Démarche pour devenir monteur vidéo Freelance

Ce qui rapproche pour beaucoup les salariés intermittents du spectacle des entrepreneurs quel que soit leur statut juridique (pas seulement "auto-micro-entrepro"), c'est qu'en principe l'un et l'autre sont en recherche permanente de travail, non ?

J'entends dire ici un professionnel de l'audiovisuel "artisan solitaire plafonné" qu'il est convaincu qu'il n'y a pas seulement des feignasses chez les intermittents mais que quand même tous ceux qu'il connait... Cela traduit sa méconnaissance du/des métiers.

 

Dans le milieu de l'audiovisuel et du cinéma un peu plus, dans le spectacle, je pense qu'il est très rare qu'un musicien se fasse payer les répétition. Pareil pour le théâtre, la danse... C'est déjà difficile de dégager des cachets intermittents sur de petites dates.

 

Je pense qu'on ne parle pas du même monde... je parle de spectacle où il n'y pas de captation et souvent pas de filage. Par exemple un spectacle itinérant qui se déplace de salle en salle pour faire de petites dates afin de vivre de sa passion. Pour ceux-là l'objectif est de pouvoir vivre de son projet artistique en obtenant le statut intermittent ( 80 cachet je crois).

En tout cas, pour ma part, j'ai cumulé quelques dates en tant que musicien et les répétitions n'étaient pas payées (on aurait pas trouvé de dates si on avait du leur facturer les répétitions).

 

C'est la réalité du spectacle vivant, ce n'était pas le cas de l'ORTF. Beaucoup de productions ne paient pas la globalité des heures supplémentaires.
Problème souvent évoqué par les syndicats.

 

Saint Kro, pouvez-vous m'indiquer quel type de préparation ou de repérage faites-vous en tant que monteur ? Peut-être du repérage de salle de montage ?

C'est vous qui êtes hors sujet. Et peut-être pas très au fait des réalités actuelles du marché du travail, des difficultés pour se faire rémunérer correctement, des stages à répétition.
Sans remettre en cause votre expérience, ce que nous décrivons avec Vidéo92 existe bel et bien et je pense même qu'il s'agit du cas le plus fréquent dans le milieu du spectacle. On a d'une part les "gros spectacle" dans les grandes salles, mais également de nombreux petits spectacles qui se joue devant 30 à 200 personnes, et là je ne pense pas possible de rémunérer des répétitions en amont.

Quand au statut intermittent, je vais mettre les pieds dans le plats, mais il y a normalement d'abus. Certains sociétés emploient des salariés à plein temps ou presque, et ne les déclare qu'une à deux semaines par mois en comptant sur le chômage pour que la situation soit avantageuse pour tout le monde.
Cela m'a été rapporté plusieurs fois, et je l'ai constaté dans une entreprise sur un poste de technicien installateur de station de montage vidéo. La personne travaillait entre 3 à 4 semaines en étant déclaré 2 et bénéficiait du statut. Salaire de 2500 € chômage compris.

Je pense que le statut intermittent du spectacle devrait être réservé au...spectacle et pas à des prestataires audiovisuels ou boîte de production qui pourrait se permettre d'embaucher à plein temps.

Pour revenir au sujet, ce statut est vérolé, et il faut un réseau et des contacts pour trouver des cachets. Le statut autoentrepreneur permet de trouver des client avec plus de souplesse et de charges quasi nulles pour commencer. Pour faire, des mariages, des anniversaires, des films d'entreprises ou autre, c'est le statut le plus simple.

Quand aux démarches à effectuer, c'est très simple à priori :
Devenir micro-entrepreneur - professionnels | service-public.fr

Je connais pas mal de personne qui ont ce statut pour quelques heures de travail à l'année en plus de leur CDI.

 

Pour les monteurs, par exemple, les repas ne sont pas payés, alors qu'ils le sont pour ceux en tournage. Quand à envoyer une boite de prod sur les roses, je l'ai fait, mais c'est souvent se fermer des portes, surtout avec le nombre de boites qui font partie d'une même entité.
Mon cher saint kro tu n'es plus sur la fréquence actuelle de ce qui se passe, perso j'ai encore quelques infos parceux qui travaillent encore et ce n'est pas si simple de trouver du boulot. Perso je suis à la retraite et je ne fais plus de travail pour des prods.

 

Oui nous sommes d'accord, il y a la théorie (les règles) et la pratique qui fait que beaucoup d'artistes ne sont pas rémunérés pour les répétitions. D'ailleurs, un musicien n'est pas rémunéré non plus pour le temps passé à travaillé chez lui en amont des répétitions. Il doit aussi financer sont matériel et ce n'est certainement pas son employeur qui le fera à sa place.

Il est donc question de spectacle ou de film de cinéma ? Dans ce cas, le statut intermittent est approprié. En revanche, pour faire un travail de JRI à plein temps ou des émissions de téléréalité, il ne l'est pas. Il ne l'est pas non plus pour des boites de presta audiovisuelle (location, vente, intégration).

Le régime intermittent est largement déficitaire et a un cout pour la société. Il permet de booster notre cinéma et le monde du spectacle. Pour moi, c'est de la subvention déguisée. C'est pourquoi il n'est pas admissible que le statut soit détourné et utilisé pour des produits non culturels comme "touche pas à mon poste" sur C8 ou autres émission télévisée.

Par ailleurs, à l'étranger, ce statut n'existe pas : comment font-ils ?
Comment font les artisans ou entreprises de TP quand ils décrochent un gros marché ? Ils embauchent en CDD ou en intérim durant la durée du chantier.

Ils n'ont pas le choix et sont avantagé financièrement en profitant du système. Le taux de chômage en France est de presque 10% et bien plus dans le monde de l'audiovisuel.

 

en fait le statut d'intermittent a ete cree justement pour les repetitions et autres cas ou "l'artiste" travaille a la preparation de son spectacle, mais ne degage pas de revenu de ce travail.
D'ou un certain laxisme sur la duree de travail theorique (les contrats) qui n'est pas cense representer la duree de travail reel (incluant la creation et la mise au point de l'oeuvre.)
alors evidemment l'erreur a ete d'inclure les techniciens.
Un technicien, il bosse ou il bosse pas. si il bosse il est paye, si il bosse pas il est pas paye. Ca aurait ete clair au moins.
du coup tout une clique de gens se sont empresse de retourner le systeme a leur avantage.

 

Le statut d'intermittent n'a pas été créé en France pour les répétions, mais au début pour le cinéma, puis pour le spectacle et ensuite pour l'audiovisuel. Pour en savoir plus c’est ici. Évitez de raconter n'importe quoi.

 

dans l'esprit de la loi, c'est quand meme le but.
parce que des que quelqu'un peut donner du boulot a quelqu'un d'autre, c'est qu'il y a un projet et un budget.
donc il n'y a aucune raison que quelqu''un bosse gratos pour quoique ce soit. repetition, montage de decors etc..
Par contre effectivement, il y des professions qui ont de multiples employeurs au gre des projets, il leur est donc facile de justifier une profession (preneur de son), mais plus difficilement d'un emploi (puisque par nature ils travaillent que sur des projets courts, avec de multiples employeurs).
Le statut d'intermittent permet donc lisser profession et emploi en assurant une continuite.
L'intermittence decrit le morcellement d'emploi et non pas sont cote aleatoire. Il est probable qu'en 1936 les premiers intermittents avaient bien assez de boulot pour remplir tout l'annee.
Il reste neamoins que pas mal d'activites du spectacle ne sont pas des professions, mais des emplois.
Elle n'existent que quand elle sont exercees. Un preneur de son, quand il ne travaille pas ca reste un preneur de son.
un gars qui pousse le balai sur un plateau de studio, ca redevient un chomeur des qu'il pose son balai.
Et c'est bien la le probleme, il y a des tas de gens de cette categorie qui se sont dit qu'ils pouvaient faire intermittent en allant "bricoler" 6 mois par annees dans des trucs sympa et ephemeres.
Alors evidemment faut pas qu'ils s'etonnent etre traite comme du betail par les employeurs.
("y zont ka" aller bosser chez Amazon pour voir comment ca fait vraiment d'avoir un emploi de merde)

 

C'est suffisamment répendu pour avoir son petit nom, enfin, c'est plutôt l'employé qui porte le blase, un "permittent", qu'il s'appelle, le zig, même que c'est pas permis. Des jeunes qui viennent de terminer leurs études dans l'audiovisuel sont parfois fiers de te dire qu'ils sont maintenant "permittent", souvent même dans une grosse boite. A mon avis, c'est pas près de s'arranger, ou alors ça risque de "s'arranger" d'une manière que les véritables intermittent vont se prendre sur le blase...