Demande de conseils sur épisode série fait par débutants

D'où l'importance de l'apport du montage.

Si la technicienne n'avait vu aussi jusque là que les mêmes points bleus sur fond blanc, en reprenant ensuite le microscope cru réparé, le laborantin n'aurait vu que l'image astronomique juste avant que tout devienne noir.

Sa panique aurait alors été mieux partagée par le public qui croyait qu'il s'agissait d'infiniment petit (il n'aurait donc pas fallu montrer l'image astronomique avant la toute fin).

 

Je vous remercie encore pour vos retours super intéressants.

Quelques réponses lorsque j'en ai :
- merci pour les idées de la fin. Sans aller jusqu'à l'explosion, je vais rajouter un peu de bruitages plus mécanique pour appuyez la nouvelle panne. C'est vrai qu'elle est un peu trop brute.

- Pour le bruit des pas sur les pavés, je vais les refaire. C'était pour essayer de voir ce que ça apportait de rajouter ces bruitages mais je l'ai un peu trop fait à l'arrache en enregistrant vite fait dans mon garage. Mais à ma grande surprise, tous ces bruitages apportent vraiment du corps à l'image : les bruits de moteur, de portes qui s'ouvrent ou se ferment, de frein...

- Je vais revoir mes ellipses (merci pour le terme). C'est vrai que ça se joue à pas grand chose entre un truc réussi et un truc bancal.

- Pour le jeu d'acteurs, notre idée sur la série était d'avoir 3-4 personnages types (donc là, c'est la maniaque), qui reviennent sur 2 épisodes chacun et à qui arrivent des trucs drôles. Vu que nous ne sommes que deux, chacun alternait ensuite sur le personnage du personnel du labo. Là, c'était moi qui donne la réplique et je suis d'accord avec les remarques que l'on m'a fait : trop neutre et un peu mou.

L'absence de répétitions est à mon avis la principale carence au "jeu" des "acteurs" (j'assume pas je crois). Cela permettrait de trouver de nouvelles idées pour habiller les dialogues.

Je ne pense pas que notre souhait était de placer le microscope au centre de tout, c'était plutôt le truc le plus drôle de l'épisode qui est le prétexte pour la venue de la fille. Bon après, nous n'avons pas non plus creusé plus que ça. Nous avons surtout cherché un maximum de trucs drôles, si possible déjà vécus, puis tenté de les répartir sur les personnages que nous avons dégagé.

Il faut aussi que je refasse mieux les effets de zoom partant de la planète vers le microscope. Je viens de tomber sur un tutorial Videocopilot qui m'a l'air pas mal. J'aimerais aussi rajouter un plan du zoom qui retourne jusque dans le microscope en filmant du dessus ou avec juste une bonne photo. Cela renforcerait l'effet bizarre du réglage. A voir...

Merci encore à vous et bonne soirée / journée.

 

Au fait, et le teaser ? j'en suis super content pour le coup ! A part le texte qui va un peu vite.

 

Dû revoir l'épisode (pas le teaser) et en effet, déjà moins souffert de problèmes de son, à part les (rares) répliques mangées même aussi par la technicienne.

Donc oui aux répètes !

Vraiment dommage d'avoir perdu autant de temps sur le parking à tenter de la ridiculiser car en prêtant surtout attention au "numéro" de la technicienne devant le microscope, il était plus facile de voir que la thématique est finalement bien présente entre l'infiniment petit auquel on s'attend de la part d'un microscope et l'infiniment grand, une fois saisi et surpris qu'il est en fait relié à une sonde spatiale au delà de notre galaxie.

Pour des débutants, bravo d'avoir déjà la notion de paradoxe et des dimensions extrêmes dans un conflit.

Bon, la fin, on a compris que le laborantin refait la même erreur mais c'est là qu'il aurait fallu jouer sur le ridicule de ce personnage et de ses préjugés indus sur la compétence de la technicienne.

 

Eh oui… Le son habille et nourrit notre imaginaire, et comme c'est une scène silencieuse, il doit être parfaitement raccord (extérieur/intérieur, matière, volume…), quel rythme tu veux donner pour quelle intention.

Ex : On aurait pu imaginer un jeu de pied, si on avait voulu souligner le côté « vamp - mystère », talon aiguille, cheville sensuelle pour souligner un personnage sans le voir, avec l'intention de, etc. , le gros plan aurait été peut être plus raccord avec ce son que tu as créé…

Le son aussi, on le zoome , ou pas…

 

Un personnage qui mesure au centimètre la distance entre les roues de sa voiture et la ligne de parquage, c'est ça qui fait adhérer au film. On s'amuse à la regarder faire. Donc on s'intéresse au personnage et au film.
En tout cas moi, si j'avais vu seulement une meuf sortir de sa voiture j'aurais zappé.

 

Oui mais fallait-il tout ce temps et insister en plusieurs tentatives de placer la voiture après déjà le plan trop cliché du pied sous la portière qui pour moi, a fini par complètement dévalorisé le personnage.

Je n'ai donc pas fait assez attention quand elle intervient sur le microscope puisque je ne prenais plus la technicienne au sérieux, tout stéréotype soit-elle.

Il m'a fallu un 2ème visionnage ce matin pour constater qu'il y avait bien les bons éléments, bien placés et cohérents avec le sujet. Finalement, très construit !

Dès l'intro (l'exposition), l'adhésion à un personnage (pour le caractériser par rapport au sujet) n'a pas besoin de tant d'efforts et d'être répétitif. Une seule action principale suffit.

Le plan du pied n'aurait plus été un cliché facile si elle l'avait d'abord posé sur la ligne pour vérifier si la distance avec la voiture, était déjà acceptable.

Une fois descendue, elle aurait pu ensuite en effet mesurer plus exactement avec son mètre et se réjouir d'avoir si bien visé du premier coup.

Même sans rouler par terre de rire, on avait quand-même quelqu'un de peut-être farfelue mais restant cohérente.

(Cà, c'est pour la préparation dès l'écriture en pensant action principale si on tient à s'autoriser les clichés).

 

Elle règle les microscopes au micromètre près, elle positionne sa voiture au centimètre près. Comme va-t-elle se positionner par rapport au biologiste ?

 

Oui mais ça pourrait être plus court sans nuire à l'intrigue... Perso j'ai failli décrocher à ce moment-là....

 

C'est ce fameux réglage subtil entre trop ou pas assez qui doit se régler au montage…

En règle générale, un poil de frustration (le contraire de la complaisance qui habite sournoisement chaque artiste/créateur) va piquer la curiosité, maintenir l'attention, donc plus court nuit rarement selon l'intention bien sûr …

« C'est l'histoire d'un mec… » de Coluche est un exemple inverse où le talent de l'acteur fait languir le public (frustration quand même ) pour une chute de 2 secondes, pas forcément le moment le plus drôle : on le dit toujours, le comique est une mécanique subtile qui peut tout changer.

Là aussi, cela se teste, mais pas qu'une fois… Y revenir le lendemain et plus encore, au début notamment.

Suggestion :
Après toutes ses réflexions et sans se précipiter, recommencer le montage et tenter plusieurs versions… ? Tout le monde le fait.

 

En fait, là est le souci :

Oui mais même en amateur, les principes restent les principes.

Le microscope est un "MacGuffin" (#14). Ce n'est pas un choix d'écriture ou de réalisation, c'est ainsi concernant cet épisode.

Obligé de s'y tenir et c'est pourquoi la séquence même de l'intervention technique est si bien réussie.

Le microscope se confirme bien le centre de toutes les actions (de la technicienne sur le moment mais même des actions précédentes et à venir du client laborantin).

Pas réussie dans le sens que la séquence serait drôle (tout le monde n'est pas coutumier ou disposé à l'humour du dépannage SAV) mais parce que c'est la "confrontation" (le fameux acte II d'une structure filmique éprouvée ... et donc chaque fois défendue ).

Alors à l'intro (qu'on le veuille ou non, l'acte I dit "exposition"), on ne peut plus présenter ("set up") la technicienne en difficulté physique ou mentale de venir réparer ce microscope.

Au contraire et sans forcément reprendre mes propositions, la technicienne doit nous apparaître comme capable de maîtriser la situation pour pouvoir ensuite la voir l'affronter en "héroïne" qui surmonte tous ses "obstacles".

(Notion aussi de progression des plus et des moins d'une situation donnée ...).

D'accord de vouloir raconter des anecdotes rigolotes de techniciens SAV mais déjà, gros doute que dans la réalité, un tel microscope puisse exister. C'est un personnage sorti de l'imagination et c'est au spectateur ou à la spectatrice de le trouver drôle ou non, en dépit du point de vue de la réalisation, surtout ici sous cet angle purement professionnel et d'entre soi de techniciens SAV.

 

Je continue de vous remercier pour ces retours.

@ipsonelo Bonne question mais je crois que l'on tombe ensuite dans une autre catégorie de films, non ?

@AQW333 et @REDoré @Charlie Concernant certains choix, comme la mesure au mètre de la voiture, j'ai conscience que ce n'est pas super drôle mais c'était une façon de présenter le personnage et son côté maniaque. Je vais essayer de raccourcir un peu car l'ensemble est de toute façon un peu long. Je retravaille sur un nouveau montage pour corriger les carences et refait certains bruitages. Je vous le mettrai ici. ça ne deviendra pas extraordinaire mais si déjà les plus gros défauts pouvant être évités sont éliminés.
Cependant, j'imagine qu'il y aurait autant de choix de montages différents que de personnes qui interviennent, chacun ayant ses goûts et ses sensibilités.

@saint kro : l'idée d'une trousse à outils avec des objets très divers est déjà dans notre besace pour un autre personnage. Je l'aime bien.
A quel moment as-tu été obligé de modifier le volume ? C'est la musique qui est trop forte aux passages de la voiture ? Je pense que je vais un peu baisser là. Ou remonter partout ailleurs.

Nous sommes dans un choix avec ma collègue sur "faut-il retourner encore les séquences où le jeu est trop limite pour essayer d'avoir l'épisode le mieux possible" ou bien "je préfère que l'on progresse sur les épisodes suivants car j'en ai marre de cet épisode et histoire d'avancer un peu"...

 

Absolument et c'est précisément là qu'humour ou drôlerie devrait y avoir.

Le microscope n'est le centre que de l'action et l'intrigue, le centre du thème traité au travers des personnages humains (comme le casseur ne s'acceptant pas fautif confronté à la compétence et l'intégrité du réparateur).

En tant que "MacGuffin", le microscope en procure les dimensions. Un microscope plutôt fascinant en atteignant des extrêmes au delà de la portée humaine.

 

Quitte à revenir, autant également confirmer. C'est là et non à l'intro qu'il faut caractériser.

L'intro ne sert qu'à présenter le sujet et les personnages. La technicienne vient pour réparer un microscope. Aucun intérêt qu'elle soit "maniaque". Elle exerce un métier de précision tel que montré par son souci de bien vérifier avec son mètre que son véhicule est stationné pile poil.

Le laborantin avait déjà bien présenté le sujet (microscope déréglé) et la technicienne se présente à l'interphone.

Ceci dit, si on détache la seule séquence de l'intervention technique, des amateurs débutants en bonne voie.

Il y a même un enjeu restant lié au microscope "On en a besoin demain".

Le plus intéressant est le conflit qui oppose le professionnalisme indéniable de la technicienne forte de son métier à celui du laborantin plus animé par l'égo. De quoi en effet se lâcher quand il vaut mieux en rire.