Sony PXW-Z150

Ce n'est pas forcément une mauvaise habitude mais pour toutes les raisons que tu dois connaître il nous est impossible de reproduire ce qui se fait de mieux dans l'industrie cinématographique. Mais prendre cela comme référence et tenter de s'en approcher en comprenant bien ce que l'on fait et ce que l'on ne pourra jamais faire est, au contraire une bonne habitude.

Je n'ai pas dit que c'était une mauvaise solution. Dans le contexte de cette discussion et pour répondre à cette histoire d'expo j'ai juste voulu donner un truc simple à notre ami. Après on peut peut-être peaufiner tout cela avec le gamma du noir, et aussi les gamma tout court, les pentes de courbe, le "genou" et tutti quanti mais mon idée n'est pas celle-là dans l'immédiat.

Mon idée (qui n'est pas un dogme définitif) étant de préparer une image la plus équilibrée et la plus neutre possible pour pouvoir agir le mieux possible après, lors de l'étalonnage. Ce n'est pas à la prise de vue que l'on étalonne mais après. Les réglages de la prise de vue se font de concert avec tes possibilités d'étalonnage derrière. Sinon, et suivant les circonstances, tu risques de faire plus de bien que de mal par des réglages qui vont engendrer des bascules colorimétriques ou du bruit que tu ne pourras plus rattraper ensuite. Et c'est pourquoi aussi, la présentation de rushes bruts dans le test d'une machine (sauf sur certains tests techniques ciblés) n'est pas forcément une bonne idée. Ce qui compte, c'est le résultat final pouvant être obtenu une fois que le travail en post est terminé et le film prêt à diffuser.

Sauf si tu envisages de tourner en tout auto et de faire du tourné-monté (ce qui, sauf cas d'urgence, n'est pas la vocation première de ce type de machine) il me semble préférable de bien préparer toute la chaîne de réalisation comme ceci.

Oui, d'accord mais j'essaie de donner des trucs simples et qui font leur preuve quand même. Toujours dans le contexte de notre discussion. Autant l'oeil est un mauvais comparateur quand on lui présentes des images successivement, autant il devient très bon quand on lui fait comparer des images simultanément.

De plus, une mire colorchecker présentent des plages colorimétriques qui ne sont pas faites au hasard mais mais ont été choisies pour avoir un bon équilibre entre différentes situations rencontrées "en vrai" : peau noire, peau claires, vert de la nature, bleu du ciel... etc.

Si déjà, tu arrives à équilibrer tout cela de façon simple (comme vu plus haut) sans trop se prendre la tête, alors tu pourras étalonner tranquillement après au plus juste et comme tu le souhaites.

J'aurai tendance à répondre qu'ils font ce qu'ils veulent.... Cette labellisation "broadcast" n'est pas forcément le saint Graal que tout le monde doit suivre. En bon français cela signifie télédiffusion. Or leur hantise dans les normes de cette télédiffusion est de se retrouver avec des niveaux de haute lumière trop élevés, voire cramés complet, et donc difficile à normaliser en post au risque que cela fasse un peu bizarre. Donc, il mettent le parapluie en reculant l'expo avec un zebra à 70%.

On peut le faire, évidemment, (je l'ai fait autrefois mais plus maintenant) sauf que si tu respectes strictement ton zebra, tu vas sous-exposer en permanence. Avec le risque de faire monter le bruit en remettant des niveaux convenables en post. D'ailleurs, si notre ami avait bien respecté son zebra à 70%, l'image n'aurait pas été telle que nous l'avons vue.

En le mettant à 95% et en le respectant strictement (c'est pourquoi j'ai bien précisé de se caler juste à l'apparition des rayures) tu vas exposer normalement avec tous les détails sur les hautes lumières et plus de détails dans les basses. A part les 5% de sécurité, tu es bien exposé.

Si l'on fait l'expérience par exemple d'ajuster l'expo à 95% puis que l'on passe à 70% avec, toujours par exemple un diaph de 2,8 dans le premier réglage, il faudra fermer à f4 pour respecter le zebra à 70. Tu as donc sous-exposé de 1 IL, ce qui n'est pas rien.

C'est partiellement vrai comme l'a rappelé Marc. En fait il y a deux types de tout auto. Celui qui consiste à ce que la machine règle toute seule les paramètres de base, et là les profils d'image restent opérant. Et il y a le "tout auto intelligent" qui permet d'aller choisir des "modes scènes" où là je pense que les PP deviennent hors jeu. A tester.

 

Bonjour Guy,

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris le sens de ta question. Si je pouvais filmer en raw (ce qui n'est pas raisonnable pour mon activité) je le ferais.

Là, terminé les PP machin, les niveaux truc muche et les gamma de tous poils à régler sur la machine... Tout se fait lors du "développement" des données brutes de capteur, avec en plus la meilleure étendue dynamique possible et la meilleure latitude de pose possible également. Même pas de balance des blancs à faire.

Mon rêve : une machine simple permettant de régler l'expo, la sensibilité et enregistrant en raw. C'est comme ça que j'utilise mes appareils photos et je ne sais même pas trop comment se servir de tous les à côté car je m'en moque.

Mais, j'en ai rêvé et Sony ne l'a pas fait.

Et c'est pourquoi je prône aussi le réglage simple, équilibré et le plus neutre possible de l'image à la prise de vues. Et aussi de penser ces réglages en les couplant à l'étalonnage derrière qui va me faire arriver à ce que je veux. Un peux comme je fais en raw où toute l'image est à construire en post.

Bon, ce n'est pas la même chose mais dans l'idée c'est cela.

 

Le PP3 plus le niveau de noir remonté. Tu as tout compris.

 

Il y a une fine nuance (c'est le cas de le dire) entre les deux. Le 4 est entièrement orienté sur la norme BT 709 comme tous les caméscopes filmant sous ce mode. Donc on est fidèle au standard. De fait, les couleurs sont fidèles mais pas mal saturées.

Le 3 est sous gamma BT 709 mais les couleurs sont moins saturées (mais fidèles aussi) et plus douces et donc plus naturelles pour un départ d'étalonnage.

Si tu aimes ce qui se fait au cinéma, je pense que tu choisirais le 3 pour faire ton étalo.

Mais après, les goûts et les couleurs...