Jargon video pro

Une LUT, c'est une "look up table". Dans certains softs, c'est traduit par "table de correspondance des couleurs". Cela permet d'afficher correctement une image sur un diffuseur ou de la convertir dans un autre espace colorimétrique.

Cette table de correspondance peut se trouver dans un fichier vidéo, mais peut également se transmettre comme un fichier séparé. C'est généralement un "bête" fichier texte.

Un exemple avec Arri ARRI Group: LUT GENERATOR dont le bas de page renvoie vers un "créateur" de fichier LUT.

On choisit la caméra (Alexa), le firmware, on renseigne les paramètres de la caméra et surtout, ce que l'on veut que notre LUT fasse : une conversion pour la vidéo (REC 709) ou pour le cinéma (DCI-P3)

Ca donne un fichier texte avec plus de 30000 lignes qui ressemble à ça :

Code:

# Alexa conversion LUT, logc2video, itu709. Full in/full out.
# created by alexalutconv (2.07)

LUT_3D_SIZE 33
0.000000 0.000000 0.000000
0.017707 0.000000 0.000128
0.037410 0.000000 0.000271
0.059807 0.000000 0.000434

Il suffit ensuite de l'importer dans un soft en post-prod, ou même directement sur un plateau de tournage pour pouvoir visionner correctement son image.

Un exemple d'une image "flat" issue d'une caméra :



On applique une LUT, et ça donne ça :



L'intérêt d'avoir au départ une image "flat" - plate, terne - est d'avoir une latitude de travail beaucoup plus grande que si on avait un signal vidéo déjà coincé entre 0 et 700 mV.

Ces images sont issues de ce site : LUT TESTING: CometLOG

 

merci pour ces infos.

et quels sont les critères pour avoir une image flat?

 

Yves et jakovidéo, je pense qu'Alcoriza complétera ou même corrigera mes "interprétations", mais je les propose quand même.

J' assimile "image flat" à "raw" ... sous condition, évidemment, d' exposition correcte.

Pour "stop", il s'agit d'un terme employé dans le "monde anglophone" que je traduirais par "pas de diaphragme" (selon l'usage normalisé).
On sait qu'un tel pas multiplie (ou divise) par 2 le flux lumineux admis sur le film ou le capteur, ce qui vaut 10xlog2 ~= 3 decibels.
Je pense, puisqu'il est question de "dynamique" qu'ainsi (13 stops) exprime celle d'un film ou d'un capteur, ce qui me semble beaucoup pour un capteur car ça sera pratiquement 40dB ("multiplication" du flux par 8000 !)...

Mais, je n'appartiens pas non plus au monde pro de la vidéo et, je n'exprime là que mes interprétations, à la fois de la technique photo-vidéo -acquisition amateur "sur le tas"- et de l' anglais -acquis aussi "sur le tas", alors ...

 

Je ne suis pas du tout professionnel non plus, mais je pense que :

Pour le "stop"
2 fois plus de puissance lumineuse sur le capteur = signal électrique en volt deux fois plus grand = puissance électrique du signal 2² = 4 fois plus grande = + 10 log 4 = + 6 dB.
+ 1 NO = + 1 stop = + 6 dB (et non pas + 3 dB, à vérifier donc...).
Pour une caméra : imaginons qu'on règle sur F la valeur du diaph pour avoir tout juste du blanc cramé ; s'il faut passer à F' = F + x pour avoir tout juste du noir, alors le nombre de "stop" de la caméra est x (10 "stop" c'est déjà bien par exemple).

Pour l'image "flat"
Le but de l'image "flat" (plate en anglais) c'est de perdre le moins possible d'infos à la captation. Le "vrai flat" c'est avec une courbe Log (canon C100 par exemple). Moi je fais un "simili flat" en utilisant le gamma "G5" (stretch en pied de courbe) sur la NX5 et en diminuant un peu le diaph et la chroma ; ou sur une pana, le "ciné D" en diminuant un peu le diaph et la chroma. On peut aussi monter un peu le ped.

 

Pour une scène donnée, la caméra qui a 14 stop fournit encore du détail dans les hautes lumières et dans les ombres là où celle qui n'a que 12 stops cesse d'en fournir (noir et blanc sans détails).

 

Effectivement, progressif, les sites que j'ai consulté donnent 6dB par unité d' IL et celle-ci correspond bien à un "stop" ... Dont act.

Jean-Luc, assimil(er) ce n'est pas la bonne méthode
Mais, pour simplifier, faire une vidéo à "image flat" <<en perdant le moins possible d'information>> ... et ensuite lui appliquer, un traitement informatique pour la rendre conforme à un mode d' exploitation, ça nécessite une procédure normalisée mais qui me fait penser à celle du "développement" du raw qui, elle est effectuée selon les désirs du photographe...
Ce "développement" du raw, est-il autre chose qu'une procédure informatique?
Ce qui est enregistré en raw, n'est pas une "image latente", c'est un fichier informatique contenant plus d'informations que celui d'une "image jpeg": il en a ausssi perdu "le moins possible" ... Voilà mon "assimilation".

Désolé pour ce non-professionnalisme, je sors.