Meilleure leçon de scénario (et réalisation)

En fait, la première grosse différence entre vous (les intervenants de ce fil) et moi c'est que je ne suis pas du tout, mais vraiment pas, cinéphile... Je n'ai donc quasiment aucune référence qui me rapproche de vos discussions, raison pour laquelle je suis largué et comme je "travaille" si l'on peut dire, totalement au feeling, sans aucune base cinématographique, je cherche (en vain) quelques passerelles... Bref je continue comme ça, hein (vais pas changer à 75 berges, si ?)

 

Tu dois bien connaitre "La Vache et le Prisonnier", ou "La Guerre des Boutons", ou "La Soupe aux Choux" ?... Bon ben les fondamentaux structurels, les principaux ressorts dramatiques, les différents types de conflits, etc., bref, les grandes ficelles y sont pour ainsi dire toutes : tu peux donc suivre cette discussion et y réagir sans problème et surtout sans complexe.

 

(Merci @nestaphe ).

Jean-Charles (@Charlie47), à 75 ans, tu es même sommé de continuer comme çà car comme Paul Schrader !

Pourquoi ? Parce que pour te parler franco, çà a (notamment) donné Le parcours de l'eau et pour tout t'avouer, que je me verrais bien le projeter en intro du 1er cours, avant de passer à la scène d'ouverture d'Orson Wells.

Ainsi, d'abord un visuel qui suit la direction du courant depuis sous sa surface alors que filmé qu'au dessus (de la surface) et qu'après, Orson Wells, pour fouiner tout ce qui peut reposer sur le limon.

Je n'ai profité de ce cours de Paul Schrader que pour alerter les djeunes même de 75 ans, des trésors qu'on y trouve mais je laisse volontiers chacun, chacune venir y plonger et fouiller seul(e)s. Je ne donne que le masque de plongée, le tuba et les bouteilles d'oxygène

Tant mieux, ma préoccupation que perso et c'est J.A. Bayona qui me l'a confirmée (et avant lui, Stephan Daldry et son Billy Elliot), suivre un courant d'émotions qui nettoient, qui soignent et qui pourraient guérir.

Comme d'ailleurs Robert Zemeckis, parce que le spectateur et la spectatrice lambda, cinéphile ou pas, est et reste sacré(e) avec son âge au grand jamais révolu qu'il faut parfois devoir guérir ou réconforter :

C'est cette magie du cinéma qui me fascine, d'autres auront la leur (edit : ou au choix, n'en auront pas).

Pour donc résumer la discussion, se taper l'heure 1/2 du cours de présentation de Paul Schrader puis pour les 10 semaines de cours et les suivantes, ne se fier comme lui qu'à son instinct et selon chacun, chacune, recourir si besoin à des compléments de lectures (spécialisées sur le plan) mais toujours continuer à regarder ou se souvenir de films sachant que si un vous claque ou vous a claqué la joue gauche ou droite, il faudra toujours lui tendre l'autre

 

Et surtout se concentrer à trouver sa métaphore de la vie et ses archétypes mais pas l'inspiration. C'est l'instinct et ses intuitions qui le guide, qui importent :

Le "problem" et sa métaphore de la vie, il faut parfois (à défaut de toujours) la puiser dans sa plus tendre enfance puisque c'est l'âge au grand jamais révolu du public.

Ou faire rigoler, tellement coquin qu'il adore et que çà lui fait grand bien

Comment se fait-il en effet que dans Les vieux de la vieille posté par @nestaphe (#93), Jean Gabin, Noël Noël et Pierre Fresnais jouent ensemble comme sur mon avatar ou la cour de récré et que même Jacques Marin se déguise en gendarme ?

Comment se fait-il aussi que dans Pride, ils se mettent à chanter ensemble (à l'appel de la voix encore de mère nature), filmés qu'ils sont, à hauteur d'enfants avec repères dans le décor prévus pour ? (sur intervention du réa dans la métaphore de la vie).


S'apprendre pour s'aider et que si besoin, le langage archétypal de sa métaphore de la vie (en pensant le plus souvent à un miroir tout autant archétypal) :

Le parcours de l'eau de Jean-Charles (@Charlie47) est celui qui vient jusqu'à couler dans les yeux de Ewan McGregor lorsqu'il se téléphone à lui-même, de Naomi Watts lorsqu'elle se reconnaît en maman dans le reflet du hublot, imprégnée de mère nature s'étant crue dévastée au milieu de la surface de tout un océan où s'achève le parcours des mêmes fleuves et rivières et où se dévoile comme un soleil se réfléchissant à la surface, la lumière primordiale dont vous et votre public n'avez jamais cessé d'être baigné.

Du charabia ? Je le conçois volontiers

Mais on ne le demande pas de l'écrire (assez barbant comme çà) mais de seulement y penser même "en un éclair". C'est le langage caché de vos images et sons. Dommage de s'en priver ou d'y renoncer.

En réa, dans sa scène de Rocco et ses frères sur le toit du dôme de Milan, Luchino Visconti n'a demandé à Alain Delon et Annie Girardot que de tout inverser comme un miroir.

Annie Girardot devait penser "Je te hais" quand elle venait dire "Je t'aime" à Alain Delon et en repartant, hurler de souffrance (comme une gamine mais devenant femme) "Je te hais !" pour crier d'acceptation et d'abandon "Je t'aime !".

En fiction (et pourquoi pas en docu ?), c'est Claude Chabrol qui en a proposé la clé : la grammaire des regards (et là, bénis soient les acteurs et actrices !);

Parce qu'avec quoi d'autre, on se regarde dans un miroir !

C'est ainsi que Sergio Leone a pu perso m'apprendre la chorégraphie de cette grammaire et Luchino Visconti, toute sa profondeur lumineuse (comme surgie d'un océan) :

 

Bonjour @homero et merci, j'en profite pour préciser aux djeunes que dans ce métier, on est toujours frustré de quelque chose (quand on se croit fait pour tel ou tel poste).

(perso en ayant connu le terrain : acteur, dir phot, compositeur de la musique mais encore à ce jour, scénariste, réa).

Choisissez (intentionnellement) parmi votre liste, celui qui ne doit plus vous frustrer pour non pas vous consoler mais pour vous rassurer et vous confirmer à vous-même.

(Si Paul Schrader décourage à ce métier, c'est que pour que vous ne l'écoutiez pas et que vous y réfléchissiez d'avance pour vous préserver de ces risques de frustrations. Perso, je serais aussi pour que vous décidiez de les vivre, leur douleur n'en seront que vos bons signaux, vos plus précieux repères).

Et une bonne fois pour toutes et encore pour résumer, retenez et admettez que post#94, Tom Hanks se dit "I love you" à lui-même, à son âge jamais révolu puisque montant toujours dans le bus de l'école de la vie. Tout se lit dans son regard d'enfant.

 

Du moment que tu te fais plaisir à le faire et que ce plaisir est partagé. Après tout, c'est ce que je préfère retenir. Ce sera ma conclusion.

 

Oui c'est avant tout une question de plaisir personnel et sans contraintes, sinon on perd sa spontanéité...

 

Oui, remercié puis finalement, recommandé ! La spontanéité, le vrai secret et pour des raisons bien précises que je vous laisse spontanément deviner

 

Tu vois Patrice, rien ne remplace ce matin où tu te réveilles en te disant "Bon sang, mais c'est, bien sûr !" parce que dans la nuit t'est venue une idée qui vient à juste point combler un vide (et Dieu sait combien je rencontre dans mes docs de ces espaces vides d'images alors que la narration, elle, est incontournable)... C'est à la fois un peu de feeling et de spontanéité, et j'avoue que ça m'arrive souvent...
PS: j'ai encore des vides à combler sur le prochain

 

Comme quoi, le choix (intentionnel) du "problem" n'est pas simple surtout quand on en arrive à celui (intentionnel) de la métaphore

(Pride est un film de cours sur les 2 pôles opposés (autrement dit, la polarité). C'est aussi pour enrichir ).

Toujours bravo Jean-Charles ! Tu vois que tu n'es pas étranger à la discussion et que toi aussi, jeune espiègle, tu y es bienvenue !

Tu viens toi-même de confier un très joli conseil. Le cerveau droit ne s'arrête jamais pendant le sommeil (sinon pourquoi on rêve ?) et il réserve bien des surprises au réveil. D'ailleurs, ceux qui en cherchent, attention aux idées dès que vous ouvrez les yeux (comme le dirait une métaphore).

Oui par contre, "Dieu" ne comble pas de vide. Il n'éclaire qu'un point encore obscur (car comme chacun(e), il combat les ténèbres et qu'il ne suffit que d'une petite lueur scintillante).

Jean-Charles (Charlie47), je ne suis pas Peter Weir et tu n'es pas homero mais j'te dis pareil, toi, t'es un bon

 

Oui omis un détail car peut-être mon intention et ma symbolique persos que je n'ai à imposer à personne mais comme je la retrouve ailleurs dont dans mes films de cours, j'ose :

Mère nature parce que curatrice et "régénérescente"