numérisation super8 par un labo, vos expériences

a MCR

J'utilise ta méthode de transformation de source d'éclairage sur les projecteurs depuis bien longtemps et comme toi je trouve que c'est excellent. Par contre j'utilise une lampe iode 12v 50w.
Après de nombreux essais j'ai pu constater surtout sur le 8mm une plus grande linéarité de la mise au point. Je pense que la planéité du film dans le presse film n'est pas parfaite surtout sur les vieux documents. Une lumière un peu plus importante ferme le diaphragme de la caméra et donne plus de profondeur de champ.
Pour les projecteurs de diapos genre kodak ou Simda je ne touche rien à ce qui est d'origine. j'intercale simplement 3 feuilles de papier calque architecte entre la lentille finale et la diapositive. Je coupe ces calques à bonne dimension et je les agrafe en peripherie. Ce filtre improvisé est bien plaqué sur le plat de la dernière lentille.
Aucun grain n'est apparent sur l'image.
Matériel utilisé: télécinéma Sony à 3 entrées lumière ( 1 cinéma et 2 projecteurs diapo pour fondu enchaîné ) et en sortie une camera professionnelle sony tri ccd classique dont j'ai oublié la ref !
Amitiés au plaisir de te lire. A+

 

a MCR

Je suis vert de jalousie avec ton 708. Les bonnes amitiés. A+

 

a mcr

Bon allez on se jette à la figure son matériel (humour)
oui mais moi!!!! j'ai un Debrie MB15 avec le lecteur enregistreur magnétique, un Elmo 16clmo, un Eiki double bande et un Microciné 35mm lampe zénon avec dérouleur 4000m. Ne me demande surtout pas ce que je fais de tout çà , j'en sais rien! Plus sérieusement j'ai la passion de ce matériel et quand on aime on ne compte pas. Je ne regarde pas le film qui passe, je regarde la machine qui fonctionne. Je me soigne mais il n'y a pas de résultat. Bonnes amitiés et merci pour ce contact sympa. A+

 

a MCR

Bien cher ami. Je suis heureux de savoir que la "cinemania" a frappée d'autres sujets.
Le Bell Howel dont tu me parles est-il a chargement automatique ou manuel. La lampe est une G17Q 1000w ou une iode. J'ai un faible pour les modèle noir à chargement manuel. J'ai, au pro, une caméra Aaton 16 mm qui se commute en super 16. Ton Debrie doit passer ce standard. J'ai vu des rushes tournés dans ce standard, c'est magnifique car beaucoup plus adapté au champ de vision humain que le 1,34. Je crois savoir que ce standard se gonflait très bien en 35 mm pour les budgets qui ne pouvaient s'offrir du 35.
Tu as toi aussi un beau parc!

Pour moi j'ai pris ce virus car je suis né dans une maison mitoyenne à un cinéma de quartier. J'ai été élevé au son des bandes son que nous entendions parfaitement et surtout au rire des gens dans la salle. Selon le film, tous les soirs ces bruits revenaient a heures régulières. Pour moi d'enfers était la bande annonce de Jean mineur qui annonçait la pub. C'était le signal incontestable pour ma mère de nous envoyer au lit !!! Nous avions mis au point avec mon frère des systèmes bruyants pour masquer cette maudite bande annonce. Mais si tu te rappelle le piolet de jean mineur tapait dans le 1000 de la cible et le 1000 se retournait pour faire le 0001 avec un bruitage de ressort que l'on remonte. Ce bruitage perçant nous trahissait à chaque fois et nous allions au lit ou nous étions bercés par la bande son du film.
Plus tard j'ai découvert que du grenier je pouvais sauter derrière le fronton du cinéma ou il y avait une toute petite terrasse avec la cabine. j'ai passé de longue heures avec l'opérateur et j'étais heureux. Merci de ton contact très sympa et a bientôt le plaisir de te lire.

 

a mcr

Je suis comme toi, je déteste les chargement automatiques, surtout chez Bell Howel. Avec çà tu me savais jamais si tu pouvais faire ta projection. Voir ressortir l'amorce de l'autre coté était réellement un soulagement! Des quantités de films ont été détruits avec ces "crins crins. La boite ou je bosse avait à l'époque un secteur cinémathèque ( OROLEIS ) qui distribuait les ciné club sur 7 départements.
Un jour un mec fou de rage est venu gueuler car il trouvait inadmissible de recevoir des bobines sans son. Seul un bourdonnement épouvantable ainsi qu'une image très instable n'avait pu être projeté. Stupéfaction, il s'était trompé dans le sens de chargement. Il avait bien sur un Bell qui passât toute la première bobine en perforant tranquillement la bande son!
Fallait quand même le faire, je parle pour le mec mais aussi pour le Bell. 600 m de pellicule à faire retirer par le labo. Quel sale temps M. l'agent
Les seuls appareils très fiables étaient les Elmo à couloir libre (16 CLO ou 16 CLMO). Tu glissais ton film dans une grande fente en S ou tout le mécanisme d'entraînement était complètement rétracté. Un idiot de base pouvait s'en servir à condition de mettre les perfos vers toi. Depuis la sortie de ces appareils le parc de film a beaucoup moins souffert.
Ce secteur de la maison est mort à mon grand regret, car nos dirigeants de l'époque n'ont pas senti venir le vent. La VHS "reine" est apparu détonant tout cet univers. Quelle tristesse de voir toutes ces petites salles désaffectées, sans parler de tout ces films (plus de 2000) que nous avons donnés à l'INA à la seule condition qu'ils viennent les chercher. Comme par hasard j'ai pris un jour de congé car je n'ai pas voulu voir cela.
Je t'ai encore fait un roman! Amitiés et au plaisir de te lire.

 

Je comprends maintenant pourquoi tu es passionné par le matériel ciné... D'abord ton enfance près d'un cinéma et la découverte des projecteurs dans la cabine, puis plus tard sur ton lieu de travail.
Lorsqu'on a attrapé ce virus, c'est pour la vie. Je suis bien placé pour le savoir !
C'est donc avec un grand plaisir que je te lis et tu ne risques pas de me lasser.

 

a MCR

Comme tes paroles sont sympa, ça fait chaud au coeur.
Je suis maintenant le plus vieux de ma boite, et la jeunesse que l'on voit débarquer dans le métier en ont rien a "foutre" de ce que nous avons fait dans le passé. Pourtant c'est bien ce que les vieux ont fait qui a permis à la boite d'avoir son identité. Si l'on revient en arrière, nous n'avions pas les moyens techniques de maintenant, et quand on voulait sortir de l'ordinaire il fallait vraiment y mettre son coeur et toute son imagination.
Pour le bicentenaire de la révolution Française, le conseil régional nous avait passé commande d'une chronique régionale qui serait passée un peu partout dans le département. Beau mur à franchir, surtout qu'il ne fallait surtout pas se louper. J'ai fais écrire par un historien local 10 tableaux portant sur des évènement qui ont marqués notre département. Je ne me souviens pas de tous, mais il y avait la réunion qui a déterminée les limites de notre département et comment le nom de notre département a été décidé, le départ de l'homme qui a été nous représenté aux premiers états généraux, un portait de Couthon qui est encore aujourd'hui un grand homme pour la gauche locale mais dénigré par la droite. Il était en fauteuil roulant car il n'avait plus l'usage de ses jambes. pour la gauche, il était atteint d'une maladie incurable. Pour les autres il fut surpris par un mari très jaloux dans le lit familiale et ne dut sont salut qu'en sautant, en plein hivers, dans un puits pour se cacher.
Bref comme tu vois tous les wagons se tenaient, mais comment le accrocher ensemble surtout que le seul moyen envisageable était à l'époque la diapositive. Nous avons utilisé le fameux MIC III de chez SIMDA qui pouvait piloter 8 projecteurs de diapos et cela à partir d'une bande magnétique. Je crois me rappeler que l'écran faisait 10m de base. Chaque appareil projetant une zone bien distincte.
Pour le son j'ai utilisé un magnéto à bande 1/2 pouce TASCAM 8 pistes. Une piste étant réservée pour le MIC III j'avais à ma disposition 7 autres pistes que bien sur je me suis fait le plaisir d'utiliser. Chacune de ces 7 pistes correspondait à une enceinte. La 1 et la 2 étaient les enceintes centrales occupées par les voix off racontant l'histoire. La 3 et la 4 diffusaient à gauche et à droite les effets stéréo. la 5 et la 6 correspondaient aux
latéral gauche et latéral droite. La 7 était l'enceinte arrière. Cette disposition me permettait de plonger littéralement le publique au coeur de l'action. Par exemple pour le procès de Louis 16 les gens était au beau milieu car toutes les enceintes se répondaient au rythme des dialogues des acteurs. Comme je suis un petit coquin qui aime créer l'évènement, le première tableau projeté était très calme au point de vu son. Au deuxième notre homme partait pour les états généraux en sifflant, bien sur un chant révolutionnaire. Il est parti du centre et a fait le tour complet de la salle avant de s'éloigner. Les gens surpris tournaient la tête et c'était pour moi un plaisir de voir leur étonnement. La prise de la bastille doit encore raisonner dans leur tête. Tu ne peux pas savoir comment je me suis amusé a monter tout cela, un régal. Pour introduire ces tableaux qui n'avaient pas de rapport entre eux il me fallait l'aide d'un journaliste pour me lancer les sujets. Pas question d'en avoir un à chaque représentation. Alors nous avons eu une idée dont on rigole encore. Nous avons filmé sur fond noir en super 8 sonore les "chapeaux" de chaque tableaux avec pour consigne au journaliste de ne pas trop bouger. Le cadrage assez serré allait jusqu'à la taille. 'Après développement nous avons délimité l'espace moyen occupé par l'image du journaliste sur un panneau de bois. Ce panneau a été découpe selon la forme moyenne. Nous l'avons peint en blanc, puis fixé avec des entretoises de 20 cm sur un autre grand panneau peint en noir. Au final la silhouette du journaliste était décollée de 20 cm de son support.
Le projecteur super 8 diffusant l'image que sur le panneau blanc donnait un effet de présence incroyable. Entre chaque tableau le journaliste venait sur le coté gauche de la salle faire son petit baratin puis l'écran de 10 m reprenait le relais. A la fin des projections les gens tournaient autour de notre bout de bois très interrogatif et certains venaient nous dire"pas mal votre coup du laser, ou pas mal votre hologramme. On les a toutes entendu, mais pour ne pas les décevoir nous n'avons jamais avoué qu'il ne s'agissait que d'un malheureux super 8 pour ne pas briser leur rêve. Encore un souvenir que je garderai jusqu'au bout car si le publique était contant moi, je buvais leur plaisir! Amitiés sincères, grâce à toi je revis des moments de réel plaisir. A bientôt le plaisir de te lire. Parle-moi de tes souvenir dans ton métier, lexperience des autres est aussi passionnante.