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Ateliers et Formations

produire sans boite de prod

Discussion dans 'Professionnels - entreprises' créé par kivala, 22 Janvier 2003.

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  1. michel74

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    Désolé de vous avoir induit en erreur par trop de modestie mais:

    1/ j'ai déjà créé une boite dans un domaine à risque
    2/ le matériel non-pro que j'ai acheté il y a un mois est déjà remboursé par un premier 30mn que je viens de terminer pour un client.
    Je ne vous ai pas piqué une part de marché car sans mon initiative, il n'aurait jamais pensé pouvoir appuyer sa com projet interne par de la video;
    et s'il continue sur cette voie et passe à la vitesse supérieure, sans doute se tournera t-il vers une boite de prod
    3/ je pense que ma discretion lors du tournage a de plus permis d'obtenir une spontaneité difficile à obtenir avec une mise en scene pro (équipe, matériel...)

    J'aime assez la métaphore avec la bulle internet car bien qu'étant professionnel de l'informatique (comme vous l'êtes de la video), j'ai trouvé stimulantes et enrichissantes toutes ses initiatives extérieures, dont certaines sont bien utiles, exemple ces forums.
     
  2. Phil29

    Phil29 Guest

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    et bien alors, tout va bien. Pour ma part, je compte me lancer dans l'informatique. Ben oui, je sais faire un tableau avec excel et paramétrer une souris à trois boutons. Si tu as une idée, des projets, merci de m'en faire part.
    Franchement, monter une boite, tu dois le savoir puisque tu dis avoir une expérience dans ce domaine, ca ne consiste pas à rembourser une machine grand public. Une boite c'est des salaires, des charges, des coûts de fonctionnement (un local, des déplacements, du téléphone...), des investissements dans du matériel qui permet d'assurer une prestation de qualité dans des délais parfois très serrés.. Bref, nous sommes loin de la vente d'un film. Ce n'est pas parceque j'ai fait la tapisserie chez un pote en me remboursant mon escabeau que je pense pouvoir en vivre (je caricature mais ca permet de faire passer l'idée).
    Si tu crois que tu es le seul à faire preuve de discrétion sur un tournage parceque, c'est bien connu, les pros, ils arrivent forcément avec trois cars régies, 10 kilos d'éclairage, le tout en klaxonnant sur l'air de la cucaracha : c'est beau les clichés mais il y a longtemps que nous avons aussi intégré ces possibilités et que nous savons nous adapter aux projets.
    Enfin, dernier point sur lequel il faut être clair : la réaction n'est vraiment pas celle de quelqu'un qui a l'impression de se faire piquer des marchés. Loin de là d'autant qu'en ce moment c'est plutot l'inverse à savoir la difficulté à répondre aux demandes.
    Simplement, si tu es sûr de ton coup, si tu a envie de te lancer, vas y, ne nous demande pas des idées et des projets... Simplement, ne crois pas que tu pourras le faire en dilettante. Un boulot, ca se fait à temps plein ou pas du tout et je dirais même plus : quand tu te lances, tu oublies un certain nombre de chose qui se nomment 35 heures, vacances (du moins pendant les premières années). A côté de çà, c'est plein de satisfaction. C'est le message que je souhaite faire passer .
     
  3. Olivier_BdR

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    Ah ça, je sais en effet qu'il faut une bonne dose d'abnégation !! Mais j'y prends tellement de plaisir en contre partie, que ça reste acceptable.

    Mais pour ce qui est de leur rendre service, je crois pas : les expériences qui m'ont été les plus profitables sont celles où je me suis ramassé la gueule copieusement (comme peut-être celle de l'achat de ma station ;) ). Et le fait qu'on m'ait mis en garde avant n'y a jamais rien changé. Et puis être tétu (pas borné !) est une qualité indispensable pour arriver à concrétiser ses projets....
     
  4. 007

    007

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    changement de métier

    Personnellement, je pense que Phil29 a voulu faire une mise en
    garde sur le fait qu'il faut bien penser à tout pour faire un 180 degré et que les contraintes ne sont pas les mêmes entre une activité amateur et une activité pro.

    Mon métier actuel, c'est l'électronique, et ma première motivation pour ce métier était la conception de matériel audio, ce que je pratiquais en amateur par passion. Maintenant, dans le milieu pro, c'est beaucoup moins marrant (on peut pas faire exactement ce que l'on veut, etc...).

    C'est vrai qu'il y a peu de temps encore, j'ai pensé un peu plus sérieusement à changer de métier pour travailler dans l'audiovisuel et je me suis même renseigné sur les formations, etc...

    Pourtant, je ne me vois pas encore franchir le pas, je n'ai pas encore de projet assez précis, je ne connais pas suffisamment le métier et le milieu pour cela, et puis en amateur, je me régale, alors ça va.

    Cependant je pense que tous ceux qui veulent se lancer doivent être encouragés, mis en garde aussi, d'accord, mais pas découragés.

    L'audiovisuel, c'est un métier à part entière, donc comme tout métier, je suis d'accord avec le fait qu'il faut en connaitre la pratique, les contraintes, mais aussi les joies, et que l'on ne s'invente pas réalisateur comme ça, sur un coup de tête, du jour au lendemain, simplement parce-que le dernier court-métrage réalisé en DV avec 3 francs six sous (et une bonne partie de rigolade, c'est important en amateur quand même !!!) a plu à tous les potes et toute la famille.

    Mais bon, c'est un métier artistique, et il n'y a pas que la formation et l'expérience qui comptent, il y a aussi le talent (ou alors j'ai rien compris). Donc si quelqu'un est vraiment motivé par
    le fait de changer de cap professionnel, je ne vois pas en quoi cela peut-être génant, au contraire, si la personne est vraiment motivée, pourquoi pas.

    En plus je pense que le mot "concurrence" (si certains craignent cela) est un peu inaproprié pour ce genre de métier en raison justement du côté artistique en plus, 2 personnes ne feront pas la même chose, leurs gouts personnels vont rentrer en jeu beaucoup plus qu'en conception électronique par exemple.
    On ne peut pas dire par exemple que AC/DC est le concurrent de Metallica, c'est pas le même style et pourtant c'est du hard-rock.

    Phil29, si un jour tu veux te "convertir" à l'électronique, je serais ravi de pouvoir te donner des tuyaux.

    007
     
  5. 007

    007

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    autre chose

    Un autre point de détail que j'aimerais comprendre :

    En quoi est-ce gênant de "mélanger la chèvre et le chou" lorsqu'on se lance dans une nouvelle activité, c'est à dire de ne pas plaquer son premier boulot d'entrée ? Bon c'est sur, il y a le temps passé qui risque de bloquer, mais quels sont les autres dangers?

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  6. Nelef

    Nelef Guest

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    "A part le temps passé, quels sont les autres dangers ?"
    Mais c'est ça le danger !!!
    Un boîte, comme le disais Phil, c'est du 12 à 15 heures par jour, parfois 24, 6 à 7 jours par semaines, et adios les vacances pendant quelques temps, et pas qu'au début ...
    Un boîte à mi-temps ou le soir à la maison, j'y crois pas une seconde.
    Si tu est seul, rien que l'administratif, c'est 5 à 6 jours pleins par mois, rajoute à ça le dévelopeement, la veille techno, la commercialisation, la communication, et j'en passe, tu verras que soit tu produits, soit tu dors, mais tu vas pas faire tes 8 heures à la Poste ou chez MacDo ...
    Un élément fondamental reste à évoquer, ta vie de famille. Si ta douce (ou ton doux) est pas motivé(e) grave pour te voir que de temps en temps, à oublier les WE, les vacances, à gérer la maison (et les enfants éventuels) seul(e), très vite tu vas devoir choisir ...
    Et c'est pour tous les entrepreneurs pareil ...
    Désolé les gars, c'est comme ça.
     
  7. 007

    007

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    OK

    J'avais souvent entendu parler des gens qui montent leur boite et qui ne vivent plus que pour elle vu le temps que cela leur prend. J'ai même des potes pour qui c'est le cas et c'est vrai que souvent, pour des revenus moindres, ils font beaucoup plus que du 9 ou 10 heures par jour (je prend mon cas de salarié), avec trés peu de vacances.

    Mais je me demandais (de façon peut être trés idéaliste, certes)s'il n'existait pas un moyen "intermédiaire" de démarrer une activité parallèle à son compte, disons au début pour voir "si ça nous plairait" et puis dés que l'on sent que cela fonctionne, ou bien si l'on est toujours motivés, hop le grand saut.

    Je sais que ce discours peut paraitre un peu "planqué" pour certains, du genre le type qui veut tout sans jamais prendre de risques, j'en suis conscient. Mais d'un autre côté, quand on a souvent déjà vu des maitre truc ou maitre bidule venir vous piquer les meubles ou la barraque (vous inquiétez pas, je suis certainement pas en train de chialer :lol: :lol: ), et ben dés fois on réfléchit aussi autrement.

    En tous cas, merci pour vos réponses et remarques, c'est trés instructif

    007
     
  8. Nelef

    Nelef Guest

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    Et oui, quand on monte sa boîte, on gagne moins bien sa vie (au début si ça marche, toujours si ça marche pas), on a plus (+) de problèmes, d'angoisses, moins de temps, pas de chômage, et un ulcère à l'estomac ...
    Si c'était facile, ça se saurait.
    Si tu veux conduire une voiture, tu montes dedans et tu conduis, rester à côté et marcher ne t'apportera rien (pas mal la métaphore).
    Je te le répète, je vois pas comment tu peux trouver le temps d'avoir une activité parallèle et un travail salarié.
    De plus, ton contrat de trvail t'en empêche certainement.
     
  9. Olivier_BdR

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    En fait, c'est une question d'état d'esprit. Personnellement (je pense que je vais faire grincer des dents), on s'improvise pas chef d'entreprise comme ça, du jour au lendemain. Cette envie, on l'a ou on l'a pas... dès le début. Si on l'a, alors il est très difficile de bosser pour quelqu'un. On supporte pas la hiérarchie, on veut tout faire évoluer et on a souvent des rapports conflictuels avec ses supérieurs. Résultat, on démissionne vite pour prendre son destin en main.

    Le truc qui consiste "à voir avant de payer" a peu de chance d'aboutir. Si on est pas impliqué à 200%, on réduit quasiment à néant ses chances de réussir. Sans parler de l'image qu'on véhicule. Le jour ou une entreprise vient discuter de son projet de film institutionnel et que tu reçois le responsable de com dans ton salon...ça fait pas très sérieux. Et une fois qu'on t'a collé une étiquette dans le dos...c'est fini, t'es grillé.

    Même si tu bosses en dv, quand tu arrives sur un lieu de tournage avec une "vraie" cam, éclairage, son, steadi, pied... et tous les flights qui vont avec, ça impressionne toujours plus que d'arriver avec une xl1 sous le bras. C'est pas pour ça que tu es meilleur que le type avec sa xl1, mais ça donne confiance pour un premier projet. Idem quand tu fais visionner les rush ou le master dans des bureaux avec de la place, un vidéo projecteur et tout ce qu'il faut pour accueillir les clients.

    Ou alors, il faut dès le début partir dans l'idée d'une activité complémentaire et viser un marché adapté. En vidéo, tu peux faire des mariages, soirées, petits évennements locaux le week-end. Mais tu as peut de chance de sortir de ce système à court terme.
     
  10. 007

    007

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    question d'avenir

    Une petite dernière :

    Pour le domaine audiovisuel, pensez vous que l'avenir sera constitué d'avantages de travailleurs indépendants (enfin de structures trés légères je veux dire) que de boites de prod (du genre qui embauchent des salariés).
    Bref, que pensez vous de la tendance de l'emploi dans ce secteur ? Ca marche ? C'est bouché ?

    Cordialement

    007
     
  11. Nelef

    Nelef Guest

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    Alors là, c'est vaste comme question ...
    Vas demander à Renault si la tendance est à la twingo ou à l'espace ...
    Il y a des marchés pour tous.
    Ceux qui sont formattés pour de grosses prods ne sont pas intéréssés par les petits budgets, ceux qui le sont ne sont (encore) pas adaptés à de grosses prod.
     
  12. 007

    007

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    monde aléatoire

    Etant du monde de l'industrie, dans laquelle on voit trés souvent à court terme, je voulais savoir si l'audiovisuel baigne aussi dans cette incertitude la plus totale (du genre on embauche 6000 personnes pour un projet en leur faisant croire à des trucs style "évolution de carrière" etc, etc et 6 mois aprés, merci bien au revoir)

    Merci pour ta réponse Nelef

    A+

    007
     
  13. Nelef

    Nelef Guest

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    Très clairement, je connais quelques sociétés de ce type (rachats à tous va, embauches, introduction en bourse et j'en passe) dont la plupart ... ont planté depuis.
    Je connais aussi quelques structures de taille humaine, ou chacun doit se défoncer parce qu'il y a assez de boulot pour 10 alors qu'ils ne sont que 3 et que les patrons sont (peut être trop) prudents.
    C'est comme partout, il existe de tout ... pour tous.
    Perso, le conseil que je peux te donner, c'est de t'essayer en salarié dans cette activité avant de te lancer. C'est peut-être ça la solution intermédiaire, trouver une petite structure dans le coin pour tater de la chose.
     
  14. Olivier_BdR

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    Mouais, y a pas plus de réponses en audio-visuel qu'ailleurs.

    Dans ce milieu, il y a 2 catégories de sociétés : celles qui maitrisent et utilisent complètement le système d'aide à la production du CNC ... et les autres.

    Les premières n'ont pas de soucis à se faire tant que le système reste en place. Elles représentent le plus gros des programmes "de stock" des gros diffuseurs (ils sont dans l'obligation d'acheter une partie de leur grille à des sociétés de prod externes) et bénéficient du système d'aide automatique au réinvestissement du CNC. Leurs moyens et leur contrôle de ce milieu leur permet en outre de prendre les gros marché instit, pub ou clip. C'est la crème du monde audio visuel. Ils se portent bien, merci pour eux ... ;)

    Les autres prennent ce qui reste. Quelques uns (rares) arrivent à rentrer dans le premier cercle, grace à un coup de pouce ou une idée géniale. Pour le reste, il faut se débrouiller entre les petits diffuseurs du cable/satellite (sans le sous) et les institutionnel petits budgets. Mais l'augmentation des moyens de diffusion peu couteux (web hd, vcd, dvd ...) semble attirer quelques nouveaux clients. Mais bon, c'est quand même la bagarre tous les jours !
     
  15. Nelef

    Nelef Guest

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    Mouais ... je pense que les "petits" budgets institutionnels et com mis bout à bout font vivre une grosse partie des boîtes de production. Sans aides d'auncunes sortes, ni subventions, sur un marché hyper concurrentiel.

    Mais chacun voit le marché par le petit bout de sa lorgnette, le plus difficile étant de retourner la lorgnette ...
     
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