Amanita

Je ne partage pas du tout cela. Il y a dans n'importe quel film -ou oeuvre en général- quelque chose qui échappe complètement à son auteur. Un film est un stimulus pour le spectateur. Et il y a autant de perceptions que de spectateurs, je dirais même autant de films que de spectateurs.

 

(@batterie, attention, tu sors cette remarque de son contexte. Très différent si on lit tout mais sur le fond, tu as tout autant parfaitement raison, je plussoie ).

 

Du coup, tout relu aussi (pause détente, ce soir).

Vraiment pardon @batterie, tu as donc bien parfaitement réagi.

Tout dépend si on a connu ou non ce que @PetitNuage-Thomas avait déjà commis (dont La pluie de pétales) avant cet en effet petit exercice scolaire et ce que çà pouvait traduire dans ses recherches personnelles (et pros), ainsi que de comment et en quoi on se permet de préjuger de la hauteur du public.

Tout à fait d'accord qu'il existe des techniques plus basiques (étudiées également et tiens à y recourir encore mais dans leurs préalables).

@PetitNuage-Thomas précise néanmoins d'avoir aussi voulu parler de la "dualité de la nature".

Il ne risque pas une autre voie, il était et est déjà sur la bonne !

En tout cas, pas sur celle de la métaphysique ou autre connerie à "essorer".

Premier à dire qu'on peut se débrouiller sans licence en psycho, théo ou philo et à ne proposer que des pistes d'approfondissement et pour de meilleurs réflexes.

@batterie a trouvé le terme pour le public, le "stimulus". Je le prolonge aux débutants et aux étudiants (même sans licence de prof non plus, na !).

 

Petite remarque lexicale :
Commettre selon le Larousse :

• 1. Accomplir une action blâmable ou regrettable : Commettre un crime, une imprudence.
  
• 2. Familier ou par plaisanterie. Être l'auteur d'un ouvrage, d'un article irrespectueux, critiquable, ou considéré comme plus ou moins valable, etc.

lorsque l'on dit d'une de ses propres une œuvres, qu'on l'a "commise", c'est une manière humoristique de dire modestement qu'on l'a créée, lorsqu'on dit d'un autre que soi-même qu'il a commis une oeuvre, cela signifie que celle-ci est mauvaise.
Faire de la philosophie de comptoir en tarabiscotant ses propos pour faire "intellectuellement riche" ne dispense pas de parler français.

 

Merci @Elzéar de ton savoir linguistique et intellectuel. @PetitNuage-Thomas a très bien compris ce que je pense de la Pluie de pétales et de son vrai potentiel. Oui qu'il a commis une petite pépite (valable). C'est dit certes tendrement mais fièrement.

Oui je sais, toujours étonné de cette difficulté à saisir la nuance entre sens intelligible et ressenti via une métaphore et un archétype à la hauteur (de la réceptivité) d'un public, en l'exprimant avec un peu d'ironie et d'autodérision pour confirmer qu'on peut s'en amuser sans rien prendre pour une corvée.

Et puis, ce n'est qu'un simple désaccord avec @nestaphe qui lui aussi sait très bien mon soutien et mon respect. Toujours très content pour Thibaut, Aude et tous ses agents ... (fier aussi d'eux).

(Oui, je me traite gentiment de con car sans orgueil déplacé et ne supportant pas les crises d'ego notamment sur un tournage. Cà nuit pour rien à toute l'équipe et au projet).

 

La raison et le but de mon message était celle-ci :

Autrement, j'aurais continué à me taire, alors que j'avais lorgné sur ce sujet depuis un moment déjà, comme l'on fait pas mal d'autres, je pense.

Par "spectateur normal", j'entends un spectateur qui n'est pas dépêché pour en faire une critique ou une analyse, comme nous le sommes un peu ici, ou qui cherche à comprendre la construction et les procédés, un spectateur est normalement dans la distraction. Personnellement, lorsque je regarde un film, je le fais de manière relativement passive, si je n'arrive pas à être suffisamment passif, c'est déjà que j'ai un problème avec le film. Si le film m'a plus, alors je m'interroge et éventuellement je le regarde à nouveau avec un autre œil. Pour moi, le spectateur d'un film est assez différent du visiteur d'une galerie d'art, qui lui arrive plutôt consentant à l'idée d'avoir à creuser.

Par "énoncer intelligemment", je parlais d'établir une vraie stratégie pour rendre une idée transmissible de manière sous-jacente, ceci au plus grand nombre. L'intelligibilité pour le spectateur devrait être la préoccupation première, sa compréhension ou son ressenti (plus difficile), et il ne faut pas croire que toutes nos idées et représentations sont transmissibles en l'état dans un film.

Bien sûr, @batterie et @REDoré, vous avez tout à fait le droit d'y voir et ressentir ce que vous avez décrit et aussi largement développé dans ce sujet, mais j'affirme que la grande majorité des personnes n'y verront pas du tout la même chose, parce que l'énoncé n'y est tout simplement pas.

Désolé, j'ai tellement l'habitude d'écouter des personnes qui en préparation de projet en viennent à s'interroger sur la couleur d'un vêtement ou autre babiole en espérant que cela renforce une idée, alors qu'il n'a pas été mis en place dans le scénario ou le découpage la moindre action capable d'induire la compréhension ou le ressenti de cette même idée. Idem pour ce sacré "parti pris", que je vois régulièrement invoqué alors que le travail de construction est vide, bancal.

S'il avait mis en place ce genre de choses qu'il faudrait pour faire passer l'idée de la "dualité de la nature", alors il me semble qu'il y a assez peu de chances que son film ait pu répondre aussi bien à l'exercice culinaire demandé.

 

Bonjour et un immense merci @nestaphe ! Voilà une réaction argumentée et constructive que j'approuve très chaleureusement

Effectivement et pour donc résumer le vrai fond de ma pensée, la recherche (déjà et si vite et tôt diégétique) de @PetitNuage-Thomas sur le thé puis son si rapide tournant décisif avec sa pluie de pétales, m'incitent (au risque de ne pas me faire copain avec les gobelins) à conclure qu'on lui a fait perdre son temps avec cet exercice scolaire débile mais qu'il a magnifiquement su en profiter pour poursuivre et creuser ses expérimentations.

Selon moi, il a déjà tout pigé et il est lui-même son meilleur prof.

Je préfère les enseignants qui envoient leurs agents en mission extérieure que des profs qui commettent l'outrage ( !) de leur apprendre à faire une vidéo culinaire fais pas ci, fais pas çà.

Et je maintiens que cette "mise en place" difficile s'apprend, même aussi en autodidacte

Perso mais suis pas prof, la mission extérieure dont j'aurais chargé avec confiance vraie et acquise @PetitNuage-Thomas

(Il n'aurait pas saisi au vol une pétale au creux sa main, j'aurais par contre très boudu Cette pluie de pétales ne tombe pas en effet de n'importe quelle dimension .... universelle et au grand jamais, métaphysique ).

 

Bonjour !

Je reviens après un petit moment je n'avais pas vu qu'il y avait de nouveaux messages ! Les dernier échanges sont vraiment très interessant, merci beaucoup @nestaphe pour ton retour c'est très enrichissant.

Je n'ai en soit pas tellement à ajouter à vos réponse mutuelle si ce n'est que je partage totalement les mots de @batterie

Mais aussi cette idée du "spectateur normal" duquel il faut savoir être compris et entendu alors qu'il ne va pas analyser mais se laisser porter par le film, qu'évoque @nestaphe .
Je ne sais pas si je l'avais déjà évoqué ici mais justement quand on me demande mes modèles en tant que réalisateur, je cite à chaque fois Charlie Chaplin. Parce qu'à mes yeux c'est le parfait exemple d'un cinéma très "populaire" et plaisant à voir qui fais passer des messages très fort.

 

Bonjour,
De nouveau un petit messages par ce que je viens de finaliser un nouveau film cette fois-ci dans le cadre d'un atelier 16mm et je serais encore une fois très interessé par vos retours !
Page blanche | Festival permanent du Repaire
Bonne soirée,

Thomas