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Breaking the waves (suite)

Discussion in 'Archives moteurs' started by Lacombe, Jul 10, 2003.

Tags:
  1. Olivier_BdR

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    Bon, je m'incruste, bien qu'à ce moment du débat ce soit compliqué vu le nombre de thèmes abordés...

    On va faire par thèmes.

    Le Dogme

    Ce n'est rien d'autre qu'un coup lancé par 2 réal qui ont compris qu'il était impossible de faire du cinéma "différent" (pour ne pas dire indépendant) sans un support médiatique fort. Et ça a marché ! Dancer in the dark n'aurait jamais eu la palme d'or sans la médiatisation du dogme. Bjork est la seule vraie réussite de ce film. Cette charte leur permet aujourd'hui de lutter dans la cours des grands en s'affranchissant des soucis de budget.

    En dehors de ça, le dogme est une grosse hypocrisie. Il prone l'absence de la fibre artistique chez le réal, mais lui enlève les artifices qui lui permettait justement d'exister sans grand sens artistique. Il met en avant un cinéma modeste, mais son discours est d'une prétention flagrante. A mes yeux il impose une réflexion inadéquate. Détacher la technique du reste me semble pas une solution. Un film c'est un tout et les ingrédients (scénario, mise en scène, jeu d'acteurs, effets, post prod ...) peuvent difficilement être isolés. Festen est, en effet, fondamentallement un bon film. Mais il le resterait surement en dehors du dogme avec des éclairages, des pieds et une lumière un peu meilleure. D'ailleurs, combien de spectateurs qui l'ont adoré savent que c'est un film dogmatique ? Ce n'est parce que des mauvais films utilisent la technique pour faire illusion que la technique est l'énemi de l'excellence.

    Il ne me semble pas être la solution magique dans l'expression d'un cinéma de qualité en dehors de l'industrie américaine. Encore moins la garantie de cette qualité.

    La perception du cinéma par le public

    La, si on parle de la relation intime entre le spectateur et le film, on touche à la psychologie. Il n'y a rien à rajouter à ce qui a déjà été dit si on veut rester dans la généralité.

    Par contre, on peut l'aborder sous un autre angle, celui du besoin de distraction. C'est ici qu'on va trouver les bases de la réussite du cinéma américain. Il offre des réponses aux attentes du public. Il mêle habilement divertissement et adoration grâce à des acteur idolatrés, des histoires simples et un emballage appétissant. Une majorité de citoyens des pays dits dévellopés vivent un mal-être et/ou un stress quasi permanent. Ce type de cinéma leur apporte un moment de décompression total et quelque fois les seuls moments de bonheur qu'ils peuvent trouver. Alors faut il le blâmer ou l'encourrager ....

    Il faut aussi prendre en compte la perception personnelle et la perception collective. Un jugement personnel peut se trouver grandement modifié par la prise en compte d'une masse de jugements extérieurs. Les gens préfèrent souvent se ralier à l'avis de la masse même s'ils avaient un jugement différent au départ.

    Pour en revenir à la question "le cinéma peut il exister s'il n'est pas divertissant ?", la réponse me semble être clairement non.

    Parenthèse Matrix (1er opus)

    C'est amusant de voir que les gens qui touchent de près ou de loin au monde du cinéma, de la vidéo ou de la post-prod ont un regard tout a fait différent de ce film que le spectateur lambda. Alors que le public y a surtout vu une profondeur philosophique particulière et un scénario assez torturé mais néanmoins très prenant, les pros_amateurs_passionés n'y ont vu que des effets spéciaux et du bullet-time.

    Il est évident qu'avec la perte de l'impact philosophique sur les 2e et 3e volets, les effets restent les seules possibilités pour, à nouveau, impressioner les spectateurs. Il en résulte une déception quasi généralisé et le sentiment qu'il n'y a "plus que ça".

    La quintescence d'un film

    Un film, c'est comme un bon petit plat. Les raisons pour lesquelles on l'apprécie sont tellement multiples et variées qu'il est quasiment impossible d'en prédire le succès. Un sénario moyen pourra accoucher d'un film excellent grace au génie du metteur en scène et des acteurs alors qu'un scénario, à priori, génial peut être très mal servi par une production limite. Les scénarios d'Amélie Poulain ou de Traffic n'ont rien de transcendant, pourtant ces deux films ont été des réussites. A coté de ça, le roman Les rivières pourpres, vraiment génial, a accouché d'un film moyen sans plus. Il n'y a jamais de certitudes ni de règles.



    Aujourd'hui, mon regard (et probablement le votre) est totalement modifié sur le cinéma. J'ai perdu une bonne partie de ma naïveté, et je n'arrive plus à apprécier un film comme avant. C'est pour ça qu'il m'est très difficile de faire la part des choses. Même s'il est très intéressant, ce débat n'est absolument pas représentatif du regard du public sur le cinéma. Il est celui d'un microcosme emplit d'à-prioris.
     
    #31 Olivier_BdR, Aug 9, 2003
    Last edited: Aug 10, 2003
  2. HOuartna

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    Mais avec plaisir!!! Nous accueillons tout ceux désireux de se joindre à notre sympathique et fructifiante discussion :-)

    Je reviens un peu en arrière, là ou je m'étais arrêté la semaine dernière (les discussions vont bon train, alors, je rattrape le temps perdu des vacances!)



    Pour répondre à Usul:

    Et moi donc :bravo:
    A propos de Matrix, le débat est clos entre nous, puisque nous tombons d'accord :-)
    Oui et non. Même si nous sommes novices, que ce soit en pratique ou en théorie, cela ne nous empeche pas (loin de là!) de faire des films, c'est - en grande partie, mais pas seulement - comme cela qu'on apprend. Mais ce que tu dis n'est pas tout à fait vrai, puisque j'ai l'impression que tu as plein d'idées derrière la tête ;-)
    D'autre part, de très grands cinéastes ont théorisé tout en réalisant. Tu peux avoir ton idée du cinéma, qui évolue au fur et à mesure de tes créations... Par exemple "Le temps scellé" de Tarkosvsky, bouquin majeur, tant pour l'amateur de cinéma que pour le professionel, mais aussi pour le passioné d'art en général, est le fruit de longues réflexions qui se sont accumulées dans l'esprit de son auteur avant, pendant, et après chaque film. Donc, même quand on sera de grands réalisateurs montant les marches à Cannes ou prenant un Martini à Venise ;), on sera toujours là à discuter sur Le Repaire (longue vie à lui!) de nos théories qui auront bien evolué depuis :D
    Si je puis me permettre, la question est mal posée. Car le cinéma reste un art de l'illusion, de la suggestion, par lequel le réalisateur s'exprime. Il n'est pas là pour se moquer du spectateur, mais bien pour faire passer une certaine idée qu'il a dans la tête. A partir de ce moment là, tout les moyens sont bons pour faire passer une idée. Si celle ci necessite de noyer le spectateur (Lynch), noyons le! Par contre, il faut eviter de tenter de l'hypnotiser pour le racketter (ce qui est le cas des grosses productions, quelles soit hollywoodiennes ou même bien de notre terroir à nous - je pense à un autre post... :rolleyes: - )
    N'hésite pas à nous en parler! ;) J'aime pas mal ton idée de faire évoluer ou la mise en scène, ou le personnage. Je ne suis pas du même avis que ton coloc:

    1°\si la fin de ton court est VRAIMENT bien foutu, on ne pourra pas te dire que tu ne sais pas réaliser et que tu as appris en route
    2°\il faut réflechir un peu plus à cet evolution (comment, pourquoi...), mais ca peut être un boulot plastique très interessannt
    3°\j'ai réaliser un court de 20 mn il y a 4 ans, dont les 5 premières minutes était franchement mauvaises, puis au bout d'un moment, il y avait une sorte de crescendo presque magique... jusqu'à la chute. Pour le coup on m'a dit que la réalisation était tout d'abord mauvaise, puis interessante (comme ci deux personnes avait réaliser le film!), mais il est marrant de noter que j'ai tourné le film chronologiquement. Comme quoi... Mon exemple est juste là pour te dire que ton idée m'interesse, puisqu'elle vise directement quelque chose auquel j'ai déjà touché inconsciemment.
    4°\J'espère que tu n'as pas abandonné l'idée, mais on en reparle quand tu veux ;-)

    Et moi T3! C'est vrai qu'il faut détendre un peu les neurones, sinon c'est la schizo assuré (y'a qu'à voir le mec dans "Pi" ;-) )


    Le débat sur Hollywood et le numérique

    Un peu facile à mon gout de cartonner les américains. D'accord pour dire que les blockbusters y'en a ras-le-bol. Mais le public a le droit de réflechir aussi. Comme le dit Usul, maintenant tout le monde rêve d'être joueur de foot ou de passer à la télé, sans en glander une ni aller à l'école. Les gens ont aussi le droit de réflechir, personne ne nous a mis un billet dans la main pour nous forcer à aller voir Matrix! Mais c'est un autre débat.
    Les pionniers américains ont découvert un moyen d'utiliser l'invention des frères Lumière, qui avant cela n'était qu'une simple invention, dont Lumière disait qu'elle n'avait aucun avenir...
    Cependant, Griffith à inventer un langage. Et comme le cinéma est un art universel - donc international - , Eisenstein a fortement contribué à developper ce langage, tandis que Meliès découvrait la magie du cinéma, et les joies de l'illusion. Finalement, le cinématographe a pris une certaine direction, maintenant clairement engagé. Il serait difficile de revenir en arrière. Le mieux que l'on puisse faire est de quitter l'autoroute, d'emprunter de petits chemins de campagne et créer un nouveau cinéma. Mais je ne pense pas qu'il soit à réinventer. Le cinéma, dans la forme tel qu'il a été developpé au XXème siècle, a engendré de très belles oeuvres. Et il reste beaucoup à faire.

    Cependant, l'arrivée des effets spéciaux numériques est relativement récente (début des années 90). Ca fait un peu plus de 10 ans. Si on reprend le même shéma à il y a 100 ans, on s'aperçoit que le cinéma a mis 20 ans à trouver sa voie! (1895: invention du cinématagraphe - 1915 environ: films de Griffiths, trio Mack Sennet, Chaplin et... j'ai oublié le 3ème). Du coup, ne peut-on pas donner un peu plus de temps aux cinéastes et au Cinéma pour s'approprier ce nouveau moyen d'expression? Certes on en a marre des Matrix, Spiderman, Seigneur des anneaux, Pactes des Loups et autres, mais il faut prendre le temps d'experimenter. Même si il y a de l'abus du côté des prods qui ont trouvé un bout filon pour se faire de l'argent (mais c'est pas nouveau et la Warner n'a pas attendu le numérique pour cela), esperons encore qu'on saura s'approprier cette nouvelle forme en y rajoutant un peu de sauce (du fond quoi!)

    Alors, n'attendons pas que la mode des effets spéciaux passent, approprions nous les effets spéciaux! Créons pour montrer de quoi on est capable, et surtout ce qu'on a derrière la tête, car ce monde est en quête de gens qui ont des idées...
    Usul, le monde est à toi... ;-)
     
  3. Olivier_BdR

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    A partir du moment où il y a à la clé du fric et de la notoriété ... c'est carrément utopique.

    Ou alors, il faut remettre en cause tout le principe de fonctionnement, non pas du cinéma, mais des médias en général. Le racket issu de l'hypnose d'un spectateur devant un film peut prendre tellement de formes diverses ...

    Il peut être commercial direct, comme savent si bien le faire les majors américaines avec les produits dérivés et les suites. Mais aussi commercial indirect. Le meilleur exemple est Besson, qui a utilisé l'hypnose qu'il avait créé avec Le grand bleu pour attirer des millions de spectateurs dans les salles pour ses films suivants. Il peut aussi être plus sournois et vouloir faire passer une propagande.
     
  4. Usul

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    Tarkovsky a écrit un bouquin ? wow, ça doit
    chauffer là dedans :lol:

    la discussion devient effectivement de plus en plus
    compliquée, je ne sais même plus quoi raconter...

    pour revenir au Dogme, je ne pense pas que ça soit
    un principe prétentieux réalisé par des cinéastes
    hypocrites. d'ailleurs, le dogme a été rapidement
    dépassé par ses propres créateurs, les films
    "dogmatiques" ne sont en fait que trois
    Festen, Les idiots et Mifune, Lars von Trier est
    rapidement sorti de ces règles après avoir
    réalisé "Les idiots", "Dancer in the dark" déjà ne
    repond plus aux règles, la musique est off, les décors
    sont construits pour le film, c'est un film de genre
    (comédie musicale), Trier a bafoué ses propres lois,
    et je ne parle même pas encore de "Dogville" :lol:

    les règles sont écrites pour être violées, le Dogme
    n'est alors plus une simple restriction médiatisant
    le fait de ne pas avoir de budget, mais une manière
    "d'écrire" un film, manière qui est né et qui évolue
    avec le temps


    et je pense que pour le moment, nous sommes
    aussi obligé de faire avec le fait que nous n'avons
    des millions de dollars à mettre dans un film...
    pourquoi alors tenter de mimer les grosses productions,
    vouloir créer un univers fabuleux et fantastique,
    le Dogme, tout comme les néo-réalistes italiens, nous
    ont prouvé qu'il y a des choses à filmer dehors,
    chez soi, dans la rue, qui soient assez intéressantes
    pour en faire un film, quite ensuite à divaguer
    lorsqu'on en a les moyens

    mais ce qui est ridicule (et beaucoup plus hypocrite
    que le dogme) c'est tous ces cinéastes amateurs
    qui tentent d'approcher l'esthétisme d'un film "pro"...
    et, de toute façon, je ne vois pas beaucoup d'intérêt
    à ne pas se diriger vers quelque chose de nouveau

    les "dogmistes" ont réussi à se faire connaître
    sans tricher, maintenant ils en profitent pour faire
    ce qu'ils leurs passent réellement par la tête,
    et je ne vois pas pourquoi ce seraient les seuls
    à pouvoir y parvenir


    depuis plusieurs mois, je cherche quelque chose que
    je pourrais filmer sans artifice et qui ait un intérêt
    cinématographique. seulement, je n'avais que des
    "petits délires" en tête, des images, des scènes
    intéressantes que je tire de ma vie de tous les jours,
    toutes ces petites choses qui n'ont pas besoin
    d'after effets pour s'exprimer visuellement

    la réalité m'interesse donc beaucoup, mais alors
    je me suis mis à penser qu'il était aussi possible
    de présenter la réalité d'un film, c'est à dire la
    manipulation qu'il représente...
    je m'amusais beaucoup à l'idée de faire un
    film surréaliste commençant par "ceci est une histoire
    vraie" et finissant par un texte du genre "Untel est
    finalement parvenu à rentrer chez lui, Untel2, lui,
    a été accusé à tord et finit aujourd'hui ces jours
    en prison"

    on a tellement vu de téléfilm de cette trempe
    (ou même des films) sans jamais vraiment savoir
    si c'était réellement une histoire vrai... alors
    pourquoi pas écrire une histoire fausse,
    invraissemblable, et la présenter comme une
    histoire vraie ?


    ensuite, en en apprennant de plus en plus sur
    le langage cinématographique, je me suis mis
    à apprécié énormément les films qui osent
    mettrent en scène de fausses présentations
    de leur langage... comme "A bout de souffle"
    qui en scène son propre montage ou "Adaptation"
    qui met en scène sa propre scénarisation

    inutile de dire qu'au fur et à mesure de toutes
    ces découvertes, mes petites idées ont énormément
    augmenté en nombre et en pertinence...
    seulement il n'y avait strictement aucun lien
    entre elles, et, tant que je n'avais pas trouvé ce
    rapport, autant monter une succession de
    photos de vacances avec Hollywood FX :lol:


    seulement, là, le fait d'avoir reparlé de mon ancienne
    idée de se foutre du spectateur en lui faisant avaler
    que mon histoire est vraie, m'a permis de faire un
    lien avec l'expression du langage cinématographique...

    puis j'ai lu un article sur le "Don quichotte" loupé
    d'Orson Welles, dont les bandes qui sont resté
    caché ont été ensuite monté du mieux possible
    donnant un meli-melo de séquences tournées
    avec des années d'écart et des acteurs différents
    montrant simplement que ce film fini aurait pu
    être un chef d'oeuvre...
    puis je vois à la télé une présentation de "Lost
    in la mancha", making off du film loupé de Terry
    Gilliams sur le même sujet...


    j'ai alors eu le déclic...
    quoi de plus réaliste qu'un documentaire sur un film ?
    passer de ces séquences montées et post-produites
    aux mêmes séquences à l'ésthétique froide du dv filmées
    pour le making off, ne vous produit-il pas d'affreux frissons... ?

    alors quoi de plus faussement réaliste que le making off
    d'un film qui n'existe pas ?
    ... ça y est ! mon idée est là !
    et à ce moment là, tous les délires sont possibles...
    - montrer un acteur en train de répéter une scène
    jusqu'à ce qu'il parvient à intégrer son personnage
    - mettre à nu le montage et la scénarisation
    - changer les décors, les lumières et même la mise
    en scène
    - eviter l'évolution chronologique (un film est tourné
    dans le désordre)
    etc... (je ne vais quand même pas tout vous dévoiler)


    mais voilà, ceci ne serait qu'une excuse pour faire
    passer tout ce que j'avais en tête... il fallait trouver
    autre chose pour justifier ce "faux making off",
    c'est chose faite

    et ça semble être le projet le plus prétentieux
    que je n'avais jamais imaginé

    désolé de garder pour moi les idées les plus intéressantes :lol:


    je devais écrire un scénario durant l'été et il faut
    avouer que j'ai un peu glander jusqu'ici...
    et j'en culpabilisais beaucoup...
    seulement, voilà, j'ai enfin trouvé l'idée que je
    n'aurais pas pu exploiter à fond en y travaillant
    que quelques semaines, maintenant je vais me
    mettre sérieusement au boulot et écrire un scénar
    digne de ce nom, et non pas une histoire
    batarde entre l'amateurisme et le pecfectionnisme

    cette idée me permet de filmer en dv sans avoir
    à retoucher l'image, me permet aussi de ne pas avoir
    à travailler le son plus que pour un simple documentaire

    ... j'aime aussi l'idée de réunir du matos, non pas
    pour l'utiliser mais seulement pour le filmer :lol:

    mais tout le boulot reste encore à faire

    bon courage à tous pour trouver aussi votre voie ;)
     
  5. HOuartna

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    "Confessions d'un homme dangereux", le premier film de Clooney, est tiré de l'"Unauthorized autobiography of Chuck Barris", l'histoire prétendue vraie d'un homme qui aurait vécu une double vie, entre présentateur télé et tueur pour la CIA. On peut croire son histoire ou pas, mais toujours est-il que cette histoire a donné lieu à la création d'un film, dont le scénario est signé Charlie Kaufman - le même scénariste que sur "Adaptation" ;).
    Ce film parle exactement d'une histoire faussement vraie, sur laquelle il y a en plus un doute, d'autant que cet homme, Chuck Barris, est toujours vivant!
    Le film est étonnament bien réalisé par George Clooney, qui a de sacrées idées de mise en scène derrière la tête. De plus, l'interprétation de Sam Rockwell, qui campe le personnage principal, est incroyable. J'espère que tu trouveras en ce film source d'inspirations!

    Pour ton idée de faux making-of, tu peux voir "Forgotten Silver", film de Peter Jackson, dans lequel un homme recherche la bobine d'un film ayant soi disant disparu, alors que ce film n'a jamais existé. Pourtant, le film est traité comme un documentaire - exactement comme dans ton idée.
    Tu as aussi "Ca tourne à Manhattan", très bon film de Tom DiCillo, l'histoire comique d'un film qui foire. Plus qu'un making of sur un film non-réalisé, c'est l'histoire d'un tournage: on ne voit que quelques images du film en train d'être tourné: les images du tournage sont en N&B, tandis que les images du film sont en couleurs: on revient ici à notre débat sur la perception de la réalité. La perçoit-on de façon plus directe avec le noir et blanc? Le cinéma apporte t-il de la couleur à ce que nous voyons? Ce film souligne de nombreuses problématique que nous avons soulevé ici.
    Je te conseille donc vivement ces deux films qui peuvent t'aider dans ton idée, et qui de toute façon se doivent d'être vus. Par contre je n'ai pas vu "Forgotten Silver", mais si tu as la curiosité de le voir, j'aimerais bien connaître ton point de vue :)
     
  6. Diego

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    on a tellement vu de téléfilm de cette trempe
    (ou même des films) sans jamais vraiment savoir
    si c'était réellement une histoire vrai... alors
    pourquoi pas écrire une histoire fausse,
    invraissemblable, et la présenter comme une
    histoire vraie ?


    Le projet Blairwitch est une histoire fausse montré comme vraie à tous les niveaux. Même le site du film ne démystifie pas la supercherie et rentre dans le jeu.
    Dans le même style il y a Cannibale Holocauste un OVNI du cinema par son étrangeté et sa radicalité, mais aussi basé sur la "fausse histoire vraie".

    Il y a aussi la possibilité de faire une histoire vraie qui le soit complétement et malgrès tout d'y inclure une narration.
    Tient par exemple un court metrage des années 80 que je trouve très réussi :
    www.diego.free.fr/ftp
    (c'est l'île aux fleurs.ram).

    Personnelement je reproche au cinema actuel une trop grande distanciation entre le concept et la matière. Il y a une barrière industrielle et technique trop importante qui le confine trop souvent dans un exercice de style. Qui peut être brillant mais, finalement, le cantonne dans du divertissement (du plus simple au plus évolué).
    Ce qui fait la force du travail d'un artiste c'est plus sa constance que sa performance.
    Je pense que les oeuvres les plus riches sont celles qui ne se contente pas d'un coup d'éclat mais appui une autre vision du monde. Je pense en particulier à l'art plastique.
    Je précise que suis amoureux de cinema, donc n'y voyez pas de critiques acerbes et stérile, mais le cinema est jeune. La technique poussive d'il y a encore quelques années (et même encore présente en 32mm) va finir par permettre plus de liberté.
    Je pense que dans un proche avenir les superproductions ne vont pas s'éteindre, mais parce que chaque excès provoque sont contraire, les petites productions vont elles s'accroitre. Sans parler non plus des moyens de diffusions comme le web, le cable, le sattélite etc. Qui vont boulverser les moyens de diffusions, enclavant le film d'une heure trente dans un style qui n'est maintenant plus seul.
    La conjonction entre art-vidéo et cinema se fait de plus en plus sentir. Je pense personnelement que le seule frein se situe au niveau des habitudes du public. Il doit pouvoir "ranger" une oeuvre dans un tiroire pour pouvoir se l'integrer dans une échelle de valeur.
    Au fond qu'il y a t il de si différent entre Bill Viola et Lynch ou Oshii et son Avalon ?
    On peut y voir beaucoup comme peu, mais pour l'instant selon moi il y a surtout une classification qui ferme.
    Je pense vraiment que le cinema n'est rien sans la volonté artistique qui l'impulse et cette volonté se passe des tirroirs.

    bon je précise que tout ça n'est que mon avis qui est en constante évolution :))
     
  7. Usul

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    je n'ai jamais dit qu'écrire une fausse histoire
    ou présenter un "faux vrai film" était original...

    mon idée originale, je ne vous l'ai pas donné


    quand aux films dont vous me parlez, j'en ai
    vu quelques uns, je regarderai les autres,
    mais il leur manque tous quelque chose dont
    j'ai parlé et qui me semble le plus important,
    aucun de ces films ne parlent du film en lui même

    mis à part peut être la promo qui s'était faite sur Blairwitch
    (sans laquelle d'ailleurs le film n'aurait certainement
    pas marché) disant que le film est une bande qu'on
    a retrouvé dans la forêt de Blair (et le montage alors !?)...
    essayant donc de faire passer le film comme une vidéo
    amateur tournant au désastre, mais ceci est extérieur au
    film en lui même, la diégèse est toujours loin de la réalité
    (sauf si, peut être ce sont-ils vraiment perdu et ont filmé
    leurs véritables enguelades, mais je n'y crois pas trop)

    Cannibal Holocaust aussi, évite de parler de la réalité,
    il essaie toujours de la cacher derrière l'illusion
    de la diégèse

    dans le même genre, Massacre à la tronçonneuse
    aussi était présenté comme une histoire vraie

    et si je me souviens bien, Ca tourne à Manhattan
    n'avait rien de réel non plus


    ce qui commence à devenir bizarre, par exemple,
    c'est lorsque dans Adaptation, "Kaufman" se retrouve
    sur le tournage de "Dans la peau de John Malkovich"
    et se fait ignorer par toute l'équipe...
    encore que, là, le rôle était joué par Nicolas Cage,
    mais si Kaufman avait eu l'audace de jouer son
    propre rôle, on aurait pu se demander si c'est
    le film ou si ça s'est réellement passé

    mettre en scène le tournage de son film précédant,
    reproduisant les décors et réunissant à nouveau
    les acteurs, tout en faisant passer la star (en l'occurence
    Malkovich qui jouait déjà son propre rôle !) pour un casse
    couille, il fallait quand même oser...
    je vois ça à un autre niveau


    personnellement, ça me ferait bien chier de devoir
    passer de l'autre côté de la caméra, je ne supporte
    pas mon image, mais le principe est fort

    je pense que je me mettrais un collant sur la tête
    pour pas qu'on voie ma tronche :lol:


    en tout cas, Forgotten Silver et le film de Clooney
    m'intriguent assez, je les matterais
    Clooney à la réalisation, ça me parait quand même
    bizarre


    mais dans la bizarrerie, chez moi, Avalon tranche une
    bonne part de gateau... qu'est-ce que ce film ?
    je n'y ai rien compris
    l'histoire est pourtant "banale", les dialogues
    sont épurés au maximum, mais tout ce à quoi
    prétentaient le film n'y est pas...
    il n'y a pas d'action, pas d'intrigue, pas de
    chute... quand je l'ai vu je me suis demandé
    si je n'avais pas loupé un episode

    alors Avalon, un film hors norme ou bien un
    film raté ? je n'en sais rien... mais tout ça
    mériterait une discussion à part
    (si j'ai le temps, je le remate)
     
  8. Diego

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    La promo de ce film à été un véritable catastrophe en vendant le film comme un Matrix like alors que c'est plutôt un Stalker like !! :)
    Resultat le film n'a pas pu trouver son public.
    Beaucoup, comme toi, s'attendait à autre chose et ont été déçu. Alors que les mêmes peuvent aimer Lynch qui dans le style décousu est pas mal non plus. Mais avec Lynch on sait ce qu'on va voir.
    Comme le dit le poête : heureux celui qui est devant toute chose est comme au premier jour...
    :)
     
  9. Usul

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    je n'ai pas été "déçu", je ne savais strictement pas
    à quoi m'attendre avant de le regarder...

    la jackette du dvd est des plus ... enigmatique,

    mais après l'avoir vu
    :perplexe:

    j'ai seulement rigolé en voyant ensuite la bande
    annonce et en pensant effectivement à ceux qui
    s'attendait à une reponse nippone à matrix :lol:

    mais ça m'a intrigué quand j'ai lu le carnet
    du dvd, et j'aimerais voir d'autres films de
    Oshii pour me faire une idée, parce que là...
    aucun film ne m'avait laissé aussi indifférent

    ça n'a quand même rien à voir avec Lynch,
    Lynch, soit on aime, soit on aime pas...
    mais Avalon ...........


    j'ai aimé le changement de l'esthétique de
    l'image (tout en jurant et en crachant par
    terre de rage de voir qu'un réalisateur l'ai fait)
    mais à pas ça, le film ne m'a laissé strictement
    aucun sentiment... alors est-ce que je ne l'ai
    pas bien vu ?...
     
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