Adèle, un destin confisqué

Perso, je comprends Charlie et son cahier des charges d'échelon local devenu éducatif et scolaire.

Le reste relève d'un docu plus long, plus fourni, plus sourcé aux fins d'un point de vue éclairé (historiquement) plus convaincu et assumé.

Ce parti pris n'était pas demandé ou n'en était pas l'origine.

D'accord néanmoins d'aussi se méfier de ses connaissances de départ en général véhiculées jusqu'aux clichés. Comme disait Jean-Loup Dabadie, "écrire, c'est 80% debout et 20% assis". Oui, faut bien un jour penser à investiguer !

 

Bien d'accord avec toi ...
Le cahier des charges était simple.... A partir de ce qu'à écrit Pascal Caïla, résumer pour en faire une vidéo, et gardant l'essentiel (j'insiste) pour que leur parcours et les raisons qui les ont conduits à Auvillar, puis Auschwitz, soit expliqué le plus clairement possible... sans que ça ne devienne indigeste...
Après comme je répondais plus haut, on peut toujours en rajouter et remonter plus haut dans le temps, et pourquoi pas encore plus haut... Pour moi l'essentiel de ce qui était nécessaire à la compréhension de leur histoire est bien là ...

 

Bonjour Jean Charles,

Je viens de regarder une deuxième fois ta vidéo. C'est un vrai travail professionnel d'excellente qualité.
Je ne le trouve pas trop long. J'ai même fait un certain nombre d'arrêts sur image pour pouvoir lire les écrits.
Sur le fond, je partage entièrement le commentaire de Cyril Rouhaut sur ta chaîne Youtube: "Merci de redonner vie à cette famille grâce à ce très beau documentaire. Ce drame, ainsi que tant d'autres, rappelle notre devoir collectif de mémoire et de respect envers tous ces gens qui on cru en la France, ont démontré leur efforts et leur volonté d'intégration, et ont pourtant été trahi tragiquement. Je m'incline respectueusement devant tous ces destins et je salue votre travail."

Il serait intéressant que tu nous fasses part un jour des réactions des élèves du lycée Michelet quand ils pourront voir ta vidéo.
Amicalement.
Jean-François

 

Merci de ton passage... J'ai suggéré au Proviseur du lycée (lycée dont une cour porte le nom d'Adèle sur une plaque) une projection avec commentaires de Pascal Caïla... On verra bien si ça aboutit...
D'autres projets en cours avec une projection publique dans le village d'Auvillar, déjà bien imprégné de cette histoire, et peut-être une version en langue allemande...

 

Bonjour,
Je fais remonter ce "vieux" doc pour répondre à ta demande...
Effectivement il a fallu un peu de temps pour que le lycée Michelet s'approprie l'histoire d'Adèle et nous avons eu le plaisir de le diffuser et commenter avec Pascal Caïla (l'historien d'Adèle) devant deux groupes de 100 élèves de terminale... Le 3e et dernier groupe c'est pour demain vendredi...
Pas mal d'échanges avec les élèves, avouons-le assez troublés par l'actualité en rapport...
Bref opération qui se renouvellera sans doute dans les années suivantes...


Comme j'avais modifié le Youtube initial que je ne peux remplacer dans le fil, je remets la version modifiée...

 

Bonjour Jean Charles,
Merci pour ta réponse.
Je viens de regarder la nouvelle version de ton documentaire. J'ai ressenti la même émotion qu'il y a 3 ans.
La diffusion de ton travail, dans une projection/débat avec les élèves de terminales du lycée Michelet est une excellente nouvelle.
Jean-François

 

Bonjour Jean-François,
Merci de ton passage.
Cette version diffère très peu de la précédente, quelques menus détails tout au plus.
Je l'ai même refaite plusieurs fois depuis, toujours dans le détail , sans pour autant modifier le Youtube... Notamment le texte lu d'entrée est affiché désormais (on m'avait fait remarquer qu'on ne pouvait pas l'attribuer à Adèle formellement)...

 

Bonjour @Charlie (Jean-Charles)

Précisément la question que je me posais et ravi de tels échanges auxquels tu as sans doute assistés.

Laissons notre jeunesse débattre et s'exprimer.

Enfin pu voir cette dernière version et bien compris qu'il s'agit avant tout d'une histoire locale et que le lycée est directement concerné.

Excellent documentaire avec une excellente narration ! Vraiment bravo !

N'ayant pas vécu l'époque pour pouvoir affirmer ou supposer le parcours qu'on aurait suivi, ni même le juger, reste au delà de tout çà, l'hommage dû à une adolescente au destin confisqué et brisé par le contexte politique des adultes de son temps dont même de ses propres parents.

(Thème si cher personnellement et quoiqu'on en dise, toujours très actuel).

 

Salut Patrice,

Au-delà de l'histoire d'Adèle, ce qui est intéressant c'est que le lycée dispose d'une section Vidéo et certains des présents suivent cette formation. Mais il n'y a quasiment pas eu d'échanges sur ce sujet, même si j'ai dû expliquer pourquoi et comment j'ai réalisé ce document...

https://jules-michelet.mon-ent-occi...-audiovisuel-88800.htm?URL_BLOG_FILTRE=#12726

 

Un très bon clip qui a du demander un sacré travail de recherche !
ça se regarde en entier avec plaisir
Bravo Charlie !

 

Entre le jour où j'ai eu l'accord de l'historien, Pascal, et la mise en ligne, 6 mois environ... D'ailleurs celui sur Louis Sabatié, c'est à peu près le même délai... Je suis donc passé à presque un an avec La partie d'échecs ...

 

Bin oui le parcours d'Adèle est particulier
Malheureusement c'est pas la seule ado que ces connards de nazi ont envoyé à Auschwitz
bien triste période.
Les allemands avaient réquisitionné un appartement dans notre propriété.
Mon grand père qui est mort bien avant aurait pas supporté, et je sais pas comment ça aurait fini si il avait été là.
Et oui Charlie tu es un peu plus jeune que moi qui suis né en plein bombardement en 43

 

En matière de réquisition, un moment vécu par Philippe Labro...
Il est né ici à Montauban en 1936, où ses parents étaient revenus vivre juste avant la guerre..
Et en avril 44, avec l'arrivée des SS à Montauban (ceux-là même qui sont remontés par Oradour), le premier étage de sa belle villa (toujours existante) du quartier de Beausoleil, a été réquisitionné pour loger un officier allemand... Lequel s'est comporté avec respect total des lieux et des personnes, notamment du personnel employé (on peut aussi dire caché puisque juifs) par son père...
Et quand il a fallu porter des repas à l'allemand, Le père de Philippe a dit à la cuisinière juive de faire comme si elle était sourde-muette...
Tout s'est très bien passé, l'allemand est vite reparti, a laissé un mot de remerciement qu'il termina par : et j'espère que votre cuisinière retrouvera vite la parole...
Comme quoi, ils n'étaient pas forcément tous des sauvages (reste à savoir ensuite quelle fût son implication à Oradour.... Les deux facettes d'un homme)...

 

Pour revenir à l'histoire d'Adele, quand je travaillais sur le sujet, j'en étais tellement imprégné, avec devant les yeux, les dessins d'Adele, la fameuse dernière lettre écrite et non postée, leur poste de radio (que j'ai réutilisé dans la Partie d'échecs), qu'un matin je me suis réveillé après avoir rêvé que j'étais avec eux dans leur maison d'Auvillar.. Par la fenêtre on voyait le père revenir du marché... J'en ai conclu que c'était un dimanche, jour de marché dans ce village.. Fou, non ?
Mais c'est sans doute lié au fait que j'ai pu retrouver et visiter cette maison, quasi identique à ce qu'elle devait être lors de leur présence... Un grand moment d'émotion que j'ai partagé avec l'historien, qui ignorait jusqu'alors qu'il s'agissait de cette maison...
Voila le côté intéressant de la réalisation de ces documentaires, qui, en outre, me permettent d'agrandir le cercle des recherches sur cette sale période... C'est hyper motivant quand on se lance...
Je ne veux pas lancer de pistes, mais si un jour dans ton entourage, quelqu'un te parle justement de cette période, interviewe vite... Le temps passe vite et j'ai bien fait de le faire avec Yvette, la compagne de Louis Sabatié, décédée, elle, à 99 ans l'an dernier..

 

Bien sur que non Charlie.
20 ans après la fin de la guerre en 65, j'ai pris le train pour aller au Danemark qui passait par l'Allemagne ..me souviens pas de toutes les conversations que j'ai pu avoir lors de cette traversé, mais c'était encore un peu chaud.
En 65 ,Parmi les homme de plus de 40 ans, il ne devait pas y en avoir beaucoup qui n'aient pas servi pour les nazis