et s'il n'y avait pas que le matos ou comment trouver des idées ?

Le grain, la texture du Black & White... Manifiiiic !!

 

Si pas vu le film, le curé censurait ces émois car jugés pornographiques. Le projectionniste Alfredo alias Philippe Noiret les coupait avant projections et avait dû promettre à Toto enfant (presque le même que j'étais) qu'il les lui garderait pour qu'il arrête de taper l'incruste à la cabine.

De temps à autres, on voit ensuite cette bobine peinte en bleu (pas pour rien ) parfois sur une étagère de la cabine ou rouler dans l'escalier un soir d'incendie.

Jacques Perrin, Toto adulte, vient de recevoir cette bobine bleue à l'enterrement d'Alfredo qui les lui avait gardées sans jamais le lui dire. Manifestement, Jacques Perrin réalise que son mentor Alfredo lui a tenu sa promesse dont il ne souvenait plus.

Giuseppe Tornatore, auteur et réalisateur, explique que le personnage d'Alfredo a été créé et conçu pour personnifier le cinéma même (n'êtes pas débarrassés des archétypes et des métaphores ).

La surprise de ce final a été préparée selon le principe déjà décrit par Yves Lavandier sur la gestion des informations détenues entre les personnages et le public (à qui donc est également adressée la surprise et toute l'émotion qui va avec).

 

(je file acheter ce film -Cinema Paradiso- en dvd )

 

Bravo @ipsonelo et attention à prendre le pack versions cinéma + télé de la RAI (c'est son succès qui a convaincu de le remonter en plus court pour le cinéma et je donne raison à Giuseppe Tornatore de préférer encore la version longue télé à celle pour le cinéma).

(Ce qui explique d'ailleurs la présence de Brigitte Fossey au générique alors qu'on ne la voit que sur la version de la RAI).

@homero, ce saboteur méritait les foudres de Marcel Carné (et les miennes avec Claude Sautet et même Bertrand Tavernier en renfort )

 

Pas précisé (un peu) exprès que Toto est lui-même devenu un cinéaste italien reconnu conformément à sa passion (d'où le "presque comme moi" même si tapé l'incruste plus tard aux studios mais a finalement renoncé) :

Pour surtout prévenir que les idées miracles sont rares et exceptionnelles mais ne sont pas l'apanage que des grands professionnels mais autant de chacun, chacune même sur de petits et modestes projets.

Miracle en tant ainsi que surprise potentielle d'une idée tout à coup survenue

(et à ne jamais rejeter sans en être véritablement certain)

 

... Badidon

Avouons pour ma part, avoir renoncé car contrairement à Toto et malgré des déceptions amoureuses comme tout jeune freluquet qui se respecte, eu par contre plus de chance que lui sur ce point (Godwin)

Pu continuer son petit bonhomme de chemin, le Toto, tandis que perso, face au choix.

Et d'abord je n'avais pas encore entendu Michel Audiard dire sur sa réconciliation avec François Truffaut qu'à partir du moment où y a 80% de cons dans ce métier, faut savoir s'adapter.

(sans non plus prétendre que je faisais vraiment partie des 20% ... Car oui, le doute demeure ).

Seul truc positif à sincèrement partager avec ceux et celles qui veulent l'entendre au lieu de désespérer :
Retenu de Jean-Pierre Marielle lors d'une rediffusion d'une interview découverte à son décès que si on débute par un succès, on va passer le reste du temps à essayer de le reproduire sans aucune garantie, alors que si on doit attendre, on conserve toujours sa chance d'en faire un, un jour (citant l'exemple de La nuit du chasseur, unique film que Charles Laughton a réalisé et sur le tard).

Bon, c'est vrai, on n'en est pas là et pas forcément concernés ...

Mais néanmoins, ne rejeter une idée que si à force de creuser, creuser et recreuser le sillon, aucune pierre peut-être précieuse ne bloque ou brille en soi m'aime

(Suffit de l'essuyer, de la récurer et de la polir pour le vérifier).

Ou qu'une nouvelle observation ne vienne encore insister lourdement sur une énième question à se poser sur elle (l'idée ou la pierre) et sur soi

 

N'oublies pas d'évaluer ton pourcentage

Et j'en profite pour préciser à ton attention @homero, sur ta préférence tout à fait justifiée pour Monicelli, que le clip #1012 n'est qu'un hommage sentimental pour le film Cinéma paradiso.

Il ne préfigure en rien son dynamisme si respectueux de l'ambiance populaire d'un village (sicilien certes mais sans sortir un seul Beretta. Qu'un caca molotov que social en plein dans une tronche ).

(Revu version ciné en vidéoprojo, version RAI sévèrement amputée).

Comme en sisique, une idée ne peut aboutir à des longueurs mais qu'au rythme qui lui correspond le mieux.

 

En parlant de longueur voici un court qui ne manque pas d'idée...et c'est bien joué

 

C'est une pub pour une école de musique euthanasique.
Tout en non-dit. Montrer sans dire.

 

Oui et la chaîne Youtube en question fourmille d'exemples d'idées pour tous genres.

A visiter si besoin de se motiver et de reprendre la forme.

Par contre, important, pour un court qui ne sera pas un spot pub, la fin est dispensée d'ajouter un panneau ou de surimprimer l'explication de texte par écrit.

A la rigueur, une épitaphe, une citation pas pour traduire mais renforcer ou enrichir le message (et même son émotion).

Y en a sans doute des plus connues mais apprécié perso celle avant générique de fin de La cité de la joie de Roland Joffé : "Tout ce qui n'est pas donné est perdu" et en intro de je ne sais plus quel film, la citation de Boris Vian : "Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée".