Projet d'encodage DCP

Pour "argumenter" dans le même sens, ce film est en train de faire son petit bonhomme de chemin en salles numériques, chemin qu'il n'aurait jamais su parcourir en 35mm - on le projette prochainement pour une deuxième soirée spéciale dans le ciné où je sévis...

Sinon Internet... Perso je crois que s'il y a encore des spectateurs dans les salles, c'est justement grâce à Internet - pour le pire comme le meilleur, je m'explique :
qu'on soit cinéphile, cinéphage ou spectateur occasionnel le net est LA première source d'infos pour le cinéma. Le spectateur exigeant y fera de longues recherches de critiques ou d'analyses, s'inscrira à des sites ou forums 'pointus' tandis qu'à l'opposé l'occasionnel verra sur son réseau social favori que ses potes ont aaaadoré Destination Fatale 13 alors il ira aussi le voir...

Un site célèbre pour le cinéma, rien qu'en France, totalise + d'1 millions de visiteurs uniques par jour ! Pendant ce temps il rentre environ 650 000 spectateurs devant les écrans.

 

Encodage numérique - DCP

La réalisation de DCDM et la fabrication de DCP ne s'improvise pas,
tout comme on improvise pas un laboratoire 35mm dans son garage.

En tant qu'acteur du monde audiovisuel nous nous devons de respecter les normes DCI ainsi que les autres contraintes liées à l'image et au son (ratio, format, harmonisation 5.1, loudness, etc...) en faisant confiance aux labos spécialisés dans ce domaine.

Il ne faut pas faire d’amalgame entre le monde numérique et le cinéma numérique au risque de souiller nos salles de cinéma avec des copies faites maisons...

 

Salut Coeur Noir,

même si dans le fond je te suis (de loin), je trouve cette phrase assez réductrice et comme confortée par certains préjugés, un peu discriminatoires.

En somme, un "spectateur exigeant" se reconnaîtrait à sa manière de fouiller en amont et en aval d'un film qu'il irait voir, et le badaud moyen se contenterait d'aller voir les films que ses potes ont estampillé d'un "j'aime" sur facebook.

Or, pour seul exemple le mien, je me considère comme spectateur mais j'ai arrêté de fouiller, de décortiquer les spéculations (parfois constructives néanmoins) des critiques sur ce que je me suis approprié, avec mes "armes" sensibles et techniques. Je me fis aussi aux conseils d'amis parfois.

Je crois simplement qu'il n'y a pas de règle générale en la matière, même si des tendances peuvent être notées. Arrêtons de jouer le jeu des cercles de spectateurs hermétiques, avec les inconditionnels de "l'art et essai" et le reste du monde qui, quant adeptes des cinémapolis et de leur grosse dose de daubes prémachées, versent également dans cette caricature du film "art et essai"inaccessible, ou trop pompeux, ou trop intellectuel, ou trop bizarre, pas assez "relaxant" et normé en somme.

Même si pour ma part je ne fréquente que les p'tits cinémas qui pour moi ont une bien meilleure prog' (qui pourraient certainement être bien meilleures) que les grossomodopolis, j'essaie constamment quand je passe du temps avec des fervents spectateurs de blockbuster, de les comprendre, de leur insufler l'envie de goûter à autre chose (ne serait-ce qu'en leur filant un film qui m'a beaucoup plus, et qui s'avère assez extra-terrestre au regard d'une certaine recette scénaristique du film de genre de gondole de rayon hollywoodien), de les convertir un temps soit peu pour ainsi dire, de les décomplexer ou de leur donner envie simplement, de regarder de ce côté...

Bref, tout ça pour dire que je trouve un peu dommage de retrouver ce genre de caricature (qui porte ses vérités) exacerbée, alors qu'on devrait faire l'effort d'entendre que tout à chacun n'a pas forcément eu la chance ou l'envie de fouiller dans un domaine cinématographique souvent bien plus riche que ce à quoi il cantonne ses yeux et cerveau, et qu'il devrait s'en donner la peine, ne serait-ce que pour affûter ses préjugés, à lui aussi...

Je n'sais pas si j'ai été clair. Je ne blâme pas mais déplore simplement la triste facilité qu'a ce genre de phrase à classer les spectateurs dans deux registres opposés et adverses. Registres dans lesquels je suis le premier à ne pas me retrouver, même si j'aurais forcément tendance à pencher plus dans un sens que dans l'autre. Cela dit, certaines spéculations critiques légitimées par un intellectualisme tout azimut me rebutent autant que le spectateur complètement comblé par le dernier "destination finale", que je n'ai pas vu alors j'me tais !

 

Il ne faudrait surtout pas que le marché nous échappe, mais qui sont tous ces gueux ! si les pauvres commencent à diffuser eux même autre chose que nos produits formatés grand public, où va t on ? Halte au populisme !

 

Gueux est bien trouvé, quand on voit le terme fort "souiller" utilisé . Je suis allé même vérifier voir si c'était bien ça qui était écrit ou si c'était ma perception du mot qui était erronée. Les synonymes font peurs, et l'étymologie pas mieux...

souiller - Wiktionnaire

Thexav : Tu sais qu'il y a des gens qui mangent du popcorn et des bonbons et qui parlent devant vos a-n'en-pas-douter magnifiques DCP ?

 

Tout bien réfléchi, je ne dis rien

 

Un peu désolé pour le déterrage...

Mon propos ne concernait pas les spectateurs mais Internet : ce réseau infesté de pirates et autres apprentis publieurs d'avis, recommandations et savoir-faire en tout genre qui se fichent allègrement de ce que leur suggèrent lourdement les "médias traditionnels"...

Internet l'ennemi du cinéma qui soustrait des spectateurs aux salles en donnant accès si facilement à toutes sortes de films... Je prétends juste que l'internaute est un cinéphile/cinéphage potentiel ! Donc je te rejoins Duuud sur le dommage colatéral qu'on peut pressentir dans le propos.

Cela dit, 15 ans de boulot dans l'exploitation ciné m'ont mis plus d'une fois en face de ces cercles hermétiques (Bourdieu ?) : créer des liens, des passerelles, des interconnexions entre les gens, les genres, les styles, les origines sociales, culturelles n'a qu'un effet marginal. La pression du groupe - et le regard qu'il porte sur le membre à vélléité dissidente - reste la barrière la plus difficile à lever...

L'image du cercle n'est peut-être pas appropriée : les affinités entre personnes ( =un groupe) se construisent comme un réseau synaptique. Et plusieurs groupes peuvent s'imbriquer, occuper un même espace, sans partager aucune connexion : les informations circulent entre les individus d'un réseau synaptique, en totale ignorance des infos qui circulent dans le réseau voisin, pourtant tout proche.

C'est un peu ce que je "vois" quand je papote avec des fans d'opéras, des fans de ciné SF, des spectateurs de théâtre contemporain, des fans de Woody Allen en VO et des militants d'ATAC : des "toiles" imbriquées les unes dans les autres mais sans aucune connexion commune - si ce n'est - parfois - la salle de cinéma...

(attention, hein : je ne dis pas que les connexions n'existent jamais ! )

Pour en revenir au sujet d'origine, et pour pointer un autre amalgame : le travail d'encodage vers DCP est une étape neutre, elle ne transforme pas, ne souille ni n'améliore le matériel fourni. C'est AVANT l'encodage qu'il faut s'assurer que le gros boulot technique et ultra-exigeant a bien été fait : étalonnage, mixages, etc...

Maintenant, si vous acceptez l'idée d'encoder vers DCP depuis une VHS, forcément ça fera mal aux yeux...

 

update

Depuis la mise à jour de ffmpeg je retaille avec Image Magick
donc

for f in *tif; do echo $f; convert $f -alpha off -depth 16 -gamma 0.454545 -gravity center -background black -extent 1998x1080 -recolor "0.4124564 0.3575761 0.1804375 0.2126729 0.7151522 0.0721750 0.0193339 0.1191920 0.9503041" -gamma 2.6 -type truecolor /home/cine/Vidéos/viens/xyz/$f; done

et ffmpeg se réduit à
ffmpeg -i viens.mov -r 24 rgb/%06d.tif

le reste inchangé