Que la lumière soit !

Oui, c'est ça, augmenter la vitesse du shutter va nuire au flou de mouvement, et donc à sa fluidité.

Je me permets de citer cette page du repaire :
Tournage : Le diaphragme et l’obturateur : leur influence en vidéo


"Quelques remarques supplémentaires :
L'utilisation de vitesses d'obturation rapides en vidéo est une arme à double tranchant. La reproduction du mouvement à la cadence d'échantillonnage de la TV impose un minimum de filé dans l'image pour éviter les saccades. Pour les mouvements rapides qu'on examine au ralenti ou en arrêt sur image, les sujets en mouvement rapide apparaissent alors flous. A cause de notre perception des images, le flou de mouvement enregistré sur chaque image aura donc un aspect naturel, particulièrement dans le cas de ralentis. Notre cerveau ne le percevra pas comme un flou, mais comme un phénomène normal (essayez de voir une balle de tennis nette avec vos propres yeux lors d'un service à Roland-Garros !)
A moins de vouloir isoler des photos à partir d'un film vidéo, je ne serai donc pas partisan d'utiliser des vitesses trop élevées : les obturations rapides ont de gros inconvénients dans la reproduction du mouvement car des effets stroboscopiques risquent de se manifester. La continuité des mouvements peut être mise à mal et l'œil va percevoir les séquences comme des suites d'images indépendantes et non comme des images animées en continuité. Je pense au cas précis des mouvements de roues de voiture, et à l'impression que l'on peut avoir dans un film de la vitesse de rotation de ces roues. Ceci est causé par une succession d'images trop nettes d'un mouvement se produisant dans certaines gammes de vitesse.
De plus, sur de nombreux caméscopes mono-CCD, on peut noter une forte altération de la colorimétrie aux plus hautes vitesses d'obturation par manque de sensibilité du capteur. "

 

Bien sûr, la lecture d' un tel ouvrage devrait être très profitable...

Pour ce qui est du "dosage" de ces trois paramètres, c'est évidemment affaire de rendu de la vidéo ( car je pense que c'est dans ce mode d' utilisation que la question est posée) et d' expérience.
Pour la sensibilité (les "ISO"), la plage offerte par le 5D est considérable... L'ennui est que plus on "monte" en ISOs plus "l'image" est "bruitée".
En photo (argentique) l' augmentation de sensibilité du film est obtenue, disons, par augmentation de la grosseur des grains argentiques "développés", l' effet en est, si dominé, artistique... ça peut aussi être quelque peu obtenu en photo numérique mais, ces "pseudo-grains" répartis de façon anarchique d' une "image" à l' autre en vidéo produisent un fourmillement désagréable ( le "bruit"... car il est, électroniquement analogue à celui obtenu en augmentant le volume d' un producteur de son).
Ainsi, en vidéo, la plage des réglages ISO du 5DMkII est limitée à 1600ISO (3200 me parait une limite maxi extrême ... plus peut, à la rigueur, être utilisé si nécessité pour un "scoop").
On peut penser que c'est la baisse de lumière implique la montée en ISOs, c'est une éventualité mais, une des motivations de l' emploi de cet outil en vidéo est le jeu qu'il est possible d'en obtenir en "profondeur de champ" et puisqu'un des facteurs qui l' influent est le diaphragme, c'est aussi une des raisons de choisir la sensibilité [ faible pour ouvrir le diaph et diminuer la profondeur de champ et, au contraire élevée pour l' augmenter - la prof. de ch.).
Je profite de ta question pour signale que "vitesse d' obturation" est une expression totalement fausse mais qui est d'emploi usuel et dont je ne demande pas l' abandon ( ce serait totalement inéfficace !).
Il ne s' agit pas d'une "vitesse" mais d' une durée: le temps pendant lequel l' image est.. je dirais "capturée".
Pour les "vitesses normales" ce temps est mesuré par une fraction de seconde 1/25s, 1/50s ... 1/2000s - on sait que plus le "dénominateur" est grand plus la fraction est petite ( à numérateur égal = ici pas de pb c' est "1")... Si on écrivait ces durées en "décimal" ce serait 0,04 s ( ou 4 centièmes de s) , 0,02s .... 0,0005s ( ou 5 dix-millèmes de s.)...

Et, la capture de l'image ( photo ou cinéma argentique ) ne se fait pas pendant l' obturation, fermeture de l'obturateur mais, au contraire pendant l' ouverture des volets d' obturation, enfin, pour le domaine numérique où "le" capteur remplace le film il n'y a, généralement, pas d' obturation mais "intégration" ...

Bon, cette mise au point ( sic) faite, sans autre conséquence que ... pédagogique ( bôf!), je passe à la pratique.

Evidemment, plus la capture prend de temps, plus un bougé du sujet le rendra flou.
Cependant, en "images successives" comme celles de la vidéo ( ou du cinéma), plus le sujet reste net plus les changements qui le concernent d' une image à l'autre deviennent évidents, d'où, aux fréquences "24images/s" / "25im/s" les saccades - acceptables si le contexte le veut. sinon désagréables.
Un cas où elles sont désagréables est le "panoramique" où il ne faut pas faire plus court que 1/100s...
J'ajouterais qu'avec un 5D, filmer un mobile n'est pas du gâteau si sa distance n'est pas constante et si, en plus on le veut dans une profondeur de champ minimale: il faut être un as de la Mise au Point, sinon, faudra fermer le diaphragme, et, alors, peut-être recourir aux ISOs ...

Aux essais !

nb, "grillé" par wetu, "à l'insu de mo plein gré", mais aucun désaccord avec son post: j'aurais pu vous épargner du mien !

 

OK, donc on peut comme j'essayer de le faire déduire une sorte de règle :

laisser le shutter le plus lent possible (1/30 avec le 5D)
l'ouverture selon le flou désiré
et l'iso le plus bas possible sachant qu'il agit comme un compensateur par rapport aux deux autres paramètre c'est ça ?

Si oui, pourquoi en mode auto l'appareil choisi un shutter à 1/40 plus souvent qu'à 1/30. Merci de vos aides précieuses pour un débutant passionné et désireux d'apprendre comme moi