Cherche pellicule 35 mm

Ça me rappelle, à la fin des 90', je présidais une asso dont le but était, entre autre, de projeter des films rares. On avait programmé Antigone et Du jour au lendemain de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, qui n'avaient jamais été diffusés à Nantes. J'avais dealé avec Pierre Grise Distribution pour avoir une copie et il avait fallut que j'aille chercher les bobines 35 mm en voitures à Sarcelle. Quel plaisir d'avoir tout ça dans le coffre !
Dans l'entrepôt, il y avait entassé les bobines d'Hana-bi de Takeshi Kitano qui n'était pas encore diffusé, mais qu'on attendait avec énormément d'impatience. J'avais trop envie de me les coller sous le bras et de partir avec

 

Les cartes micro SD rentrent bien facilement dans un coffre ...Mais On les perd
Sur 128 Go j'ai pour 2h40 environ de prise de vue en qualité copie zéro au moins 35mm
ça se mesure à ça aussi le progrès.
Mais c'est très bon de rappeler tout ce que ce support (35mm argentique) a de mythique.
Leur faire sentir aussi qu'une comparaison en qualité entre notre numérique et l'argentique est très difficile à faire !
En argentique la qualité dépendant de:
1 Surface du support 8mm 9.5 16 35mm 70mm (grosseur capteur en numérique)
2 La qualité et le grain de la peloche (débayerisassions en numérique)
3 la qualité des objectifs (ça reste en numérique)
4 La qualité mécanique de la caméra
5 Et surtout le traitement développement négatif puis passage en positif où on perd des plumes.

le 4 et le 5 ne nous concerne plus en numérique

On est gâté en numérique !! Mais faut pas que les jeunes oublient les origines et les plus de100 bonnes années de peloche argentique

 

Bonsoir, ayant pu à temps aborder et (trop peu) vécu le 35mm, je n'ai pas le souvenir même jeune d'avoir été impressionné par les volumes autant des caméras que des bobines.

Cà allait, c'était le plus souvent des bobines vierges à placer dans les magasins, les mains pleines de doigts enfouies dans un sac noir pour ne pas les voiler. Et même çà, c'était l'assistant caméra qui s'en chargeait avec plus d'adresse que moi (même si j'ai dû aussi apprendre et m'exercer).

Même lors d'un stage en salle de montage. Seul le chutier couvrait un mur. "Et alors ?" pensions nous.

Mais perso, assez à l'aise finalement dans la génération du numérique. Surtout qu'encore jeune, assisté (toujours par zazar) à une masterclass de Ricardo Aronovich (alors directeur photo d'Alain Resnais sur Providence) qui nous reprochait, jeunes crétins que nous étions (et me concernant, resterai), d'espérer faire un film avec nos tous petits machins dv.

@Gild, attention, tes étudiants restent la relève qui insistera à jamais pour lui donner tort. Je vois aussi que tu étais plus démerdard que moi pour trouver des bobines à projeter (gamin, projectionniste du cinéclub de mon collège, elles m'étaient livrées et servies sur un plateau sur place bien qu'en copies 16mm).

Non, le plus impressionnant, c'était le volume de talent des créateurs même chez les techniciens et Ricardo Aronovich n'avaient sans doute raison que sur ce point, rien n'autorise à le réduire.

 

Pour les nostalgiques :
Un monde que j'ai connu aux Auditorias Antegor.