Télévision : plans de plus en plus courts

caraibe
Je me suis mal exprimé. Bien sûr qu'il y a de bonnes séries (je ne parle pas des feuilletons) et de bons polars ! Et il fallait les comprendre dans ma dernière phrase :

Mais je m'aperçois que j'ai dit une bétise :

"meurtre à..." (deux millions d'euros l'épisode selon wikipédia)

 

Évidemment, André, il y a des séries finement ciselées où le scénario, la direction d'acteur, la lumière… sont exceptionnels : En thérapie (saison 1) par exemple, vaut largement n'importe quel grand film, tout est parfaitement maitrisé, c'est presque troublant… (La saison 2, là, j'ai abandonné, le charme ne prenait plus trop pour moi.)

Il y a quelques séries que je regarde avec un certain plaisir, essentiellement Arte TV et je viens de revoir par ex " Les papillons noirs" avec Niels Arestrup et Nicolas Duvauchelle, pas mal du tout , scénario bien ficelé... et il y en a plein d'autres (Polar ParK mené par J.P Rouve original aussi et amusant)

On n'avait pas cela avant : l'offre est incroyable, tout évolue et progresse, pas forcement toujours dans le bon sens non plus.

Après, une émission culturelle réalisée avec une rigueur soviétique, cela ne se fait peut-être plus : il faut du contenu, des Personnages, sinon c'est barbant et seuls quelques rares initiés resteront.

C'est fini le temps où il n'y avait que 3/4 chaines… Depuis, la concurrence est nombreuse et féroce.

 

ça fait cher le cadavre.
Pour amortir je comprends pourquoi y en a plusieurs
étonnant tout de même.
Car plus sérieusement :

 

Oui Et françaises même
La dernière qu'on a vu c'est De grâce :
De grâce - Séries et fictions | ARTE

Les séries "nordiques" souvent via ARTE :

 

Merci @ipsonelo, en effet à peine lancé le 1er épisode qu'en cette toute fin de soirée mais déjà convaincant (notamment Olivier Gourmet puis petit à petit, d'autres).

Autre chose que la réa des victoires.

(vrai petit plaisir avant sur Youtube avec une petite fiction plus modeste mais avec un sincère respect du public ciblé).

 

Bien mais moins convaincu... il suffit de qqs détails parfois pour que l'on ne soit pas 100% satisfait...loupé les derniers.

 

Plus qu'à voir aussi les 2 derniers épisodes et puisqu'on parle réa télé (dont lorsqu'elle découle comme ici du cinéma), réserves uniquement sur la "surpostprod photo" façon "fashion victim" mais les acteurs et actrices sont tous et toutes à la hauteur du sujet et donc du scénario.

(Malgré encore ce défaut fashion victim des échanges en messe basse).

Vraiment encore difficile de tout oublier de la vieille école :


Réserves toutefois relatives tant justement l'attention est portée sur les personnages dans l'ambiance du Havre et l'univers des dockers dont le tout s'avère fort bien documenté.

Non, sur le souvenir déjà de L'effondrement tel qu'expérimenté par l'équipe des Parasites sur Canal +, la série télé en fiction me semble avoir bien saisi le rôle et l'espace à occuper.

(Pas de rachat de tv pour autant puisqu'on en profite aussi bien sur internet et surtout quand on a un vidéo projo).

 

J'ai rien lu/entendu, mais j'dirai tout...

" On est tous des enfants du 5D MKII… »

« … plombier, commercial en téléphonie mobile, aide soignant… etc… puis film de mariage… et réalisateur de pub. »

« … le téléphone, c'est le nouveau palier… Il faut des compétences pour le pousser au maximum. »

"...un film a plusieurs écriture ... au scenario, pendant la préparation , pendant la prise, etc... encore après en post prod etc. "

« … (en mariage) Je me projette sur les images que je veux produire… en fonction d'un certain storytelling qui se construit au fur et à mesure…

« … la musique, je la choisis avant le mariage… et puis ça ne marche pas sur mon montage… et je suis obligé de trouver une autre musique parfois pendant 4 jours… puis je dois au final réadapter mes images à la nouvelle musique.

« … avoir un grand capteur...waouuuuuh ! »

« … ce qu'on recherche maintenant, ce n'est plus du parfait… L'imperfection, c'est extrêmement attirant… c'est de l'émotion »


« …il y a un langage du cinéma à apprendre… mais après, on adapte son propre langage cinématographique. »

« …il faut éviter l'aspect publicité… même les pubs le font maintenant. »

"...la lumière fait tout … Après, ce sont les optiques… L'appareil, c'est en dernier…

« … faire un film, c'est bien… mais vous devez être capable de proposer le film dont le client a besoin ».

"...moi je suis incapable de monter sans musique ... moi au contraire la musique je vais chercher après..."

« … si vous avez envie d'un outil, vous travaillerez mieux avec … »

C'est une tendance de "la nouvelle vague… en parallèle avec "l'ancien monde " ?

Je ne sais pas, mais au final, c'est ce qui marche qui reste et s'impose… Et les règles, si elles sont utiles, il faut savoir parfois s'en affranchir un peu parfois, beaucoup… ou passionnément.

 

Et que dire de la soirée des "pièces jaunes", une débauche de matériel et de technique pour des artistes pas vraiment terribles.

 

Merci confirmé à @ipsonelo. Fini ce soir la série De grâce mais avec ma spécificité perso : apprécié la technique scénar et les acteurs/actrices.

La réa télé donc au second plan car surtout voulue ciné (même quelques références reconnues).

Bon d'accord, apprécié les acteurs/actrices sauf les messes basses et toléré la "surpostprod" image car ok pour l'effort sur l'ambiance (mais pas obligé à tout prix de faire "cinematic" !).

 

D'accord avec toi, REDoré : justement, pas totalement enthousiaste par cette série, un peu « too much » dans son image ou certains personnages… Bon, mais c'est peut-être être ça une fiction.

Je préfère Canabis, démarche "quasi documentaire" avec une dimension "odysséenne aussi sur ARTE TV, même si la fin est un peu bof, en queue de poisson , façon roman rapide.

 

Par contre, la fin même de De grâce est un summum dimensionnel (donc d'écriture).

Comme dit Robert McKee, nul besoin de dialogue explicatif lorsque la fin ne s'adresse qu'au soi. Que pour cette raison, satisfécit sur les regards (et leur grammaire) et immenses bravos aux acteurs et actrices sur cette touche finale techniquement exemplaire.

On n'est plus dans la télé à 2 balles. Admiratif de ce nouveau concept du format série.

 

Oui il y a des plans subliminaux, mais ce qui est pénible c'est dans un film, un documentaire ou autre une annonce pour le programme suivant qui est sur quasiment 1/5 d'image.
Aucun respect pour le spectateur ou le réalisateur du sujet.