Etallonage peur/froid/horreur

c'est pour ce qu'il faut tourner un peu sur-eclaire, avec les ombres comme il faut, mais pas trop appuyees.
apres au montage tu peux toujours augmenter le contrast, baisse la luminosite, jouer avec l'histogramme pour obtenir ce que tu veux, ensuite tu passes a la couleur.

 

Ben, l'étalonnage, ça sert un peu à ça quand même, non ?

 

ben non, si tu crois ca , t'es mal parti.
c'est comme ceux qui mettent du sel sur les aliments pour leur "donner" du gout.

 

En tout cas il ne faut pas compter sur des preset pour faire un étalonnage.

Quand on tourne sur un plateau, l'éclairage peut être pensé en fonction de la postproduction qui suivra. L'étalonnage joue dans ce cas un rôle primordiale mais qui est pensé par avance et va de paire avec l'éclairage. Cette conception complémentaire permet d'obtenir des résultats que l'on ne peut pas obtenir directement avec l'éclairage.

En documentaire c'est complètement différent, souvent on tourne un peu comme on peut dans des conditions difficiles. L'étalonnage apporte après une belle profondeur, on peut aussi jouer sur le piqué ou le lissage... c'est dans ce cas de figure que le travail sur les niveaux est le plus méticuleux mais aussi le plus passionnant.

 

un autre tuto pour la nuit américaine

Nuit Américaine-Tutorial After Effects par Stephane Nicolle

 

Schopenhauer n'aurait pas dit mieux...
Je ne dis pas qu'il faut touner n'importe comment en pensant tout faire (ou sauver) à l'étalonnage... :amuse:
Je dis simplement que l'étalonnage ça peut aussi servir à ça, comme le souligne Boble.
On peut quand même récupérer plus de chose à l'étalonnage d'un film mal éclairé qu'en ajoutant du sel sur une carotte.

C'est certain. Mais dans le cas de figure présent, pour celui qui n'en a jamais fait et qui a peu de bases, c'est tout de même un bon point de départ. :noworry:


En ben, je pensais pas m'attirer les foudres des grands manitous de l'image en postant un lien vers un tuto et quelques presets...

 

tu ne t'attires pas les foudres, mais quand meme tu denatures un peu le processus de creation.
Ce qui est fun, dans le film, c'est de creer qque chose.
donc nous on te dis que l'etape de creation elle est au tournage, en jouant avec la lumiere.
apres tu peux appliquer tous les preset que tu veux, tu modifie ce qui a ete tourne, mais tu ne cree plus rien, c'est trop tard.
Alors que tu augmentes le contraste ou que tu rendes ton image bleue, si elle te plait pas trop et que tu est oblige de faire ca, c'est peut-etre qu'il y a eu un manque de creation au depart.
Mais c'est vrai qu'on trouve pas mal de feignants qui filment n'importe comment a la sauvette et qui prennent leur pied a appliquer des preset et des plugins sur leurs videos.
ceux la ils font de l'informatique, pas de la video et encore moins du cinema

 

Je trouve que c'est un vision assez étriquée. Personne ne minimise l'importance de l'éclairage, et on peut envisager sans problème de monter un film éclairé avec talent, sans étalonnage au cours du montage.

A l'inverse, l'étalonnage peut très bien devenir le medium principale de la créativité. On peut très bien axcer son travail sur la coloration et le jeux des contrastes après coup, jusqu'à dénaturer complètement l'image en se la ré appropriant pour lui donner une toute nouvelle interprétation.
Attention, ce qui suit divulgue un mécanisme important du film, ce qui peut gâcher grandement sa découverte. Je préviens car perso ça me gonfle qu'on me foute en l'air la découverte d'un film. : )
Pour illustrer cela : il y a par ex, une séquence en noir et blanc très intéressante dans Irma Vep, où le montage et le traitement de l'image est prépondérant. Le long métrage d'Olivier Assayas, a pour sujet le tournage laborieux d'un film de commande, réalisé péniblement par un réalisateur désabusé (le film dans le film, une figure classique du cinéma) . Jean Pierre Léaud grandiose comme à son habitude.
Tout au long du film, on pense que le réalisateur ne sortira rien de bon de sa mise en scène et qu'au mieux, il n'enfantera qu'une œuvre plate, sans âme ni personnalité. Vers la fin, le visionnage de la séquence qu'il a créé d'après les prises de vue, balaye alors magistralement les préjugés du spectateur. L'image est aux antipodes de ce qui nous a été montré à voir au cours du tournage et illustre avec talent, de façon radicale, le fait que la vision d'un artiste digne de ce nom, est à mile lieux des idées toutes faites, de la pensée commune - que le vrai talent fait surgir là où personne ne vous attend.

Autre exemples : Europa de Lars von Trier, où la coloration est au moins aussi importante que l'éclairage sur le plateau.

Certaines séquences du film de R Nadjari : I am Josh Polanski's brother.

Avec plus de nuance et un rapport étroit entre éclairage et étalonnage : Traffic de Soderbergh avec des séquences aux teintes bleues ou oranges.

YouTube - Irma Vep trailer

YouTube - "Traffic" - Morcheeba "Let Me See"

YouTube - Europa trailer

 

mais dans toutes les scenes que tu cites , ca m'etonnerais que le real ait dit "vous cassez pas le cul pour cette scene les mecs, j'ai un super preset sous after."

ce qui est un peu le credo des amateurs qui viennent sur ce forum en disant : "quel effet je peux appliquer pour donner un rendu cinema a ma video".

Maintenant il y a peut-etre un preset "soldat ryan" ou "matrix", mais avant ces films ca n'existait pas et pour avoir ce resultat les gars qui ont tournes ces films, ils ont surement du bosser un peu derriere la cam et l'ordi.
alors le gars qui vient en disant : "c'est quel preset pour faire un film d'horreur", ca me fait un peu rigoler, parce que ca denote bien la mentalite.

 

Haha! je pense pas non plus.

 

Giroudf,

il n'y a pas de preset "Matrix" ou autres qui tiennent le coups... Par contre, il y a des tuto à suivre qui permettent de recréer l'ambiance d'un film. Mais cela ne fonctionne qu'a condition de respecter des règles de tournage et d'éclairage.

Dans certains films, l'esthétique de l'image dégage un sens par la combinaison de choix d'éclairage et d'étalonnage qui ont tous été pensés par avance. Ces résultats ne s'obtiennent pas par l'éclairage seul -même si d'autre esthétique très efficace se joue à 85% pendant le tournage-

D'autre part, au risque de me répéter, en documentaire, dans des conditions de tournage extrêmes (comme parfois en photographie) l'étalonnage apporte du sens et participe à l'esthétique du film. L'étalonnage est une étape créative, personne ne peut le nier.

Il y a de bons étalonneurs, qui sont de véritables artistes, comme il y a aussi de bons tireurs en photographie. Si ce n'était pas le cas, n'importe quel photographe de talent donnerait ses péloches à Photoservice

 

Avec plus de nuance et un rapport étroit entre éclairage et étalonnage : Traffic de Soderbergh avec des séquences aux teintes bleues ou oranges.

Il ne faut pas se tromper non plus et associer la " coloration " d'une image à l'étalonnage, il existe de nombreux procédés qui permettent d'obtenir cela dès le tournage. Pour Traffic, il s'agit de filtres au tournage, et pour reprendre l'exemple de giroudf avec Saving private Ryan, le processus est bien plus élaboré, avec l'utilisation de lentilles spécialement conçues pour le film ainsi qu'en retirant l'enduit de protection. Et surtout à l'aide d'un procédé de désaturation de la pellicule au développement, ce qui pour conclure n'a rien à voir avec l'étalonnage. Il existe en sus d'autres moyens comme le flashage utilisé, par exemple sur Seven par Khondji. Tout ca pour dire qu'il ne faut pas se méprendre sur une image " colorée ", ça n'est pas nécessairement un travail d'étalonnage. Même dans Amélie Poulain ou effectivement, l'étalonnage y est très présent, il y a un gros travail sur les décors / les couleurs au tournage.
Ne soyons pas anti-étalonnage, je ne le suis pas d'ailleurs, mais ne croyons pas qu'il peut être notre sauveur et encore moins faiseur d'une image. L'essence même de l'image c'est la lumière .

 

ça vire un peu au dialogue de sourd tout ça...

 

Yes. On peut aussi obtenir ce type de teinte assez facilement en trompant la balance des blancs avec une caméra vidéo.
De l'autre côté c également assez simple en post-prod, si l'image n'est pas teintée pendant le tournage. C comme on veut.

En bref il faut soigner au maximum le tournage et se permettre ensuite toutes les libertés possible au montage. Après ça dépend du plaisir et de la créativité de chacun. L'objectif étant, au final, que l'image serve le propos du film. Amen.

 

regarde du coté de Magic Bullet Looks : Red Giant Software - Products - Magic Bullet Looks 1.1 - Overview

pas cher et tu en as VRAIMENT pour ton argent.
Il y a plein de preset, et les outils sont très intuitifs. Bref, tu peux donner un "look" en 5 minutes et perfectionner a l'infini.