Les polistes

A part avoir été piqué à la main par une guêpe quand j'étais petit en vacances et une autre fois plus tard au mollet par une que je n'avais pas vue ramper par terre après le passage d'une société venue détruire un nid, j'ai les même griefs qu'apatura et cette semaine, sur une terrasse, j'en ai même renversé mon café quand j'en ai vu une vouloir se poser sur mon poignet alors que je sais qu'il faut éviter les gestes brusques déjà pour pas arroser les clients de la table voisine (comme çà m'est déjà arrivé où j'ai carrément bousculer la table et les chaises surpris par une guêpe posée sur le rebord de ma tasse).

Outre ma bio (pique), je tiens à saluer la voix off de la bande annonce et conséquemment du docu !

 

D'après les messages précédents, j'en déduis quelques découvertes éthologiques concernant les frelons que je note dans mes carnets d'observation:
1. Ils n'aiment pas les gens qui prennent une douche parfumée
2. Ils n'aiment pas les belles-mères.

Je crois que les sciences de la nature avancent !

à JLH: Les frelons asiatiques pacifiques et les les frelons européens agressifs, voilà qui est nouveau...

Non, Gilles, je ne compte pas faire un court sur les frelons.

Par contre les guêpes parasites m’intéressent depuis longtemps, en particulier les eumènes. Les mœurs de ces "aliens" sont passionnantes. Mais pour l'instant, pas de nid, ou alors inaccessibles... L'occasion se présentera à condition qu'ils parviennent encore à survivre...

Ci-dessous, un nid vraisemblablement de delta unguiculata où l'on peut distinguer trois loges :

 

Merci pour le voix mon Guillaume de fils, cependant, pas de voix off sur la bande annonce "Les polistes"...

 

Non non ça ce sont les abeilles...

la démonstration rigoureuse est incontournable...

Cela m'a surpris aussi, je pensais (malgré mes propres mésaventures) que c'était plutôt l'inverse.

Des loges.... maçonniques ?
Pardon, je sors ......

 

Meuh non, tu peux rester !

 

Jean Luc, je te crois bien volontiers.
Mais, selon surtout les oui dire et parfois le vécu des uns et des autres, on va forcément rencontrer des points de vues très différents.
J'ai comme toi une certaine expérience (doublée de l' épisode "aigu" mentionné supra) du frelon européen, et j'ai vu en fait à 2 ou 3 reprises le cas dont fut victime ma belle-mère... dans ces cas là d'ailleurs la piqûre n'est pas grave, car il semblerait que le frelon se contenterait de "frapper" avec son dard. Une sorte d'avertissement . Dans mon cas il ne s'agissait plus d'avertir, ils s'agrippaient à mes bras et à mon crâne, accrochés par leurs mandibules et insistant avec le dard.
Pas les mêmes piqûres manifestement...
Tu as sans doute aussi remarqué lors de tes rencontres que la fréquence (le son) du bourdonnement change lorsque le frelon est effrayé ou devient agressif.

Pour ce qui est du frelon asiatique mon expérience est particulièrement limitée, mais les quelques rencontres que j'ai pu faire m'ont confronté à deux reprises au moins à un frelon asiatique posté sur une fèce d'animal sur un sentier, et m'attaquant dès que je m'approchais, au point de m'interdire de passer ! sans doute que mon ressenti fut exagéré mais tu comprends qu'il s'explique par mon vécu...
En présence d'un frelon, qu'il soit européen ou asiatique, je suis immédiatement couvert de chair de poule.....
Cela confirmait ce que j'en avais oui dire.
Mais bien sûr ces expériences limitées sont bien trop peu pour prétendre affirmer péremptoirement quoi que ce soit dans un sens comme dans l'autre.

La saison est propice à ces polémiques sur les frelons.... et je me méfie un peu des articles de vulgarisation récurrents à cette époque dans la presse ou à la télé. Comme de certains de mes amis
naturalistes parfois un peu...angéliques.
Quant à ceux qui ne voient dans toutes ces espèces que des "saloperies" qui ne servent à rien qu'à nous emm....
Les frelons sont dangereux, les vipères aussi, ce n'est évidemment pas une raison pour les exterminer.
Il n' y a pratiquement plus de vipères dans mon coin et je trouve que c'est bien dommage.

 

Les remarques précédentes faites sur le comportement des frelons confirment une chose: le vivant est toujours imprévisible.

Je ne pense pas que l'on puisse remettre en cause le comportement observé le plus souvent chez telle ou telle espèce. Le problème est qu'il existe toujours des comportements individuels aberrants ou qui nous apparaissent comme tel.

On veut bien admettre qu'il existe chez l'homme des gens qui ont mauvais caractère ou qui sont pervers ou méchants. On voit bien que ce n'est pas la majorité des gens qui nous entourent.

Il en de même chez les animaux. Il existe parfois des frelons agressifs dont le comportement ne correspond pas au caractère pacifique de la grande majorité des individus de l'espèce.

Dans un des posts précédents, Homero se plaignait du comportement atypique d'un renard qui s'acharnait sur son poulailler (pas de bol, il est tombé sur le renard vicieux du coin ! ).

Chaque cas particulier peut fausser notre jugement sur le comportement des espèces que nous observons.

Autre remarque, il n’est pas improbable que les individus, fussent-ils insectes, passent par des sautes d’humeur pour une raison ou pour une autre, une agression par exemple ou sous l’effet d’un produit polluant.


J'espère, Gilles, que tu ne me trouveras pas trop angélique !

 

@Fifi52

Belle récompense de faire parti des 15 sélectionnés pour la compétition finale sur 279 prétendants au FINN de Namur pour le documentaire "Les Polistes".
En espérant que nous aurons très prochainement l'intégralité du documentaire après avoir eu la bande annonce sur Le Repaire il y a déjà 1 an.
Les craintifs des guêpes pourront sortir de leur abri.

 

Merci pour ton message.
Pour tous les concours la sélection est sévère et la concurrence très dure. C'est entre qualité et chance.
Mais oui, c'est toujours plaisant malgré les réserves que j'ai pu adresser vis à vis de cette manifestation qui ressemble un peu à un supermarché de la nature et se déroule à la manière d'un show télévisé. Pas exactement l'idée que je me fais d'un festival nature.

Mais c'est aussi l'un des rares festivals qui accueille avec qualité les réalisateurs amateurs trop souvent méprisés par la plupart des festivals, en particulier quand on pratique le doc. animalier. Nombre de mes "collègues" se sentent frustrés.

Maintenant, il faut garder à l'idée qu'il faut être capable de construire un sujet solide et bien réalisé où la qualité de l'image doit être accompagnée par la qualité du scénario. Il ne suffit pas d'aligner quelques jolis plans. Il faut un contenu (toutes qualités que je ne prétends pas posséder). Même avec ça c'est pas gagné !

Il me semble qu'il faut faire ce que l'on aime et de mener les projets qui nous ressemblent. Être vrai... même si on fait quand même du cinéma.

 

Mais si bien sûr ! Puisque ton ouvrage est sélectionné !

Félicitations, Philippe !
Tu sais que je partage (et même plus !) tes réserves sur "Nature Namur" et les raisons pour lesquelles depuis quelques années je n'y participe plus.
Mais tu as raison, quoiqu'il en soit cela reste l'un des plus grands et l'un des plus "qualitatifs" festivals du film de nature. Alors voir figurer son ouvrage dans l'ultime sélection des 15 "happy few" est déjà en soi une splendide reconnaissance, et récompense.

Vraiment ? A la lecture de "Le cinéma ou l'homme imaginaire" d'Edgar Morin, on n'en n'est pas convaincu....tant la spécialité en est absente.
Le film animalier documentaire (pas la fiction anthropoide genre l'Ours ou Le renard et l'enfant) ne serait-il que la version "image animée" des livres de zoologie ?
Pardon, je me dirige droit vers le HS......

 

Merci Gilles pour tes encouragements.
La sélection d'un film devient tellement improbable que l'on finit par douter de ses capacités...

Pourquoi H.S. ? On parle de films animaliers, non?

Pour les livres de zoologie, je ne sais pas exactement à quels ouvrages fait allusion notre cher Edgar Morin, mais on peut dire alors que ce sont des B.D. avec beaucoup de textes... moins faciles à lire qu'un manga (encore que...!), un Astérix ou un Tintin.

Sérieusement, un bouquin de zoologie ce n'est pas facile à lire pour le commun des mortels.
Entre un bon doc passé dans les festivals et ce genre de trucs (je m'en suis tapé quelques uns quand j'étais étudiant...) je ne vois pas trop le rapport :

Quand je dis on fait du cinéma, c'est que par le truchement même du montage, de l'illustration sonore et du synopsis (à défaut de scénario) on impose un point de vue, une ambiance que l'on espère objectifs mais qui ne peuvent pas l'être vraiment.

Soit il s'agit d'un film purement scientifique : expérience historique de physio animale avec chien ou lapin étripé (ça c'est de la balle comme disent les djeunes ! ) ou explication des processus biochimiques de la photosynthèse ( accroche toi Jeannot!) par exemple, soit d'un film pour le grand public où le propos doit être vulgarisé et scénarisé pour être rendu accessible à tous et éviter que le spectateur lambda décroche rapidement.

D'ailleurs beaucoup des auteurs n'échappent pas à cet aspect spectacle ("la nature est un spectacle" comme on dit à Namur!) : la preuve en est avec ces mouvements complexes de caméra, ces vues par drone ou à ras de l'eau qui envahissent les documentaires récents et sans lesquels tu ne peux bientôt plus prétendre à une sélection dans les festivals.

Voilà, j'ai donc contribué largement au "Hors sujet" du post que j'ai moi-même proposé à mes petits camarades !

 

hello Philippe,
Pourquoi ? Parce que le sujet de ton fil c'était ton film "les polistes" , et que je craignais de le parasiter.

Je me suis mal fait comprendre. E.Morin ne fait allusion à aucun livre de zoologie, mais je relevais que dans son ouvrage sociologique consacré au cinéma il n'y a aucune place pour le cinéma animalier. Son étude porte totalement sur le rapport entre spectateurs et personnages des films. Sur la projection du spectateur vers la fiction qui lui est présentée. Le cinéma ressenti comme la vraie vie, l'histoire dans laquelle il se projette, les protagonistes auxquels il s'identifie....
Par un raccourci bien sûr expéditif et donc abusif, on pourrait en déduire que pour E.Morin il n'y a de cinéma que de fictions mettant en scène des humains : drames, comédies, histoire (avec ou sans H)...
D'où mon interrogation par rapport à ton affirmation : "même si on fait quand même du cinéma" : seul serait cinéma un film mettant en scène l'homme (et la femme bien sûr).
Je me suis moi-même souvent agacé de l'anthropomorphisme outrancier de beaucoup de films animaliers "commerciaux". A la réflexion, je pense que cet anthropomorphisme est toujours présent, quoiqu'on fasse : nous pensons, imaginons le moindre scénario avec notre cerveau d'humain, avec nos références humaines, qu'il s'agisse de montrer l'animal se nourrissant, se développant, se reproduisant....Même s'il n'apparaît pas l'humain imprègne tout, a fortiori encore plus lorsqu'un film entend dénoncer la destruction de la biodiversité....
Ou alors on fait un document scientifique, un livre de zoologie comme tu les as aimés, mais en images animées. Le rapport il est là...s'il y en a un.

Bon j'arrête là, tu vas penser que j'ai fumé la moquette ! La faute au confinement ?

 

Non pas de moquette brulée...juste qu'un groupe fonctionne "comme un individu ", il évalue, il voit, il interprète en fonction des ses acquis culturels ..(Affectif + intellectuel )

Donc forcement si un très bon docu animalier utilise l'astuce de donner un nom à un animal qu'il va prétendre suivre pour attirer , capter l'attention du publique c'est pour stimuler l'émotion seul capteur réel de notre cerveau ..

Apres ce qu'on fait de cette "accroche", c'est une question déontologique, de sincérité d'honnêteté, etc il y a des docu " putassiers " au détriment du fond mais c'est valable dans tous docus.

L'l'anthropomorphisme est la 1ere étape pour comprendre qu'on n'est pas le centre du monde...c'est la 1ere étape de l'enfant pour s'intéresser un peu autres... et nous sommes tous des grands enfants..

Dommage que je n'arrive pas à voir ce film en grand sur viméo...ici sur le repaire c'est petit petit et je ne trouve pas le lien