Les "vraies" idées sur le DV (un état des lieux objectif)

Tout ce que tu dis, je l'ai déjà dit phil...

Toute la technique du monde ne fera jamais un bon film et la base de tout cela, c'est un bon script et de bons acteurs.

 

Bon, j'apporte mon grin de sel.

Je suis un stagiaire curieux (Je fais des stages sur toutes sortes de court métrages Super 16/ 35mm ou même BetaSP et même dans des télé locales) et au long de ces stages j'ai vu de ces choses...
Par exemple des jeunes journalistes d'une télé locales munis de leur PD170, avec une "Formation" de quelques jours pour leur apprendre à faire une image potable/original/bien cadrée, et en faire des pseudo J.R.I. Aprés les mecs pinaillent pendant 1 mois pour s'habituer a la machine, et au bout d'un mois ils savent parfaitement ... ne plus utiliser le zoom et bien régler la focale !!! Mais le reste évidemment ils ne savent pas.

J'ai aussi vu, d'un autre côté, le technicien qui nous sert de prof d'audio visuel nous faire faire des films exercice sur la toute neuve (à l'époque) PD150, et le film de fin de cycle sur une vieille TRI-Tube, car il dit qu'une PD150 ne peut rivaliser contre une tri-tube. Et je suis d'accord qu'il serait idiot de prendre la sony alors qu'on a une tri-tube a porté de main.

Mais, j'ai aussi vu un Chef Op' d'un court métrage super16 gonflé 35 s'extasier devant ma DVX100 (je suis un AMATEUR, et j'ai pris cette caméra d'occasion à un trés bon prix car j'avais pas assez d'argent pour une Beta d'occas)

D'un autre côté, beaucoup de film en DV (Festen de Vintenberg, ça dois être ça le nom) qui reçu une palme d'or en 1998 si mes souvenirs sont bon, et tourné non seulement en DV, mais avec une caméra bien lointaine d'une XL2 par exemple (vraiment un petit DV) et pourtant avec plusieurs millions d'euros a disposition.

Je pourrais finir avec un certain Chris Marker qui encourage les Kourtrajemé à continuer leur Film en DV (filmés avec un camescope vertical...) car il parle d'une révolution du jeune cinéma (pour peu qu'on puisse considérer ça comme du cinéma), en nous rappelant que lui même à commencer en 16mm, sans son, autrement dit ce qui correspondrait à un DV Bas de gamme aujourd'hui. (Je parle de "sans soleil")

Et finissons par .... Jean Luc Godard, qui utilisait dans a bout de soufle une caméra la plus mobile possible. Aucun doute qu'il aurait put prendre une DVX100 si la nouvelle vague c'était maintenant !!! (On reviend avec le Dogme danois et Festen)

En conclusion :
- Il y a le technicien qui parle d'artise qui a besoin d'un bon matos pour bien s'exprimer, mais sans vraiment savoir de quoi il parle car au fond de lui, le bon matos le rassure, et malgrés tout ce qu'il peut dire il reste un peu technicien, donc va plutôt chercher une bonne qualité d'image.
- Il y a le technicien qui parle d'inutilité d'utiliser forcément le meilleur matos, pour peu qu'on propose de bonne idée, et qu'on soit affublé d'un sens artistique profond, mais qui va tenté, avec ce matos moyen, tout de même d'avoir la meilleur qualité d'image... Ce qui prouve l'inutilité de "Préférer" le matos moyen au bon matos...
- et Il y a l'artiste pour qui la qualité technique du produit n'a que trés trés peu d'importance (la caméra tramblotante d'A bout de soufle) voir même il va aller jusqu'a bousiller l'image (Image DV au blanc cramé et couleur saturées, en post prod dans Festen) juste pour montrer qu'on peut gagner la palme avec une image pourrie ...

Ces trois personnes ont toutes trois raison...

En conclusion :
Oui on peut faire des trés trés bon film avec une simple DV grand public et un petit apple comme le premier ado venu aurait put se faire "achéter par papa et maman"...
Mais il n'empêche que cela ne résoud pas tout, festen ayant couté plus d'un million d'euro, ce qui n'est pas donné au premier gosse de riche venu...
Donc l'utilisation du DV contre du Beta Num de change pas beaucoup les prix d'un film, et permet juste aux Amateurs équipée d'une DVX100 de se croirent pro.
Par contre dans une TV LOCALE, cela peut avoir une importance, étant donné que les budget sont plutôt limités.

 

sur les exemples donnés, nous avons déjà exprimé des opinions. Dès lors que l'on parle de dv, on nous sort les éternels exemples (toujours les mêmes d'ailleurs) tels que Le syeux dans les bleus pour la télé, festen pour le cinéma, chris marker pour le discours. Je pense que ces exemples sont à peu de chose près l'arbre qui cachent la forêt. Festen est l'exemple type. Bien sur que, par rapport au sujet, l'utilisation du dv n'est pas aburde en plaçant le spectateur dans la position d'un membre de la famille qui filme avec son camescope. Maintenant, doit on pour autant prétendre que cette technologie convient à tous les films ? Non ! Désolé de dire que le grand prix du jury de cette année là (La vie est belle de Begnini) où la palme d'or (L'eternité et un jour) n'auraient pas été ce qu'ils sont s'ils avaient été tournés en dv.

Concernant ta vision sur les techniciens, elle est bien trop tranché. Je suis monteur. Certe je suis donc un technicien car mon travail consiste à mettre en oeuvre des machines. Mais j'ai la faiblesse de penser que je ne suis pas seulement un technicien car la maitrise de la technique n'est pas la seule chose qui fait un bon monteur.. Et c'est la même chose pour un ingé son et pour un cadreur, pour....bref, pratiquement tous les techniciens qui travaillent dans ce secteur...Par contre, mon bagage technique me permet effectivement de dire qu'il y a une nette différence entre les formats et les matériels ca va de la qualité de ce qu'on peut obtenir à la fiabilité du matos...

Enfin, une dernière petit chose : les arguements gens caméras légères, discrètes et autre, c'est encore du marketing à trois sous. Claude Lelouch est connu pour être le réalisateur qui fait le plus de mouvement (on aime ou on aime pas), il a la particuliarité d'être lui même l'opérateur... A-t-il tourné ces plus grands films avec un dv ? Non et pourtant, fait pratiquement tout à l'épaule... Les grands cinéastes animaliers (tels que Charbonnier, chef op sur Le peuple Migrateur) ont-ils attendu l'arrivée du dv pour être discrets (dieu sait si le film animalier doit l'être). La plaine aux busards a été tourné en super 16, le peuple migrateur en 35...

 

Je vais en remettre un petite couche au sujet du technicien qui n'a pas de sens artistique. Je crois que c'est une vision un peu primaire. Quand valkan dit" il y a le technicien qui parle d'artise qui a besoin d'un bon matos pour bien s'exprimer, mais sans vraiment savoir de quoi il parle car au fond de lui, le bon matos le rassure, et malgrés tout ce qu'il peut dire il reste un peu technicien, donc va plutôt chercher une bonne qualité d'image."et bien le contraire existe aussi ( et sans doute beaucoup plus); j'ai vu tellement de courts métrages ou la qualité de l'image, le cadrage et le son étaient pathétiques, et de pseudos réalisateurs
se justifiant ("se cacher"?) en déclarant qu'ils s'agissait d'un choix artistique. Bien sur, si un technicien a l'audace d'émettre une critique c'est qu'il est trop c..pour avoir compris la subtilité de "l'oeuvre".... Je crois qu'il est beaucoup plus facile de faire une produit merdique et de le justifier aprés comme étant un choix, que de faire un produit" léché", avec des images de qualité, un sonde qualité et des dialogues qui tiennent la route. Je m'emporte un peu, mais j'ai tellement entendu ce discourt élitiste que ça me saoule un peu.
Je reviens également sur les techniciens et sur la technique: Ou je travaille 70% des personnes qui montent en cut,ne connaissent pas le différence entre le montage assemble et le montage insert, c'est anecdotique mais çà reflête bien le niveau technique de l'ensemble de la boite.Combien de fois on me sollicite pour des "ça marche pas, j'ai pas d'images"ou "je n'arrive pas à exporter mon montage" ( le plus souvent la k7 est protégée ou les entrées du scopes sont sur SG), je ne critique pas le fait de ne pas savoir, ce que je ne supporte pas c'est le manque de curiosité et le mépris de la technique. Pour ma part je serais trés frustré d'être dépendant d'autres personnes lorsque je monte par exemple, en ayant toujours peur d'être confronté à un probême technique. je reste persuadé qu'on appréhende mieux les choses lorsqu'on les comprends, mais pour ça il faut avoir un peu de curiosité, et d'humilité.

 

Pour aller, plus loin, j'ai le vague souvenir de discussion dans mon entourage où l'on opposait : l'intellectuel et le Manuel !

Et faire cette frontière : technicien et réalisateur "artiste" me gonfle;

en gros le technicien serait ce gros lourdingue qui ne pense qu'à se WB et son filtre 5600 ou 3200 et l'artiste qui ne réfléchis qu'à l'aspect intellectuel du produit

faux et archi faux

les technos et les ingénieurs ont su grâce à leur expérience et leur sensibilité propre à développer des idées et un sens artistique au produit : je dirais même que c'est le sens premier d'un bon monteur et d'un cadreur.

à l'inverse, un réal' qui intellectualise trop son produit ne sera pas exprimer sur le terrain son imaginaire par manque de connaissance de ses machines...et idem en post-prod.

bref, se cacher derrière le DV "tout auto" pour sois-disant laisser cours à son imagination...c'est comment dire : de la branlette intellectuelle !

 

Et un chef op alors, c'est quoi ??? un technicien ou un artiste ???
Et un dir phot ??? parce qu'il maitrise la technique il n'a aucun sens artistique ou l'inverse ???

pfff..... qu'est ce qu'on peut entendre comme conneries ces temps ci

 

un vrai temps d'Automne, en somme !

les idées comme les jours racourcissent..........
............il pleut des idées, avec un fort vent de contre-sens
.............et la température atteint des limites qui ferait d'un imbécile, président des neuneus

bon, dimanche........

 

j'avais un oncle un peu con (normal il était gendarme) qui me disait : chercher à comprendre, c'est commencer à désobéïr. En d'autre termes : connaitre la technique permet de s'en affranchir. Lorsqu'on connait les limites du format qu'on utilise par exemple, ca permet d'éviter de faire les plans qui tuent genre un pano large d'une forêt en dv aie aie aie, la déf... La personne qui sait interprété lire un signal d'oscillo évitera de tripatouiller le signal avec tout ce que ca peut impliquer derrière..

D'autre part, je pense qu'il y a une réelle contradiction des gens qui ne sont considère que technicien et un mec qui n'a pas le sens artistique et qui nous explique que le dv permet de bosser sur des petits budgtets, seuls. Résultat : qu'on ils sont dans une impasse technique, ils sont un peu plantés et on en retrouve bcp sur le repaire à poser des questions.

Et enfin, puisqu'on parle de pro : le gars qui ne sait pas mettre les mains sous le capot, ca fonctionne peut être sur Paris et dans les grosses structures où ils auront un technicien de maintenance pour les dépatouiller. Mais ca ne fonctionne pas en région et dans les petites structures.

 

hum, hum...

Un Artiste en tous cas quand il s'agit d'un peintre ou d'un cinéaste se doit d'être à mes yeux, un technicien de PREMIER ORDRE.

Et, même pour un écrivain, se doit de posséder un minimum de technique pour mener un récit.

Sans maitrise technique, autant rester coucher.

Un directeur photo et un monteur sont tout autant des techniciens que des artistes.

ValKan, le fait de posséder un ag-dv100 ne permet pas à un amateur de se croirent pro. Ou alors, c'est un gendarme...
Elle permet juste à quelqu'un de savoir qu'il disposera d'un outil exploitant au maximun les capacités du format Dv.

 

tiens tiens, nous trouvons un point de convergence sucrerat.

Cet après midi : la première sur M6 d'un feuilleton réalisé par le réalisateur des Yeux dans les bleus : ma terminale. Il est entièrement tourné en dv par les acteurs eux même. Commentaire ce matin de Morandini sur Europe : ce feuilleton est tourné comme un documentaire : pas d'éclairage, caméra qui bouge, le nom des acteurs s'affichent comme dans envoyé spécial.

réflexions avant d'avoir vu le produit (car il s'agit bien d'un produit destiné à toucher une clientèle jeune)
- une fois n'est pas coutume, l'écriture a été pensé pour prendre en compte le format.
- Morandini et moi, on doit pas voir les mêmes documentaires.

 

Pour une fois, je suis d'accord avec toi.

mcr

 

Quand je dis que l'écriture a été pensé en tenant en compte le format dv, c'est un constat. Après, la direction qui est prise est discutable (caméra bougée par exemple). Ce que je voulais dire par là c'est que je vois très peu de chose, pratiquement rien même, de ses supers créatifs dont on nous parle tant qui soit écrit pour utiliser les spécificités du dv. La majorité des films tournés en dv auraient pu être tournés dans un autre format. C'est ca qui est étonnant. On nous dit que le dv a des avantages sans qu'on puisse nous les donner d'ailleurs, mais jamais on ne voit un truc dont on se dit : ca, ca n'aurait pas pu être fait avec un autre format. Les seuls truc que j'ai vu pour le moment et ou je me suis dit que ca n'aurait pas pu être fait avec un autre format, c'est des films sur du sport extrême ou des reportages enquête cam cachées.

 

Et ce qui est navrant, c'est qu'il y en ait de plus en plus qui ne se gênent pas pour faire de la ...... en Betanum !