Reconversion Pro: Film Institutionnel.

Merci à tous ceux qui participent à la discussion, particulièrement à CV21 et ses nombreux liens...

Pour répondre plus précisément à ce qu'écrit JLH37, je suis globalement d'accord avec ce qu'il écrit (ci-dessus). Si je choisis le film institutionnel, c'est pour l'articulation entre créativité et communication, l'une étant inévitablement soumise à l'autre et vice versa. Je n'ai donc aucun problème avec le monde de l'entreprise ou plus simplement les exigences de particuliers ou d'institutions (je suis aussi titulaire d'un diplôme en médiation culturelle et communication). De plus, après une longue observation des productions de nombreuses sociétés, parfois unipersonnelles, j'ai constaté que la créativité était bien présente et qu'il ne s'agissait jamais de "sous-films" tout cela en développant une activité viable, (nous l'espérons à terme) contrairement au documentaire, par exemple, dans un sens plus "noble" mais aussi infiniment plus précaire, mais ça, vous le savez tous.
Je ne demande qu'à apprendre le côté purement technique tout en ayant une bonne confiance en ma créativité et ma réelle culture de l'image. Je reste modeste: ça ne prendra pas 3 mois et rentable au bout de 6. Je suis patient et perfectionniste, et j'ai avec moi de jeunes gens spécialistes en montage, effets, video motion...
Je suis par contre personnellement convaincu par les images aériennes. Aucun intérêt, par exemple, pour un cube préfab' dans une zone industrielle, nous sommes bien d'accord; par contre, dans le cadre d'une coopérative agricole ou d'une institution locale comme une commune par exemple, ça peut tout changer.

 

En prise de vue aérienne, je suis d'accord, elle fait partie de la panoplie, et en met plein les yeux pour les néophytes.
La législation et le matériel sont en en pleines transformations en ce moment, dans peu de temps, on n'utilisera peut-être plus de gimbals pour filmer à hauteur d'homme en mouvement, mais de petits drones.

 

le mode tripod du dji est exactement fait pour ca.

 

Bien le drône, mais le son est exclu. Encore un truc pour enqui qui ne les preneurs de son. Y pas à dire faire de l'image c'est facile, mais pas le son.

 

Vrai, on l'oublie trop souvent, pour illustrer l'image, rien n'empêche un preneur de son d'aller chopper des cris de rapaces radins, de coléoptères colériques, de mésanges toniques et d'ambiances chimériques

 

Je voudrais juste rajouter.
Comme dans toute création d'activité pro, la maitrise de la technique est nécessaire, certes, mais pas suffisant...
Je vois bcp de jeunes (compétants) s'installer mais ils leur manquent une chose importante : le réseau.
Je rajouterai : les compétences commerciales et relationnelles et du temps pour développer l'entreprise sont nécessaires aussi.

 

Deux remarques particulièrement pertinentes ci-dessus: le son et les réseaux.
Le son, c'est souvent le parent pauvre de ceux qui ont des prétentions audiovisuelles. C'est comme le dentiste, on n'aime pas s'y attarder et le minimum fera le taf, ce qui est idiot. Pourtant dans les études, c'est pourtant pas faute de le répéter: "négligez pas le son les rigolos". Alors on en bouffe.
Les réseaux, alors là, ça peut effectivement être un problème, particulièrement pour une nouvelle structure dont les acteurs en sont restés relativement éloignés. Mais c'est la quadrature du cercle: comment en créer si on ne se jette pas à l'eau. On a bien des relations issus de nos expériences professionnelles mais ce ne sont pas toujours les bons ressorts (même si proche de l'entreprise de manière générale)...

 

Le réseau c'est la base de toute entreprise (même individuelle).

Sans réseau, pas de partenaires, pas de clients. Et un réseau ça s'entretient, ça s'élargit, ce qui nécessite aussi un bon relationnel, et du temps consacré à cette tâche. C'est comme pour les amis. Et nous sommes avant tout des trouveurs de solutions pour nos clients. A son compte, on ne fait donc pas que son job malheureusement, on doit aussi passer beaucoup de temps à développer et pérenniser son activité.

Trouver des clients, c'est pas si simple. Pour (re)commencer de zéro après 12 ans d'arrêt, j'ai organisé un concours pour faire gagner un clip. On a tourné avec beaucoup de soin celui qui a gagné et j'ai conservé les autres participants comme prospects, dont certains se sont transformés en clients.

Tous les devis ne se transforment pas en contrat, ce qui est assez déprimant au début, surtout quand on fait un deuxième devis vraiment ras les pâquerettes et qu'on s'entends dire au final "c'est trop cher !". De même, entre le devis accepté et le moment ou on est payé, il peut se passer des mois. En attendant, il faut bien manger. Pour s'en sortir, il faut démarrer avec un fond de roulement suffisant et ensuite travailler sur plusieurs projets en même temps. Il faut aussi investir dans du matériel assez régulièrement, il manque toujours quelque chose, sans parler de renouveler l'existant au fil des années.

C'est pas facile mais ça reste possible, si on a l'énergie nécessaire pour tous les à-côté (prospection, relationnel, communication, etc...).

 

Témoignage très intéressant LiquidPro.
J'aimerais en apprendre plus sur ce fameux concours, ses modalités, sa finalité? S'agissait-t-il de vidéo, animation, autre? J'aimerais en savoir plus sur votre parcours si vous avez un peu de temps.
Pour le reste, je ne suis pas surpris outre-mesure, je ne m'attends en aucun cas à une rentabilité immédiate, particulièrement dans un secteur déjà largement convoité. A nous de nous démarquer.

En ce qui concerne le matériel, les professionnels que vous êtes privilégient quel mode d'investissement en proportion: la possession ou la location? La location a-t-elle seulement un intérêt?

 

Pas mal le coup du concours, c'est un vrai coup marketing.

La location a un intérêt financier, de pouvoir tester du matériel.
Personnellement, ayant besoin d'être très rapide et polyvalent sans avoir de possibilité de seconde chance, j'ai besoin de connaître le matériel sur le bout des doigts, donc de m'entraîner, avoir des automatismes, connaître les boutons par cœur ( je démonte/remonte mon appareil les yeux bandés pour le nettoyer ) donc de l'avoir avec moi toute l'année.

Par exemple pour le drone, j'ai l'impression que ce sont les heures de vol le plus important, si je passais au drone, je ne pourrai pas changer d'appareil souvent. mais c'est une impression perso.

 

Vous êtes JRI, Tseuk?

 

Je suis co-pilote de ligne.

 

Liquid évoque "Et un réseau ça s'entretient, ça s'élargit,", dans un 1er temps, le + difficile est la création de ce réseau... C'est long... ;-(