Du mou dans la gâchette...

Je tiens perso au merci à saint-kro du rappel de "c'est pas parce qu'on a rien à dire, qu'il faut fermer sa gueule" (ma devise, en somme) qui m'a bien fait rire gamin et m'a encore fait rigoler bien plus tard lors d'une rediffusion sur le câble.

Est-on bête, hein ?

Je le classerais plutôt dans "populaire" que "nanar" (et du grand Serrault, faut le dire !).

Pardon Kersalg, pas capito la question. Nomanklatura, je sais pas mais de l'ironie d'autodérision frisant la télépathie (ou la simple déduction de ce qu'on peut penser du fait que je ramène ma fraise).

 

REDoré, ne pas en tenir compte, c'était un mauvais humour.

 

Lorsqu'un membre débarque subitement en milicien dans un sujet jusque-là resté sérieux et qu'il dénonce je ne sais quelle suspicion d'illégalité (genre vol ou détournement d’œuvre) alors que c'est infondé ou simplement hors de propos, je propose de définir une expression consacrée :

"Le mille-pattes fait des claquettes" (Jean Girault, 1977)

 

Oui Nestaphe, tu as raison, on rigole plus ici !!! un peu court comme film par contre ! Je vais voir le portrait de bibix, il m'a donné envi de voir le bull dog!

 

Alors nestaphe , homero, et surtout REDoré...et les autres vient l'instant fondamentale de notre colloque ici

Nanar ou Populaire ? ... une tentative de définition pour élever le débat dès la rentrée des classes pour ceux qui sont au fond de la classe :

Le nanar peut essayer de " pèter plus haut que son cul " en prétendant faire du second degré, du comique avec peu de moyen ... mais c'est toujours assez bancal voir franchement de mauvais goût...du coup on le considère drôle au 3e degré, c'est involontaire...c'est la culture du nanar dont certains sont friand car cela n'use pas beaucoup les neurones...c'est reposant et maladroit.
Le nanar peut être aussi une tentative Hollywoodiennes au 1er degré mais alors là il faut beaucoup d'humour pour ne pas trouver que c'est un navet ...on a eu des exemples ici sur le repaire
Un nanar c'est surtout tellement mal réalisé qu'il en devient ridicule et involontairement amusant du coup ...

Le Populaire ( Grande vadrouille etc...) le scénario reste bon, cohérent il y a tous les ingrédients du bon cinéma , bonne réalisation mais la cible est si large que l'on va du gamin de 6 ans à l'adulte de 70 et plus... donc il ne faut pas que ce soit trop profond...faut que ça blague tous les 5 mn ...et c'est indémodable ou presque..

Un vrai nanard ...? A vous de jouer, j'ai pas tenu ..

 

La noblesse du camionneur.... c'est plein de recherche, d'envie de s'émanciper de toutes règles.. c'est souvent la preuve qu'on est jeune et créatif ( ou encore jeune ) ....mais c'est scandaleusement HS et je m'en réjouis ici... plus on est de fous plus on riz...jaune ?

Nanar non, mais cinoche expérimental ... du Gode Art en quelques sortes

 

je crois que le nanar a plusieures origines qui permettent de filtrer la categorie.
par exemple , le film "fais gaffe a la gaffe" cite plus haut n'en est pas un.
C'est juste un mauvais film , parti d'une bonne intention: mettre en image une bande dessinee.
Film de commande, tentative de faire dans le facile (Gaston ca plaisait pas mal a l'epoque).
Le probleme c'est que Gaston c'est pas une histoire , mais des gags qui durent quelques cases.
L'echec etait programme.
Dans le meme genre on peut mettre toutes les realisations de bandes dessinees qui offrent plus ou moins un scenario qui tient la route. Souvent la distribution et les effets speciaux sauvent la mise , mais pas toujours.
On reconnait le mauvais film par le fait qu'il a tout les attributs du bon film, sauf que ca marche pas.
Dans le meme genre "serie Z" , on a tous les remakes bons marches de blockbuster avec de parfait inconnus pour la distribution, des effets speciaux, des costumes et des decors au rabais.
La l'intention est claire, faire de l'argent facile sur le succes d'un autre film.
Ca n'en fait pas des Nanars pour autant.

Le Nanar lui a des specificites qui font qu'on le reconnait au premier coup mais qui sont difficiles a cerner.
Il y a pas mal de succes (des De Funes) qui auraient pu etre des Nanars, mais a l'epoque , ils ont cartonnes et sont passes a la posterite. On citera les Bronzes, qui aurait pu etre un fameux Nanar.
On aussi des Nanars qui sont des experiences ratees, de gens qui se sont trompes d'etage, des fins de carrieres difficiles.
On citera Romain Gary dans "Kill, Kill, Kill" qui est le prototype du Nanar. Il a fait ses films pour lui, pour sa femme, pour sauver son couple. Pas pour les spectateurs. (a ne pas confondre avec
Faster, Pussycat! Kill! Kill!
de Russ Meyer qui est un genre a lui tout seul, mais souvent classe a tort dans le Nanar)

Peut-etre , l'essence du Nanar tient la dedans. Ce ne sont pas des films. L'idee originale etait peut-etre ailleurs (alimentaire, s'eclater avec une bande de potes aux frais de la prod ), le resultat est de la pellicule, mais ce n'est pas un film.
Ils sont souvent sauves par un detail (l'epoque, une bande sonore, un acteur qui devient celebre plus tard ou au destin tragique).

 

Bien, le titre du sujet "mou de la gâchette" pour définir le nanar (bravo AQW333).

Des ambitions finalement non assumées par méconnaissance ou ignorance flagrantes voire tout simplement un sombre mépris des "règles du jeu" du spectacle et par conséquent du public !

Une priorité à son égo (dont souvent mesuré qu'au remplissage du porte-feuille) et non au public.

C'est comme çà qu'on tire avec son petit calibre et toujours à côté

Perso, je bondis quand je surprends un cliché insultant la mémoire cinématographique en reprenant sans vergogne le fond et la forme d'une scène marquante d'un grand film, qu'il est forcément vain et crétin de vouloir copier pour tenter de s'en attribuer le talent en mésestimant autant l'intelligence et la culture du public.

Ce film qui ose cette médiocrité n'est donc qu'un "nanar" !

En court-métrage, d'ailleurs bien apprécié le manifeste de Mathieu Almaric lors de sa présidence du jury du festival de Clermont-Ferrand où il a finalement refusé de délivrer le palmarès en raison d'une profusion de clichés indus qu'il ne fallait plus voir et autoriser ; et dont il a donc fait la liste.

Exemple de mémoire : "le personnage qui se mouille le visage et se regarde dans le miroir de la salle de bain".

Comme si en effet le public devait se trouver bête et intellectuellement inférieur à l'auteur ou au réa (et même à l'acteur), de ne pas saisir le sens de la pensée ou de la psychologie du personnage en question mais qui du coup, devient bien seul à se regarder connement

Le fait de l'avoir "déjà vu" ailleurs, n'en permet pas la valeur.

Louis De Funès comme tout(e) véritable acteur(trice) n'est jamais à l'abri d'une erreur sur le choix d'un projet ou d'un sujet mais il ou elle ne s'en prend jamais au public qu'il sait rude adversaire.

Au contraire, il ou elle en retient la leçon ou se force à la comprendre sans ego puisqu'en toute humilité ...

... Oui, exactement comme en amour

 

C'est scandaleux de tenir des propos pareille ici même à l'académie des nanards avec d'aussi prestigieux académiciens que nous sommes tous

De Funes c'est une comédie populaires pas un Nanards : la réalisation est assez topissime à tous les niveaux c'est du comique assumé...avec beaucoup de moyen et de succès ..ce qui l'exclut définitivement des nanards (alors peut être pas tous )

Un Nanard n'est pas forcement drôle, c'est un film "nul " dans lesquels certains vont se complaire en les analysants et en les revoyant au 3e degré.

Le Nanard c'est comme "le con ", y en a des charmants et qui ont du potentiels mais c'est malgré lui.. c'est là tout son charme

Apres on est toujours le con d'un autre... etc etc ... c'est un peu ce que montre Strip Tease mais façon docu et en l'annonçant " c'est peut être un peu vous".

Oui REDoré ce sera compliqué ou vain de savoir où commence et s'arrête la vulgarité...pour certains le summum de la vulgarité c'est d'enmerder les autres...pour d'autres ce sera de pleurer la bouche pleine....pour d'autres c'est de ne pas avoir mis la main au postérieur d'une poupée qui ne demandait que ça ...c'est donc insultant de l'ignorer... et puis pour d'autres c'est de pomper sur l'autre pour faire genre j'm 'y connais , je suis un artiste... mais ça ne marche pas..

Y avait pas sur Paris Premier une cérémonie des Bernards qui était justement " l'éloge" de tout ceux qui avaient rater leur cible quand à leur véritable intention... et certains nominés jouaient le jeu et venez à la remise des prix ... ?

 

bon, pour De Funes, c'etait un tout grand, mais il s'est quand meme egare sur certains films.
Autant il est au top dans "la belle americaine" que "Sur un arbre perché" frise le nanar (et c'est pas de sa faute)
Perso j'aime pas trop quand il fait le guignol pour donner du De Funes a outrance.

 

Bonjour AQW333 et giroudf, toujours le souci des producteurs de formation plus commerciale que technique.

A Hollywood, ils misent sur les suites de films ayant déjà obtenu un succès car sur ce qu'ils nomment un "public acquis" et en France, ils ont dû bêtement se baser sur le nom en gros sur l'affiche depuis l'exemple "Jean-Paul Belmondo" mais sans relever que çà n'a fonctionné que pour lui (même Alain Delon l'a tenté mais a fini par comprendre).

Louis de Funès, malgré en effet sa vocation populaire, s'est aussi laissé entraîner dans cette erreur d'appréciation (commerciale). Perso, pas aimé dans "L'homme orchestre" en comprenant toutefois qu'il visait (populairement) une nouvelle génération mais "Le gendarme et les gendarmettes" était le "gendarme de trop" car cumulant les 2 principes avérés scabreux de la suite et du nom.

Quand j'étais jeune (oui, au siècle dernier !), ayant souscris à une formation américaine exportée (de l'université de Columbia où Steven Spielberg et Georges Lucas avaient "usé" ensemble "leurs fonds de culottes"), on m'avait pourtant déjà bien prévenu (et je le partage volontiers aux loupiots et loupiottes d'aujourd'hui) que le seul principe à viser, reste le bouche-à-oreille !

Un(e) spectateur (ou trice) qu'un film a séduit(e) en parle forcément autour de lui ou elle puis revient même le revoir avec son entourage, multipliant ainsi et sans promotion (devenue propagandiste), le nombre d'entrées.

C'est bien plus tard que le rustre (mais très sympa) Jean-Pierre Mocky a, à raison, ajouté que ce film devait partir d'une idée (ou d'un concept) dont on se sait personnellement concerné ou impliqué, et incidemment un créateur original (en prenant l'exemple de "Un homme et une femme" de Claude Lelouch qui avait divorcé et était sur le point de se remarier puis voyant qu'il était loin d'être seul dans ce cas à son âge, avait ainsi décidé de traiter selon les termes de Jean-Pierre Mocky, le thème de "l'homme d'occasion" qu'il se considérait être devenu lui-même).

Avec en complément, le principe du "2 films en un", comme les 45 mn sur l'histoire d'amour entre Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée et les autres 45mn sur les courses automobiles, métier d'origine de Jean-Louis Trintignant qui ne pouvait donc en restituer toute l'authenticité (mère de l'originalité).

(EDIT : confirmé par la susdite formation sur l'importance du "midpoint" servant à relancer l'attention du public).

ERRATUM : Mathieu Amalric (pardon !).