Définir ses prestations tarifaires

Bonjour,

Je suis actuellement embauchée au sein d'une association d'arts du spectacle et je suis en contact avec bcp de gens dans ce secteur qui sont intéressés par des produits vidéos que je pourrais réaliser (en dehors de l'association, en faisant des contrats intermittants).
Je précise que je n'ai pas encore le statut intermittant, mais je dois pouvoir chiffrer mes prestations tarifaires rapidement.
J'ai pris pour base, à priori, 12€ NET/h, soit 480€ NET/sem. Cela vous paraît-il correct, trop pour quelqu'un qui n'a pas encore un CV débordant, ou pas assez ?
Je fais de la captation, du montage, de la création DVD. Ces trois activitées sont-elles chiffrées pareillement ?

Merci

 

"en faisant des contrats intermittents", compte au mini 215 € brut / jours.

 

Toujours utile à connaitre : Les salaires 2006 des intermittents du spectacle (cinéma) sur Nidinfo

Les chiffres donnés sont pour 35 heures + 4 h à majorées de 10%. (les 10% sont pour le cinéma uniquement, pour l'audiovisuel il faut majorer de 25 %, donc ces chiffres sont en dessous de la réalité dans ton cas)

Quelques repères rapides :
- Ce sont des Salaires minima garantis, payer en dessous c'est illégal, au dessus évidement il n'y a aucune limite
- Le salaire de tout engagement à la semaine est garanti pour un minimum de 39 heures.
- Toute journée commencée est due pour 8h.
- Tout technicien engagé à la journée ou pour moins de 5 jours consécutifs au cours de la même semaine civile perçoit une rémunération de base journalière (soit 7h.48) égale au quart du salaire réel pour une durée de 39h

Si tu te fais embaucher en intermittent du spectacle il va aussi falloir que tu te choisisses une profession tu n'es pas juste intermittent, tu vois ? ensuite ben tu as là une grille de tarifs en dessous desquels aucune société de production n'a le droit de t'embaucher.
On peut par exemple lire que le réalisateur (duquel tu te rapproches le plus) doit être payé 2496.06 euros pour 39 heures (ou 624 euros par jour) auquels il faut ajouter les droits d'auteurs et les droits de suite (à négocier, évidement, il n'y a là rien de conventionnel) on est donc bien loin des 480 euros par semaine auquels tu prétendais initalement. Évidement pour pouvoir demander ce salaire il te faut être un réalisateur... Si tu as des vues plus modestes, fais toi embaucher comme cameraman (1445.79 euros / semaine) ou monteur (1218.24 euros / semaine)

 

d'autant que tes tarifs sont ceux de 2006 : ils ont augmenté au 1er juillet 2007

cf la Grille de Salaire des grilles de salaires :

Audiovisuel

 

Merci pour vos précisions !
Je me demandais si, en tant que monteur débutant, j'étais en droit de demander des rémunérations si élevées ("monteur :1218.24 euros / semaine") ?

 

Ce n'est pas des rénumérations que tu es en droit de demander, c'est un minimum en dessous duquel une société de production n'a pas le droit de te payer. Si tu penses être trop junior pour remplir le poste de chef monteur, alors tu peux postuler comme assistant monteur, mais il va falloir que sur la production il y ait un chef monteur que tu assisteras.

Quels sont les fameuses personnes interressées par tes prestations ? tu nous parles là de captation, de montage, de création de DVD, ce qui sont des métiers forts différents et si tu pensais pouvoir faire les trois c'est manifestement que tu t'adresses à des toutes petites productions qui ne sont peut être pas régies par la Convention Collective nationale de la production cinématographique et audiovisuelle, auquel cas il faudrait se renseigner auprès de la CGT pour savoir si ils ont évnetuellement le droit de salarier des techniciens en dessous de ces barèmes que l'on t'as communiqué (mais ce n'est pas dans ton intérêt ça, puisque tu serais moins payé

 

Hmmm, je ne suis pas aussi affirmatif que toi sur le caractère obligatoire de ces minima. Certes ça correspond à pas mal de professions courantes, dans le spectacle, la musique, le ciné ou la télé. Mais c'est assez à la rue sur des domaines nouveaux : internet, affichage dynamique, affichage mobiles, etc...qui se développent à vitesse grand V. Là ces minima sont plus des usages comme on dit, et on essaie de les adapter pour que tout le monde s'y retrouve. Mais faut pas s'arquebouter dessus, on a tous de multiples exemples où ces minima ne sont pas du tout respectés par des grosses boîtes bien connues. Et personne n'y a jamais trop trouvé à redire.
Personnellement je trouve que ce sont des indicateurs un peu dépassés dans bien des cas : ce qui était l'exeption au départ tend à devenir de plus en plus habituel. Les métiers se mélangent de plus en plus, de nouveaux apparaissent avec les diffusions qui vont avec. Les syndicats qui négocient ça sont peut-être importants dans le ciné ou la télé, mais faut pas rêver, dans le reste...personnellement, je me fous pas mal de ça, c'est plus des indicateurs qu'autre chose... Et je suis loin d'être le seul dans ce cas. Par exemple dans le secteur de la com où de plus en plus de films se font sur de nouveaux supports, les gens se foutent pas mal des accords fait par des gens qui ne sont pas représentatifs et qui sont pas mal à la ramasse des réalités d'aujourd'hui. Mais attention, ça ne veut pas pour autant dire que les salaires sont en dessous de ces minima ! Force est de constater qu'entre des textes rigides, édictés par des gens absolument pas représentatifs de certains domaines, et la réalité du monde de l'audiovisuel d'ajourd'hui, il y a souvent pas mal de fossés...

 

En fait, je suis en contact avec des chorégraphes, des metteurs en scène, des gens du spectacle, qui aimeraient par mon biais bénéficier par exemple de petits montages pour se promotionner et vendre leurs créations.
Je ne suis pas dans le monde de l'audiovisuel, mais dans celui du spectale, où l'argent manque à tous. Je ne signe donc pas de contrat avec des sociétés de productions, d'où ma question initiale : comment chiffrer une prestation dans ce milieu là ?

 

Sandor, je parlais évidement des sociétés régies par la convention collective nationale de la production cinématographique.
Les publicitaires ou le monde des arts du spectacle sont régies par d'autres conventions et font pourtant appel aux mêmes métiers. En l'occurence les publicitaires n'ont aucun minimum imposé (en dehors naturellement du Salaire Minimum Interprofessionel de Croissance) et peuvent donc négocier les tarifs de leurs intermittants à partir du SMIC, soit 295 euros bruts / semaine 35h ou 332 euros bruts / semaine de 39 h.

Babel, Ton offre à 480 Euros nets / semaine me semble coérente avec le salaire d'un junior, mais à condition que tu n'amènes pas ton matériel. Si c'est le cas, ta prestation doit impliquer en plus la location de ton matériel, qui va rapidement faire doubler le coût de ta prestation et il n'y a aucune raison pour que tu leur offres. Après tout tu l'as payé ton matos, et si tu le casses il ne te le rembourseront pas, donc il faut bien que tu te le payes avec ta rémunération.
Tu vas voir que tu arriveras rapidement à peu près au niveau de ce que te conseillait STEF.

 

Et bien merci à vous,

vous m'avez éclairé grandement à ce sujet. J'y vois un peu plus clair.

 

oui moi aussi il m a bien ete utile ce post merci a tous..

par contre vous connaissez pas les lois ou les prix pratiques aux Pays-Bas par hasard car je dois faire un petit reportage de 3 minutes sur une ecole,ce clip sera surement diffuse en regio.
je m occupe de filmer ,de monter et de graver...
je me suis base sur un minimum de 1200Euro. je dois faire une offre courrant de la semaine prochaine.

qu en pensez vous ?