Du mou dans la gâchette...

Le nanard, le navet ( Jean Richard disait qu'il était le seul propriétaire de lion qui nourrissait ses fauves avec des navets...c'est bo comme réplique ! c'est vrai qu'il n'était pas non plus un comédien extraordinaire mais sympathique), ...peut être aussi décliné par genre (je prépare ma thèse ):
- Erotico-porno
- Fantastique/ Fiction
- Horreur
- comique
- Polar

Parfois c'est tout à la fois comme plus haut avec un remake de Rosemarie's Baby (?) mais avec un robot ...là on n'a pas peur du ridicule , le nanar peut donc être aussi défini comme burlesque / déjanté

..à suivre, notre académie progresse dans ses recherches ...

 

Que le genre "comédie" soit de toute évidence très accueillant pour le narnar, cela me paraît logique. Je pense que la comédie est le genre le plus difficile qui soit, en tout cas dans le sens "le plus risqué", si ce n'est contre toute apparence "le plus sophistiqué". Au cinéma, il est déjà bien plus difficile de faire rire que de faire "chialer", ou bien de foutre la pétoche, de coller le tracsir, de faire gamberger, etc., sans omettre bien sûr de faire b - - - - r.

Évidemment, d'autres genres accueillent à bras ouverts la nanardise : ce sont principalement les films qui entrent dans une classification dite "cinéma de genre", tel le film SF, le fantastiques, le western, le kung-fu, le péplum, le guerre, etc, etc.

Les nanars sont des films "pas réussis" ou "ratés" mais qui n'en sont pas pour autant méprisables, car mine de rien, ils peuvent avoir du style et quelque part de l'aplomb malgré une certaine médiocrité. Et puis ils sont sujets à cette fameuse seconde lecture, celle du "comique de la médiocrité" qui naît du public et qui par conséquent ne semble pas être de la volonté du réalisateur, l'inverse signifierait que le film s'inscrirait clairement dans une intention parodique.

Ce fameux "comique de la médiocrité" de seconde lecture ne peut toutefois exister sans qu'il puisse s'y glisser quelque part un certain niveau de qualité, peut-être du côté des comédiens, peut-être sur une idée, peut-être par un environnement, une ambiance, peut-être sur de multiples facettes, que sais-je ?... C'est en cela le restant de noblesse du nanar, c'est pourquoi il demeure malgré tout digne d'intérêt et c'est pourquoi il arrive même qu'on en vienne à le célébrer.

Ces genres les plus accueillants pour le narnar ont pour point commun que par nature ils ne se veulent pas réalistes ou alors qu'ils s'inscrivent en fort décalage avec la réalité immédiate du spectateur…

Or, dès que le propos du film s'intellectualise ouvertement, et d'ailleurs dans des genres assez variés mais un secteur où nombre de films se verraient bien recevoir le titre de "film d'auteur", le nanar ne sait plus bien construire son nid, ou plus rarement, ce n'est pas un terrain où il est capable de bien s'enraciner. Par contre, ce type de films est un terreau très fertile pour le navet !

Pour moi, il n'y a rien de pire qu'un navet, c'est tout simplement irrécupérable, même pas en l'abordant dans un degré de lecture allant du second ou dernier, il n'y a pas moyen de transformer l'ennui et le rejet qu'il procure en une quelconque distraction : il est affligeant jusqu'au bout.

Paradoxalement, si le film à dimension "cérébrale" est un excellent terreau pour faire pousser les navets, c'est aussi au sein de ce type de films que le navet sait le mieux se dissimuler, attrapant dans cet environnement le pouvoir de contrer l'objectivité de diverses manières :

"Vache ! Ce doit être planté trop profond pour moi. Je meurs. "

"Puisque c'est très chiant, ce pourrait bien être glacé d'intelligence. Je gratte."

"Ouh… mais que ne voici pas là un bon prétexte pour me rendre moi con !…"

Etc.

En substance, et ce sera ma conclusion, vis-à-vis du regard du public, il reste malheureusement plus à craindre de pondre un p'tit nanar en surface que de chier un gros navet dans le bon puits.

 

1° "comique de la médiocrité" qui naît du public et qui par conséquent ne semble pas être de la volonté du réalisateur, sinon " le film s'inscrirait clairement dans une intention parodique. "

Voila la pierre angulaire de notre raisonnement : intention, 1er degré, second degré... et l'ennui qui le distingue du navet ...

Ce qui empêche de "saisir pleinement le nanar " c'est qu'il est aussi lié à la réaction d'un public d'une tendance, d'une mode, d'une époque...mais aussi à une réaction individuelle.... d'où les divergences ( "un peu plus un navet que nanar..." etc.)

2° " Les nanars sont des films "pas réussis" ou "ratés"

Le film gore maladroit, le film kitch répugnant nous ramènent aussi un peu au stade annale "caca, pipi, prout .." et certains réalisateurs justement grands experts en nanar se soignent ou se font du bien en ne faisant que cela... et avec une énergie telle que l'on peut le voir comme un certain talent dans le sens de pas ennuyeux ...pour certains ... donc le mot raté ne convient pas forcement de manière radicale ici ...c'est tout a fait réussi mais dans un goût, une approche un peu douteuse pour une grande majorité... ( peu de moyen / réalisé dans l'urgence/ d'un goût douteux / jamais réaliste.. etc )

Car il y a de la sincérité .comme dans les compressions de César ou autres originalités de nos artistes contemporains comme le plug anal de Paul McCarthy .. et ça se vend... donc une sorte d'adéquation avec son destin ...

Zut je viens de dire une grossièreté c'est la 1ère ..je ne recommencerai plus... j'espère que la charte du repaire ne m'en voudra pas .

 

C'est surtout que tu t'es gouré de terme... Tu voulais dire "et ça s'achète", ce qui du coup n'est pas hors charte.

 

Pour entrer dans une catégorie "modération", mais au sens large du terme, c'est à dire à l'usage de tous et pas uniquement des membres modérateurs...

Lorsqu'un échange entre deux membres commence à s'échauffer à l'intérieur d'un sujet sous le regard ébahi des autres participants, et pour ramener l'atmosphère à la convivialité :

On se calme et on boit frais à Saint-Tropez (Max Pécas, 1987)
(Clin d’œil requis)



Même intention mais lorsque ça chauffe de manière unilatérale :

Embraye, bidasse, ça fume (Max Pécas, 1978)

(Celle-ci peut être aussi employée dans le sens "Quelle réponse compliquée !", où alors "C'est dense, il faudrait aérer un peu ce texte...", etc.)




Et maintenant, celles à ne pas employer sur le forum :


J'irai verser du nuoc-man sur tes tripes (Chun Mu, 1971)




Amigo, mon colt a deux mots à te dire ! (Maurizio Lucidi, 1972)

 

Avec une grosse dose d'humour, j'aurai titré ce fil :

"Du gout dans la machette". C'est selon

 

... bien qu'à l'heure actuelle, malgré le fleurissement des prophéties sur l'ARN, que je sache, on en reste encore limité à notre "service trois pièces"...

 

Pour interpeler une personne qui ouvre un sujet afin de rechercher une solution magique et surtout sans effort, même pas celui de fournir les précisions nécessaires dans sa question, et puis qui envoie paître le premier gars qui tente de donner/chercher une réponse à la question :

On n'attrape pas un petit dragon en lui mettant du sel sur la queue (Hau Chang, 1974)

Fiche !