet un discours insipide tourné autour de son nombril.

Le 24p , les Lut , le faux aspect organique qui permet de créer de nouveaux "logiciel de destruction massive " dont le résultat est hasardeux si on ne sait pas ce qu'on veut exactement....tout cela nous ramène à sa culture, son expérience, ses références et sa propre subtilité créative ....

Ca marche quand il y a un peu de vrai , une intention, de la sueur et des larmes.. c'est assez ridicule quand c'est pour singer les autres ... et pour cela il y a la mode .

Ne pas péter plus haut que son cul ... est surement le meilleur des guides

La vidéo par contre est intéressante, le bonhomme est censé et défend souvent un point de vu avec un certain bon sens...j'en ai vu d'autres de lui.

 

héhé , il y en a un qui a du suivre l'élection miss france hier soir parce que bobonne a pris en otage la télécommande de la TV.
Moi j'ai eu de la chance, je filmais le concert de Manu Lanvin, du bon gros rock qui tache et après il y avait le groupe "ca va chier", facon AC/DC en slip XXL tout un programme


Comme tous ces concerts qui utilisent de la led en eclairage (et de la fumée), tu n'as pas besoin de gérer profondeur de champ, parce que souvent, tu te retrouves avec un rideau de lumiere bleue ou rouge, qui fait que tu vois quasi plus rien sur l'ecran de la camera, alors qu'en vrai ca reste normal.
J'ai remaqué que le phénomène est particulièrment marqué avec la lumiere violette (en vrai presque blanche) qui tourne intantanément l'image en bleu (on voit quasi plus rien).

 

Il y a celles qui sont dans le bokeh. Et il y a Miss France.

 

Dans la photo de ipsonelo , le bokeh est pertinent, ce n’est pas de la bouillie

Le sujet devient polémique

Je ne suis qu’un amateur , avec un APSC , et n’ai aucune prétention d’expliquer à des professionnels comment ils devraient filmer
Ils font ce que leur client désire , à moins d’être Spilberg
Je peux par contre dire que je n’aime pas les productions de la 2 avec un arrière-plan en bouillie et les variations brutales de la profondeur de champ pendant les dialogues.

Au second degré , personne ne m’oblige à les regarder, c'est ce que je fais

 

Je découvre grâce à un Suisse que j'ai loupé ce moment extraordinaire qui se passe chez moi mais je l'évoque quand même .... merci giroudf j'ai donc passé une bonne soirée finalement

Pour revenir dans le sujet....

Puisque le flou n'a aucun intérêt pour beaucoup car il ne fait pas sens ou c'est trop compliqué à le gérer, pas se compliquer la vie avec un appareil grand capteur avec en plus du log "inutile "

La qualité d'un codec étant assez déterminant en post prod, on peut s'orienter vers un IPhone et filmer en Prores avec un petit gimbal ....et voila ce qu'il faut contre le flou...



Un flou discret juste perceptible, sans rendre "invisible" le fond ajoute un peu de profondeur naturelle sans que personne ne l'évoque ...cela se voit ou perçoit dans beaucoup de diffusions audiovisuelles... intello-esthète s'abstenir.

Au contraire une netteté total surtout si le cadre n'est pas travaillé ou choisi donnera un effet très à plat selon ce que l'on filme et comment ( l'incidence de la lumière et des perspectives évite cet aspect très plat bien sûr ) ... du coup on en revient au flou cache-misère évoqué par homero plus haut

Apres on achète aussi un APSC avec plein de pixels parce qu'on aime ou on est exigeant en photo, probablement le cas ici ...la vidéo étant alors secondaire.

 

Oui, n'oublions pas que la profondeur de champ est proportionnelle à la taille du cercle de confusion ("c" dans la formule), donc proportionnelle à la taille du pixel :

En vidéo FHD, la PDC est deux fois plus grande qu'en UHD ! Plus il y a de pixels, moins il y a de PDC.

 

intéressant, je n'avais pas pensé au nombre de pixels pour la profondeur de champ alors que pour la définition , cela saute aux yeux.

Quant" est 'il pour la taille de l'écran , si on s'approche d'un grand écran de télévision ?

 

Cela peut prêter à (cercle de...) confusion. Tu veux surement dire que c'est dépendant du nombre de pixels à taille de capteur identique (FHD ou UHD) et non pas de la définition du fichier.

Il faut relativiser cette notion de cercle de diffusion, cela reste subjectif et dépendant de plusieurs facteurs. On a coutume de dire, avec humour, que la notion de cercle de diffusion est... floue. Les calculs permettent des approximations (parfois grossières) destinées à faciliter la vie des photographes. Au cinéma, des mesures sont effectuées pendant les essais caméra, il n'y a pas de calcul car c'est trop théorique, tout comme les optiques sont à valeur mesurée de transmittance (T/) et non à valeur théorique obtenue par calcul (f/).

J'avoue sans honte que cette notion me passe un peu au dessus de la tête, c'est plus complexe que ça en a l'air et pas toujours très intuitif (comme la physique et encore plus celle des particules).

 

hs

 

+1 C'est vraiment fonction des circonstances, de ce que l'on souhaite mettre en exergue.