et s'il n'y avait pas que le matos ou comment trouver des idées ?

Ici la chanson semble à la fois accompagner, renforcer et raconter l'histoire. De la haute volée...

Je n'aurais pas imaginé que le métro Barbès puisse être ainsi utilisé comme décors (l'ambiance a quelque peu changé depuis...).

Le croissant à travers les barreaux :

 

Décor reconstitué en studio (Alexandre Trauner), trop le bordel déjà à l'époque pour tourner (certes, aussi pour éviter les horaires de nuit des techniciens).

Merci de la qualité toujours recherchée de tes interventions.

 

Bon, a priori Blake Snyder, semblait plus habile dans le maniement de la rhétorique et du concept que dans l exécution concrète de ses procédés, seulement deux films comme scénariste et deux navets, dont un mémorable, Arrête ou ma mère va tirer.
Dont Arnold Schwarzenegger, disait , je cite

J'ai lu le script. C'était terriblement mauvais. Vous savez, moi aussi, j'ai fait des films qui méritaient de finir aux toilettes, n'est-ce pas ? Ils étaient mauvais. Mais, celui-ci était vraiment mauvais...

Et il n a pas tort

 

Oui, dû le voir mais qu'une seule fois (donc !) et la réaction d'Arnold Schwarzegger vise plutôt mais avec humour Sylvester Stallone dans leur concurrence commerciale. Cà l'avait bien arrangé Schwarzie qu'il prenne le rôle à sa place au vu du box office.

Argument toutefois de ses détracteurs pour tenter de discréditer Blake Snyder. Peut-être nul en scénariste mais difficile de contester son manuel.

Davantage gêné par la traduction française que son enseignement technique. C'est sûr qu'il faut savoir faire les renvois à ce qu'on aurait déjà assimilé ("le lire entre les lignes")

Bon d'accord, on va dire que c'est plutôt un bon manuel de révision plaisant et rigolo à lire. A ne pas proposer à la légère.

(Ses détracteurs vont jusqu'à l'accuser de vouloir tuer Hollywood, c'est dire le niveau du débat. Peur pour un pré carré).

 

Tout comme un excellent cadreur peut être un piètre perchiste
C'est peut-être cela la magie du cinéma : chacun à sa place, alignés comme des planètes, un miracle survient : un bon film !!

 

Il semble que les algorithmes de Youtube daignent enfin me refaire plaisir sur des petites perles d'exemples d'idées.

Là, c'est du pro, Gus Van Sant pour un petit court-métrage "Le Marais" de 6', extrait d'une compil de courts pour un long titré "Paris, je t'aime" et avec Gaspard Ulliel ...

L'intérêt de l'idée pour nous (et éventuellement notre matos) : pas de propagande sociétale pour lavage de cerveau au politiquement correct mais avant tout, un cours d'écriture d'une scène dialoguée sur un joli défi de contenu et de subtilité (très british mais perso, j'adore) :

 

Pardon, omis post précédent #1311 de rappeler aussi le véritable intérêt de l'exercice : Apprendre et s'entraîner à écrire une scène qu'en (audio) visuel ou dialoguée, demeure un excellent moyen de débuter.

Bonne initiation pour structurer puisque fractale et donc pour se former à une structure générale.

Puis lorsque satisfait, on a à dispo une idée aboutie pour en faire un court-métrage et par exemple, son premier

 

Il apparait puis disparait aussitôt. Dans la vie comme comme dans ce court.
L'allusion à Cobain... Prémonitoire ?

Il y a 18 perles dans le DVD (2007)

 

Merci à toi @ipsonelo, ce fût une jolie surprise ce petit court car pas vu Paris je t'aime et à mon tour d'envisager le dvd (ou le blu-ray). Belle idée ce sujet.

(Gaspard Ulliel, découvert par André Téchiné pour Les égarés, est d'ailleurs mon exemple d'acteur parce que devenu aussi mannequin. Très sensible à cette combinaison esthétique même jusque dans un tram et comme retenu de Louis de Funès, "ils savent regarder" ).

Mon souvenir principal de lui reste le final d'Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet.

(A signaler que vu une excellente interview de lui où il évoque son compositeur préféré : Ennio Morricone )

Je dois aussi ajouter que ma remarque sur la propagande s'adressait aux jeunes qui se croient obligés de traiter des sujets les plus actuels, débiles et convenus pour espérer entrer dans le moule. On ne fait pas un film pour çà.

 

Paris je t'aime est finalement diffusé sur Youtube en version complète sous forme de playlist des 18 court-métrages (malheureusement tous sous-titrés qu'en espagnol).

Ce n'est plus une question de goût mais d'appréciation technique, pas encore tous vus mais le peu jusque là n'atteint pas le niveau d'idée et d'écriture de Le Marais.

A attribuer à l'exercice de création et de maitrise du sous-texte alors que d'autres préfèrent encore et toujours ne s'illustrer ou ne frimer que sur la forme (à en devenir franchement rasoir !).

Pigalle par exemple pour peut-être s'amuser à voir Fanny Ardant face à Bob Hopkins mais que pour si peu, merci bien et pas du tout aimé Les Tuileries, La Madeleine et même Loin du 16ème (pourtant avec des petits bébés).

Tout ceci sans préjuger des pas encore vus mais à un moment donné, plus tellement la patience.

Le Marais (version post #1311) est donc bien un exemple sérieux de qualité d'écriture en phase avec l'idée et le matos.

 

Pour rendre justice, pu terminer de voir le reste des 18 court-métrages de Paris je t'aime et quand même apprécié Place des victoires (pour toujours la même raison perso et malgré encore des répliques chuchotées inaudibles mais quel exploit, en réussissant à traduire sans sous-titres celles du cow-boy) et mention finalement pas trop mal à Place des fêtes.

Meilleur acteur, toujours Gaspard Ulliel puisque sur meilleur scénario (à mon humble avis, s'entend ...).

 

Concernant encore Paris je t'aime et encore pour rendre justice, tout de même Place des fêtes (5'37) niveau scénar et interprétation (mais on n'est pas sur le même registre) :

 

"La poubelle est pleine depuis si longtemps..."

 

Sans doute pour çà que plus proche de Le Marais de Gus Van Sant (plus en profondeur) et même si fini par devoir le fuir, Paris gardera toujours ce goût :

La perception des souvenirs influence les idées.