W H A T I F (court-métrage 2016)

Coupich, est-ce que tu peux comprendre que personne ne t'en voudra, en tout cas pas à mort, si ton personnage est un apollon qui porte une cape et un slip rouge au-dessus du pantalon, qu'il débarque d'un patelin d'une galaxie lointaine et qu'il semblerait qu'il soit tombé au centre de notre monde pour imposer à tous les américains son hygiène de vie, qu'il vole avec un seul bras tendu, et quand il veut avoir l'air normal, qu'il se travestit en couillon, qu'il peut voir à peu de chose près à travers tout ce qui est solide et que c'est parce qu'il a une seule faiblesse et aussi une toute petite défaillance du rayon X que toutes les new-yorkaises se sentent obligées de porter des sous-vêtements en plomb ? (Au départ, il était question que ça se passe à Métropolis, mais le producteur a trouvé ça plus drôle avec des new-yorkaises…) Au pire, les gens trouveront ça très con, mais ils n'auront pas spécialement envie de te faire la peau après l'avoir vu, et pourquoi donc ?... Parce qu'ils ont trouvé eux-mêmes dans ce que tu racontes ce qu'on appelle simplement une-relation-de-cause-à-effet ! Élémentaire mon cher Coupich, c'est le minimum qu'un spectateur attende quand il pose ses fesses pour zieuter ton bijou, un semblant de concordance entre des éléments identifiables, et je serais même prêt à parier que si tu montres ton film à un cacatoès, lui aussi va attendre que les choses qui se déroulent sous ses grands yeux aient un rapport entre elles (de préférence, un rapport qui puisse être rapproché d'une expérience connue), c'est inévitable. Mais si on se met la cocotte sous pression et qu'à la fin on ne trouve absolument rien de concordant dans tout le bazar, alors là, naturellement, on a l'impression d'avoir été pris pour un hanneton, le coup du fi-fil à la pa-patte, ça agace, on s'énerve ! (Gaffe quand même avec l'oiseau que j'ai proposé pour la démonstration, il n'a pas exactement les mêmes repères que nous et il ne faut jamais décevoir son cacatoès…) Certes, il y a toujours des gens très gentils et très patients, qui ont le cœur sur la main et qui vont quand même faire en sorte de tisser (à ta place, Coupich !) des liens dans tout ton bordel, mais franchement, c'est pas très gentil ce que tu as fait à Homero... Sûr, il a trouvé ça michto, mais vois quand il va entamer la redescente, bonjour la déprime et les maux de tête !...

 

PS : ce que tu as fait à Homero... (j'avais oublié le "à") Ouf, il n'a pas encore lu.

 

J'avoue être très surpris par certains commentaires, ici sur le forum du Repaire.

Je trouve absolument hallucinant que sous prétexte que vous n'avez pas capté alors "je vous DOIS une explication, sans laquelle de toutes manières mon court-métrage est une escroquerie et de la branlette intellectuelle, donc plaignons nous...".

Je viens présenter mon travail, sans animosité, et je recueille des commentaires acides et méchants (dans le sens 'purement inutiles et non constructifs'). J'aime les commentaires constructifs et subjectifs, genre "j'ai pas aimé mais j'explique pourquoi" et/ou propres à la technique, mais certains des mots sont gratuitement méchants. Relisez-vous, vous verrez.
Heureusement tout de même les retours des anciens sont toujours intéressants.

Un court métrage (ou autre chose) est pour moi un travail artisanal et artistique donc je pense qu'il peut être intéressant de le juger comme tel, c'est à dire par l'émotion qu'il suscite. Sur 3min12, l'exigence du spectateur est un "concept" à mettre à distance.

Comme réclamé, je réponds sur l'histoire: un garçon tristoune regarde dans la nuit une photo de sa copine qui l'a largué. Il s'endort. Son rêve débute où il va s'efforcer de revenir en arrière pour changer ce qui est arrivé. Il se retrouve d'abord dans une situation d'urgence (avec l'autre soldat) qui l'appelle à se bouger le cul. Puis il va alterner entre des flashbacks amoureux et des invitations à remonter le temps pour la rattraper. C'est évidemment peine perdue puisque c'est un rêve, et même s'il se donne l'illusion heureuse de la retrouver, il ne le pourra pas.

 

Merci de ta réaction Homero !

 

terrible la bourde de la carabine ...

 

Cher Coupich,

Effectivement, je me suis laissé partir dans la dérision complète, c'est un peu raide, je te l'accorde, ça ne pouvait pas être plaisant pour toi, et tout ça, je m'en excuse. Mais si tu penses vraiment qu'il n'y a rien d'utile et de constructif dans tout ce que j'ai pu dire, dans ce cas-là je me permettrais aussi de douter de ta bonne disposition à t'ouvrir à la perception des autres (dans l'optique de progresser, bien sûr, le reste on s'en fout) ou à chercher à comprendre pourquoi certains pourraient percevoir ton travail comme pouvant s'apparenter à cette fameuse "branlette", car je crois bien que s'il y a une image dans ce sujet que tout le monde a pris dans le même sens, c'est bien celle-là.

Tu t'étais peut-être aperçu que ton film est resté sur ce forum 11 jours sans recevoir le moindre commentaire avant que je passe par là et que je dise franco (de port) que je n'avais rien calé à celui-ci (tu le croiras ou non, je l'ai fait exprès de cette manière), puis soudain, les participations se sont enchainées, et soit dit en passant elles tenaient en général plus de la tentative d'analyse que de la moquerie ou des insultes... Voilà déjà une chose qui n'est pas anodine, parce que pendant 11 jours, ce sujet et par conséquent ton film, il a bien été vu et pas qu'une fois ! mais personne n'avait rien dit alors qu'ensuite, ton image a été saluée quelques fois.

Ton second message m'a carrément gonflé, en fait, parce qu'on sent le gars qui est content qu'on en cause mais qui n'a rien à en tirer (ou à cirer) de ce qui est dit, genre "c'est le rêve, c'est pas cohérent, c'était voulu" etc., enfin bref, toi aussi, n'hésite surtout pas à te relire, c'est par ici : W H A T I F (court-métrage 2016) | Page 2 | Le Repaire

Dernièrement, tu viens quand même de nous écrire ça :

Ben là, alors là… maintenant que j'ai dit ce que je viens de dire, cette phrase m'oblige à résister à un flot d'images rigolotes qui déferlent et crois-moi, ça me coûte de ne pas les mettre en forme ici… Car non ! Tu n'as rien à mettre à distance lorsqu'il s'agit de la compréhension de ton histoire. Et force est de constater que ton intention était bien de raconter une histoire !

Je te laisse méditer sur tout ça, si ça te chante, bien entendu...

Alors maintenant que tu nous as donné une explication qu'on aurait semble-t-il exigée de toi et que tu nous concèdes, on va peut-être pouvoir causer de ce qui ne fonctionne pas dans ton film, de la façon que t'aimes bien, c'est-à-dire dans des propos constructifs (pour le côté "subjectif", je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu veux dire alors on va s'en tenir à constructif)...

Comme Homéro, pour moi c'est clair, je pense que t'as sacrément manqué le coche en omettant de tourner un insert (ou en décidant de ne pas le mettre au montage, c'est pareil) montrant la donzelle sur cette fameuse photo, et d'ailleurs, je pense même qu'il aurait été encore plus judicieux qu'elle y figure avec le bonhomme et dans une situation qui évoque tout de suite qu'il s'agit d'un couple (sinon, après, on peut partir dans la voie "il la kiffe", "elle ne veut peut-être pas de lui" et c'est pas tellement meilleur pour comprendre la suite de tes images). En regardant bien après coup (quatrième visionnage et mise en pause), on voit par transparence que c'est une photo prise avec des amis et que c'est genre bras-dessus bras-dessous... Est-ce que t'as imaginé que la transparence pouvait suffire ?!? À moins que tout le monde se mette à décortiquer le film comme on le fait maintenant, il n'y a, j'en suis sûr, pratiquement aucune incidence sur le spectateur… Du coup, c'est une erreur, non d'écriture, mais de découpage, donc de réalisation, et ça tombe mal, car comme le dit Homéro que tu considères comme ton sauveur, c'était la clé de voute de ton édifice (qui du coup n'existera guère que dans ta tête). Si ton spectateur n'intègre pas que le gars est nostalgique d'une fille avec qui il a été en couple, que c'est même peut-être une séparation en cours, il sera paumé pour tout ce qui suivra. Ça serait bien que quelqu'un qui s'est déjà exprimé sur ce sujet le dise, s'il l'avait compris dès le premier visionnage.

Encore un truc qui selon moi pêche dans ces toutes premières images, et ce coup-ci, c'est une faiblesse de mise en scène qui ne garantit pas que le moment de l'endormissement du personnage soit compris à tous les coups, car en tant que spectateur, on aborde rarement les premiers instants d'un film avec la concentration au taquet... L'idée de la clope qui glisse entre les doigts, ça oui, c'est bien ! c'est plus finaud que de le voir carrément s'endormir. Par contre la position du personnage sur le plan précédent (le nez dans la photo) qui s'endormirait comme ça, la manière qu'il a de fermer les yeux (on peut se demander s'il s'accable), c'est zarbi ! Du coup, on n'est déjà pas certain de ce qu'on voudrait comprendre et on y va forcément un peu "à reculons" pour la suite. Et pour le plan de la main avec la clope qui glisse, au niveau montage cette fois, il lui manque un chouïa de durée avec le pouce qui se détend parce que immédiatement derrière, ça fait BOUM ! et il y a réaction d'un soldat sous un bombardement : la transition est si radicale (mais pas du tout mauvaise) qu'on ne laissera plus filer une pensée en arrière pour asseoir l'idée d'un éventuel endormissement si on était un tout petit peu inattentif (ou qu'on se trouvait dans une autre pensée comme par exemple "c'est quoi de nouveau cette musique ?"). De toute façon à partir de ce moment-là il n'y a plus que des évènements qui amènent à se poser de nouvelles questions. C'est trop tard, et ça se joue à rien !

Le son aussi amène ou non à porter notre concentration sur des éléments précis, ça on le sait tous. Tu as choisis comme une forme de clip musical pour ton film, c'est-à-dire sur fond d'un morceau à peu près continu et même si le volume module et que tu as bruité derrière, qu'il y a des dialogues : et bien c'est une forme qui ne contribue pas à favoriser l'attachement aux détails, ça provoque plutôt une d'approche d'ensemble, un état plus contemplatif (mais qui ne suffirait pas à faire apprécier le film s'il est jugé sans ni queue ni tête, ça se saurait...) et c'est un phénomène à prendre en compte pour la manière avec laquelle tu divulgues tes informations (manière ou insistance).

Voilà déjà qui en quelques secondes de visionnage a largement de quoi provoquer une incompréhension totale de ton film si l'on manque l'une ou l'autre ou même les deux informations essentielles pour la suite. Comme je l'ai dit plus haut, au début d'un film, notre concentration se met tranquillement en place, alors si c'est toutes tes billes que tu lances en même temps, il faut en mettre deux couches pour être certain que l'essentiel sera perçu par la plupart des gens. Aussi, l'idée prudente dans un scénario, c'est aussi d'éviter de jeter toutes les billes en même temps, ou alors si c'est jugé comme impossible, c'est de placer des rappels périodiques (et discrets) dans le développement. Quelle que soit la durée du film (3 minutes, ça peut paraître interminable et en plus c'est idéal pour générer de l'incompréhension), la mécanique reste la même, une mobylette et un autobus fonctionne sur les mêmes fondamentaux. Cette idée de mobylette e d'autobus pourrait aussi répondre à ton histoire du court-métrage qui serait pour toi "artisanal et artistique". Ok, artisanal, pas de problème… Mais t'es soumis fondamentalement aux mêmes problèmes.

 

il y avait sûrement un meilleur choix comme marqueur onirique qu'une carabine à air comprimé pour une guerre. Quand le script est mince, et qu'il n'y a pas grand chose à redire sur la technique, forcément on s'attache aux impressions qu'on a. On s'attache donc aux détails, et d'autant plus quand ils nous sortent du film. Et là, beaucoup d'éléments sont gênants. Le rêve justifie beaucoup de liberté !? C'est le choix ici.
Quand le film sera jugé dans un autre contexte que celui du site du Repaire. Les mêmes critiques ne seront elles pas aussi présentes ?

 

Je n'avais malheureusement pas pu mettre la main sur un fusil d'époque.
Si vous avez un Dragunov dispo et pas cher en location, on tourne la suite demain !

Très honnêtement, si quelqu'un à ses entrées chez un costumier ou un accessoiriste, je suis plus que preneur !

 

Il vaut mieux pas d'armes qu'une mauvaise carabine.

 

Cinq jours plus tôt...

Bon ben petit à petit, quand même, ça se précise…

Snoozkilla, pour moi il s'agirait à priori d'une forme de méthamphétamine (dont on sait qu'elle a subi de nombreuses petites adaptations depuis le temps du Philopon et de la Pervitine, et notamment à l'arrivée du Clubbing…), je m'explique…

Après la période euphorique du gaillard, marquée par une confiance en soi décuplée, je constate qu'il y a eu une phase d'agitation suivie d'une petite vague paranoïaque débouchant sur un bref état dépressif, puis un soudain retour à l'euphorie, mais cette fois caractérisée par un comportement hyperactif doublé de l'intention de se procurer des armes auprès de ses propres contradicteurs et comme pour leur faire plaisir... . Méthamphétamine !

Ouuuuh… Moi je préfère raccrocher, parce qu'on ne peut pas dialoguer avec une personne qui demeure dans un tel état, à moins d'abonder dans son sens et ce serait sans aucun moyen d'anticiper du moment ou de la manière dont ça pourrait se terminer...