Montage vidéo : Les mécanismes de l'angoisse

Bonjour à tous !

Je vous présente ma première vidéo :

Il s'agit d'une analyse et narration d'un vieux jeu vidéo sortie sur gameboy advance : Metroid Fusion, un jeu qui a marqué son époque car il arrivait à faire frémir pas mal de gens.
L'objectif de cette vidéo est de décrypter comment un jeu retro 2D a pu viser aussi juste son publique et lui faire ressentir tout un tas de sentiment.

Mais ce n'est pas qu'une simple analyse : pour enivrer le spectateur j'ai essayé de m'appliquer sur une narration qui tente de faire vivre l'experience de l'angoisse

C'est un projet qui m'a beaucoup tenu à coeur, j'y ai mis énormément de temps et d'énergie, que ce soit pour l'écriture, la prise de voix et le montage...

Et voilà aujourd'hui j'aimerai bien avoir vos retours en terme d'esthétique, de narration et de technique, et surtout savoir si vous aimez et vos conseils pour la suite !

Merci infinement à tous,
Léo

 

Le texte est bien écrit et bien dit.
Mais ton film ne fait que décrire le jeu, il n'analyse aucunement les mécanismes de l'angoisse qui sont à mon avis très complexes. Le propre de l'angoisse est qu'elle n'a pas de cause apparente. Ce n'est pas comme la peur, qui elle a toujours un objet et même une fonction (réagir au danger par exemple).

 

Oui dommage, pas de "mécanismes de narration" promis. La difficulté de ne reconstituer que les effets tels que vécus et restés gravés dans la mémoire ?

J'avoue d'abord avoir été surpris que ce jeu vidéo soit accessible à un si jeune âge (10 ans) mais pour ne pas m'en scandaliser, préféré ne me fier qu'aux quelques pistes clés permettant de mieux cerner ces angoisses visées ...

Sans doctorat en psychologie, tout de même les classiques peurs de l'abandon, de l'isolement et outre l'hypocondrie, la peur de la mort ...

Jusqu'au doute même du bien fondé de sa propre existence (Parasite).

Recherche de réaction d'affirmation ? (Non, moche et ignoble petit microbe, peut-être que je ne suis qu'un aussi minuscule sacripant dans l'infini mais vois tu, je sais avoir toujours mérité de vivre et je te l'annonce, je veux toujours vivre !).

Décidant ainsi de rester positif, j'accepte de croire que le besoin de se le remémorer en les racontant si bien, signifie que ces angoisses t'ont finalement aider à grandir et t'affirmer.

Sans quoi, ce jeu ne serait qu'indigne et criminel mais là encore, autant en douter ...

Pense plutôt qu'au contraire, ce jeu présage qu'une fois dehors, la nature n'est pas vue en ennemie et qu'elle transmet des forces. Que certes, elle renferme des dangers mais pour mieux apprendre la vraie valeur de la vie.

Léo, tu as voulu effacer la narration du jeu vidéo derrière la tienne. Pour çà que tu ne l'as pas détaillée. Elle nous appelle tous et toutes avec toi, à un sacré monologue d'introspection.

Merci @Bazar étrange et bravo, l'univers graphique ne parvient même plus à offusquer.

 

@ipsonelo merci pour ta réponse ! J'aurai du plutot écrire "comment les mécanismes du jeu provoque l'angoisse", comme tu l'as remarqué le vrai sujet de la vidéo est bien le jeu vidéo et non l'angoisse de manière générale.
Et tu soulèves un point extrêmement important : l'angoisse c'est la peur sans objet ; Justement Metroid fusion a marqué les esprit grace à un personnage/monstre qui est l'incarnation de la peur elle même : Le sa X, une créature qui poursuit Samus (l'héroine) durant tout le jeu, le Sa X est l'objet de la peur, c'est le sujet de la seconde vidéo

La première vidéo parle des éléments qui orbite autour, qui érige une ambiance, une menace diffuse (l'ensemble des monstres, la nature), des sensations (le sentiment d'être pris au piège, pris dans l'urgence, la culpabilité, l'isolement) qui, meme si elles ont pour la plupart des objets, se suffisent à elle même, n'ont pas nécessairement besoin d'être incarnées, ou alors sont incarnées par tellement d'élément scénaristique/phase de jeu/musique... etc que finalement la cause n'est plus vraiment "apparente" comme tu le dis, tant Samus/le joueur est plongé dedans

En opposition à ça, la seconde vidéo elle est centrée sur l'incarnation de la peur, ce monstre qui te traque tout le long du jeu et qui est évoqué dans les dernières minutes de la vidéo.

 

@REDoré Le lyrisme de ta réponse témoigne de ton implication dans ma vidéo, merci pour ton écoute attentive !
Et en effet, ces angoisses marquent à vif, laissent des sequelles dans l'esprit qu'on échangerait pour rien au monde, c'est pour leur donner vie en dehors d'un cerveau que j'ai fait cette vidéo, je suis très heureux que ça vous touche au moins un petit peu !

 

Haha pareil! Mais heureux de découvrir une vidéo sur une de mes franchises de jeu préférées, et j'avais complètement oublié à quel point le SA-X m'avait en effet stressé (alors que j'ai découvert ce jeu très très tard!).

 

Le stress et l'angoisse ?
Eh ben, moi qui n'ai jamais pu m'intéresser ni même "jouer" plus de quelques secondes à un quelconque jeu vidéo, je ne risque pas de m'y mettre.
En tout cas je ne comprends pas la démarche de Bazar étrange. Le jeu vidéo exploite la dramaturgie. OK. C'est donc en cela même que l'on peut y trouver un intérêt (personnage-objectif-obstacle ; suspense, identification, émotion...). Mais le stress et l'angoisse ne sont pas du ressort de la dramaturgie, ce ne sont pas des émotions, ce sont des souffrances.

 

Attention @ipsonelo, le stress et l'angoisse peuvent servir en dramaturgie et en narration à un trajet émotionnel. "Le pire vers le meilleur" (Robert McKee) et encore l'exemple de La Noria.

On ne peut pas se satisfaire que du pire (sauf si échappatoire garanti au joueur vers le meilleur mais craint trop risqué comme pour le jeu vidéo de Leo à ses 10 ans).

Mais tu fais bien de prendre position et déjà ! Perso, le même souci dit de "rose rouge" (Frédéric Midal). Mieux enclin au "soi vers les autres" (de Dara Marks).

(Pas du HS, comme tu le précises, le jeu vidéo est donc tout autant concerné).

@Bazar étrange, pas le seul à m'avoir traité de lyrique (mes tentatives de scénars n'ont pas abouties mais ont été lues).

 

La peur, la crainte et l'appréhension peuvent être ressenties par le spectateur du film ou par le joueur-acteur du jeu comme un plaisir. Mais l'angoisse ? ça existe les films ou jeux d'angoisse ?

 

En films, les thrillers et surtout "les films d'horreur" (dont comme toi, je suis autant adepte que des jeux vidéo).

La "mécanique" du suspense (enfin un mécanisme) recherche l'angoisse ou même le stress du public.

(L'astuce de la "bombe sous la table" d'Alfred Hitchcock).

EDIT Je précise : pour que le public n'angoisse ou ne stresse pas pour lui et pour le plaisir mais par empathie envers un ou des personnage(s) du film ou du jeu vidéo et que parce qu'il s'identifie à eux.

 

Je pense que l'angoisse peut advenir dans n'importe quelle circonstance. Dans l'horreur pas davantage que dans d'autres contextes. Lorsqu'on dit "oui" à sa future épouse par exemple. Je l'ai filmé un jour lors d'un mariage, ça se voyait sur le visage du marié. Je n'ai pas choisi le plan évidemment. Mais j'ai gardé l'idée.

 

Vu que tu as employé les termes "crainte, appréhension". Que tes versions light car gentilles de "stress, angoisse" mais fais toi à l'idée, c'est tout pareil

(Et c'est bien ce que tu as lu dans le regard du jeune marié. En dramaturgie, on appelle bien çà du stress et de l'angoisse ... parce que plus efficace, plus vendeur ).

 

Il y aurait trop de substantifs alors ? pas assez de qualificatifs d'intensité ?
On dérive HS (et business ).
Sorry sorry Bazar étrange (on fera le ménage).

 

Non, il faut seulement choisir les mots les plus forts, les plus potentiellement visuels et sonores.

(Mon personnage a une crainte, comme un genre d'appréhension ... Bof non, il a peur !)

Oui, pardon pour "plus vendeur" mais pas dans le sens mercantile mais bien de satisfaire le client, le public ou le joueur vidéo.

Non, non, pas HS, c'est toujours lié (Je m'abstiens même de préciser la mécanique du suspense même si je pense qu'il est aussi possible de gérer les informations entre les personnages et le public autant qu'avec un joueur vidéo).