Comment filmez-vous les rapaces en vol ?

Autant la photo rapprochée d'oiseaux en vol, de rapaces, pour ce qui me concerne ne m'a pas (trop) posé de problème, autant leur filmage correct me paraît quasiment mission impossible : à cause de la difficulté à maintenir l'oiseau au même endroit du champ de visée, même quand on anticipe correctement son mouvement ; sinon, bonjour l'oiseau qui "danse" dans le cadre, sans parler des à-coups produits par les rattrapages de position ou la fatigue, etc.
Donc, peu de choses "montrables" : j'ai tout essayé : filmer avec trépied (mais il ne faut pas que le rapace soit à la verticale !), avec ou sans stabilisateur (avec Canon XL1 puis XLH1), à la main, avec grossissement moindre (pas plus de l'équivalent d'un 400 mm en photo) et crosse (Sony HC1) mais, dans ce cas, il faut que l'oiseau soit beaucoup plus près... Evidemment, à chaque fois, grosse concentration pour éviter tout bougé mais, à chaque fois également, le résultat me déçoit, ou alors je n'ai que quelques secondes de valables... Même les vautours fauves ou la buse pourtant si complaisante me posent problème ! A chaque fois la prise manque de fluidité. Peut-être ne suis-je pas doué pour cet exercice ? Peut-être vaut-il mieux un camescope d'épaule (un vrai) mais c'est hors de mes moyens... En tout cas, certaines prises de vues (naturelles) de rapaces en vol me sidèrent ! Exemple le faucon pélerin de J.P. Macchioni dans La falaise aux pélerins ; quand on sait la vitesse à laquelle vont ces zoziaux...
Et vous ? Quelle est votre pratique ? Rencontrez-vous les mêmes difficultés ? Merci d'avance pour vos retours d'expérience !

 

filmer plus large, en HD et utiliser mercalli

 

Bonjour,
Je me souviens de la première fois ou j'ai essayé de filmer en gros plan des vautours en vol! J'ai failli y passer mes nerfs
Ma solution est donc d'avoir un super pied assez lourd, j'enlève les bras du pied et j'essaye de faire corps au maximum avec la cam. Je dé zoom au max pour chercher l'oiseau il vaut mieux avoir un repère au sol et devancer son passage une fois qu'il est dans le cadre tu zoom et tu ne décroches plus. C'est certainement un des exercices les plus difficiles pour le cadrage car tu as un sujet qui ce déplace dans les trois dimensions avec un fond uniforme qui te donne très peu de repère. La solution est de même plus s'occuper du rec laisses la bande défiler. Pas très économique comme solution mais j'arrive à tirer des plans sympas. Pour la mise au point je film qu'avec des bonnes conditions lumineuses ce qui me permet de mettre une ouverture à F16 sur ma XL1. Après tout dépend du rapace que tu veux filmer. Les rapaces ont souvent leur habitudes il faut donc repérer leur perchoir et les suivre depuis le moment ou ils s'envolent.
Je pense que les plus belles images de rapace en vol sur une scène de prédation par exemple sont réalisées avec des animaux de fauconnerie!

Patience et persévérance sont certainement la clef pour espérer avoir l’image que tu désires !
Bonnes images et à bientôt

 

Merci pour ces conseils avisés : c'est vrai que les plans de rapaces en vol dans certains films comme ceux de Charbonnier sont faits avec des oiseaux sinon apprivoisés, du moins fort "imprégnés" ; rien à voir avec ce qui se passe dans la nature, même quand on connaît bien son sujet... Pour moi aussi, les moins mauvais plans je les ai faits avec trépied en tenant l'objectif et la rotule directement, sans utiliser la poignée de maniement, ce que tu fais, si j'ai bien compris... D'autre part, mes résultats étaient moins mauvais en DV 4/3 qu'en HDV 16/9ème : à cause du cadre plus resserré...

 

J'oubliais : la proposition de Giroudf d'utiliser Mercalli (logiciel dont je n'avais pas encore entendu parler) : est-il assez performant pour rattraper les bougés d'oiseaux en vol ? Je me méfie des démos qui peuvent être truquées (je suis allé sur leur site et d'autres...). D'autre part, peut-il être intégré comme plug-in dans Edius pro 4,5 ?

 

Salut cinéastes animaliers,

J'ai réalisé un film sur le busard des roseaux dans le marais de Brouage. C'est vrai que filmer les rapaces en vol est loin d'être un exercice facile.. Comme le précisait Vertaco, ça me paraît indispensable d'utiliser un bon trépied, assez lourd de préférence. Le corps à corps avec la cam est en effet très judicieux. Pour obtenir plus de souplesse et de fluidité dans les mouvements, je mets pas mal de friction sur le pied; ça évite les mouvements trop brusques et les plans qui bougent dans tous les sens. Ensuite les repères (au sol ou dans les airs --> quand il y en a) sont nos alliés (ex: nuages, arbres etc.)

Une fois que j'ai repéré ma cible et que mon plan est bien calé sur l'oiseau, j'inspire un bon coup pour éviter tout tremblement; il me semble que je n'expire pas avant la fin du plan.

Bonne continuation.

 

bonjour à tous
Comme je le dis dans le film, que j'ai fais dernièrement sur les vautours suite à ce post " c'est plus facile à dire qu'à faire"...
J'ai mis la caméra sur pied , télécommande sur le bras droit.
Les conditions météo n'étaient pas optimales et les vautours se contentaient de faire qq aller retour au dessus des gorges pour se dégourdir les ailes.
Trés peu de vol plané, mais des passages de vautours à des vitesses vertigineuses , d'ou le nombre de séquences qui donnent le vertige.....à mon avis.
Je remonte dans le Verdon, la semaine prochaine, pour essayer de faire mieux
Christian
Bienvenue sur la page video de CHANCELAYE83

 

Mercalli est il mieux et/ou plus simple d'utilsation que le greffon Deshaker pour Virtual DUB ?

Faites le mort les vautours vont tourner au dessus de vous

 

Salut Gérard

Merci du conseil ......si tu passes dans le coin....je t'embauche pour faire le mort ....
Quant à Mercalli, je ne l'utilise pas ...voir Gilles 87, qui s'en sert...
Christian

 

Vautours Christian 83

Salut Christian

Belles images, mais comme tu le dis "Mercalli" ne fait pas tout et de loin, idem pour tous les autres soft, mais tous arrivent à rectifier un peu la turbulence ou les petits tremblements.
Bien que n'ayant pas prêté attention aux conseils des connaisseurs, je me suis rendu compte que le soft ne pouvait en aucun cas compenser les gros défauts de prise de vues, erreurs d'amateur (errare humanum est perseverare diabolicum) " bon pied bon oeil" . J'aime bien le dernier tiers de ton clip avec ses gros plans, pour un coup d'essai c'est un coup de "maître" ...,
Bientôt des Vautours plus gros. Par contre c'est un peu "raide à charger". J'ai oublié de t'en parler mais une version ultra compressée et une version web sont pas mal.
De mon côté j'essaye de faire ce que je prêche mais c'est long, et filmer des oiseaux en vol est plus facile à dire qu'a faire. A moins d'utiliser la technique des deux yeux ouverts, un pour le suivi l'autre pour la MAP sur le moniteur.

A+

 

Christian m'embauche pour faire la sieste

 

Bonsoir Gérard

Tu me rassure , pour ma part je flingue trois moutons discrètement et j'attends, pareil pour les Ours ou les Pumas, c'est plus simple mais quel est ton tarif ? si tu es moins cher que le mouton Chilien et réutilisable je suis preneur. Début de contrat mi Septembre, tarif convention, intermittent du spectacle pour les détails faire offre

 

La meilleur solution est d'utiliser un pied robuste avec une tete pendulaire plus pratique pour suivre un oiseau en vol

 

pas du tout fluide en vidéo pour départ et arrêt propre....

 

Filmer les oiseaux en vol: voilà un problème vieux... comme le cinéma animalier!
Comme tu peux le constater chacun fait comme il peut et finit par trouver une solution qui lui convient.
Je suis nouveau sur le repaire mais j'ai déjà quelques heures de vol (ah!ah!) en ce domaine. Voici ce que je pense.
Une chose sûre: le pied limite les mouvements alors que filmer caméra au poing permet toutes les fantaisies et la plus grande fluidité. Ce qui oblige dans ce dernier cas à utiliser une focale courte et à se situer le plus près possible de l'oiseau. Par conséquent, une bonne connaissance de l'espèce et de son vol permet (éventuellement) d'anciciper.
Il y a aussi des positions par rapport à l'animal plus ou moins favorables: plus l'oiseau est situé au dessus de l'opérateur, plus la prise de vue devient problématique. Le mieux est de se trouver en face de l'animal, ou au dessus de lui (par exemple depuis le haut d'une falaise: vertige déconseillé!). Ne pas hésiter à laisser dérouler la bobine et faire des essais à différentes focales.
Il faut avoir présent à l'esprit q'un rapace en vol en plan éloigné remplit l'écran par son mouvement (ce n'est pas le cas en photo), qu'au montage, on peut insérer un gros plan plus court dans un plan plus général, que l'oiseau peut sortir à gauche et revenir par la droite de l'écran (ou l'inverse).
Enfin, pour te réconforter, n'oublie pas que tes ancêtres (moi, par exemple) tournaient avec de la pellicule, et là, pas droit à l'erreur, l'image n'est pas réinscriptible et coûte la peau des fesses (je viens du 16 mm...). D'autres part, les optiques modernes bénéficient de stabilisateurs qui ne font pas des miracles mais qui sont bien utiles tout de même.
Voilà. Je te souhaite une bonne année et beaucoup d'images de rapaces en vol pour cette année 2009!