Nouveau sur YouTube : Ciné Docus

Je ne sais pas si je suis le seul du forum à avoir aperçu ce midi sur ma page cette proposition de YouTube mais cette première vidéo d'une nouvelle chaîne Ciné Docus est tout bonnement impressionnante et des plus prometteuses

1er épisode (20mn) très vrai et très sourcé sur Le bon, la brute et le truand :


Attention en alerte pour des leçons pour tous les goûts, de la technique à l'esthétique

Magnifique inauguration en attendant donc les suites

L'anecdote du cadavre dans son cercueil au cimetière et que perso, j'ignorais, est un exemple de magie possible sur un tournage ...

(Et pour le plaisir certes perso, le générique de fin révèle un probable digne disciple du maestro Ennio Morricone ).

 

Bon je connaissais beaucoup des anecdotes de ce film après avoir revu le docu sur Sergio Leone .. mais pas tout et c'est assez bien illustré avec les moyens possibles ... et j'ai revu " Et pour qqs dollars de plus .." je crois hier ... bon mai j'avoue que je m'emmêle un peu même thématique, mêmes acteurs... titre très voisin

D'ailleurs ce que l'on peut reprocher c'est de ne pas avoir parler de :

" ...Il refait les mêmes scènes – en mieux – et surenchérit dans le baroque, l’humour et la violence. Avec une touche pop à la mode du moment (pas le meilleur aspect du film.) "

"Mais chaque nouveau film ..., gagne en profondeur et en ambition. …Et pour quelques dollars de plus constitue la véritable fondation de l’édifice leonien, avec pour la première fois l’introduction d’une figure narrative récurrente : ...le flash-back traumatique que le metteur en scène dilue dans un scénario volontairement opaque .... éclairant ainsi, progressivement et avec une lenteur calculée, les motivations obscures des protagonistes, jusqu’à la révélation finale.

Ce procédé sera repris dans Il était une fois dans l’Ouest et Il était une fois… la Révolution (les souvenirs irlandais au ralenti), sans parler du chef-d’œuvre final de Leone, Il était une fois en Amérique, dont le véritable sujet n’est rien d’autre que le temps. "
Olivier Père

 

Episode inaugural et au vu du visuel de la chaîne, s'attendre aussi à d'autres cinéastes tels qu'Alfred Hitchcock (en photo de tournage avec Cary Grant).

Constaté que pas joué les mauvaises langues car concernant par exemple Lee Van Cleef, Sergio Leone ne parle pas que de l'accident mais aussi qu'il l'avait récupéré ivre dans un bar pour l'enrôler dans Et pour quelques dollars de plus.

La remise en cause d'alors de sa carrière d'acteur pourrait l'expliquer.

De trop brèves mais suffisantes leçons sur l'esthétisme (longs plans et pas avare sur les prises) mais j'aimerais le voir davantage développé sur les prochains épisodes (par exemple sur les focales préférées comme le 29mm pour Sergio Leone).

Mais au générique de fin, est citée la chaîne YouTube Sergio Leone channel où on trouve le document de 4mn sur la post prod son à ne pas omettre d'inclure dans l'esthétique :


Souvenir de ma projection ado, une femme a crié dans la salle au plan d'ouverture lorsqu'apparaît le "visage" en gros plan ou plutôt la sale gueule léonnienne de l'emploi ...

Autre leçon non évoquée dans le docu et destinée aux surtout bornés de la voix off (dont débilitante), Sergio Leone répond à un journaleux qui lui demande pourquoi ses personnages ne parlent pas beaucoup dans ses films : "Je ne sais pas quoi leur faire dire"