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Comment gérer des acteurs

Discussion dans 'Esthétique / artistique dans le cinéma et la vidéo' créé par ebmars, 21 Juillet 2005.

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  1. ValKan

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    Même problème avec Réalisateur, Metteur en scène ... Avec Chef Opérateur, Directeur Photo, Enfin j'ai déja eut plein de différent avec des techniciens ou prof avec ce genre de chose, alors j'évite d'aborder le sujet maintenant... Appeler comme vous voulez, tant que vous leur dites de faire ce qu'il faut :D
     
  2. Gild

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    Oui évidemment. Qui aurait pensé le contraire.
    Je précise mon propos : je remarquais que ces deux mots ne font pas référence l'un au théâtre, l'autre au cinéma.

    Une référence au dictionnaire, serait-ce le Petit Robert, me parait bien juste pour définir un terme spécifique comme celui-ci. Vous me permettrez donc d'y revenir. (histoire de répondre tout de même à Bdman)




    GiLd
     
  3. Guillaume Cottin

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    Merci Gild, j'ai suivi la discussion avec attention !
    J'avais effectivement entendu dire qu'un acteur incarnait son personnage alors qu'un comédien jouait plus sur ses émotions ; d'où un dénigrement du "comédien" qui simule ses sentiments par rapport à l'acteur qui les génère à la source (...méthode Actor's Studio).
    Deuxième différence entre théâtre et cinéma, et là, franchement, j'en ai jamais entendu parler. Mais je n'ai jamais entendu parler non plus de "comédiens de théâtre", mais d'acteurs.
    Par habitude, j'emploie plus souvent le mot "acteur" ou "actrice" que "comédien" ou "comédienne".

    a+
     
  4. pipoland

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    sans vouloir jetter...

    Sans vouloir jetter de l'huile sur le feu :

    Pour Bdman, c'est totalement faux ! Tu fais une confusion entre deux termes synonymes en ajoutant pour le "comédien" une différence dans la technique utilisée. Le comédien, tout comme le l'acteur, est contraint de par la nature même de son activité de trouver une filiation avec sa propre mémoire affective. Même si les techniques peuvent diverger, elles parlent toutes de ce point de rencontre.

    Enfin le mot comédien est bien issu du mot "comedian, 1500 de comédie. Qui n'as pas entendu parler de la "Comédia Dell’arte" signifiant comédie de métier, dite aussi commedia all’improviso ou a soggeto qui est l'une des formes les plus riches de théâtre improvisé. Le terme "comédien" vient bien du théâtre. Gild, je ne me base pas que sur le dictionnaire, mais bien sur la genèse de la tradition théâtrale française et Italienne.

    Fabrice
     
  5. Gild

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    Houlà doucement:D : Tu fais d'une idéologie un cas général. Non, il y a d'autres façons de voir l'acteur (cf Robert Bresson pour ne citer que lui), ce que tu cites (avec notamment Stanislvski et Strasberg) n'est qu'une des écoles de jeu d'acteur. Il y en a d'autres

    GiLd
     
  6. pipoland

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    Non...

    Je ne suis pas d'accord avec toi Gild, " Le comédien, tout comme le l'acteur, est contraint de par la nature même de son activité de trouver une filiation avec sa propre mémoire affective"... Je n'ai pas affirmé qu'il était à chaque rôle contraint de... J'aurais du indiquer "souvent". En tout cas, il ne s'agit nullement d'idéologie, il s'agit d'une technique de jeu très répandu, et je connais peu d'acteur qui ne l'utilise pas...

    Je parlais de techniques de jeu, maintenant effectivement on peut deviser sur ce que doit être l'acteur, tu cites Bresson, dont la technique, tout comme doilon consistait à faire répéter les acteurs un nombre incalculable de fois pour que ceux-ci, épuisés, oublient leur technique voir ce qu'ils sont et retrouvent "autre chose" qui intéresse le metteur en scène. Cela n'indique nul part que Bresson interdisait aux acteurs de se trouver une filiation émotionnelle avec le personnage incarné.

    Godard dira "avec moi l'acteur a rarement l'impression de dominer son personnage".

    je te renvoi aussi, entre autre, à Welles, Ozu, Fassbinder ou Cassavettes, quatre réalisateurs qui ont une vision très différente de l'acteur et des méthodes de travail aux antipodes.

    Quand aux écoles de jeu, il y en a peu en vérité, car la plupart sont sous influence Stanivslaski ou Strasberg, mais c'est vrai, qu'il y en a quand même d'autres...

    Fabrice
     
  7. Gild

    Gildx
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    C'est bien ce que je dis:D : depuis quand l'outil est séparable de l'idéologie ?
    Le principe même d'incarnation dont tu parles est complètement étranger à Bresson ! Emotion aussi d'ailleurs

    GiLd
     
  8. pipoland

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    L'idéologie est un terme pas très approprié pour parler de technique de jeu, mais bon pourquoi pas !

    Quand à Bresson, tu me lis fort mal... Ou ai-je dis que le principe d'incarnation était mis en pratique chez Bresson ? Un peu peremptoire cette affirmation "Le principe même d'incarnation est étranger à Bresson". Enfin, l'exemple Bresson est évidemment un cas très à part : Voici pour l'essentiel ce qu'affirme Bresson à props des protagonnistes :

    Les protagonistes dans mes films sont des êtres de qui je m’approche comme de trésors très précieux.
    Je demande à mes protagonistes non pas de paraître comme les personnages, mais d’être ce qu’ils sont, d’être les personnages.
    Au moment où je les filme, c’est un espèce d’apprivoisement entre eux et moi, je me moule à eux, ils se moulent à moi, c’est un espèce d’échange, de divination, qui n’a rien à voir avec la direction des acteurs ou la mise en scène.
    Je leur demande toujours de rassembler ce qui est dehors et de l’enfermer en soi, de se réfugier en soi, pour qu’on sente que tout lui-même est là.
    Je leur dit de ne penser à ce qu’ils disent, de ne pas penser à ce qu’ils font, de rester eux-mêmes et d’articuler les dialogues.

    Il faut dire les choses mécaniquement, mais au fur et à mesure de les dire mécaniquement, il y a un passage à l’intérieur de la personne, et un retour qui fait que cette mécanique devient vivante, cette mécanique rend vivant le personnage et le personnage rend vivant le dialogue.

    Il est très maladroit de prétendre qu'à aucun moment l'acteur incarne le personnage, quand Bresson lui même reconnait que le procédé mécanique est suivi d'une "résurrection" en quelques sortes chez le personnage.

    Je parle de filiation émotionnelle chez les acteurs, pas chez Bresson... A moins de considérer les acteurs comme des pantins, ils ont aussi une vie intérieure propre et s'approprient eux aussi certaines choses qui sont parfois étrangères au metteur en scène...

    Enfin nous sommes dans les principes généraux, il est peut utile de souligner que l'exhaustivité en ce domaine est improbable...

    cordialement
    Fabrice
     
  9. Gild

    Gildx
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    Ce que tu cites de Bresson me parait bien doux par rapport à ce que je connais de lui (il avait peut-être des périodes tendres:D )
    C'est pourtant bien comme ça qu'il donne l'impression de les considérer et c'est d'ailleurs ce que j'aime dans sa direction d'acteur.

    GiLd
     
  10. Guillaume Cottin

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    J'ai lu peu d'ouvrages sur le sujet de la direction d'acteurs, par rapport aux bouquins sur la lumière, ou les films, ou l'image en général. C'est d'ailleurs, je pense, un sujet assez peu abordé par rapport aux thèmes que je viens de citer. Pour une raison simple : le temps.
    Lors du tournage d'un court-métrage moyen, lorsqu'une seule personne doit gérer la caméra, la régie, la lumière et l'installation, elle a peu de temps pour créer une ambiance favorable aux acteurs .
    Les réalisateurs parlent bien souvent de leur travail avec les acteurs pendant le tournage, passant sous silence ce qui se passe avant le jour J. Répétitions, travaux de groupe, déplacements, texte... Si j'avais le temps, pour mes courts-métrages, je sais que j'utiliserais beaucoup ces méthodes, plus dans le but d'ancrer le personnage dans la tête et les corps des acteurs, que pour leur apprendre leur texte ou leurs déplacements par coeur. D'ailleurs, certains d'entre vous pourraient-ils préciser le rôle selon eux de l'importance des répétitions avant tournage ?
    Une fois le jour du tournage, après que les répétitions aient permi de dégrossir les personnages, l'important me semble de recréer un espace à part aux acteurs, pas forcément coupé du reste de l'équipe (surtout si l'équipe est réduite), je veux plutôt parler d'un espace mental de calme et de transition où le réal peut pénétrer, en tant que personne à part, pour influencer le jeu des acteurs. Cette sphère, toujours aussi intimiste que possible, se prolongerait jusque devant la caméra.
    Ensuite, qu'un acteur utilise sa "mémoire affective" pour faire émerger des réactions plausibles face à des situations qu'il n'a lui-même jamais vécues... je pense qu'il faut plus poser le problème à un psychiatre neurobiologiste spécialiste en cognition. Pour ma part, je considère pragmatiquement que chaque acteur fait comme il le souhaite, tant que le résultat est là !
    Sur un tournage, sans y faire attention, j'appelle naturellement les acteurs par le nom de leur personnage. Pour moi, ils sont leur personnage, mais quand je leur parle de ce personnage, je fais comme si je parlais à leur inconscient, pour transmettre L'idée générale de la scène à tourner. Parfois j'éprouve le besoin de donner des conseils très précis, pour des raisons d'image : décaler la main de deux centimètres vers la gauche, se rapprocher de quinze centimètres de la caméra, prendre le briquet de telle façon, etc... J'essaie de limiter ce genre de directives, mais parfois, toute la composition d'image en dépend. Mais comment diable peut-on faire pour qu'un acteur prenne exactement l'attitude que l'on souhaite sans le positionner comme une marionnette ? Si un Bresson, un Cassavettes ou un Stavinski a la réponse à cette question naïve dans sa théorie, alors je suis motivé pour avaler des livres de théorie de direction d'acteurs !

    a+

    PS pour pipoland : tu m'as remis sur le droit chemin ! :)
     
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