Les français boudent le Blu-Ray

Bonjour,

Je pense, qu'à la base, il y a eu un problème avec la HD, les écrans qui vont avec, et la diffusion de celle-ci.

Les écrans : on se souvient du "HD ready", du "full HD" et tutti quanti. Là déjà, les gens n'y comprenait plus rien. Finalement, ce qui les intéressaient c'était que les écrans... soient plats. On ne parlait même pas d'écran haute définition mais d'écrans plats, bien plus pratique (et jolis) que les postes à tube cathodique.

La HD, elle, n'était pas très diffusée et les gens continuaient donc de regarder de la SD sur leur écran plat. C'est d'ailleurs pourquoi ils ne se sont pas rapprochés trop près de l'écran, peut-être, car ce n'était pas meilleur que le cathodique, voire moins bon. Et comme souvent ils profitaient du changement pour acheter un écran plus large, ils se reculaient encore plus. Sauf... s'ils arrivaient sur le mur arrière.

Parallèlement à cela, et dans un contexte déjà pas très favorable à la HD pure et dure, le Bluray arrive.

Sauf que ce n'est pas le Bluray qui arrive tout seul mais le Bluray et le mpeg HD. Deux normes s'affrontent, deux grands constructeurs aussi pour imposer leur norme et les "majors" du cinéma devaient choisir leur camp.

Vous vous en souvenez sûrement, cela a duré un bon moment, personne ne savait ce qu'il fallait acheter et le grand public n'y comprenait plus rien du tout. Plutôt que de lancer la HD et ses qualités sur un support déjà bien connu par le DVD, ils ont menés une guerre de norme qui a rebuté tout le monde et a bousillé le marché.

De plus, les revendeurs se voyaient tenir en stock du mpeg HD, du Bluray, sans parler du DVD. Trois supports pour un même film. Assez moyen en terme de gestion de rayon.

Et puis il y avait les platines de lecture. Pas très simple non plus de conseiller un client de choisir telle ou telle norme d'autant qu'elles étaient (trop) chères à l'époque. Et leur pérennité n'étaient pas assurée. Certains en ont fait l'amère expérience avec le mpeg.

Il y aurait à dire aussi sur les procédés anti-copie qui dans certains cas bloquaient le tout quand on voulait visionner un film tout à fait légalement mais avec du matériel pas compatible.

Sans parler non plus des platines qu'il fallait (et qu'il faut encore) mettre à jour périodiquement pour pouvoir visionner des Bluray dont la technologie évolue encore. Pour les usagers du Repaire ce n'est pas un problème mais pour le grand public cela peut devenir éreintant, voire incompréhensible.

Donc, les revendeurs y sont allés assez frileusement et ont continuer à vendre du DVD ce qui était plus simple pour tout le monde. Et bien moins cher.

Ce succint rappel historique est un cas d'école dans le style comment foirer complètement le lancement d'un produit. Et un lancement foiré ne se rattrape que très difficilement. C'est le cas actuellement.

Maintenant la technique a évoluée, d'autres habitudes se prennent avec d'autres supports et d'autres moyens de diffusion qui peuvent primer sur la haute qualité du Bluray.

C'est dommage car je suis assez les arguments de Baloub et je ne regarde des films qu'en Bluray. Quand le master est bon, le saut en qualité (sur tout les critères d'une image) est vraiment au rendez-vous.

Je laisse de côté les téléchargements illégaux qui n'ont pas leur place dans cette discussion mais, sur un achat par téléchargement, et vu le poids de ce qu'il y a sur un Bluray, je pense que je vais en avoir pour un moment à... en acheter un.
Et si c'est trop compressé, je n'aurai pas la même qualité.

Donc, de mon point de vue, s'il n'y avait pas eu tout ce bazar autour de la HD et des disques optiques pour lire des films, je pense que le Bluray aurait pu atteindre les objectifs de vente escomptés auprès du grand public.