Cabine insonorisée ou traitement de la pièce ?

Je vais faire le planché certainement avec du liège.

Par curiosité j'ai regardé le marché de l'occasion.

J'ai vu ça :
https://www.leboncoin.fr/bricolage/2014586381.htm

Quelqu'un saurait me dire si c'est une bonne affaire ?
Il y a 27 panneaux de 100cm x 0.50cm, épaisseur 2cm.

Ma salle fait 126cm par 170cm, je vais donc me retrouver avec un surplus même si je double le planché. Cela dit, ce liège pourrait me servir à autre chose que le planché non ?

Et ça :
https://www.leboncoin.fr/bricolage/2012713328.htm

Je ne sais pas ce que ça vaut, mais c'est pas cher...

 

comme materiau , c'est super, parce que c'est lourd mais pas compact, donc ca amorti bien le bruit et ca le propage pas.
idealement tu construis toute ta cabine avec ca et tu entends plus un bruit.
L'inconvenient c'est que c'est pas un materiau a laisser nu, ca fait une poussiere pas possible.
donc a coller sur quelque chose, du pavatex ou du contreplaque fin , voir meme un lino ca irait bien.

 

Merci !

Je viens de faire le calcul, il va me manquer un mur si je le fais avec ce liège, il y aura un des mur qui sera peut être en laine de roche.

Je me rend compte qu'il y a de très bonnes affaire sur le marché d’occasion en fait.
Il y a des rouleaux de laine de roche qui sont presque donné !

 

tu fais le mur qui a la porte avec une matiere differente(voir un double vitrage, ca devrait aller.
par contre la laine de roche cest pas un bon isolant phonique seul. trop poreux, il faut l'enfermer entre deux plaques
le probleme des portes isolees phoniquement, c'est le poid, du coup il faut de bonnes charnieres et un bon joint. Si tu fait une porte tres epaisse, tu peux uiliser la laine de verre et elle restera legere.

 

Ok je ne vais pas utiliser le liège pour le coté porte.

Sinon la même personne qui vend le liège a ce truc là en 45mm d'épaisseur pour pas cher du tout, ça pourrait me servir pour le coté porte, (je peux l'enfermer avec un contreplaqué fin en extérieur) :


Je l'ai trouvé sur le net : Isolant thermique et acoustique naturel : BIOFIB'TRIO - Biofib'Isolation

Sur le site ils mentionnent :

"Biofib'Trio est une alliance inédite de fibres de chanvre, coton et lin, offrant une isolation thermo-acoustique exceptionnelle. Les panneaux semi-rigides Biofib'Trio (disponibles en épaisseurs allant de 45 à 200 mm) ou rouleaux, sont spécialement adaptés pour une isolation écologique et « tout confort » de l’habitat, avec des performances thermiques certifiées ACERMI."

 

oui mais la encore, comme ce n'est pas un support, tu va devoir le mettre entre deux plaques, et t'assurer qu'il ne se tasse pas. le meme materiau mais entre deux feuilles de papier , ca serait mieux, comme ca tu peux le coller sur le contreplaque.
Avoir si le cout du tout n'est pas superieur a une autre solution.

pour une bonne isolation phonique, on vise deux buts.
l'etancheite qui permet a la pression acoustique de ne pas passer l'obstacle.
Pour ca un materiau etanche a l'air suffit. Malheureusement, une simple feuille de plastique ne suffit pas, parce que vu sa massse tres legere, elle se mettrait a vibrer et se transformerait en haut parleur, faisant passer les vibration de l'autre cote.
On va donc chercher un materiau avec une plus grande inertie, plus lourd.
Le probleme c;est que plus un materiau est compact , mieux il conduit les vibrations.
La strategie, c'est de combiner les deux, un sandwich de deux matieres solides et compactes, avec au milieux une matiere legere peu conductive phoniquement. meme des billes de styropore ca convient. Idealement le vide, pas d'air, pas de bruit.
C'est pour ca que le double vitrage (voir triple) est si efficace phoniquement.

 

Oh que oui ! Video 92 évoques dès le début un problème de fond qui n'est pas entendu (ou ne veut pas l'être), alors le sujet dérive par défaut sur l'isolation acoustique, avec certes de très bonnes choses dites, mais pour résoudre un problème qui était plutôt évoqué comme une cerise sur le gâteau (???). Il serait malheureux d'investir une somme conséquente dans une pièce qui par essence est inappropriée.

A moins qu'il ne soit quasiment collé à la source (avec les problèmes et limitation que cela impliquerait), où que tu places ton micro, la pièce apporte toujours sa contribution, celle-ci allant de dégradante à bénéfique en passant par "déjà moins merdique". Et le phénomène sur lequel assurément tu peux le mieux compter, c'est celui de la dégradation.

Et plus ta pièce est exigüe, plus les problèmes seront non seulement présents mais de surcroit plus difficilement traitables ! Là, je ne parle pas d'isolation acoustique, mais de traitement acoustique, et celui-ci occupe de l'espace aussi ! Les ondes stationnaires, les problèmes dus à la phase des premières réflexions, etc., dans un cagibi, c'est le festival !

Pour vulgariser les phénomènes à bien prendre en compte :

• Le son se déploie dans l'air et rebondit sur tout solide qui se présente et sur tout type de paroi.

• Lorsque l'onde sonore rencontre un obstacle, une partie de son énergie est transmise à celui-ci, le fait entrer en vibration, ce qui est susceptible de déranger tes voisins même si le son est émis dans une pièce étanche. C'est là-dessus que l'on va travailler en matière d'isolation acoustique après bien entendu avoir au préalable rendu la pièce étanche. Je ne vais pas trop m'étendre là-dessus car pour moi ce n'est pas le fond du problème, mais en gros, on va faire en sorte de "casser" la vibration en jouant du principe masse-ressort-masse (un matériau solide, puis un mou, puis un solide et ainsi de suite), et aussi de constituer une sorte de "boite dans la boite", à savoir, de réduire au minimum les contacts solides entre les parois (points de fixations réduits et autant que possible souples), sujet abordé par Saint-Kro à partir de ce post.

• ET l'énergie sonore qui entre en contact avec le solide est aussi et surtout renvoyée comme une balle selon l'angle de rencontre (on appelle cela "l'incidence"), et c'est cela qui nous intéresse en matière de traitement acoustique. Lors de la rencontre avec l'obstacle, une partie de l'énergie peut être plus ou moins absorbée selon la nature du matériau (mais jamais entièrement, un matériau restant un solide) et aussi diffusée, c’est-à-dire que l'onde réfléchie se divise en de multiples lobes d'énergie si la surface rencontrée n'est pas plane et d'autant plus si ses aspérités ne sont pas régulières.

• L'onde sonore ne se réfléchie pas une seule fois sur tout ce qui est solide mais de multiples fois et à très grande vitesse : la célérité du son, c’est-à-dire la vitesse de déplacement de l'onde sonore est de 340 mètres par seconde, cela aide à se faire une idée. Aussi, il serait difficile de faire l'analogie avec la super-baballe des enfants, car la baballe en question serait d'une résistance extrême, plutôt tirée d'un révolver et surtout la baballe qu'on connaît bien ralentit après chaque rebond. Or si une partie de l'énergie sonore est absorbée et/ou perturbée (diffusion), ce qui repart en en sens inverse se déploie toujours à la même vitesse.

• L'absorption et la diffusion occasionnée par un matériau agit sur certaines plages de fréquences selon l'épaisseur de l'absorbant et/ou la taille des aspérités rencontrées. Et plus la fréquence est grave plus le matériau devra être épais pour l'absorber ou la diffuser. A titre d'exemple, un panneau acoustique simple composé de laine de roche et tissus de 10 cm d'épaisseur va absorber raisonnablement jusqu'à 400-500 Hz, pour qu'il travaille raisonnablement jusqu'à 200 Hz, il faut encore le décoller de 10cm du mur, et pour être suffisamment efficace au-delà de 200 Hz, il faut oublier ce système-là et passer sur du basstrap de réalisation bien plus complexe. Et ce n'est pas parce que la fréquence visée est atteinte que le panneau est efficace dans les faits : c'est qu'il en faut une certaine surface pour qu'il agisse suffisamment dans la pièce ! Quant à la diffusion, pour réellement diffuser une fréquence de 200 Hz, il faut carrément un diffuseur à bâtons ou à puits (type Schroeder) de 85 cm d'épaisseur, presque un mètre !

• (Vous pouvez vous amuser avec ça pour évaluer l'absorption : Porous Absorber Calculator et avec ça pour évaluer la diffusion : Calculate a Two-Dimensional Primitive Root Diffuser)

• Les réflexions les plus problématiques sont les premières réflexions. L'onde part de la source sonore et atteint en premier le micro en ligne droite, oui, car comme le disait si bien le grand philosophe Bruce Lee, "la distance la plus courte entre deux points, c'est la ligne droite" . Ensuite reviennent de manière extrêmement rapide les réflexions des parois et obstacles les plus proches, elles rencontrent les ondes directes qui suivent immédiatement (la prolongation du son), entrent en collision, se mélangent. Et leurs phases forcément ne "s'alignent" pas tel qu'on pourrait le souhaiter : Il peut en résulter soit une diminution soit une amplification de certaines fréquences, cela peut varier en déplaçant le micro de quelques centimètres (comme c'est le cas du point d'écoute lorsqu'on mixe dans un lieu mal traité), bref, le bordel.

• Les autres réflexions sont déjà moins problématiques parce qu'elles arrivent un tout petit peu plus tard. On parle davantage de réverbération à proprement parler.

Pour revenir à ton problème de pièce exigüe qui serait dédiée au bruitage :

Une cabine sourde, ce qu'on appelle généralement et à juste titre "une pièce morte", peut être effectivement utilisée pour de la prise de son de type voix-off, parce que c'est pratique et pas très onéreux, parce qu'on peut se limiter à des prises de son avec le micro rapproché, parce que la plage fréquentielle qui constitue le cœur du timbre perçu de la voix ne descend pas très bas (ce qui ne veut pas dire que la voix humaine ne possède pas de basses fréquences...). Mais attention, une vrai bonne cabine, ce n'est pas non plus un cagibi, il y a quand même de l'espace ! Et quoi qu'il en soit, la pièce morte qui en plus n'absorbe que les aigus et les médiums (n'imaginons même d'utiliser pas les moyens d'une chambre anéchoïque), c'est une solution de pauvre et pour enregistrer de la voix (parlée). Si c'était une solution idéale, alors les studios d'enregistrements enregistreraient les chanteurs dans des cabines de 1,5 m² au sol pour un volume de 3 m³, avec le micro quasi collé à la bouche comme sur scène, ben oui, pourquoi s'en priver ? Or, ce n'est pas du tout la pratique. Passons…

En bruitage, tu vas éloigner ou rapprocher le micro selon ce que tu cherches à capter, peut être tu mettras plusieurs micros, genre un très proche, un autre un peu plus éloigné, mais tu ne vas pas systématiquement coller le micro à l'objet sonore (même rarement). Et plus tu vas éloigner le micro, plus les premières réflexions seront envahissantes, avec des cloisons de part et d'autre à quelques centimètres du micro, mal traitées (puisque déjà l'espace manque pour y faire un traitement adapté), et ton son enregistré n'aura que rarement la nature que tu atteindrais de lui. Alors dans ce cas, l'utilisation d'un micro cher avec une courbe de réponse pas mal droite, laisse béton…

Le bruitage implique des sonorités très diverses dont l'addition au cœur d'un seul "objet" peut parfois être très complexe en matière de dynamique et de fréquence. C'est en vrac, des tintements, des impacts, des sons "mous", des harmoniques envahissantes, des graves puissants, des dynamiques et vélocités très variables, etc. etc… Ceci à tel point que certains sons existent dans notre conscience principalement à travers même les "désagréments" qu'ils occasionnent systématiquement avec l'environnement "naturel". Comment veux-tu faire ressortir cela dans une minuscule cabine où les aigus et hauts médiums sont complètement absorbés et littéralement tués, alors que les bas médiums et les graves sont laissés en jachère ?!

La réverbération à convolution est capable de transporter un "objet sonore" dans un environnement typiquement autre que celui dans lequel il a été enregistré. Forcément elle influe sur la texture du son (réalisme par la dégradation) mais en aucun cas elle ne va refaçonner les fréquences caractéristiques qui n'auraient pas été bien captée et qui sont essentielles à l'authenticité de l'objet sonore. Comme l'a dit précédemment Video 92, en bruitage on utilise le plus souvent des objets très différents de ceux qu'ils doivent représenter, j'ai coutume de dire "en bruitage, le faux fonctionne mieux à l'image que le vrai". Il n'empêche que le contenu fréquentiel de l'objet enregistré est tout aussi important.

Maintenant, voici mon conseil :

Avec le budget conséquent que tu nous annonces, tu as les moyens et tu ferais bien mieux de traiter acoustiquement une pièce plus grande, genre, ton bureau. Attention, en la matière les picaillons se sauvent vite au profit de choses très relatives en matière d'efficacité (voire carrément nulles), il convient d'étudier un peu avant de se lancer. Ainsi, cette pièce te permettra d'enregistrer de manière polyvalente et si tu as besoin d'enregistrer un son bien mat, tu arriveras tout de même à l'obtenir en rapprochant (raisonnablement) le micro et en faisant preuve d'astuces, bref, en modulant ton environnement.

Les bruits environnants passagers ne sont pas rédhibitoires pour travailler en bruitage. Le bruit de la rue bien présent et incessant, évidement là c'est un vrai problème. Mais à moins que ta voisine passe l'aspirateur à longueur de journée ou que ton voisin est un dealer et que c'est le défilé dans la cage d'escalier nuit et jour, normalement, c'est gérable pour travailler sur du bruitage.

Désolé, pour le côté "rabat-joie", c'est sûr que d'envisager de faire une pièce entièrement dédiée, ça fait plaisir, mais il y a aussi du plaisir à puiser dans l'adaptation d'un environnement pas entièrement dédié, en tout cas, en terme de résultats et de polyvalence, y a pas photo…

 

Bonjour,

Merci nestaphe pour le temps que tu as passé à rédiger ton énorme post.
Je remercie aussi les autres qui ont pris sur leur temps également.

Donc, je vous prie de m'excuser mais du coup on recommence (à zéro (?))

Admettons que j'ai une pièce qui fasse 350cm par 330cm, hauteur 250cm.
(J'ai deux ou trois meuble à l’intérieur)

Je laisse tomber la partie insonorisation, parce que oui effectivement c'est une petite résidence et pour du bruitage c'est vrais que j'en ai pas besoin il n'y a pas du bruit tout le temps.

Est ce que la taille est mieux ? Si oui, que dois-je faire dans cette pièce comme traitement pour du bruitage ?

Avec un budget de 1200 euros, je peux dépassé mais pas de beaucoup...

à noter que je ne peux pas percer les murs.

Merci d'avance, et encore désolé je sais bien, oui le sujet traine.

 

Un tableau oui bien sur, mais là je vais devoir percer des trous partout !! XD

Si je rebouche ça va se voir non ?

Quand je leur et parlais de mon aménagement pour travailler on m'a dit oui mais ne percez pas de trous... J'ai pas trop envie d'abuser, même si c'est tentant

 

Je suis dans un logement provisoire, le temps qu'un logement adapté ce débloque (je ne parlerais pas de mes problèmes de santé ici).

C'est certainement pour ça qu'il ne veulent pas, le contrat dis même que je n'ai pas le droit d'avoir un aménagement pour le travail... Ils le tolèrent dans mon cas mais je ne peux pas abuser

 

pour isoler une piece standard, il suffit d'accrocher des cadres (comme des grand tableaux) en bois, qui contiennet un materiau non reflectif (point de vue du son).
un cadre en bois de 4 cm d'epaisseur, remplis de linge eponge ou de laine de pierre, recouvert d'un tissus transonor imprime avec un joli motif , ca depareil pas la deco et c'est tres efficace.
differentes matieres testees ici
si tu trouves pas de motif imprimes , un joli linge eponge de plage ou juste un tissus gris ou blanc fait l'affaire
How to Make High Performance Sound Absorption Panels for $5 - YouTube