Les écoles de réalisation : l'ESRA et l'EICAR.

Bah, on dira qu'ils assurent le suivi des élèves :lol: :lol: :lol:

Blague à part, le débat est récurrent.

Si la majorité des élèves d’une école sont des touristes qui s’inscrivent par défaut (c'est pas péjoratif, c'est un constat), et désertent l’école à la fin du premier trimestre, cela signifie t-il que l’école est mauvaise ?

Il y a quelques années, j’ai séché des dizaines d’heures de cours à la fac de Jussieu, comme des dizaines d'autres étudiants croisés quasi-quotidiennement au café du coin en train de taper le tarot comme des acharnés.
Jussieu est-elle une mauvaise fac pour autant ?

Je reste persuadé qu’il y a forcément des tas de trucs à apprendre à l’ESRA, l'EICAR, 3is ou ailleurs, et éventuellement des débouchés à trouver, avec de la motivation, l’envie d’apprendre, et beaucoup de boulot personnel.

J’enfonce probablement des portes ouvertes, mais je pense que l’école ne doit pas constituer une fin en soi.
Même les écoles les plus prestigieuses ne sont pas des usines à success stories.
Prenons la section réal de la Femis.
Pour un Ozon ou un Desplechins, combien d’illustres inconnus ?

L’école de ciné est juste un moyen d’apprendre des choses nouvelles, manipuler du matos parfois coûteux, et commencer à tisser un réseau humain potentiellement utile pour l’avenir.

 

Ils voulaient tes tunes :lol: , cela n'empêche pas l'ESRA d'avoir de bons profs (comme des mauvais). Et à défaut d'être une "bonne école", c'est un tremplin idéal pour accéder à un grand nombre de metiers dans l'audiovisuel.

C'est effectivement impressionnant, surtout pour une école privée à 3x xxxx F par an. A jussieu c'est + compréhensible, j'ai mo-même déserté cette FAC

 

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Si la majorité des élèves d’une école sont des touristes qui s’inscrivent par défaut (c'est pas péjoratif, c'est un constat), et désertent l’école à la fin du premier trimestre, cela signifie t-il que l’école est mauvaise ?
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personnellement, j'ai preferé arreter (la redite de mes cours de seconde en lycee otion audiovisuel) pour me consacrer a des stages... et puis vu mes horaires actuels (12h par jour depuis 8 ans), je pense pas avoir un temperament de touriste....

 

Désolé,
je ne voulais pas que mes propos soient interprétés comme des attaques personnelles, ce n'était pas mon intention.

Et puis tu peux faire le touriste à l'ESRA sans être un touriste dans la vie hein ?

D'après ce que j'entends et lis sur les forums, le profil "type" du jeune qui sort du lycée sans savoir trop quoi faire de sa vie et s'inscrit en école de ciné est assez représenté dans les établissements privés.

T'aimes bien le ciné, t'as des éconocroques (ou, plus fréquemment, tes parents en ont pour toi) alors tu te dis "tiens, j'vais apprendre à faire du ciné".
Tu t'inscris, c'est la fête, ta chambre est tapissée de posters de Coppola, Spielberg, Scorcese et Tarantino, tes potes te trouvent "cool", tu t'achètes un camescope numérique et rève de 35 mm.

Puis au bout de trois mois, c'est beaucoup moins la fête.

Faire un film, c'est finalement moins drôle que tu ne l'imaginais.
Les cours d'anglais et de physique te saoûlent.
Ecrire un scénar, c'est pas ton truc.
La technique t'emmerde.
Les acteurs ont du mal à comprendre où tu veux en venir sur le tournage.
Les journées de tournage te paraissent interminables.
Le PC n'arrête pas de planter pendant la post-prod, bref, c'est l'enfer.

Alors ni une, ni deux, t'arrêtes les cours de ciné et décide de faire autre chose.

Là où je veux en venir, c’est que l'école n'est pas forcément à mettre en cause dans ce processus.

Nope ?

 

:lol: Bien vu et bien senti en tous cas ce cliché

 

justement, tout ce que tu evoques me ramene a penser que la seule formation valable c'est le terrain... dont la difficulté permet, au passage, de décourager une bonne partie des petits rigolo (avides de leur propre images)...

 

C'est très certainement vrai.

Mais peut-être que je me trompe, mais j'ai pas l'impression que tu déboules sur le "terrain" comme ça, en sortant de nulle part.

Faut déjà connaître quelques personnes, ou se faire connaître de par son travail, non ?

Les écoles qui délivrent un diplôme validé par un stage en entreprise, ça peut aussi aider à mettre un pied dans le monde professionnel de l'audiovisuel.

 

L'école te permet d'effectuer des stages et te permet aussi de commencer à tisser ton réseau avec tes camarades (même si au depart ils ne sont rien comme toi)
J'ai dégoté my first job sur une chaine musicale apres un stage de fin de formation d'ESRA (ESTCA ex ISTS) y a 8-9 ans. Alors que je m'étais inscrit au cas ou en MIASS a Jussieu, eux n'ont pas voulu me délivrer de convention pretextant que ca n'avait pas de rapport avec mes études. Pour le réseaux , j'ai recroisé de nombreux camarades de l'ESRA (certains m'ont fait bosser) à un peu tous les postes imaginables (responsable, editorial, production, techinque) dans le PAF, dans le ciné mais aussi dans le musique. !!! oui à l'ESRA, tu as l'impression qu'on se fout un peu de toi, mais au final c'est un vrai plus je pense quand tu arrive dans ce type de metier sans experience et relations.

 

a fond pour l'EICAR

Je te conseil vivement l'EICAR. www.eicar.fr

Un peu plus d'info avec une telle affirmation permettrait d'éviter qu'on y voit de la pure propagande

GiLd

 

c est marrant que tu parles de l Eicar...
hier, j ai rencontré un prof en son qui enseignait la bas.
usine.
voila le mot qui a resumé le concept de l ecole, pourtant il y travaille.
il me racontait l ambiance, les modes de recrutement etc...qu une année ils avaient meme accepté un aveugle en mise en scene, que le materiel comparé au prix de l ecole etait plus que ridicule.
j ai aussi recruté des eleves de l Eicar dont une qui avait quitté l ecole ....pour la fac lol.

 

J'ai fait une journée portes ouvertes à l'EICAR, et je n'en garde pas une vision aussi terne que celle de Swoop.

Pourtant, y'a pas mal de points négatifs :
- l'aspect crado des salles de montages an sous sol,
- le directeur de l'école qui présente un power point sur lequel figure des personnes décédées depuis quelques années (véridique), mais dont le CV est éloquent
- le même directeur d'école qui, pour illustrer l'un de ses propos, cite le film "Crossing Guard" de "séanne pène", avec, comment s'appelle t-il déjà... (quelqu'un souffle "Jack Nicholson" dans l'assemblée).

Bref, loin d'être top crédibility tout ça.

Cependant, les étudiants avec qui j'ai discuté avient l'air satisafait (même si j'imagine que les déçus par l'école ne sont pas présents pour se type d'évènements) et les studios de tournage assez impressionnants.

Cela dit, l'EICAR conserve toujours une réputation beaucoup moins bonne que celle de l'ESRA ou de 3is...

 

Re: Une autre solution ?

Je viens de relire ce post...

Dans quelle fac étudies-tu Woody ?
Proposent-ils des formations continues ?

 

Ceux avec qui j'ai discute ne m'ont pas tenu le meme discours du tout! Au contraire...

Le concept usine ne me surprend pas par contre avec 900 etudiants et au dela de 450 court-metrages produits chaque annee...

Carole

 

Au fait je repondais a Swoop au sujet de l'EICAR

 

pour les portes ouvertes j ai deja fait il y a 3-4 ans pour l ESRA et l EICAR.
a vrai dire j en suis sorti avec l envie d integrer limite les 2 malgré des sacrifices financiers evidents.
finalement je suis rentré a la fac , et heureusement car vraiment tous les gens que j ai rencontré qui en sortaient (en fin de 1ere année pour la plupart) m ont bien refroidit et convaincu de ne pas aller dans ces ecoles.
C est sur pendant les portes ouvertes les profs et eleves vendent tres bien leur ecole, avec du beau materiel ...mais en petite quantité.
le comble c est quand ce prof de l EICAR m a parlé de l ecole j etais quand meme sur le cul...et pourtant j etais debout.

bref j ai visité la FEMIS hier ca m a quand meme bien plus donné envie, avec des projecteurs en quantité et qualité, y a meme des 5 kilo, des gros projos et tout, des 16, super 16 et 35 arriflex, aaton etc, de la peloche de partout, des bancs d essais pour les cameras, des salles de projections presque aussi grosse que chez UGC, des salles de confos, mixages, montage, Avid, 200 a 500 intervenants professionnels par an, des projets etc etc.
Sur le concours est difficile...

Mais a 50 000 balles l année , les ecoles privées pourraient favoriser bien plus qu un enseignement technique moyen et des projets artistiques pratiquement inexistants.
bref je n attends rien de ces ecoles.