Le bal des queues de pies

Bien sur, tu as raison, Philippe. Je ne sais pas de quoi exactement traite Daniel, et je serais heureux de le découvrir. Vraisemblablement, au moins en partie, de ce dont tu parles.
Il pourra nous le confirmer, ou l'infirmer s'il repasse par là. Mais ce n'est pas à cela que je faisais allusion, pas du tout.
PS : mentir, au sens où tu l'entends, c'est très différent de tricher, enfin, je trouve.
Jamais triché ? Oui, je lève le doigt.

 

Un seul élève dans la classe qui lève le doigt ?
Donc, les autres trichent ?

Apatura, un bon point !

Sans plaisanter, évidemment un peu de mauvaise foi ! Juste que j'aimerais savoir ce que l'on entend par mentir et, ou tricher...

 

Merci pour le bon point. Mais s'il te plait oublie ton métier, là, nous ne sommes pas dans une classe....

Mentir comme tu l'expliques, c'est en effet inhérent au cinéma (on parle bien de "fictions") et ça ne me pose évidemment aucun problème. Dès lors qu'il s'agit d'un documentaire c'est déjà un peu différent...
Mais je faisais allusion à des pratiques qui se généralisent en PHOTO animalière, et dont on peu craindre qu'elles ne se répandent aussi dans notre petit microcosme de la video :
Mentir (et donc tricher)sur les lieux de prises de vue, sur les conditions de vie des animaux représentés (appâtés, imprégnés, captifs....), Utiliser des méthodes discutables comme les souris au bout d'une perche pour le harfang, le cas (démasqué) du loup sauteur de barrière primé à Montier en Der (ou au WWC je ne sais plus....)
Pratiques qui se multiplient avec le développement du business de la photo animalière....

 

Forum photo / Le Grand Prix du Wild Life Photographer of the Year ... disqualifié!

 

"Quand c'est flou, c'est qu'y a un loup".5 nov. 2015

Quand au mensonge...il fait parti intégrante de la plaidoirie...et quand on sait que les avocats ça sert aussi à protéger tous les escrocs (c'est la que ça rapporte le plus ) bin la boucle est bouclé

Donc non le cinéma ne triche pas ...On le sait c'est du rêve, des trucages pour faire passer une émotion...et on paye pour ...

Donc comme monsieur le prof. FiFI c'est un exercice dangereux que d'affirmer une différence entre mensonge et tricherie...c'est de la sémantique de bazar....même si on à vaguement compris le sens et ta révolte apatura ...

"J'serai pas collé samedi m'sieur FIFI même si j'ai pas fait ma rédac sur le loup ?"...

 

C'est bien mon garçon, tu auras aussi un bon point ! (Je ne souviens pas d'avoir collé quelqu'un depuis au moins quinze ans... )

Bon, dites les aminches, un peu d'indulgence pour les vieux profs ! Je vous rassure tout de suite, j'oublie assez rapidement mon boulot dès que je suis sorti de la salle de cours, des prépas ou des corrections. Zut, c'est vrai que ça ne laisse plus beaucoup de temps libre...

Utiliser des animaux domestiqués, imprégnés voire dressés, ok. Pas admissible. 100% avec toi, Gilles.
Les animaux appâtés, je ne vois pas le problème: vautours et rapaces se nourrissent de charognes. Qu'ils mangent des animaux morts ou la viande qu'on leur offre ne modifie pas particulièrement leur comportement (ok, ils peuvent devenir un peu paresseux... ). Même chose pour les animaux au nourrissage hivernal. Non ?
Je vois surtout un inconvénient au fait d'habituer les animaux au photographe: ils deviennent plus vulnérables aux porteurs de flingues, qui n'ont plus beaucoup d'efforts à faire pour les massacrer. C'est ce qui est arrivé aux ragondins que j'ai filmé l'an dernier.

 

Je ne peux pas te laisser dire ça. Oui, quelques avocats font sans doute leurs choux gras en se spécialisant sur une catégorie de clients peu recommandables. Mais d'autres, les plus nombreux, servent aussi à défendre les victimes des escrocs, des victimes d'agressions, de viols.... et parfois à certains de se voir blanchis d'accusations odieuses et diffamatoires, voire de procédures gravissimes.
Si un jour tu as la malchance de te trouver dans l'une de ces situations, peut-être auras tu une autre vision de la profession.
Bien entendu je ne te le souhaite pas.
Fin du HS...

Tu oublies les captifs.

Les vautours sont des rapaces, mais tous les rapaces ne se nourrissent pas de charognes.
Le nourrissage hivernal pour les oiseaux, oui, mais attention à ne pas le poursuivre dès que les températures deviennent plus clémentes.
Le problème, ce n'est pas le nourrissage organisé et contrôlé permettant le maintien de certaines populations. Je pense plutôt à un nourrissage pas du tout nécessaire effectué pour fixer des animaux sur un lieu précis aux fins de faire du business avec les néo-naturalistes auto proclamés photographes animaliers, (phénomène très "tendance"...) qui y sont attirés pour des images faciles moyennant finance. (A tout prendre je les préfère néo naturalistes que néo chasseurs, c'est certain).
Ces animaux risquent fort de devenir très dépendants à court terme, et donc vulnérables, tu l'as toi-même constaté.
J'ai découvert un cas exemplaire sur Hokkaido, où les grues du Japon, en voie d'extinction ultime, ont été sauvées par le nourrissage.
Depuis cette année celui-ci a été drastiquement restreint par les autorités au grand dam des photographes animaliers venant du monde entier sur certains sites, ( et des professionnels tirant profit de ce business), car attirant et fixant d'autres espèces et aggravant fortement les risques de diffusion de la grippe aviaire.

Cela étant, je ne t'apprendrai pas que le ragondin est une espèce exogène invasive, qui a quasiment fait disparaître les rat musqué, lui-même autre espèce exogène. Mais c'est un autre sujet !

 

Tu ne m'apprends rien mais, d'une part, c'est pour le principe, d'autre part, la notion d'espèce invasive reste à nuancer.
Dans certains endroits, oui, il pose problème, en particulier sur les étangs et les petits cours d'eau.

Pour le reste, la gravité des dégâts occasionnés restent à démontrer. Alors, invasif, le ragondin ? Un peu sûrement. Sympa et craquant ? sans aucun doute !

 

À propos de barrière, il semble que même les chevreuils préfèrent passer dessous plutôt que par dessus (ici on en voit un mais il y en avait quatre qui ont tous franchi la clôture de la même manière. Logique: on risque plus discret à ras de terre ! (Non, ce n'est pas un animal apprivoisé auquel j'ai appris à passer sous les barbelés! )

 

Ce que tu appelles "touffe blanche" sert de signal pour les autres : elle est surtout visible en fait au moment de la fuite. C'est un moyen efficace pour prévenir le groupe plutôt répandu chez les espèces grégaires qui servent de gibier aux carnivores.
Donc, ce n'est pas si inadapté que cela et dans le cas contraire, la sélection naturelle aurait éliminé ce "défaut".

Le saut me semble plutôt lié à la panique ou à l'urgence quand l'animal se sent repéré. Ce n'est pas le meilleur moyen d'échapper à la vue des prédateurs. Ici, mes bestioles étaient tranquille er ne tenaient pas à se faire remarquer !

Pour ce qui est des chasses du cher comte, j'évite aussi de sortir. Tu peux le dire fort, c'est scandaleux ...

 

je cois que ce qui a été démontré c'est l'impact destructeur (comme pour toutes les espèces invasives, animales ou végétales)sur d'autres espèces comme le rat musqué (ondatra) mais celui-ci étant lui-même exogène...
Un autre exemple pour illustrer (et justifier la cas échéant...) est celui du vison d'Amérique versus vison d'Europe, cas bien connu en Bretagne.
Par contre on se demande si le renouveau de la loutre...

Tout à fait, l'animal choisira (peut-on dire qu'il "préfère" ?) normalement la méthode qui lui permet de dépenser le moins d'énergie. Il en est ainsi également de nos compagnons "domestiques" comme les chevaux. J'ai eu il y a quelques années un cheval de sport capable de sauter des obstacles de 1,5m (avec un "sac à dos" de 60kg). Eh bien quand la nuit il quittait son pré pour aller piller le maïs du champ d'à côté il ne sautait pas la clôture électrique
mais se roulait dessous. (il a fallu planquer pas mal de temps pour comprendre) Etait-ce un comportement "réfléchi", une volonté de discrétion, ou un vieux réflexe inné remontant à son ancêtre le cheval de Przewalski ?

Eh bien moi je sors quand même. Peut- être suis je inconscient ?), mais je me révolte quand on interdit la pêche les semaines d'ouverture de la chasse, ou pire, que des arrêtés municipaux soient régulièrement pris pour interdire l'accès aux chemins ruraux les jours de chasse...

 

Destructeur ??? Excuse moi, ami Gilles, mais je connais une autre espèce autrement destructrice et invasive: un bipède genre singe... si tu vois ce que je veux dire !

Le ragondin peut avoir sa place dans nos écosystèmes. Il y a effectivement un problème de régulation des populations liés au manque de prédateurs mais peut-être aussi et plus sûrement à une mauvaise gestion des milieux. On a tout de même la fâcheuse habitude de régler les problèmes que nous créons en rejetant la faute sur d'autres espèces. Là où une espèce peut poser problème, elle ne le pose pas ailleurs. Personnellement je n'aime pas cette notion d'"espèce invasive" quand elle remplace sans le dire la notion d'"espèce nuisible". Si je prends le problème de la leptospirose, par exemple, elle peut être transmise par tout un tas d'espèces, les poissons en particulier ou les rats, beaucoup plus nombreux et bien implantés dans les milieux urbains.
Pour le reste, je pense qu'on est à peu près d'accord, même si je fais attention où je mets les pieds en période de chasse.

Un article de "Libération" qui me plait bien:

Ragondins, putois, corneilles : éliminez ces «nuisibles» que l'on ne saurait voir - Libération.

 

Oui Philippe, on est en fait très proches, même si je n'avoue pas une grande sympathie pour les ragondins.
Merci pour l'article de Libé, il me plaît bien à moi aussi.
J'ai toujours détesté cette appellation de "nuisible" qui permet tout et n'importe quoi. Notion qui effectivement ne fait que changer de forme ("susceptible de causer des dégâts") Quand on pense que les "lieutenants de louveterie"
continuent de sévir....
Et lorsque la loutre, qui recolonise discrètement la Bretagne, deviendra plus visible, je ne doute pas hélas que mes confrères pêcheurs de truites
en feront à nouveau un ennemi, et lui attribueront un appétit gargantuesque.
Tu sais que je voyage pas mal et j'ai été frappé par une constante ici où à des milliers de kms : les arguments développés à l'encontre de certaines espèces sont identiques, dans leur simplicité, voire idiotie : à l'Ouest de l'Alaska par exemple, que dit 'on pour justifier la chasse du boeuf musqué (celui-ci ne fuit pas, il fait face au prédateur, donc pour le tuer avec un fusil c'est aussi facile que de tirer une vache dans un couloir) ?
"il prolifère" "il fait des dégâts" "il attaque les chiens" "et même il s'attaque à l'homme maintenant"
Cela ne te rappelle pas certains propos au sujet de nos grands prédateurs, notamment une magnifique espèce fréquentant ta belle région ?
Avec en plus, s'agissant d'un prédateur : "il mange x fois son poids de gibier par jour" ou encore : " il tue par plaisir".

Celui-ci ?