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PD 170 et dble prise de son...help

Discussion dans 'Son numérique en vidéo' créé par carro, 1 Février 2008.

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  1. homero

    So

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    Hélas si, ça a commencé très tôt le travail en solo ... du moins dans mon cas :

    - en film 16 mm "Single-system" (pellicule inversible avec piste son magnétique) avec des CP16R ou Frezzolini LW16 au micro Sennheiser ME80/K3 et rallonge XLR dans la poche) ... Avant même Depardon ne tourne avec 416 sur Aaton et Nagra SN.
    - puis quelques cas extrêmes à improviser en "hard-news" au Moyen-Orient, genre bombe qui pète en pleine nuit, un correspondant au MD21 en bout de câble qui veut faire son stand-upper (plateau live) sur le terrain pour injecter au plus tôt, tournage "one-man-show" avec BVU-50 sanglé dans le dos alimentant la tri-tubes BVP300 (au mieux !)
    - en Beta SP sur des situations où seule la présence d'un opérateur était tolérée (avec 416 ou même 816 sur caméra), ou pour des docs à l'étranger avec un HF Audio-Limited + 1 Sennheiser 416 (souvent micro d'origine), avec un collègue journaliste qui mis à la perche (et théoriquement habitué au tournage) n'a jamais été aussi performant que le chauffeur local formé en deux minutes par gestes et petits croquis !
    - en Beta SX avec le bloc 4 voies Sony CA701 en Argentine et au Brésil, j'ai heureusement pu disposer de deux perchmen pro cinoche locaux recrutés sur place ... doués ... et même payés ! :D

    Mais ce n'est un mystère pour personne, c'est à l'apparition des petites DV et la généralisation des micros HF que cela a vraiment changé, le tout accompagné de quelques mythes sur le micro canon : Les micros "canon" - documentaires.org et ici même : http://www.repaire.net/forums/hdv-etc/140848-help-camera-hd-micro.html .
    Certaines prods ont détourné ces progrès pour ne pas amoindrir leurs bénéfices, on a entendu "si le son est pourri, on couvrira au commentaire", tablant aussi sur la réaction du pro qui ne peut se décider à saboter pour autant. Le son étant la moitié de l'histoire surtout dans ces tournages minimalistes où l'image dépend vraiment des situations subies, rendu des couleurs et définition moyenne mais surtout aucune interprétation à la lumière ... et ce n'est pas la HD qui va changer ce dernier truc. Moche c'est moche même en HDcam. Du coup pour essayer de masquer ce côté banal on a vu débarquer des modes justifiant l' artiste "presse-bouton" : du pire des comportements caméra = ça bouge dans tous les sens, ça passe au flou-net, au filé avec recadrage à l'arrivée, au grand-angle ça casse les plans à tout-va ... pour des raisons "d'habillage" et non de dramaturgie .... au mieux par des travaux de post-production beaucoup plus intéressants et maîtrisés souvent avec goût ... !

    Comme je le disais sur un autre post, la rigueur n'est plus à l'image où l'on subit ... sauf si l'on est assez rigoureux pour se refuser de tourner dans certaines situations moches parce que banales, mais au son ... voir le travail d' ARTE-RADIO où le traitement des espaces sonores va de pair avec les idées de sujet.

    Pour finir (enfin !) : en doc ce qui est destructeur c'est la période bloquée où l'on n'a que trois semaines avec équipe normale pour boucler l'histoire ce qui est interdit pour des raisons budgétaires. Le temps c'est de l'argent et si l'on veut faire un travail sur le temps vraiment documentaire : enrichissement par évolution de l'histoire restant acceptable sur le plan budgétaire c'est de pouvoir revenir sur les lieux, travailler en durée et cela n'est possible que si l'auteur en a les moyens donc équipement personnel léger et performant, et surtout savoir-faire et rigueur de travail ... de trois personnes en un : exemple "Le Cauchemar de Darwin" tourné pendant en PD100 par un hyper-doué de la caméra, Huber Sauper (et souvent avec un assistant son)... et bien d'autres ... Mosco Boucault (PD100 aussi) etc... etc ...

    Les ambitions des repairenautes qui se sont manifestés sont tout à fait louables et vont dans ce sens. Le Repaire (et quelques autres sites) étant un lieu d'échange d'expériences personnelles, il est intéressant pour tous les participants de tester et communiquer des méthodes, des bricolages et des dispositifs de mise en scène qui serviront à d'autres. Mais dans le même esprit, une équipe sur le terrain c'est un échange permanent (en plus du confort de travail!) ... alors cette question qui revient de façon cyclique risque de tester ouverte encore longtemps ...
     
    #16 homero, 3 Février 2008
    Dernière édition: 3 Février 2008
  2. saint kro

    saint kro Conseiller Technique Son numérique
    Modérateur So So

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    Je parlais de vidéo, mais pas de news.

    Il y a toujours le cas extreme, mais ce n'est pas une généralité.


    A+
     
  3. homero

    So

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    Débuts du solo Betacam : Michel Parbot à la Grenade avec la Beta mono-tube ... puis après la grande période CAPA avec des pointures comme Gilles de Maistre et consorts ... des très bons. :jap: :jap:
    Ce que j'ai vu de pire, c'est il y a quelques jours, hélas sur ARTE, un doc sur de jeunes étudiants français passionnés par l'Europe, jamais vu un truc aussi mal foutu : diaph et point auto en perpétuel jerk, cadrage n'importe quoi :hum: ... et il y avait un preneur de son dont on voit la boule Schoeps W20 dans une glace ... heureusement car c'est la seule chose correcte, je me demande comment la malheureuse monteuse s'est sortie de cette gadoue :perplexe: ... le pire c'est qu'il y avait une boîte de production sérieuse derrière : R... Prod..... dont le patron est un ancien homme d'image ... Il y a des choses qui m'échappent ... :rolleyes:
     
  4. kiz

    kiz

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    Le travail solo et l'approche qu'évoque Carro n'est certainement pas une chose nouvelle.
    Ainsi Jean Rouch a défendu cette idée à une époque où techniquement ce n'était pas possible, travaillant ainsi à la définition et mise au point de la première caméra 16mm son synchrone.
    C'est tout de même le projet qui va définir les moyens, ne l'oublions pas !

    Il y a un paquet de réalisateurs dans le documentaire d'auteur qui travaillent ainsi.
    Et ce n'est pas parce que l'on voit aussi des travaux très approximatifs issus de la démocratisation de l'outil vidéo qu'il faut mépriser ce mode de travail.
     
  5. carro

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    jean rouch

    oui, je suis pleinement d'accord avec cela...
    Et J ROUCH est un trés trés grand cinéaste,
    le cinéma c'est des choix et en fonction de ces choix des écritures ce décident et ce déssinent,
    car le cinéma c'est "un pouvoir",
    de dire,
    de montrer,
    de ne pas montrer,
    d'étre juste ou pas,

    alors si je travail seul souvent,
    bien que je ne sois pas encore "professionnel" dans mes dipositifs,
    c'est par choix,

    bonne soirée,
     
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