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Films en caméra subjective

Discussion dans 'Le café du Repaire' créé par Guest20191220, 28 Avril 2017.

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  1. homero

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    Je pense que Le Caire est un leurre pour ne pas désigner directement l' URSS, le film est de 1952, les putschistes égyptiens allaient plutôt jouer le panarabisme non-aligné et n'avaient pas encore fait le choix de l' Est pour leurs équipements mais ça n'allait pas tarder (avant Suez 56). Peut-être une exfiltration temporaire vers un pays tiers que signer un vol direct pour Moscou.
    Par contre on est déjà dans la peur des cocos infiltrés dormants ; la surprise de la bombe A soviétique en 1949, la guerre de Corée, le procès de Klaus Fuchs 1950 dont je parlais plus haut et juste avant l'apogée du maccarthysme l'année suivante qui vit la purge d' Hollywood et l'exécution des époux Rosenberg pour espionnage ... Ray Milland avec son choix final a toutes ses chances de griller lui aussi sur la chaise pour avoir buté son agent fédéral, Hoover ne lui ayant pas fait de cadeau ... c'est la partie la moins crédible, mais en se montrant rassurant pour des repentis il fallait peut-être susciter des dénonciations et retournements.
    Ce que j'ai noté ; seulement deux interventions vocales, le cri au moment de l'accident et le "nervous" de Milland en pleurs. L'importance des perspectives, des avant-plans, des profondeurs avec jeu de personnages en arrière plan, dans les couloirs, des compositions sur deux niveaux (terrasse Empire State building entre contact féminin et filocheur), de curieux raccords sur des plans courts qui cherchent un peu à donner une description 360° du décor, ce qui est plus facile avec des champs-contrechamps sur un dialogue que sur un seul personnage qui doit tout poser par ses déplacements. Au chapitre prise de vues, les plans dans le métro et 42nd street by night ont l'air d'être tournés sans gros éclairage d'appoint, juste ce qu'il fallait sur le personnage et les fonds lumineux sortant par eux-même. C'est presque du "2 hommes dans Manhattan" de Melville, tourné quelques années plus tard. La pellicule de l'époque utilisée en studio ne faisait en général que 100 ASA/ISO et l'ouverture des objectifs environ f 3,5 mais la Tri-X existait déjà.
    Un truc très "pro" bien vu, lorsque Milland photographie les documents, il se cale systématiquement le coude avec des bouquins afin de ne pas bouger avec son Minox A. Certaines versions possédaient une chaînette argentée pour estimer la mise au point ... comme le décamètre des assistants-pointeurs de cinéma non conforme avec les diktats de l' administration des poids et mesures parce que gradué en mètres et pieds et payable (cher) uniquement en espèces presque sous le manteau (le mien revendu à Bièvres il y a longtemps :D).
     
    #31 homero, 12 Mai 2017
    Dernière édition: 12 Mai 2017
  2. Guest20191220

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    Certes, sans pour autant avoir encore penché du coté URSS, l'Egypte était déjà vue de manière chancelante par les occidentaux. Bien qu'on le devine de part l'objet des documents volés, factuellement les cocos ne sont pas cités dans le film. La morale patriotique est sauve, il se rend au FBI.

    Puisque tu en parles et que j'adore Melville, je viens de voir sur imdb qu'il y a une version remastérisée de Deux hommes dans Manhattan :approb:
    En DVD et Bluray, la question étant de savoir si le BR est un "vrai" à la hauteur.

    Je me demande s'il y a eu d'autres expériences de films ainsi sans dialogue en dehors de Tati naturellement et en particulier de son Playtime.
     
  3. Guest20191220

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    Merci, je viens de passer un agréable moment en le regardant :) J'y ai retrouvé tout l'esprit de ce que tu décris. La style musicale y est présent en tant que contexte de cette comédie et non comme object du film d'une vraie comédie musicale, c'est aussi surement pour cela qu'il m'a plu.
     
  4. homero

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    je n'ai pas retrouvé cette interview de Mel Brooks pour l'émission cinéma de Frédéric Mitterrand ("Etoiles et toiles" je crois) où il disparaît sous la table pendant l'interview.
     
  5. Guest20191220

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    Pour aller dans le prolongement de L'espion de 1952 totalement muet dans sa forme narrative dont nous parlions un peu plus haut, il y a peu de temps j'ai vu L'argent de 1928 inspiré du roman d’Émile Zola, qui réussit la prouesse en muet d'être un film sur le monde de la finance aussi riche que des films tel Wall Street d'Oliver Stone de 87. C'est un film français avec des moyens conséquents, on y retrouve Brigitte Helm célèbre interprète de l'androïd de Metropolis.

    Le film dure 3H15, alors j'y ai trouvé certaines longueurs mais il me semble intéressant d'un point de vue historique, l'univers de la finance décrit est le même qu'aujourd'hui ce qui remet les pendules à l'heure à ceux qui vendent et qui croient à notre société plus moderne un siècle après.

     
    #35 Guest20191220, 23 Septembre 2017
    Dernière édition par un modérateur: 23 Septembre 2017
    • Merci Merci x 1
  6. homero

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    Ah, Marcel l'Herbier, son émission sur le cinéma dans les années 50, je ne la ratais pas, elle a été la naissance de vocations, je ne sais si on les retrouve en ligne ... et c'était le fondateur de la FEMIS (l' IDHEC à l'époque).

    Le making-of (Cinéma-Cinémas)
     
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  7. Guest20191220

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    Merci homero, cette vidéo est un superbe témoignage du tournage :good:
     
  8. homero

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    Une petite erreur dans le commentaire de lancement du making of, Michel Boujut parle d'un Caméflex utilisé par Jean Dréville, or cette caméra est sortie vingt ans plus tard.
     
  9. Guest20191220

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    Sans être aussi extrémiste que le film d'action russe Hardcore Henry totalement en caméra subjective filmé à la GoPro, sort en ce moment en VOD et sur les supports : The Villainess, un film coréen dont quelques scènes sont en caméra subjective.

    Je vais tout faire pour le voir, mais je ne pense pas qu'il plaise à grand monde :D

     
    • Merci Merci x 1
  10. Guest20191220

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    J'ai vu The Villainess, les scènes d'action sont vraiment innovantes en alternant des mouvements de caméra passant d'un point de vue spectateur à celui de la première personne, dans le genre c'est vraiment très réussi. Par contre le reste du film, c'est un sous Nikita, d'un scénario difficile à suivre avec de nombreux retours dans le temps, des dialogues sont mièvres avec des voix françaises peu crédibles, les jeunes femmes ayant des voix de femmes matures occidentales et les homme de jeunes hommes ayant à peine mué, avec l'enfant apparemment imité par un adulte. C'est un film pour jeunes et adolescents qui seront ravis par les litres d’hémoglobine :D

     
  11. Guest20191220

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    Le film Fractures du journaliste Harry Roselmack comporte également de nombreuses scènes en caméra subjective avec les clignement des paupières :laugh: Des scènes avec plusieurs protagonistes dont des dialogues sont également filmés à la première personne, mais c'est un vrai problème parce que les dialogues, le jeu et la direction d'acteur sont particulièrement mauvais ; Parmi le pire de ce que j'ai pu voir. C'est qu'il faut rejouer la même scène plusieurs fois sans avoir en face de soi l'autre acteur, ce sont donc des bouts de scène qui sont assemblés, d'où le résultat avec les décalages notamment dans la tension dans une même voix.

    Voici deux extraits de moins de 30 secondes pour rester dans le cadre de la citation. J'ai retiré la bande son pour éviter d'être embêté par Youtube, ainsi ça semble de qualité normale.



     
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