[VotreAvis] Prépa ou BTS pour la Fémis

La prépa est un monde dur car tous et toutes sont d'excellent niveau
Le spleen de novembre est habituel.
Beaucoup renoncent et conservent la mémoire de leur échec.

Il y a une énorme marche entre le bac pour tous et les " grands écoles "

L'autre difficulté est que l'on a une image fausse des métiers , le contact avec la réalité de la profession est nécessaire

Parmi mes enfants , ceux qui ont osé se confronter aux concours et aux prépas ont un meilleur niveau de vie que les autres

Le domaine "artistique " me semble nécessiter des qualités supplémentaires ... et de la chance

 

Ce qui importe, plus que le salaire c est d être épanoui par son travail,
J en ai vu plus d un qui, après avoir fait des débuts d études ou des carrières prestigieuses pour faire plaisir à papa maman, abandonnent tout pour faire du fromage de chèvre ou de la poterie

 

Faire la Fémis ou du fromage de brebis ? Dilemme...

 

Nuance aussi entre "élite" et "surdoué" :

"Il y a deux sortes de con, les doués qui connaissent tout sur rien ... et les surdoués qui connaissent rien sur tout"

(Pas Michel Audiard mais normal vu le voisinage, Lino Ventura !).

 

Ceux-là ont pas mal "réussi" aussi :



Maria Pacôme !

 

+1 ...
Absolument ...Quand on prends vraiment plaisir à travailler ...ce n'est pas le salaire qui compte le plus.

La réciproque est improbable ..courir après un salaire en n'aimant pas son travail ..mission impossible .

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sans oublier, malheureusement nombreux, ceux qui vont travailler avec des pieds de plombs uniqument pour "gagner leur vie"

 

On peut aussi être épanoui par son travail tout en ayant un gros salaire.

 

Oui, mais avoir la "carrure" d'un créateur et se donner les meilleures chances d'entrer aujourd'hui dans une école de cinéma, c'est pas vraiment le même problème, même si l'on est en droit de considérer que cela devrait l'être. Aussi, il faut dire que les écoles forment pour grande partie des personnes qui à l'avenir occuperont des postes de technicien et non de réalisateur. Et je précise tout de suite que je trouverais cela très bien si, pour devenir technicien, du cinéma, de la télé ou du spectacle, les qualités humaines étaient une composante essentielle de l'équation...

On connaît tous les deux des personnes qui n'ont rien à prouver en matière de créativité dans le domaine du film de fiction, qui ont réalisé jeunes, et qui n'ont jamais sérieusement envisagé de faire carrière dans le cinéma, parce qu'ils ne se voient pas s'y épanouir et qu'ils ne sont pas prêts à se plier à tout le "cirque" nécessaire pour y mettre un pied et surtout y rester.

De là, on pourrait très vite dériver sur le système de financement du cinéma français, mais on ne donnera pas grand chose à qui que ce soit passant par là et cherchant pour lui-même les voies raisonnables à emprunter, et les chances qui sont les siennes, pour entrer de nos jours dans une école de cinéma.

Et durant tout le temps qu'un candidat veille pas loin de la porte d'entrée d'une école, quand on est jeune, obtenir un diplôme reconnu et respecté, cela peut servir parallèlement, en attendant de voir la prochaine brèche... La voie de l'aventurier n'est pas recommandable pour toutes les personnalités.

 

Merci Nestaphe

 

Belle formule. Je me permettrai de la retenir.

En sciences aussi il y a de grands artistes, des créateurs de génie. Ils étaient tous exceptionnellement érudits. Je montre ça, cette semaine, à des "petites stars" des sciences pour restreindre un peu, momentanément et stratégiquement, leurs égos :



D'après :


La créativité sans connaissances ni compétences cela a-t-il déjà existé ?

 

connaissances et compétences ne riment pas forcément avec scolaire

 

Du cursus "servir le café à 14 ans" (disons 16) en en profitant pour observer, papoter, rigoler de l'humour de vrais techniciens, regarder même sans le savoir sur l'instant ce qui plait le plus, rester avec les acteurs/actrices attendre leur tour, être aussi applaudi un dernier jour, savourer d'être là, à sa propre école de cinéma.

S'apercevoir sur le tard encore savoir profiter et se réjouir du texte et sous-texte des appréciations et des remarques en douce d'un jury de grande école ...

(En tant que tordu, ce qui m'a d'ailleurs aussi amusé sur la vidéo de @ipsonelo, c'est encore ce travail sur la mémorisation ... mais transposé sur le public).

Oui, les "aventuriers" existent pour tenter mieux que des diplômes en papier mais même si pas toujours réciproque, sans aucun mépris, ni préjugés d'égo envers l'autre apprentissage de préparer une grande ou petite école parce qu'aussi pour vivre sa belle aventure.

(Parce qu'en plus, son école a aussi appris le respect).

Bonne grosse lecture à @Judexe puisqu'on est si nombreux et différents pour elle

 

Voilà quelques remarques que je lis dans les deux dernières pages de ce sujet et qui m'inspirent une petite réflexion sur un sujet voisin…

J'ai le sentiment, allez ! disons le franco, l'opinion, que dans les disciplines à forte composante créatrice, plus la part technicienne est importante, plus les chances de durer le sont aussi. Et à mesure que la part créative prend de l'ascendant sur la part technicienne, on va dire que l'activité commence à être considérée comme celle d'un "artiste" à part entière, alors les chances de raccrocher brutalement ou de se disperser lentement au fil du temps ont tendance à croître sérieusement. Professionnellement, j'entends.

Pourquoi donc ? Il y a surement bien des raisons, mais certaines sont quand même très récurrentes et sacrément bien ancrées…

Déjà, il faut réussir à vaincre la lassitude de vivre en étant fauché (ou presque) une bonne partie de l'année, avec souvent la tentation de porter son regard sur un avenir meilleur et qui se fait sacrément attendre. Et il vaut mieux savoir se faire à cette idée. On ajoute à cela que tous les projets, indépendamment de leur qualité présumée, trouvent rarement un succès à hauteur de l'énergie dépensée, et ne génère pas toujours un grand sentiment de reconnaissance… Bon, je ne parle même pas de l'idée d'avoir du succès au sens de devenir célèbre, ou de connaître une grande popularité, qui normalement devrait s'estomper puis disparaître une fois passé une certaine jeunesse, normalement…
Il peut encore revenir de temps en temps aux oreilles quelques mots, remarques ou critiques plus construites, et qu'on n'attendait pas forcément, même quand on s'y prépare, si, si…

Bien sûr, certains artistes ou créateurs sont loin d'être souvent fauchés, et au contraire connaissent une réussite évidente et régulière, mais ils restent une énorme minorité.

Ajoutons à cela qu'il ne vaut mieux pas être trop sensible à l'image que la société et votre entourage semble se faire de vous (selon toute vraisemblance), votre position sociale en quelque sorte, ou alors il faut apprendre rapidement à ne plus l'être, car au risque d'être souvent fauché s'ajoute sérieusement celui de devenir dépressif. Personnellement, parmi les personnes dont la vie est ou était centrée sur la création (quelle que soit la discipline), et que j'ai au moins un temps pas mal fréquenté, je compte quand même quelques suicides, et quelques retranchements sociaux quasi complets et imbibés d'une grande quantité d'alcool, et curieusement, il s'agit majoritairement de personnes qui avaient, étant plus jeune et même plus tard, un tempérament pétillant. Aussi, un décès dans des conditions particulièrement sordides, et que je n'arrive pas à considérer comme totalement étranger à la question.

Voilà pourquoi dans mes messages précédents, en désignant un créateur, j'ai utilisé les termes "tempérament", "aventurier" et surtout "carrure". Paradoxalement, dans les milieux culturels, on entend souvent parler de "la fragilité des artistes", que l'on confond probablement avec un certain domaine de sensibilité. Ben oui, bien sûr, dit comme ça, c'est tellement plus beau…

Et bien pour moi, avant tout, une personne qui dure en restant centrée sur les activités essentiellement créatrices, si elle n'a pas nécessairement cet esprit de compétition que les gens dénigrent quasi systématiquement quand il ne s'agit pas de discipline sportive, derrière les apparences, il y a au moins un tempérament qui s'apparente à celui d'un combattant. Vous savez ?... quelqu'un qui a pris l'habitude de prendre des gnons, et qui les encaisse longtemps, sans abandonner, ou tomber.