Partage

Il faut se garantir d'excellentes références ou plutôt celles dans lesquelles on se reconnaît même sans encore savoir pourquoi puisque tout est d'abord instinct.

Les références apprennent et surtout de soi. Elles ne servent pas à les copier ou les reproduire pour se prévaloir d'être admis dans la masse mais à déceler ce qui fait notre spécificité, notre identité.

La sociologie des réseaux dits sociaux tels que fesse de bouc est perso sans intérêt si ce n'est que pour ne partager que sa propre médiocrité (l'ennemie absolue venue de l'ego).

Je n'aime pourtant pas l'idée de poésie et même de littérature en général (la poésie en mots est souvent vaine) mais notre défi à tous ici est de saisir un instant même furtif de vie et d'humanité sans qu'il y ait besoin d'un seul mot mais que d'une image qui en vaut mille pour éclairer, exprimer et partager notre vérité parce que très probablement issue de notre mémoire enfouie.

C'est un fait établi, les rires et les larmes du public sont enfantins car l'enfance n'a pas peur de la mémoire. C'est pour elle un mystère indicible qui ne guide encore que l'instinct et de là, l'émotionnel.

Quel sens profond du partage quand on l'a compris et admis (jusqu'à soi-même vouloir l'apprendre et l'intégrer)

 

Il me semble quand même que le partage constitue le fondement de toute culture ou de toute société (). Certains aujourd'hui vont jusqu'à parler de culture numérique, voire de civilisation et d’humanisme numérique ! ça fait flipper un peu quand même...

Marcello Vitali-Rosati : « L’outil produit les pratiques et produit aussi le sens de ces pratiques, il modifie notre façon d’être au monde mais aussi notre nature, car il change notre façon de comprendre, notre façon de gérer l’attention, notre façon de penser, notre perception du temps. »

L’outil produit les pratiques et produit aussi le sens de ces pratiques. : je verrais bien ce genre de phrase sur la page d’accueil du Repaire.

Milad Doueihi : « [...] le numérique est d’ores et déjà une culture, une civilisation [...] il ne faut pas traiter le numérique comme un outil, il ne faut pas en parler comme s’il pouvait être un simple objet d’étude ; le numérique est proprement sujet en ce qu’il engendre une culture, il produit une nouvelle façon de voir le monde, une nouvelle civilisation. »

Culture numérique — Wikipédia

 

N'angoisses pas avec çà entrelaces. Le seul souci de nos jours, c'est que le partage s'effectue surtout que sur le net. Ce ne sont que les plateformes qui se diversifient au delà du cinéma ou de la télé (et c'est tant mieux).

On peut passer entre les mailles et ta phrase devise n'en n'est que plus valable et d'actualité.

 

le probleme du numerique c'est qu'il rend le partage tres facile, du coup il peut se faire sans reflexion ni autre intention que d'ennuyer les autres avec un cri de detresse "J'existe".
Quand ce message est repete a l'infini par des milliards de personnes, ca le rend plutot vide de sens puisque personne n'ecoute plus. Ca cree meme l'effet inverse, ou chacun essaie de s'accaparer la ligne (peine perdue quand on est un contre plusieurs milliards) de peur de cesser d'exister "on m'ecoute plus").
Par contre ceux qui ont quelque chose a vendre s'en sont empare, du coup c'est devenu un support publicitaire qui rend le message encore plus inutile.
Je remarque que cette methode unilaterale d'expression (je parle dans le vide) se fait au detriment de la vraie expression (celle de personne a personne) et pas mal de jeunes ne savent plus s'exprimer normalement dans une discussion. (c'est a dire ecouter l'autre et se definir par ce que l'autre dit, et pas seulement par ce qu'on a dire ).
Ca part quasi immediatement en "ta geule" a la moindre contradiction.

Peut-etre la phrase "Je sais qui je suis et ou je vais" devrait redevenir a la mode.

 

Ma dernière citation approuvée mais indiquée anonyme est à partager : "tournes toi vers le soleil et l'ombre sera derrière toi"

 

Le partage numérique comme cogito : je poste donc j'existe.

Oui je pense aussi que le partage est un besoin. Mais là ça vire à l'addiction parfois, je vois certains ados et même adultes autour de moi, c'est déprimant.

La plate-forme est une base, un fondement. Toutes ces plateformes, fondent-elles quelque chose de nouveau, au-delà de leur rôle de stockage et de partage ?

Je vais relire l'allégorie de la caverne, en effet.

 

Je tombe à l’instant sur une vidéo de Jean-Charles Fouché - qui n’est pas un inconnu sur le Repaire - et qui évoque l’instinct, le fait que l’on ne puisse pas savoir à l'avance ce qu’un film sera, que ce sont, en fait, les phénomènes de contrôle, de domination et de soumission qui dirigent véritablement la réalisation d’un film. Vers un cinéma de l’impro, de l'intuition ? Sa réflexion m’interpelle après que ses livres de vidéo m’aient instruit (les gens intelligents...).

Les ateliers de l’image et du son, Marseille 2019 :

 

entrelaces, tu te cherches et tu ne mises donc que sur ton instinct.

Non, ne te voilà pas soulagé

Bertrand Tavernier ne parle que de quand on prend Michel Galabru pour le rôle de Bouvier, on part dans l'inconnu. On ne sait pas à l'avance ce que çà va donner (mais çà va donner parce que justement, c'est Michel Galabru !).

Mais un scénario a été écrit et Michel Galabru n'a eu besoin que d'un détail pour saisir son jeu (le rôle, il l'avait déjà lu et sans doute relu sur le scénario).

C'est un cheminement dont on ne maîtrise pas toutes les étapes mais on doit s'y préparer.

Ce n'est pas une question de maîtrise, de domination et de soumission. Si ce n'est que pour humilier et insulter, en effet nul intérêt.

Mais il est parfois arrivé sans pour autant l'approuver, que çà a permis du solide.

Perso, je préfère parler de responsabilité parce que plus facile et même recommandé de la partager avec toute l'équipe.

entrelaces, deviens responsable de ton instinct et de ton intuition.

Ne renonces pas à apprendre, à persévérer, tu ne sauras qu'après jusqu'où çà a pu te mener.

 

Filmer peu, penser davantage.

 

en fait ce depend de la personne.
Quand tu as des doutes, tu prends des chemins pour te rassurer qui sont differents selon ta culture, ton education, ta sensibilite etc....
Pour certains c'est la cooperation , d'autre l'autorite, d'autre la delegation.
Dans tous les cas , effectivement la personne que tu dois convaincre, c'est toi-meme.
une fois que tu es convaincu , en general ca va mieux.
Il n'y a rien de pire qu'un createur qui doute qui doive travailler en equipe,
ca passe souvent par des etapes genre (autoritaires)"vous etes tous nuls" ou (indecis) "qu'est qu'on fait maintenant" ou (negociateur) "ok, tu le vois comment ?".

Je prefere un gars avec un gros ego qui se trompe en etant certain d'avoir raison, qu'un indecis mou qui sait pas ou on va. Dans un travail d'equipe ca se ressent bien.

 

La notion d'équipe est centrale en effet. Quand j'observe un tournage pro - il y en a souvent dans mon quartier - c'est surtout la discipline que je constate, chacun sait exactement ce qu'il a à faire car le tournage est l'exécution stricte du scénario.
Mais dans les "bonus" des DVD, on voit parfois le réalisateur chercher, et là souvent on sent qu'il est gêné car observé et jugé par l'équipe ("il ne sait pas ce qu'il veut").

Je me suis déjà cassé d'un tournage de fiction parce que le gars ne savait pas du tout ce qu'il voulait... mais je suis revenu 1 h après et là il savait ce qu'il voulait.

 

Hum, plutôt que d'aider l'indécis à trouver son chemin, tu préfères celui qui te conduit directement à la cata ? "Nous sommes au bord du gouffre alors nous allons faire un grand pas en avant !"
Tiens ça me rappelle l'histoire du commandant de croiseur US qui ordonne au gardien de phare breton de s'écarter de sa route...
Dans " travail d'équipe " il y a équipe, pas serviteurs...

 

Seule référence vue dans un bonus des Choses de la vie, Claude Sautet (mon ami, s'est il dit et je le crois encore volontiers) se faire reprocher par des techniciens témoins qu'il humiliait (sans le vouloir ou s'en rendre compte) les acteurs et notamment Boby Lapointe qui ne parvenait pas à dire "j'ai calé" comme souhaité (... comme exigé !).

C'est comme le "MOTEUR" hurlé par Jean-Pierre Mocky pour faire démarrer son équipe !

Sans aller jusqu'à l'humilier, ni l'insulter, perso, je ne supporte pas qu'on ne sache pas ce qu'on veut car ce qu'on vient faire là. Force de proposition évidemment mais si le doute s'enfonce jusqu'au mépris de la sourde oreille de l'ego, bye !

Non entrelaces, pas penser, observer et se concentrer pour filmer. L'instinct est un ami de confiance, c'est l'intuition qui te le dit.