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Film d'auteur

Discussion dans 'Faire son film' créé par Eprea, 27 Février 2005.

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  1. Eprea

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    Mais c'est que mon sujet commence a plaire plaire à du monde dites-donc !!!!!!! Attendez de voir la question que je vais vous posez dans quelques jours dans le café du Repaire........

    Alors, c'est vrai que pour ma part, je pencherai plus pour l'avis de Maman car c'est vrai qu'en lisant ça remarque, je me suis rendu compte que c'est ce à quoi je pensait. En fait je le rejoint sur le fait qu'un film d'auteur et un film où le réal est trankil pépère le chat pour faire son film, je l'imagine parfaitement sans trop de contraitre temporel (enfin bon, fo pas qui metten 1 siiècle à réaliser 10mins qd même !!) s'ajoutent à ça énormément de libertés ou alors les même que pour un autre film et réal mais beaucoup plus profitable.

    Quelque part, sa rejoint la définition de Minus qui nous dit tous ce qu'est pour lui un film d'auteur dans (allez, on va se la joué philo..) "le nombre de doigts de sa main d'artiste que le producteur lui accorde de bouger" !

    Là où je rejoint vonlontier Gilz, c'est en effet sur la définition prosaïque d'un film d'auteur, qui veut que le film soit écrit et réaliser par la même personne. Seulement ya un problème qui se cache dessus :

    Cérémonie des Césars qui vient de se dérouler, je cite "le festival à préféré récompenser les film d'auteur plûtot que.....(la fleme !)"
    Cette remarque à été faite en guise d'explication sur le sort du film "les choristes" repartit bredouille (mais avec 9 milion d'entré je crois contre 300 000 pour le meilleur film Césarisé (?????))

    Mais justement, "le's choristes" à été écrite et réalisé par la même personne il me semble (Christophe Barratier) ? Donc selon ce qu'on à dégagé comme déf, C'EST aussi un film d'auteur, par conséquent, l'argument "des Césars" est un non-sens" ???

    Qu'en pensez-vous ?
     
  2. minuscule

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    Voilà un joli résumé de ce que j'ai dit dans mes messages précédant donc ::bravo: :bravo: :bravo:
    Je précise juste que contrôle TOTAL est peut-être un peu fort et réduirais de façon à mon avis drastique le nombre de film qu'on pourrait considérer comme "d'auteur". A ma connaissance seul un réalisateur à eu une carte blanche totale pour un film : Orson Wells pour "Citizen Kane" (le résultat est plutôt pas mal n'est-ce pas ?;) ) et encore c'est peut-être une légende...

    Et pourtant je crois que si. Surtout dans le cas, que j'ai cité plus haut, où il à demandé à un scénariste de développer son idée.
    Par exemple : pour "le Nom de la Rose" Jean-Jacques Annaud a usé des tonnes de scénaristes jusqu'à arriver à un scénario correspondant à l'idée qu'il s'en faisait LUI. Je ne dis pas que le "Nom de la Rose" est un film d'auteur (quoique pourquoi pas ?) mais que le scénario final, qui a sans doute été remanié ensuite au tournage et encore un peu au montage ressemblait sans doute bien plus à la vision de Annaud qu'a celles de ces scénaristes et même qu'a celle d'Umberto Ecco.

    Comme tu le souligne, c'est Eastwood qui à engagé Paul Haggis. Pourquoi ? Pour qu'il adapte le livre original à l'idée que s'en fait Eastwood.

    Biensûr, le scénariste apporte des idées mais c'est le réal qui choisit de les accepter ou pas. Loin de moins l'envie de dévaloriser les scénaristes (j'essaie d'ailleurs d'en être un), mais le scénario n'est pas une oeuvre mais un outil que le réal retravaillera ensuite au tournage, une sorte de pâte à modeler.

    Alors, 100% des idées du film ne sont pas du réal biensûr ! Mais si le scénariste apporte des idées, il n'est pas le seul : le chef op apporte des idées de lumière, la décoratrice des idées de décor, et ainsi de suite pour les acteurs, le monteur, etc....
    Personnne n'ira dire que tel ou tel film n'est pas un film d'auteur parce que le réal n'a pas joué dedans, fait la photo, composé la musique, effectué le montage.... (tous le monde n'est pas Chaplin ;) )
    Pourtant chacun de ses travaux donne du sens au film, à des degrés divers mais au même titre que le scénario.

    Par contre si le scénariste oblige l'auteur à écrire ça ou ça, que le chep op impose sa lumière ou l'acteur son jeu, alors là c'est sûr, ce n'est plus un film d'auteur...

    Enfin, pour ce qui est de James Cameron, il aurait peut-être mieux fait de prendre un scénariste pour Titanic. Peut-être que pour certains ça n'aurait plus été un film d'auteur, mais pour moi ça n'aurait surtout plus été un film médiocre. ;) ;) ;)
     
  3. titooune

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    Moi je trouve ce sujet passionnant alors je vais y mettre ma petite patte aussi :D

    Un film n'existe pas sans histoire et l'histoire est pensée et écrite, très souvent par la même personne: le scénariste. C'est lui qui pense, met en mots et se documente sur son sujet.
    J'aurai envie de dire que l'auteur est celui qui met la graine a germer et qui en fait une petite pousse.
    Le réalisateur, par la suite, dévellope cette petite pousse et y inscrit ses influences (Eastwood tel que cité précédemment) mais il n'en est pas l'auteur, il en est le développeur (ce qui ne diminue en rien son rôle).
    Lorsque le scénariste porte son bébé de la graine (idée) à la pousse (scénario) puis continue à s'en occuper jusqu'au bout, alors là c'est un film d'auteur. Parce qu'il en a vraiment sué de A à Z et qu'il l'assume.

    :o Toute cette métaphore végétale pour dire que je trouve que l'expression film d'auteur devrait rendre ses lettres de noblesses au scénariste et lui faire hommage à travers le réalisateur quand ce sont une seule et même personne.
    Je ne dis pas ce qui est mais ce que j'aimerais qui ce soit.
    De toute façon, nous travaillons tous sur un film pour faire une seule grande oeuvre, nous apportons tous notre pierre à l'édifice, non ? ;)
    C'est mon point de vue, au risque de me faire taper sur les doigts ou de relancer la polémique... je poste !
     
  4. Gilz

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    Je trouve cet argument fort discutable : le succès commercial n'est pas souvent le garant d'un véritable intérêt cinématographique.
    Les Choristes est un film familial et consensuel, voire conformiste.
    L'esquive est un film truffé d'énergie, et plutôt atypique.

    Pour ma part, j'approuve totalement le Palmarès des Césars 2005 (tout comme j'approuve celui des Oscars (courez voir Million Dollar Baby, c'est un film magnifique), même si Marty est encore reparti les mains vides) :(


    Par contre je te rejoins sur le contresens des "films d'auteur".
    Barratier est effectivement co-scénariste de son film.
    Le Jury à Cannes aurait alors dû dire : "Y'en a marre des grosses machines, nous avons décidé de récompenser les petits films fauchés".

    A croire qu'un film estampillé "film d'auteur", est davantage dans la mouvance underground-DV-Low budget, qu'un film au budget confortable, écrit et réalisé par son auteur...


    Bah alors, Le nom de la Rose, film d'auteur ou pas film d'auteur ? :D
    Jeunet a retravaillé le roman de Japrisot pour son dernier film.
    Jeunet est-il un auteur sur ce coup là ?
     
  5. manman the hero

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    me revoila
    Mon dernier message était un peu court, et j'ai l'impression que personne n'a noté ce qui était vraiment imortant dans la définition que j'ai donné: Un film d'auteur est un film dans lequel l'auteur a réussit à mettre une partie de lui, de sa personnalité.
    C'est pour ca que l'auteur n'a pas nécéssairement besoin d'écrire le scénario, il suffit qu'il l'adapte pour que le film lui corresponde.
    Je vais citer "Ed WOOD" de Tim Burton (:amour: :love: :D ), c'est un film a tirroir: il y a la biographie de Ed Wood, la reconstitution, des références cinéphiles... etc Deux choses en font un film d'auteur: l'hommage que rend Tim Burton au cinéma d'horreur qu'il a aimé étant jeune, et son autobiographie!! En effet derrière la biographie de Ed Wood se cache l'autobiographie de Tim BURTON. On remarque énormément de correspondance entre leurs deux carrière. Ex:Ed WOOD a rencontré l'ex star oubliée du cinéma d'horreur Bella Lugosi et l'a fait joué dans ses films juste avant que ce dernier meurt. C'est la même chose pourTim Burton qui a rencontré son acteur fétiche Vincent Price et l'a fait jouer dans ses films juste avant que ce dernier meurt... etc
    Dérrière le film se cache l'auteur. Plus, il est une partie de l'auteur. C'est donc un film d'auteur!
    Notez aussi que Tim Burton n'a pas écrit le scénario de "Ed WOOD", pourtant on peut dire qu'il se l'est approprié vu ce qu'il a réussit à mettre dedans.
    J'espere que ca eclaircira mon dernier post...

    D'aprés ma définition il est trés difficile de dire quels films sont des films d'auteurs ou pas. En tout cas tout ce que peux dire sans avoir peur de me tromper, c'est qu'Independance Day n'en est pas un!!!
     
  6. Eprea

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    COOL COOL pour votre participation !!! On se sent tt de suite important !

    Vous inquiètez pas si je régit pas imméditement à vos réponses mais j'y jette un coup d'oeil tt les jours et je prend notes.

    D'ailleur je voudrais réagir ( s'ayait il s'y met enfin !!) sur le message de Gild:

    Bien sur, en tant que réalisateur super débutant, j'approuve aussi le palmarès des Césars (les Oscars, je m'en tappe un peu........) c'est clair ! Je me met à la place de ce jeune poulain qui à courut avec des étalons et qui a remporter cette course, trop j'aurais aimer être à sa place pour ressentir cette joie !!! C'est bien que de temps en temps qu' ils récompensent des films 'underground" comme ça, disons que sa change un peu, pis sa prouve que ce n'est pas la notoriété qu'on nous à mis dessus qui fait que nos films sont bien ou pas.
    Pour finir, oui, ils se sont tromper dans leur résumé en disant qu'ils ont préféreer récompenser des films d'auteur...etc....cf: les choristes.

    Par contre, je voudrais réagir sur toutes les remarques en générales. La définition du film d'auteur à bien été élaguée MAIS j'aimerais savoir qu'est ce qu'un film d'auteur pour MR Tout-le-monde ? je veux dire par là que nous, on est plus ou moins dans l'audiovisuel, par conséquent, on définira toujours un film d'auteur par plusieurs critères. Que la définitions soit pertinante ou pas, juste ou pas, moi je veux savoir, sans aller jusqu'a s'occuper de sui à écrit l'histoire, inspirée de qui, réalisé par qui...etc....qu'est ce qu'un film d'auteur à première vue ? A quoi le reconnaît-on au premier coup d'oeil ?

    J'avais commencer à me lancer dans ce genre de définition en parlant des long-court-métrage. Personnellement, je trouve que c'est une différence à ne surtout pas négligé quand on juge un film et surtout si l'on veu le classer dans "film d'auteur" ou "pas".

    Car pour moi, et je dit bien A PREMIERE VUE, unh film d'auteur se qualifie aussi ainsi: long-court-métrage avec tout ce que ça implique (budget over limité, sujet tellement précit qu'il s'adresse à une "catégorie de personnes", quite à économiser des sous, autant le faire en DVCAM plutot qu'en 35mm (meme si on le kinéscope après, c'est pas le meme budget....) peu de comédiens, peu de varation de décors ( sa économise l'essence et le temps)....... En fait le genre de film qui n'intérresse personne, surtout pas le Mr tout-le-monde qui à bosser dur la semaine et qui veut se faire une toile pour la St Valentin..avec sa Valentinne.

    Enfin bref, une sorte de court-métrage qu'on à étalé sur 90mins et qui passe dans les salles genre "cinéma à coté du boucher et du boulanger a l'angle de la rue Untel dans une petite impasse à 100m de Auchan "

    Différence un peu rude je vous l'accorde, mais différence qd même. Comparez les films qui passe dans les hyper petites salles et les film qui passent au Pathé, qu'on le veuille ou non, on verra CETTE différence, à quelques détails pret bien sur....
     
  7. Gilz

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    Nope, pas de Gild dans les parages.

    c'est Gilz, avec un "Z" comme Zatocichi, Zorro, Zizou, Zazie dans le métro, Zarathoustra, Zinnerman, Zexe menzonges et videos, "zyva tu m'as appelé Gild ou koi ?, "Zora la rousse, Zest le savon qui réveille, Zap Mamma, Zorba le grec, et z'en passe :lol:
     
    #22 Gilz, 10 Mars 2005
    Dernière édition: 10 Mars 2005
  8. sandor

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    En fait il faut d'abord savoir de quoi on parle, et ici c'est de "l'auteur" :D

    Alors qu'est ce qu'un auteur ? C'est une conception bien française venue de la Nouvelle Vague où Bazin et consorts ont eu une volonté de mettre en avant le réalisateur. Il devenait le véritable (voire seul) "auteur" du film. C'est encore ce qui prévaut de nos jours. A n'importe quel jury de la Femis qui posera la question "Qui est l'auteur du film ?", la personne qui répond autre chose que le réalisateur se plantera (enfin se plantera pour ces personnes, après on peut toujours débattre).

    Donc revenons à la question, qu'est ce qu'un film d'auteur ? Si on raisonne de façon nouvellevaguesque ( :D ), c'est une lapalissade : un film est forcément d'auteur puisque son seul auteur est son réalisateur. Mais en fait la réalité n'est pas si simple vu le nombre de produits formatés qu'on nous sort par semaine. Pour preuve, toutes ces affiches où est mis en avant le nom du producteur ("par les producteurs de...") ou toute autre métier du cinéma (scénario, acteur, dir photo...). Le problème, c'est que souvent un film se monte sur des têtes, un décor etc... et que le réal peut être quasimment interchangeable.

    A la base, "auteur" renvoit à la littérature (je te renvoie à la fameuse caméra-stylo d'Astruc). Il y aurait donc une vraie personnalité du réal dans le film. Alors après, évidemment, si dès qu'un réal qui met de la personnalité dans son film est catalogué "chiant" et qu'on fait l'amalgame avec les films dit d'auteurs... :D

    En conclusion je dirais que je trouve que le "film d'auteur" est quand même le faux genre par excellence. C'est un peu pareil que d'essayer de définir "le film français" ou "le film américain" :D
     
  9. Gilz

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    Tout à fait d'accord avec ça.

    :cool:
     
  10. Eprea

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    Azzzz zut ! ze zui zuper dézolé zavait mal vu. z'éspère que tu t'es pas zéxé ! ze le referai pluz promiz !!!

    zigné : zilvestre le zat :D :D
     
  11. Gild

    Gildx
    Modérateur So

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  12. jerry steiner

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    L'expression "film d'auteur" est apparue avec la Nouvelle Vague. A l'origine, elle désignait les films écrits et réalisés par la même personne (d'où le terme "auteur"), comme c'était très souvent le cas avec la génération Nouvelle Vague. Par extension, on appelle maintenant film d'auteur tout film qui n'est pas une commande et qui apporte un minimum de réflexion sur le sujet abordé, comme cela a été expliqué plus haut.
     
  13. Pwofeet

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    Bonjour,

    J'avais deux-trois idées à exprimer sur ce sujet :

    - La notion de film d'auteur n'est pas venue avec la nouvelle vague. Elle vient des critiques des cahiers, qui plus tard ont fait la nouvelle vague. Quand il parlait d'auteurs, il ne parlait pas spécialement des scénaristes réalisateurs, mais des cinéastes américains, du système hollywoodien, comme Hawks, Hitchcock, Ford et quelques autres. Ces réalisateurs n'écrivaient pas toujours le scénario, n'avaient pas toujours le final cut, faisaient des films de commandes, et pourtant, une patte, un style transcandait le système. Malgré le système, on reconnaissait un Hitchcock, d'un Hawks...

    -Ces critiques des cahiers qui ont fait la nouvelle vague plus tard, n'ont pas toujours été scénariste réalisateur. Les trois grands films fondateurs de la Nouvelle Vague n'ont pas été écrits par le réalisateur uniquement : A bout de souffle écrit par Truffaut, Hiroshima mon amour par Resnais et Duras, Les 400 coups par Truffaut et Moussy. Ils ont cependant créer, au fur et à mesure, une patte, si bien qu'on ne peut pas confondre un Resnais, d'un Truffaut, d'un Godard.

    -Dans le sens de ces critiques, la notion de films d'auteur nécessite plusieurs films. Il y a des auteurs, qui font des films d'auteur. On ne peut pas dire qu'un film est un film d'auteur, si on ne connait pas le nom du réalisateur et l'ensemble de sa filmographie. Un film est dit d'auteur quand il fait partie d'une histoire, d'un contexte.

    -Aujourd'hui, la notion de film d'auteur a dévié, si bien qu'on a souvent tendance à considérer qu'un film est dit d'auteur lorsque le réalisateur a écrit le scénario, et lorsqu'il a été tourné dans un système indépendant. Le problème, c'est que, par exemple, un film comme The Aviator de Scorsese est un film d'auteur, alors que c'est une commande et qu'il a été tourné dans le système hollywoodien (même si Miramax est supposé représenter le cinéma indépendant américain). Je pense qu'il ne faut pas confondre film d'arts et d'essais et films d'auteur.


    Pwofeet.
     
  14. Usul

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    En lisant tout ça il se trouvait que j'avais beaucoup de choses à
    dire. Puis je tombe sur le message de Pwofeet :lol:

    En fait la notion "d'auteur" n'a rien à voir avec le genre d'un film.
    C'est les vidéos club qui ont trouvé cette nomination bien pratique
    pour ranger dans la même étagère tous les films plus ou moins
    inclassables. Du coup cela a des répercussions dans le langage
    courant et il se trouve que l'on parle "d'auteur" pour un peu
    tout et n'importe quoi. Evidemment, cette notion n'a pas de
    définition propre, mais c'est une question désormais
    incontournable en analyse de films depuis les années 60.

    Il faut savoir qu'avant les cahiers du cinéma, on distinguait d'un
    côté le film en tant qu'oeuvre achevée appartenant à une société
    de production, et de l'autre côté l'équipe que la production avait
    engagé pour participer à son élaboration.
    Aussi, à l'époque, quand on parlait d'un film, on disait
    "un film de la MGM"
    "un film de la RKO"
    "un film Pathé" etc...

    Dans les années 50, le recul de l'après guerre, les bouts de
    pellicule qui ont été tournée sur le front et dans les camps
    deviennent accessibles et visionnables. Cela et l'importance que
    prend alors le néo-réalisme italien, pousse quelques français à
    refuser le classicisme que le cinéma a exploité pendant la guerre
    et à promouvoir une "nouvelle image plus vraie".
    En gros le discours était "Après Nuit et brouillard, le cinéma ne
    peut plus rester le même".
    C'est Astruc qui parle du cinéma comme écriture, Rohmer qui
    tourne des films car ils n'arrivent pas à les écrires et Bazin,
    homme de lettres comme ces deux là, qui se tourne vers le cinéma
    et le pousse à l'autoanalyse.
    Entre temps, dans la rédaction des cahiers arrivent en trombe
    tout un groupe de jeunes encore plus fougeux, en particulier
    Godard et Truffaut. Contrairement aux plus vieux, ils ont passé
    leur adolescence dans les salles de ciné en se bouffant des films
    américains et ils cherchent alors à défendre les réalisateurs qui
    sont à l'époque mis à mal par la critique française. Ils
    parviennent par l'analyse à prouver que malgré les grosses
    productions américaines réalisées sous la pression des
    entreprises certains réalisateurs parviennent tout de même à
    conserver le long de leur travail une éthique complexe et
    cohérente. Qu'ils écrivent eux même leur scénario ou non, que
    ça soit des films de commandes ou pas, ils dépistent à travers
    les filmographies des réflexions et des parti-pri singuliers qui
    sont typique du réalisateur.
    C'est à ce moment là alors qu'ils mettent en place ce qu'on a
    appellé "la politique des auteurs". Cela peut se résumer par une
    citation de Godard qui disait qu'écrire sur un film c'est aussi le
    remettre en scène, c'est souligner un geste, une parole ou une
    action dont la signification aurait pu échapper au spectateur.
    Ils se mettent à écrire dans les cahiers et à défendre certains
    réalisateurs plus ou moins méprisés à ce moment là comme
    Fritz Lang, Hitchcock, Haws, Ophüls et bien d'autre encore, en
    rapprochant leurs films et en en soulignant les échos.
    Ils mettent alors à nue que certains génies parviennent à faire
    passer leurs idéees personnelles à travers les censeurs, à travers
    les producteurs, tout en les satisfaisant.
    "La politique des auteurs" et bien d'autres idées des cahiers ont
    fait un tel remue-ménage dans la profession, que lorsque ces
    chroniqueurs se sont mis à la réalisation on a parlé de leurs fillms
    en disant :
    un godard
    un truffaut
    un chabrol, etc...
    sans doute tout d'abord par moquerie, la nouvelle vague ne
    parvenant pas à conserver longtemps son succès auprès du
    public, mais cela est devenu ensuite au vue de la critique comme
    un gage de qualité, de travail et d'implication.
    Aussi, l'on s'est mis à dire
    un hitchcock
    un hawks
    un fritz lang
    un garrel
    un rohmer...
    donnant le ton qu'un producteur ne pouvait pas toujours être
    l'auteur de son film lorsqu'il confiait la réalisation à quelqu'un de
    plus malin que lui.

    Bien sûr, comme tout gage de qualité, cette notion d'auteur s'est
    démocratisé et dégradé. Tout comme des amateurs aimeront se
    dire pro en accusant que "pro" ça veut pas dire seulement
    travailler pour une société de production, des réalisateurs se
    gargarisent en se disant auteur parce que c'est mieux que de dire
    qu'ils ont simplement suivi la loi du marché.
    Aujourd'hui, auteur ça ne veut plus dire grand chose car il n'y a
    plus personne pour prendre la défense de cette idée. On dit
    aussi bien un woody allen ou un fassbinder qu'un besson ou
    un spielberg.
    Pourtant on ne dit toujours pas "un roméro" ou "un lucas", allez
    savoir pourquoi :rolleyes:
    Je ne dis pas qu'un tel est ou n'est pas auteur, mais que cela ne
    peut se déduire que de l'analyse.

    Un bon prof que j'aimais bien cette année a eu raison de nous
    remmettre en place, nous étudiant, en nous disant :
    " Vous pensez certainement tous faire un jour des films d'auteur,
    pourtant puisque vous n'avez jamais fait de films vous ne pouvez
    pas dire que vous êtes auteur."
    Vouloir faire des films, ça pète devant les copains mais ça ne veut
    pas dire grand chose. Les 3 question à se poser c'est
    Quoi ? Comment ? Pourquoi ?
    Il y a une différence entre vouloir faire un téléfilm, une fiction, un
    documentaire ou un film institutionnel. Dans le système où l'on
    se trouve aujourd'hui on ne peut plus éviter de se poser la
    question "à quel public ai-je envie de m'adresser ?"

    Quand à la question de "l'Auteur", l'auteur en question est
    encore moins apte que les autres pour y répondre.
     
  15. Global

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    En France, l'industrie du cinéma fonctionne sur la base des intentions d'un seul homme, le réalisteur. C'est le seul individu qui décide de à quoi ressemblera son film. Le producteur-dans le plus souvent des cas si tout se passe bien-lui laisse le champ libre dans les désisons d'ordre artistique et stylistique. Les chaînes de télévision et l'état qui allimentent les productions en y investissant des sommes considérables chaque années ont leurs lignes et s'y tiennent; L'état : l'emploi dans le secteur à préserver. Les chaines: contrôler les choix scénaristiques, de distributions, car ces deux notions ont une influence très importante sur l'audience "Prime Time", sur la "vitrine" de la chaine...

    Mais cela reste peu de chose quant à la place laisser au réalisateur qui reste le seul maitre à bord de son film. Le cinéma Français à cette chance. On respect "fondamentalement" le réalisateur. La notion de "Final Cut" est quasi-inexistente en France.

    L'idée de "film d'auteur" est donc une notion maitresse du cinéma Français, car le réalisateur, cerveau de la création est respecté et sera l'initiateur des orientations artistique du film. Et l'héritage de la nouvelle vague y est pour quelque chose, effectivement.

    Voici en tout cas "la ligne officiel". On peut dire aussi qu'en France une "libéralisation" du cinéma s'oppère inévitablement. "Brice de Nice" est-il un film d'auteur ou "un coup" qui rapporte énormément aux chaînes, aux distributeurs, à l'état ?

    En France, on respect les auteurs-réalisateurs et/ou on respect les investisseurs. Les deux à la fois c'est formidable.

    Faut-il faire un choix ? vaste débat...
     

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