Discussion sur le reportage-Docu: exemple concret.

Bravo, perdu le courage et surtout l'humeur de lire les commentaires de ces vidéos et surtout celles des tordus du cinematic.

Dépit fréquent devant les "waou, etc ..." de spectateurs éblouis d'on ne saura jamais quoi.

Et effectivement venant de l'auteur même du contenu, les "parce que çà me plaisait bien".

L'argument irréfutable pour réponse indiscutable sinon ego vengeur.

Un jour, çà tombera : "Oui mais c'est con" (certainement déjà arrivé mais non validé et non rendu visible).

Tendance à excuser la jeunesse préférant miser d'abord sur le temps et d'autres occasions d'encore apprendre mais vue la quantité néfaste, inquiet quand-même de la culture audiovisuelle limitée à laquelle elle s'expose.

Heureusement que le forum et son festival permanent parviennent à nous rassurer sur la valeur qui n'attend pas le nombre des années (et de vues sur Youtube).

Jouant moi-même à l'exigeant et abusant parfois sur les références, ce n'est pas pour me prétendre plus sachant et capable qu'autrui mais pour souligner l'importance d'emmagasiner le plus tôt possible, un minimum de savoir éprouvé plus enrichissant.

... et aussi "parce que çà me plaisait bien", murmure l'égo

Faut dire que nous autres, mine de rien, on a été élevés à la dur :

 

Oui, Patrice, voila La (ou une des) référence(s) de ce format... C'est d'ailleurs marrant, à y réfléchir je me rends (enfin) compte que ce cadrage intimiste, du moins sur ce genre de plan, me donne l'impression de regarder le film comme un voyeur, à travers une petite ouverture... Bref l'invitation à entrer dans l'histoire pour en découvrir plus...

 

C'est çà que je crains que ces formations ne l'enseignent pas mais il est vrai qu'elles répondent plus au loisir qu'autre chose.

Même Stanley Kubrick rappelait de se nourrir de tous les arts tels la peinture, la musique, la danse et la chorégraphie.

Voir le cinémascope comme une immense scène découpées en une à plusieurs parties.

Alors avant de mettre des bandes noires, un peu de sérieux les enfants !

Un jour, qui dit que vous serez pas concernés ?

 

Sergio Leone ne faisait pas des films en scope dans le seul but de promouvoir l'hypergonar, ça change un peu la donne tout de même

 

La marque de fabrique de Leone, une alternance fréquente et marquée de plans larges et de gros plans ou même de très gros plans, pour des histoires humaines (toujours plus qu'il n'y paraît au premier abord), dans un environnement hostile et sauvage. Les gros plan en panoramiques enferment ou étriquent les personnages, les très gros plans épousent parfaitement leur regard (souvent tournés au grand angle pour déformer et endurcir les visages). Les contrepoints en plan large (parfois contrechamps) produisent une sensation de vertige.

Les décors sont maîtrisés à la perfection, qu'ils soient naturels, artificiels, ou les deux réunis.

 

(Pendant qu'on médit, pile reçu la notif d'une réponse sur l'Islande : "Merci pour le retour" ... alors que je n'y suis jamais allé ).

A signaler aussi aux biberonnés au cinematic et aux formations en ce sens, que Sergio Leone dit utiliser pour la première fois le bokeh (ou mieux, le flou d'arrière-plan via longue focale) derrière le visage de Charles Bronson sur le duel final pour faire disparaître le décor de l'ouest dans un futur alors encore confus pour les personnages ...

Tout un langage possible de la composition et en tout ratio possible. Les bandes noires ne suffisent pas pour satisfaire l'esthétique.

 

Justement si réel rejet du 16/9, autant proposer de plutôt opter pour le ratio le plus proche et adapté à tout écran, le 1:85,1 :

Il aurait même peut-être plus de vertus narratives que le cinémascope pour un reportage sur un luthier.

(edit : changé pour extrait autre film )

 

J'ajoute plus franchement que je serais même pour réhabiliter le 16/9 ou le 1:85,1 en standard de toutes spécialités vidéo.

Compositions hyper intéressantes et très vivantes.

Profitable à la narration et efficacité en confort visuel pour le public.

Très formateur dès les débuts.

Si que recherche "effet cinéma", juste s'en servir dignement.

 

Plus globalement nos réflexions audiovisuelles ici on les retrouve ailleurs

"La télé n’est plus un exemple en vidéo

Sans doute parce qu’elle n’en a plus le monopole et qu’elle s’affole de voir le jeune public lui préférer les contenus sociaux, la Télévision tente parfois de s’en inspirer, sans toujours faire la part des choses entre les formats et les traitement innovants, et certains codes ou marques de fabrique discutables, pour ne pas dire pire.

Dit autrement, est-ce parce que le public s’est habitué à voir tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux que la Télévision peut se relâcher ? Et s’autoriser un certain laisser-aller qui, hier encore, rimait avec médiocrité. A vous de juger… "

Voir l'article https://videonline.info/la-tele-nest-plus-un-exemple-en-video/

Ce qui rejoint mon sentiment premier, c'est qu'un mode parallèle se crée sur ces réseaux où la parole et les actions sont libre des contraintes, des règles... sauf de réussir à faire des vues ...

Apres tout est questions de contexte...

 

On va donc dire que concerne davantage le concept d'un reportage tel que sur le luthier et son behind the scenes regardables sur un écran d'ordi (de télé et aussi vidéoprojection).

Idem pour les petites fictions ou web séries.

Que des jeunes trouvent matière à filmer autrement et à la débrouille avec par exemple leur smartphone (et micro externe), pourquoi pas. Mais de là, à inonder le marché et tout le parc de diffusion.

Un véritable passionné s'en tiendra il me semble aux supports traditionnels en ne s'adaptant qu'aux progrès (comme transition de la hd à l'uhd).

Vu des troupes de comédiens se créer une chaîne youtube mais juste pour leur promo, diffuser de brefs extraits de leur vidéos en format vertical sur tik tok.

A l'inverse, pu assister sur youtube à des directs sur les événements en cours mais aussi provenant de tik tok en vision verticale assez étriquée pour vraiment rendre compte.

Certaines même prises au smartphone parviennent toutefois à remplir le 16/9 de la fenêtre youtube.

Après çà, entre nous, que la télé réussisse ou pas à s'adapter, on s'en tape très légèrement, son avenir serait plutôt aux plateformes telles Netflix sur ratios classiques des téléviseurs, écrans d'ordi ou vidéoprojecteurs.

 

L'ennui, c'est que sur les réseaux sociaux, la tendance n'est pas d'observer le monde pour produire de l'artistique, mais de se contempler soi-même, ou son voisin pour l'imiter, ce qui fait que beaucoup de personnes s'essayant dans des domaines créatifs sont quasi incompétentes en matière artistique. Ces gens-là, par mimétisme, arrivent à produire du joli, mais ils sont bien moins dégourdis avec ce qui tient du sens. Or, le joli sans un message adroit n'a pas de valeur artistique notables. Et on ne va pas bien loin là-dedans en se regardant le nombril... On le voit bien avec ces innombrables "créateurs de contenu" sur YouTube qui, lorsqu'ils nous donnent à voir leur propres productions, démontrent qu'ils n'ont pas grand-chose à dire, et qu'ils font le même truc creux que leur confrère. Je ne dis pas qu'il n'y a pas des gens créatifs sur YouTube ou les autres réseaux sociaux, je dis que la médiocrité reste à l'honneur, et que le narcissisme prédomine.

 

L'influenceur peut aussi aller vers l'animalier, sinon il tourne en rond comme un hérisson



Là on est vraiment dans du reportage amateur pour ramener une expérience de vie un souvenir pas pour faire un docu ... et pourquoi pas glisser des liens affilier...c'est obligé pour vivre dans ce contexte de vidéo you tube,... et rester à la maison.

 

Bravo pour la tenue de camouflage intégrale assortie à l objectif, pour filmer un hérisson dans le jardin, il fallait au moins ça
Ça me rappelle les cyclistes du dimanche, avec leur panoplie de meilleur grimpeur qui roulent à 10 à l heure, sur des vélos à 10000