Des avis sur mon synopsis détaillé de court-métrage ?

Bonjour et merci mhr ! La punition va être terrible, Marcello, tu fais partie des membres du forum à qui je destinais ce post : Meilleure leçon de scénario (et réalisation) | Page 3 | Faire son film

(La punition ? ... Dès que tu as 1 heure 1/2 !).

Sinon, la voilà ma piste, visé en plein dans le mille (merci Marcello, tu me confirmes que je connais encore assez bien les jeunes !).

(l'autre piste était plus romantique, la peur d'aimer ou d'être aimé mais à votre âge, plutôt "désiré". Oui mhr, y avait de çà !

 

Je reviens, on passe à la structure (je me ré-attarde sur le synopsis). Bonsoir apatura et JLH37;

En attendant Marcello, tu as déjà ta scène dialoguée et comme celle du film ou prévois tu autre chose ? Les dialogues bavardages, çà se coupe. Il y a un autre travail à faire dessus mais au dernier stade. Les dialogues, c'est en dernier.

 

Oui, tous les dialogues ont été écrits
Je viens de faire un filage à l'instant (à l'italienne, comme au théâtre...) en lisant le texte des deux personnages et ça a duré 4min10
Je suis pas allé à fond mais j'aurais pu aller un peu plus lentement aussi...

Il y a certainement des passages que je pourrais couper sans nuire à la compréhension, ça enlèverait seulement un peu d'humour et de caractérisation des personnages

Ça aurait été une excellente idée ça ! Mais il aurait fallu que je modifie certaines choses pour clarifier la métaphore et changer la fin... ce qui reste faisable bien sûr, je pourrais faire plusieurs versions si elles ne sont pas trop éloignées les unes des autres

 

Premier examen : en rouge, les "points" d'intrigue (les rouges non mis en gras méritent encore attention ... technique). En soulignées, les parties à dialoguer.

A plus pour les détails

 

Un peu de prolongation (j'ignore vos impératifs de dîner, perso, c'est le bidouille qui réclame).

Oui, le gras en noir, c'est le contenu entre les points d'intrigue

4'10 dont pour la caractérisation ? Préférer le conflit et l'action pour caractériser. Les mots que s'ils sont conflit et action. Pour l'humour idem.

Là, il est temps d'examiner le rouge en non gras. Notons en choeur que la transformation du personnage féminin voulu protéiforme a bien lieu au mid-point. Seulement, entre le mid-point et la fin, il faut un autre mid-point (que de cette dernière partie et que là, il est urgent de bien connaître sa fin). D'où tout ce rouge en non gras !

Je reviens avec des pistes, sortez vos skis !

 

Pas vraiment, 4'10 au total avec tous les éléments de caractérisation + tout le reste

Je vous annonce qu'après avoir coupé et réécrit les dialogues j'ai à présent une mouture du scénario qui dure 2'45 seulement ! L'intrigue et toujours la même, j'ai enlevé que ce que je ne jugeais pas strictement nécessaire

On y est presque, encore un petit boulot d'écrémage sur les répliques inutilement longues et on sera peut-être aux 2'20 requises !

 

Je ne suis pas sûr de savoir ce que c'est qu'un "mid point" de l'intrigue REDoré (j'imagine que c'est le point central de l'intrigue, tout simplement?) mais dans le scénario tel qu'il est pour l'instant construit, il ne se situerait pas au moment de l'entrée en scène de la voisine (qui apparaît en faut dans les 20-30 dernières secondes du film) mais plutôt au moment où l'on apprend que le personnage masculin est dans un rêve, et que tout s'obscurcit autour de lui

Tu penses que l'intrigue n'est pas valable dans cette configuration temporelle ?

Je reste très à l'écoute de ce que tu me répondras

 

C'est bon rassasié, j'y viens Marcello et j'en profite pour répondre à @apatura aussi que personne n'est maso pour faire tenir un sujet en 2'20 mais çà reste un exercice très formateur.

Marcello, on va encore te retirer les 15" de trop. Oublies tes dialogues un moment (tu y reviendras).

Le secret de ton sujet (ton secret) réside dans le fameux point central de la dernière partie (entre le vrai point central et la fin).

Ce qui veut dire en clair (oui, en non crypté) que tu dois d'abord déterminer (dans l'ordre) :

1) ta fin
2) ton ouverture (ton début, cette sonnerie de porte qui, saches-le, doit avoir une incidence sur la fin et que c'est pour çà que tu dois la connaître peut-être pas en 1er mais au plus vite sans perdre de temps avant sur les autres parties)
3) 2 points d'intrigue (le point central, le dit "mid-point" ne vient qu'ensuite ! Là, je te l'ai mis en rouge et en gras car tu l'avais déjà écrit et joie, il fonctionne déjà puisque transformation).

Un point d'intrigue est un "événement" qui installe ou propulse l'action. Fainéants que nous sommes, il n'y en a que 2 à d'abord penser (surveilles dans les films, j'ai mis exprès l'extrait de Collateral dans la discussion sur le cours de Paul Schrader. C'est le point d'intrigue n°1 du film).

Il vaut mieux pour chaque point d'intrigue que l'action soit autant physique qu'émotionnelle (ailleurs, elle peut être l'une ou l'autre, c'est moins grave).

Et voilà l'occasion de ton point d'intrige 2. (Dans Collateral, c'est l'accident du taxi provoqué par Max et qui découvre sur l'ordi de Vincent que sa prochaine cible est la magistrate qu'il avait déposé au palais de justice et avec qui y a eu comme un "on ne sait jamais, sur un malentendu, çà peut marcher").

Au début, Max était tombé amoureux de cette magistrate. Le point 2 le met soudain face à un enjeu intérieur, son espoir mis dans cette rencontre.

Tu remarques que tout est lié et qu'aucun événement du film n'est choisi au hasard et que si c'est le cas, il faut tout relier en recommençant depuis la fin (dès qu'elle est claire et nette pour toi).

Aucune cata dans ton cas. La jeune femme se trouve bien devant une porte pour sonner chez le jeune homme et à la fin aussi (pour nous regarder nous avec son air de sainte ni touche, limite provoc).

On a entre temps déterminé le point central où la transformation du personnage protéiforme s'est opérée.

Oui mais mon pauvre Marcello, que dans un seul sens !

Je t'invite à y réfléchir et nous partager ce que tu en déduis pour ton point d'intrigue 2 (qui sépare ton point central de la fin et où doit se reproduire une transformation physique encore plus émotionnelle (pour le jeune homme et le public).

L'intervention technique (ou comme tu veux, le tour de magie) consiste à ne jamais omettre ton point de vue. Selon toi, il y a bel et bien une force supérieure qui voudrait te contrôler jusqu'à tes rêves avec ou si c'est toi qui la détient et au plus profond de toi ?

Oui, tu préfères une fin ouverte (par un regard, çà t'évite de répondre) mais que doit-on lire d'autre dans ce regard que ta propre réponse ?

 

@Marcello34090, la nuit porte conseille et j'avoue ma confusion et de m'être d'abord concentré à partager le "mécanisme" de la structure à laquelle il est recommandé de recourir.

Il est finalement plus judicieux de "t'élaguer" ton synopsis sur son principe. Je n'hésitais que pour ne pas m'approprier ton sujet et te le laisser. Tu n'as plus qu'à trouver ton qualificatif à toi pour le sourire final et construire ton découpage pour tenir les 2'20 et (ré)écrire tes dialogues en conséquence (c'est un film, pas une pièce de théâtre).

Toujours à dispo !

 

Précision, le sourire suscite l'émotion que tu as à transmettre. On s'en fout de ce que pense ou ne pense pas même sournoisement cette sinistre commerciale.

Elle est un archétype et donc oui peut-être une méchante sorcière s'il faut absolument qu'elle fasse peur.

Oui que la peur est une émotion mais elle doit être pleine de sens (forcément lié ici aux implants).

Perso, j'ai spontanément choisi la compassion pour nous laisser l'impression d'être déjà nous-même implantés. Tu as néanmoins le droit de décider une alternative et par exemple, qu'elle retende la main vers la poignée, qu'elle ouvre sa porte, qu'elle entre puis referme la porte non sans qu'on aperçoive juste à temps dans l'entrebaillement qu'une fois hors-champ, elle rallume la lumière de son appartement.

Tu rendrais ainsi la liberté au public d'imaginer ou pas, qu'elle est redevenue la charmante nouvelle voisine.

 

Merci beaucoup encore une fois de consacrer tant de temps à m'aider et me conseiller !

Oui je partage ce point de vue et j'avoue que je ne comprenais pas tout dans ton message #23
En élaguant dans les dialogues j'ai pu réduire la durée totale des scènes parlées à 2min 06 ! Hourra ! Je peux encore enlever quelques secondes par-ci par là si besoin et ça me fait une marge suffisante pour les (très) courtes scènes non-parlées, les transitions, etc

Tu as raison, il faut encore que je travaille encore un peu la fin...

C'est à dire le choix de la compassion ?

En fait je pensais qu'à partir du moment où elle redevenait la "représentante" avec les mêmes habits, le même maquillage etc il n'y aurait plus de retour en arrière possible... puisque ce personnage n'est pas censé exister dans la réalité contrairement à celui de la voisine qui, lui, fait très réel
Si la voisine reste toujours "la voisine" on reste dans un film plausible dans la réalité. Alors que si le personnage de la voisine redevient la représentante on rebascule définitivement dans la science-fiction...
Je ne vois pas quelle logique narrative pourrait valider que la représentante redevienne encore la voisine ensuite.

Pour expliciter davantage mon intention initiale : le jeune homme est dans un rêve "à tiroir" à 2 niveaux de réalité. Après être sorti du 1er niveau, il rêve encore mais ne le sait pas (et le spectateur non plus). La représentante existe toujours dans ce rêve mais elle a pris une autre apparence (celle de la voisine) par ruse, pour le tromper et pour le convaincre (tout comme le spectateur) qu'il ne rêve plus alors que le fameux "cauchemar augmenté" qu'elle lui avait annoncé se prépare bel et bien.
Cette dernière information est censée nous être révélée par le changement d'apparence de la voisine sous les yeux du seul spectateur. Le jeune homme, qui a refermé la porte, ne le sait pas.
Et le film se termine sur cette image.

C'est bien ce que tu avais compris ?

 

Très bien compris tes intentions mais le fond et c'est un sentiment qui n'engage que moi, me paraît encore un peu trop sommaire. Je crains que le public ne sente pas assez impliqué (çà risque un prix au Nikon film festival ou ailleurs). Qu'il doive avaler sans rechigner ce que tu lui proposes

La compassion m'est venue en l'état, avec le recul. Comme si son regard devait sembler nous plaindre et non se réjouir de nous avoir implantés. Cette compassion si elle est perçue insincère, serait encore plus cynique.

Je ne te force pas si ta conclusion te satisfait (mais que si elle conforte vraiment ta conviction d'une autorité supérieure capable de contrôler les humains) mais c'est parce que déjà, je ne la partage pas (entendu comme toi, les délires débiles de malfaisants apprentis sorciers auxquels tu fais sans doute allusion) mais préfèrerais ton souci d'alerter ton si cher public de ta génération, des dangers certes en effet possibles mais qu'il faut savoir refuser (tant mieux quand une charmante voisine de palier rappelle à de bien plus jolies perspectives ).

 

Effectivement ce sont des choses que je préfèrerais éviter !

Je ne l'avais pas envisagé comme ça mais c'est intéressant !
J'ai pas mal hésité (et j'hésite toujours) quant à la tonalité à attribuer à ce personnage de représentante... la rendre simplement "sadique" comme je l'avais imaginé initialement me semble un peu facile et attendu... je me suis dit que si elle était très calme et froide, déshumanisée elle n'en serait que plus effrayante.
J'aimerais qu'elle fasse encore plus peur en essayant de se montrer rassurante que menaçante.

En fait c'est plus sur les fantasmes et la peur qu'ont les gens de perdre le contrôle sur leur vie que j'aimerais jouer... peur qui peut être tout à fait légitime à notre époque... une mystérieuse société privée qui vend des implants cérébraux pour moi ça peut être très inquiétant (et ça renvoie un peu aux ambitions mégalos des Elon Musk et autres start-upers milliardaires)
Ensuite j'ai voulu mélanger ça avec les rêves et les cauchemars car je les trouve fascinants et c'est un sujet universel, qui peut toucher vraiment tout le monde... (même je suis d'accord avec apatura pour dire que "le rêve" en soi est un sujet "bâteau" et peu original... qui est pourtant le thème de cette année du Nikon Festival. Je suppose que l'originalité doit donc venir de la façon dont il est traité)

L'idée de la peur d'être aimé/désiré me paraissait très bonne mais pour l'instant en tout ça je n'ai aucune idée de comment je pourrais la mettre en forme

 

Aussi parce que c'est réciproque et que je me consacre également à un "plan" façon Paul Schrader mais sur informatique (Pas l'habitude de traîner aussi longtemps devant l'ordi et comme dehors, faut que je papote).

Je veux bien admettre que tu n'aies pas pu tout saisi de mes explications (de mon charabia ) mais je te précise néanmoins et schématiquement, que même une fois isolée sur le palier à la fin, il doit se ré-opérer une transformation inversée à la 1ère lorsqu'il se réveille en sursaut dans son lit et qu'il rouvre la porte.

Aucune loi, ni aucun décret pour t'y obliger mais il y a à t'avertir que c'est l'endroit le mieux adapté pour exprimer TON point de vue (le sens que tu veux donner à TON film).

 

Nos réponses se sont croisées (bonjour, çà va ?/Mouais, pas trop mal).

J'acquiesce par conséquent à ta démarche (puisque bien explicitée).

OUI !!! A défaut du reste, il y a surtout ton ambiance. Elle peut impliquer à elle seule ton public (festivalier). Même s'il doit rentrer chez lui en regardant partout autour de lui, si personne ne le suit ou l'épie

Seul le temps est ton meilleur co-scénariste ...