illustration musicale

Tu m'étonnes plagiat ..

 

pour un plagiat interessant (un tube mondial ou il a fallu plusieures dizaines d'anneez de lutte)
feelings de de "Morris Albert"
composee en 56 par Loulou Gaste pour Dario Moreno, elle fait un floppe. Elle sera reprise plus tard par Line Renaud (et evidemment ca ne marche pas plus).

20 ans plus tard debarque un Bresilien avec une chanson qu'il declare avoir ecrite et qui marche bien aux USA
Elle ne passe pas inapercue en France puisqu'elle est reprise par Mike Brandt en 75 (la boucle est bouclee)
en 76, ca devient un tube mondial (c'est le dernier tube qu'a chante Mike Brandt avant sa mort tragique).
Le tube est repris par Elvis et Sinatra, c'est donc un gros calibre.
Le petit Loulou (qui devait pas trop ecouter la radio) se reveille enfin en 77 pour decouvrir que son morceau est partout, mais pas son nom.
Il comprend aussi qu'il s'est fait baiser par l'editeur bresilien Augusta Do Brazil qu'il connait pour avoir fait des affaires, puisque c'est lui qui a sorti le morceau au Bresil.
Proces en plagiat ouvert en 87, gagne par ce cher Loulou en 88.
Il n'a rien gagne (financierement parlant) , il dira que c'etait pour le principe.

Du coup il a raison, mais ca souleve quand meme une question.
Malgre le fait que la chose avait ete joue/chantee par deux fois avec des artistes dans ses debuts, ca avait ete un flop.
se pointe 20 ans plus tard un bresilien inconnu , un arrangement un peu different et ca devient un tube mondial repris dans 500 enregistrements differents de par le monde.

Pas tres different de ce qu'a fait gainsbourg en puisant ses melodies dans des oeuvres classiques que plus personne n'ecoute.

Du coup on va pas nier que la paternite se doit d'etre reconnue (donc citation de l'auteur orginal), mais bon, de la partition au tube, il y a du travail , qui est souvent le fait d'autres personnes quasi tout aussi meritantes.

 

Oui belle histoire connue ...mais racontée dans le détail

Pas rancunière...

 

La moindre des politesses que de créditer au générique le compositeur et même l'éditeur si licence et aussi bien en pro qu'en amateur (perso, mentionné même qu'en cercle privé).

@homero, tu as raison si ce n'est que de "l'habillage". D'où ma propre intervention pour inciter à se servir de l'illustration musicale pour donner une signification ou une dimension à ses images.

Sinon, en effet, la démarche est illusoire. Capable de pardonner si pour soutenir ou suggérer un rythme.

(@AQW333, quand je vois sans accepter d'entendre cette version de Feelings, la preuve qu'il vaut mieux trouver une bonne reprise instrumentale et au pire d'aller en chercher une de Sinatra. Je maintiens que ce sont les 3 petites notes du thème qui importent ... ou impliquent de s'en abstenir).

Un jour, j'entends avec stupéfaction puis une vraie joie profonde un ouvrier sur son échelle joliment siffler le thème de Roméo et Juliette de Nino Rota. De quoi, égayer un après-midi ensoleillé d'une très belle illustration musicale.

(Oui @Charlie, je parle bien "d'amateur" bien comme toi, dans le sens littéral).

 

remarque que de nos jours avec l'IA on doit pouvoir facilement faire de la musique au kilometre de bonne qualite. Du coup pas facile de mettre un nom sur le compositeur (voir l'interprete) si tout sort d'un ordi.
Mathematiquement il serait aussi interessant de calculer les solutions de melodies qu'on peut obtenir avec quelques octaves et quelques rythmes, pour voir si on aurait deja pas presque tout epuisé, ce qui menerait n'importe quelle nouvelle composition a inevitablement plagié une precedente composition.
quelque part Shazam avec son moteur d'identification est sur la bonne voie.

 

Oui et selon ce qu'on pense de la hiérarchie entre l'intelligence artificielle et l'intelligence humaine (naturelle parce que dont celle bonus du coeur comme un ouvrier sur son échelle). Perso, tendance à me méfier plus de la 1ère que de la seconde (James Cameron a prévenu avec son Terminator).

(Je viens d'ailleurs de me souvenir du docu pas vu de Giuseppe Tornatore sur Ennio Morricone. Obligé de patienter jusqu'au 16 novembre, date de la sortie du bluray mais rappel garanti de ce qu'est une illustration musicale).

 

La plus émouvante version de ces chants médiévaux !
La musique confère aux interprètes une étrange et fantastique beauté.
Ici peut-on parler d'illustration musicale, où n'est ce pas l'inverse ?

 

Bravo @homero, l'excellence en recherche d'illustration musicale dimensionnelle

(@apatura, les images viennent ou sont déjà là sur une vidéo à illustrer. Une relation réciproque).

Quant à moi, pauvre de moi , j'ai évoqué Ennio Morricone non sans sous-entendu. L'illustration musicale ne se réduit pas qu'aux sites que de licences de musiques mais aussi de banque de sons (ou à prendre sur place, en direct).

Voici un modeste mais historique exemple d'illustration musicale composée par le maestro Ennio Morricone, sans orchestre, ni instrument (sauf à la fin mais pas la peine d'aller jusqu'au bout pour comprendre de quoi s'agit-il dès les 1ères secondes ) :

(Depuis mes 13 ans que j'm'accroche à apprendre tout çà et c'est la bande sonore de la vidéo Nature en vallée du Haut Giffre Lumix GH6 (29 mai - 10 juin 2022 | Vidéo (et photo) animalière de @svt et de ses oiseaux compositeurs de et pour la nature qui me l'a encore et toujours rappelé).

 

plus que la musique c'est l'action qui est remarqueble ici.
Plus personne n'oserait produit un film qui commence par 5 minutes d'enui collant et les aventures d'une mouche.
Deja que dans les annees 50-60, quand quelqu'un montait dans une voiture, il en descendait tout autant. De nos jours ce genre de plan , ca passe directe a la poubelle (sauf chez Tarantino, parce qu'il aime bien les coffres qui s'ouvrent vu de l'interieur).
Alors evidemment, il faut aussi meubler parce que le grincement d'un moulin ca va un moment.
D'ou des musiques souvent minimalistes, mais du coup au combien efficaces (on est loin de Hans Zimmer )
Perso, Ennio Moricone, j'aime bien certains themes (il etait une fois la revolution par exemple), mais bon , j'ai vu les films. Ecouter la soundtrack sans avoir la moindre idee de ce qui va avec, je pense pas que ca marcherais tres bien.

Exemple d'un clip video fait avec des bouts de films qui n'ont rien a voir avec la bande son.
Et pourtant je trouve que ca marche.
Club Des Belugas. Never Think Twice - YouTube
de facon interessante , a peu pres les memes images ont etes posees sur une autre musique du meme groupe, et la ca marche pas du tout
Club Des Belugas 'Let Love Lead The Way' La diosa Monica Bellucci - YouTube

 

Coucou @giroudf, je cite pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas (que César nous rende ce qui nous appartient), les images du club des Belugas sont celles du film Malena de Giuseppe Tornatore dont la musique est signée Ennio Morricone.

Ennio Morricone, quand je l'écoutais tout jeune, c'était lui qui me donnait plein d'images.

Et oui, c'était toute une époque Sergio Leone mais celle de la rupture entre les studios et les décors naturels qui n'a plus amené aux mêmes contingences techniques. C'est de là que tout peut maintenant s'accélérer et hurler.

@homero, bien que parvenant à parfois percevoir ton ironie façon second degré, pris très au sérieux ton aparté musical. Faut dire que "mon" ouvrier "à moi" (oui César, tais toi), n'a pas sifflé n'importe quoi, n'importe quand sur son échelle.

Les petites notes d'un air de Nino Rota également encore chanté dans le film et qui ne me sont pas seulement revenu en mémoire mais l'ont réveillée en sursaut et ensoleillée (encore des rencontres et une anecdote).

Le thème de Lisa Gerrard repris aussi par Hans Zimmer pour Gladiator résonne depuis en effet et sans hard-rock.

 

Je crois REDoré que la musique que l'on entend, nous ne le savons pas trop bien est liée à l'univers dans lequel on vit à l'instant où l'on ressent cette émotion .

Cet univers, il dépend de ceux avec qui tu partages ta vie , tes émotions....

Avec l'odeur et le goût c'est pareil...les grands cuisiniers recherchent souvent un goût une odeur de l'enfance... quête compliquée car lié à celui de la mère ou de père , élément fort de nos émotions d'alors.... et non au produit ou bien accessoirement.... Odeur, Son, Goût sont des passerelles avec notre inconscient, plus fortes que la vue .

Tout ce que nous faisons est baigné dans la subjectivité.... dans notre monde, tout ce qui touche à la notion de "Jeu " au sens large, représente une énorme partie de notre économie... c'est une nourriture.

Je pense qu'il y aura toujours de la place pour des Sergio Leones, mais il faut aussi des Ennio Moriconne et tout ce qui fait du cinéma un alignement de compétences réussit ... au service du spectateur...

Etre artiste c'est capter l'ère du temps pour le révéler aux autres...

 

Puisque ouf, on est bien au café du Repaire (et que je viens d'en finir un), on peut insister sur l'illustration musicale en poussant encore plus fort ses portes.

Pas seulement du sacré, de la métaphore dans ses plus pures dimensions venant imprégner jusqu'à l'apport musical. Cà doit rester vrai aujourd'hui pour n'importe qui d'entre nous, amateurs tout aussi éternels que même tant pis si pas pro.

Le thème de Nino Rota sifflé par mon ouvrier sur son échelle, intervient chanté dans le film (Roméo et Juliette) au moment justement d'éclairer sa métaphore puisée d'un passé lointain et remémoré à Franco Zeffirelli par William Shakespeare.

(Il se peut même que le chant du peuple mélanésien ait autant servi à Hans Zimmer sous un autre registre mais d'une même dimension universelle).

On n'agite pas ses méninges, la métaphore agit d'elle-même dans la mémoire collective et individuelle même si notre intellect nous semblerait ne pas suivre (tant mieux puisqu'il n'a pas à le faire) :


Rechercher une illustration musicale sur ses images n'est pas une formalité. D'où nos difficultés sur le temps nécessaire.

Oui, nécessaire !